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Rachid Benzine : « L’irruption de l’islam politique scelle sa propre sécularisation »

Médias et migration 14 novembre 2013
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Pour l’islamologue marocain, la vague de fondamentalisme qui déferle sur l’Afrique du Nord sera tôt ou tard suivie d’un printemps théologique qui consacrera la liberté de conscience.

Près de dix ans après son essai sur Les Nouveaux Penseurs de l’islam (Albin Michel, 2004), Rachid Benzine, 42 ans, a publié, en janvier 2013, Le Coran expliqué aux jeunes (Seuil). Malgré un agenda chargé, l’islamologue marocain a animé pendant tout l’été un forum sur le portail jeunesse de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), dans le cadre de la conférence internationale sur le dialogue des cultures et des religions organisée par l’OIF et l’Organisation islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (Isesco), début octobre à Fès, où J.A. l’a rencontré. À l’heure où l’islam politique a le vent en poupe en Afrique du Nord, Benzine plaide pour un printemps théologique. Et, contre l’inculture religieuse, qui gagne du terrain dans le monde arabo-islamique comme en Occident, il prépare un nouvel ouvrage « sur l’islam des malentendus et des malentendants ».

Jeune Afrique : Vous dites que les transitions démocratiques en cours appellent un printemps théologique. Qu’entendez-vous par là ?

Rachid Benzine : Il ne peut y avoir quelque chose de durable dans le processus de démocratisation et de sécularisation sans que s’opère un printemps théologique qui permette de penser et d’intégrer l’idée de la pluralité des cultures et des religions, et, surtout, la liberté de conscience. Il y a du politique dans le religieux et réciproquement, ce qui nécessite de mener un travail théologique sur les textes afin d’éviter que le religieux ne se laisse instrumentaliser par le politique. Car à chaque fois que cela se produit, le religieux perd sa raison d’être, à savoir l’émancipation de la condition humaine. Quand le religieux devient une espèce de « carburant politique », pour reprendre une expression de Hassan II, il perd sa spécificité. D’où la nécessité de distinguer ce qui relève du religieux de ce qui relève du politique.

D’où, aussi, l’image négative dont pâtit l’islam dès lors que des mouvements politiques s’en réclament…

L’arrivée au pouvoir de l’islam politique en Tunisie ou en Égypte a donné une image négative de ce qu’est l’islam. Mais cette perception négative date de l’avènement de la révolution iranienne, en 1979.

Cela complique bien sûr la donne. L’arrivée au pouvoir de l’islam politique en Tunisie ou en Égypte a donné une image négative de ce qu’est l’islam. Mais cette perception négative date de l’avènement de la révolution iranienne, en 1979. Il faut cependant voir l’irruption de l’islam politique comme la dernière étape du processus de sécularisation des mouvements qui s’en réclament. Car si certains nourrissent des espérances complètement folles, on a bien vu qu’une fois confrontés au pouvoir ils sont incapables de faire mieux que les autres. Et sont obligés de trouver des compromis.

L’État peut-il être laïc s’il est dirigé par des partis qui ne le sont pas ?

Je n’utiliserai pas le terme de « laïc » au Maghreb, où il est assimilé à de l’athéisme. Il faut parler de sécularisation. Il est très intéressant d’observer ce qui se passe en Tunisie à travers les combats de la société civile pour un État séculier. Même si la Constitution dit que l’islam est la religion de l’État, le parti islamiste Ennahdha est en train d’accepter, sous la pression de la société, d’introduire la notion de liberté de conscience dans le projet de loi fondamentale. Et ça, c’est une vraie révolution. Voilà un bon compromis pour que les droits de l’homme et la liberté de conscience deviennent le socle commun de toutes les traditions religieuses. Je suis donc plutôt optimiste quant à l’avenir, même si cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’autres contre-révolutions ni d’autres perturbations ou événements violents liés à l’islam politique.

C’est une étape nécessaire dans le processus de sécularisation, mais, dans une cinquantaine d’années, on sera passés à autre chose. N’oublions pas que ces révolutions sont encore jeunes. Il faut avoir un regard sur le long terme. Entre la révolution française et l’inscription de la liberté de conscience, de la notion d’égalité et des droits de l’homme dans la Constitution, combien de temps s’est-il écoulé ? La pensée chrétienne a aussi mis du temps pour s’acclimater et intégrer les données de la modernité intellectuelle. Ce que je demande, c’est qu’on laisse aussi le temps à nos sociétés de trouver, à l’intérieur de leurs propres traditions, les ressorts qui leur permettront de rejoindre cette idée de l’universel, laquelle est une conquête non pas de la religion mais de la modernité intellectuelle.

Comment expliquer l’inculture religieuse générale, alors que les religions du Livre ont un socle commun ?

C’est vrai qu’il y a en France une inculture religieuse liée à la manière dont le fait religieux a été géré et au processus qui a instauré la laïcité. Par ailleurs, nous avons affaire dans toutes les religions à une parole humaine adressée à différents auditeurs avant de devenir un texte écrit. D’ailleurs, le mot « coran » veut dire « récitation ». Ce n’est pas sans raison qu’il continue à être récité par les musulmans… et beaucoup moins lu et analysé. J’ai l’habitude de dire que la parole coranique n’est pas, initialement, une parole musulmane. Elle le deviendra lors de sa réception, mais elle s’adresse non pas aux musulmans mais aux croyants. Or qui sont les croyants de l’Arabie du VIIe siècle ? Des populations intégrées dans une culture de syncrétisme où se côtoient différents courants du christianisme, le judaïsme, le zoroastrisme, le manichéisme, etc.

Le Coran s’adresse à toutes ces traditions. D’où la nécessité aujourd’hui pour les musulmans de bien connaître ce contexte et ces figures bibliques – Abraham, Marie, Jésus, etc. – auxquelles fait appel la parole coranique. Il faudrait qu’ils lisent les Évangiles ou la Bible pour savoir ce qui y est dit. Il faut savoir changer de lunettes pour essayer de lire l’autre à partir de ce qu’il dit de lui-même. Le Coran s’inscrit dans l’héritage biblique, dans une tradition qui est elle aussi interprétative, apocryphe et populaire. Le fait de l’y reconnecter, de montrer que le Coran fait même parfois une exégèse de la Bible, c’est cela pour moi le véritable dialogue. C’est être capable de se décentrer pour lire ce que les autres disent d’eux-mêmes.

L’Institut oecuménique de théologie Al Mowafaqa vient d’ouvrir ses portes à Rabat, à l’initiative des églises catholique et évangélique du Maroc. Cela constitue aussi une petite révolution…

C’est une première mondiale. Il n’existe à ma connaissance aucun autre institut oecuménique entre protestants et catholiques qui dispense une formation commune de base en théologie pour devenir prêtre ou pasteur. Et c’est à Rabat que cela se passe. Cela veut dire que le Maroc prend très au sérieux la diversité religieuse. Devenu une terre d’immigration – il accueille de plus en plus de ressortissants venant d’Afrique subsaharienne -, le royaume doit gérer cette diversité religieuse. Le seul bémol que je mettrais est que cet institut oecuménique est interdit aux Marocains. Mais je pense, là encore, que ce n’est qu’une étape qui, je l’espère, sera franchie d’ici à quelques années.

13/11/2013, Cécile Manciaux

Source : Jeune Afrique

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