Une convention cadre de partenariat relative à la contribution de l’Université marocaine à la mise en œuvre procédurale de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile a été signée, lundi à Rabat, par le ministre chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, Anis Birrou, et la ministre déléguée auprès du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Jamila El Moussali.
Cette convention vise également à renforcer l’approche participative dans l’élaboration de la politique nationale d’immigration et d’asile, à traiter les questions relatives à l’immigration et l’asile dans le cadre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique conformément aux orientations générales de la politique du Maroc en la matière, ainsi qu’à appuyer la contribution des universités et établissements de recherche scientifique dans le domaine de recherche sur le terrain portant sur les questions d’immigration et d’asile .
La recherche scientifique est le moyen adéquat pouvant apporter des réponses appropriées aux questions que pose la problématique de l’intégration sociale, économique et culturelle des migrants au Maroc, a indiqué M. Birrou dans une allocution à l’ouverture du Séminaire organisé par le ministère chargé des Marocains résidant à l’étranger et des affaires de la migration, sous le thème « Nouvelle politique migratoire: vers un rôle renforcé de l’Université ».
En tant qu’établissement scientifique capable de repérer les divers changements cognitifs, technologiques et sociaux que connait la société et les accompagner via la recherche scientifique, des valeurs culturelles et un capital humain qualifié, l’université est invitée aujourd’hui à accompagner les décideurs politiques dans la promotion de la gouvernance responsable, réaliste et rationnelle de l’immigration, a ajouté le ministre lors de cette rencontre organisée en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.
Le rôle de l’université ne se limite pas à ce point, mais englobe également son apport en matière d’analyse et d’étude de l’impact des politiques publiques dans le domaine de la migration, ainsi que son rôle d’accompagnateur qui fait d’elle un levier de développement durable dans divers domaines, a souligné M. Birrou.
Grâce à son réseau multidisciplinaire incluant les institutions, instituts et centres de formation et de recherche, l’université peut renforcer son ouverture et consolider ses partenariats avec l’ensemble des intervenants afin de déterminer leurs besoins, en particulier ceux liés à l’ingénierie, l’analyse et à l’évaluation de l’impact des stratégies et des programmes relatifs à l’immigration, a relevé le ministre appelant à la consolidation des échanges positifs entre l’établissement universitaire et les institutions gouvernementales.
Pour sa part, Mme El Moussali a souligné que l’université marocaine est capable de jouer des rôles clés dans l’élaboration des politiques publiques à travers ses structures de formation et de recherche scientifique.
La convention de partenariat et de coopération vise en particulier la contribution de l’université dans la mise en œuvre procédurale de la Stratégie nationale de l’immigration et de l’asile, et la promotion de l’approche participative dans l’élaboration de la politique nationale en la matière, a ajouté la ministre déléguée. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres ne ménagera aucun effort pour œuvrer à l’intégration de la dimension migratoire dans les plans et programmes de formation et de recherche agréés, ainsi qu’adopter et promouvoir les filières de formation portant sur les questions d’immigration et d’asile, afin de préparer les hauts diplômes délivrés par les établissements d’enseignement supérieur, tout en encourageant la recherche scientifique et l’inclusion de l’axe d’immigration et d’asile dans les projets et programmes prioritaires, a-t-elle fait savoir.
Le ministère encouragera la coopération et le partenariat dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique portant sur la migration et l’asile avec les universités et institutions de recherche publiques, privées et étrangères, et facilitera l’implication des immigrants et réfugiés dans les rencontres organisées par les universités et les institutions affiliés au département de l’Enseignement supérieur, a-t-elle noté. Il s’agit également de veiller à l’installation d’observatoires portant sur l’immigration dans les universités marocaines, ainsi que de simplifier les procédures d’inscription des étudiants immigrés et réfugiés résidant au Maroc et qui désirent poursuivre leurs études universitaires dans des universités et établissements d’enseignement supérieur, a-t-elle précisé.
Consacré à la présentation des expériences afférant à la recherche sur la question migratoire au Maroc et l’identification de nouveaux domaines de recherche scientifique qu’offre la nouvelle politique d’immigration et d’asile, ce séminaire se déroule en deux séances, portant sur « la recherche scientifique sur la migration au Maroc: états des lieux » et « la nouvelle politique migratoire marocaine: quel rôle pour l’université et avec quels mécanismes de mise en œuvre? ».
Prennent part aux travaux de ce séminaire, des universitaires, départements ministériels, organismes internationaux, acteurs associatifs, parlementaires, ainsi que des académistes et chercheurs en migration TRA.
02/05/2016
Source : MAP
