Un colloque scientifique sur le thème « l’histoire des sciences en islam », initié par la Rabita Mohammadia des Oulémas a ouvert ses travaux, mercredi à Rabat.
Les participants à cette rencontre de trois jours débattront des éléments de référence qui étaient à l’origine de l’essor scientifique qu’avait connu le monde islamique et s’arrêteront sur les causes du déclin qui a marqué, par la suite, l’apport des musulmans dans le domaine scientifique.
La rencontre se penchera aussi sur la relation dialectique entre le contenu du « Livre de la nature » et celui du « Livre Saint » en ce qui a trait à nombre de thématiques et sujets qui invitent à sonder les éléments qui régentent les phénomènes naturels et les manifestations de la vie terrestre et cosmique. Les deux approches, tant du point de vue de la religion que de l’observation scientifique, se rejoignent au regard de l’islam, ce qui explique l’interaction féconde qu’a vécue le monde musulman, durant son apogée, entre les différentes domaines du savoir, souligne-t-on.
Lors de l’ouverture de cette rencontre, le secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Oulémas, M. Ahmed Abbadi a souligné que les sciences théologiques et les sciences exactes ont toujours évolué en Islam selon le principe des « vases communicants » , en ce sens que les disciplines des deux bords ont interagi de manière positive, ce qui a permis l’essor de la civilisation musulmane, sans le moindre accroc ou antinomie entre la sphère religieuse et la sphère scientifique.
Les autres intervenants, à cette occasion, ont indiqué que le thème de cette rencontre « l’histoire des sciences en islam » est étroitement associé à des référentiels et attributs qui ont façonné l’identité, l’existence et l’essor du monde musulman, attestant que les musulmans ont grandement contribué à l’édification de la civilisation humaine.
Ils ont mis l’accent sur la nécessité de se réapproprier les vertus et les pratiques qui ont fait l’essor de la civilisation de l’Islam pour, justement offrir, à notre époque, l’image réelle de l’islam, à travers notamment la réhabilitation des valeurs basées sur l’acquisition et la valorisation du savoir.
Les intervenants ont également rappelé que la contribution des musulmans a touché les différents domaines des sciences, ajoutant que la civilisation islamique a su assimiler divers patrimoines scientifiques et en faire une partie intégrante de la personnalité culturelle et spirituelle de la communauté de l’islam .
Plusieurs thèmes seront abordés lors de ce colloque, notamment » l’histoire des sciences en islam, sources et problématiques », « l’héritage scientifique entre la civilisation islamique et les autres civilisations », « la contribution scientifique islamique dans les mathématiques » et « les concepts et terminologie scientifiques ».
Prennent part à cette rencontre, dont la séance d’ouverture a été marquée par la présence notamment du ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, M. Ahmed Akhchichine, des savants et érudits venus des Emirats arabes unies, d’Egypte, d’Algérie, de Syrie, d’Irak, de Jordanie, de France, de Russie et de Suède.
Source : MAP
Publié le 25.02.2010