A 52 ans, Rabia Bouali, ingénieure marocaine en neurosciences, a réussi à se frayer un chemin parmi les membres de la communauté scientifique de la ville de Bordeaux (sud-ouest de la France).
Cette chercheuse à l’université Bordeaux 2, qui a consacré l’ensemble de ses travaux au traitement de la douleur chez les animaux, compte parmi les compétences marocaines à l’étranger qui ont mis leur expertise au servie de l’action humanitaire et associative aussi bien que dans le pays d’accueil que celui d’origine.
Après avoir décroché une licence en biologie-géologie de l’université Abdelmalek Saadi de Tétouan, a rejoint l’université de Bordeaux où elle a décroché avec brio un doctorat en neurosciences avant d’intégrer la même université il y a 28 ans en tant que chercheuse.
En dépit de son engagement dans des travaux de recherche, Rabia consacre une partie de son précieux temps à l’action humanitaire et associative notamment au profit de la scolarisation des filles du monde rural et des régions enclavées au Maroc.
Membre actif de l’Institut interdisciplinaire de neurosciences, Mme Bouali accorde aussi un intérêt particulier à l’encadrement des étudiants marocains qui poursuivent leurs études supérieures à Bordeaux, en leur facilitant aussi la recherche de stages dans le cadre de partenariats entre des facultés marocaines et le réseau de l’institut national de la santé et de la recherche médicale, où elle était parmi les chercheurs franco-marocains qui ont contribué à sa création en 2009.
L’initiative de créer cette institut s’adresse tout particulièrement aux jeunes lycéens marocains motivés par des activités de culture scientifique, partageant un même intérêt pour la science, a confié Rabia Bouali à la MAP, notant que l’Institut vise, entre autres, à renforcer l’apprentissage des sciences et technologies, accroître l’orientation des élèves vers les filières scientifiques, et proposer des formations aux enseignants.
En reconnaissance à ses compétences avérées, cette native de Ksar El Kébir est devenue membre du comité d’éthique de Bordeaux en expérimentation animale, de même qu’elle supervise et encadre plusieurs travaux de recherche dans le domaine de la neuroscience.
Cette passionnée de la lecture et de la poésie en langue arabe et française, préside par ailleurs l’association Amane 33 qui organise plusieurs activités en vue de faire mieux connaître la culture marocaine dont des pièces théâtrales, des forums et des séminaires, outre la promotion de la culture de solidarité entre les différentes générations, des actions qui ont contribué au rayonnement de cette structure et lui ont permis de remporté en 2015 le trophée « COUP DE POUCE » de la fondation EDF.
Outre les activités culturelles, Rabia Bouali a fait de l’association un espace pour encourager les compétences marocaines à s’impliquer davantage dans l’action sociale et humanitaire à travers plusieurs initiatives dont la collecte de dons pour l’équipement de certains internats dans la région de Ksar El Kébir.
A cet égard, Rabia Bouali souligne que l’association se penche actuellement sur la préparation de programmes destinés à améliorer les conditions de scolarité des filles issues des milieux défavorisés notamment dans les régions du nord du Royaume.
07 mars 2016, Abdellatif Ouadrassi
Source : MAP
