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« Racisme anti-Blancs » : la formule qui fâche

Médias et migration 29 octobre 2012
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Le racisme anti-Blancs est un sujet qui n’a longtemps animé que les milieux d’extrême droite ou les conversations de comptoir. La question avait surgi, en 2005, en marge des manifestations anti-CPE, à Paris. Des « ratonnades anti-Blancs » avaient alors été dénoncées dans une pétition signée par des intellectuels comme le philosophe Alain Finkielkraut ou le journaliste et essayiste Jacques Julliard, engagé à gauche.

Le sujet revenait depuis fréquemment, mais jamais frontalement, souvent associé au climat tendu dans les banlieues. Mais, à la mi-septembre, l’actuel secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé, en pleine campagne pour la tête du parti, a rouvert le débat aux heures de grande écoute, en reprenant à son compte l’expression « racisme anti-Blancs » dans un livre : Manifeste pour une droite décomplexée (Fayard).

Les hasards du calendrier font qu’un procès s’est ouvert, le 26 octobre, au tribunal correctionnel de Paris, pour des faits de violence et de racisme « anti-Blancs ». Et, pour la première fois, une association antiraciste, la Licra, se porte partie civile. « C’est une forme de racisme comme une autre », a déclaré l’avocate de la Licra, Naïma Moutchou. Le sujet n’en reste pas moins délicat et divise les responsables politiques, l’opinion et les spécialistes. Face à ce nouveau contexte, Le Monde a donc interrogé six chercheurs pour confronter les points de vue.

Aucun ne nie l’existence, aujourd’hui, de violences ou d’insultes à l’encontre de ce que les sciences sociales ont pris pour habitude de nommer la « population majoritaire » ou les « natifs » – soit toutes les personnes nées en France de parents et de grands-parents de nationalité française. Mais, pour ces chercheurs, le phénomène est « très minoritaire », et c’est pour cela qu’ils hésitent à le commenter. Pendant longtemps, d’ailleurs, les sciences sociales ne se sont pas penchées sur le sujet. Un premier indicateur est seulement en train d’être mis au point. Il vient d’une étude non finalisée sur le racisme en général, menée par l’Institut national d’études démographiques (INED) et qui sera publiée mi-2013. Trois chercheurs ont travaillé à partir de l’enquête Trajectoires et origines (TeO), menée par l’INED et l’Insee, qui est la plus grande base de statistiques sur l’origine en France.

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D’après les premiers résultats produits par Christelle Hamel, Jean-Luc Primon et Maud Lesné, 16 % de la « population majoritaire » déclare avoir fait l’expérience au moins une fois dans sa vie d' »insultes, propos ou comportements racistes ». Ce pourcentage serait plus élevé de 2 % si on ne retirait pas les personnes ayant déclaré être de religion juive ou musulmane : celles-ci, selon les chercheurs, ont pu être agressées moins pour leur couleur de peau que pour leur religion, ou pour être des petits-enfants d’immigrés maghrébins ou de harkis.

Le ressenti d’un « racisme anti-Blancs » varie toutefois fortement en fonction du lieu de résidence. 25 % des résidents des quartiers populaires, supposés plus en contact avec un voisinage issu de l’immigration, disent avoir été victimes de racisme. En revanche, pour les personnes n’habitant pas ces quartiers, le taux tombe à 14 %.

Pour les sociologues, ces indicateurs doivent néanmoins être manipulés avec précaution. D’abord parce qu’ils ont été établis à partir d' »une seule question », pointe Mme Hamel. L’enquête TeO, qui portait sur un échantillon de 22 000 personnes, a interrogé ces dernières non sur le racisme mais sur leur parcours scolaire ou résidentiel. Ensuite parce qu' »on ne sait pas la fréquence de cette expérience du racisme ni qui en était l’auteur », précise-t-elle.

Les auteurs veulent surtout que l’on regarde le sujet principal de leur étude : ce « racisme anti-Blancs » est sans commune mesure avec celui qui est relevé pour les immigrés et leurs descendants. Pour les personnes originaires d’Afrique noire, ce taux atteint 50 % parmi la première génération et 60 % parmi leurs enfants. Un ressenti également très fort pour les ressortissants d’Asie du Sud-Est (35 % et 53 %) ou de Turquie (25 % et 43 %). L’écart est aussi de taille sur un autre point : « Quand on demande les lieux où est constaté ce racisme », dit Mme Hamel, les immigrés et leurs enfants citent « tous les espaces de vie : travail, école, etc. », alors que la population majoritaire n’en fait état « que dans l’espace public », essentiellement la rue.

Et c’est ici, pour Mme Hamel et ses collègues, que se trouve une différence fondamentale entre le racisme dont se plaignent les « Blancs » et celui dont se disent victimes les immigrés et leurs enfants : « Pour le premier, on a pu démontrer qu’il s’agit d’injures qui n’entraînent pas de discriminations dans l’accès au logement ou à des services. » Pour ces chercheurs, ces agressions ne peuvent donc être considérées comme du racisme en tant que tel. Là est le clivage entre eux et ce que ressent une partie de l’opinion, relayée par certains intellectuels.

Véronique De Rudder, de l’Unité de recherche migrations et société (Urmis), rattachée au CNRS, considère qu' »il faut trois choses pour définir le racisme : une idéologie, des représentations et des actes ». Or, si elle admet que les actes contre les personnes perçues comme blanches de peau peuvent être motivés par des stéréotypes, « où est l’idéologie ? », interroge-t-elle.

Pour Mme De Rudder, ces actes sont en outre « isolés » et ne remettent pas en cause « l’ordre social inégalitaire ». Selon elle, le racisme est moins un ensemble de faits divers qu’un « système » où les « dominants » maintiennent – même « inconsciemment » – les « dominés » (les « minorités ethnicisées ») à l’écart de certaines ressources. Elle en veut pour preuve la surreprésentation des immigrés parmi les chômeurs, qui, d’après elle, ne s’explique pas que par un niveau de qualification moindre.

Pour ces chercheurs, il n’y a donc pas d’équivalence entre le racisme anti-Blancs et celui que subissent les « minorités visibles ». Autrement dit, une minorité dominée ne peut être raciste. De même, ils rejettent l’idée d’un « deux poids, deux mesures ». « Il peut s’agir dans beaucoup de cas d’un « racisme de réaction » », estime Mme Hamel. En France, « ce n’est pas pareil de dire « sale Noir » que de dire « sale Blanc » , illustre-t-elle. Car « sale Blanc » peut vouloir dire « sale raciste » ».

Les chansons virulentes de rappeurs, accusés d’être racistes contre les « natifs », n’expriment donc que « révolte » et « exaspération », défend Christine Delphy, sociologue et directrice de recherche émérite au CNRS : « S’il y a deux poids, deux mesures, c’est dans l’autre sens (…)Ceux issus de l’immigration ont un mal fou à faire aboutir leurs plaintes pour racisme. » Seules 30 % d’entre elles ont débouché sur des poursuites en 2011.

Pour ces chercheurs, la montée du concept de racisme anti-Blancs est surtout attisée par l’extrême droite dans une société de plus en plus multiethnique. Dans cette société qui a changé, Nacira Guénif, maître de conférences à l’université Paris-XIII, estime que les Français « font la douloureuse découverte qu’être blanc, ce n’est plus être dominant et que cela ne garantit plus l’obtention ou le maintien des privilèges hérités d’une hégémonie longtemps légitimée par la race, entendue comme système de pouvoir et d’oppression ». Pour Mme Guénif, « le Blanc reprend sa juste place dans le nuancier ».

Parmi ces spécialistes, une seule voix est discordante : celle de Pierre-André Taguieff, directeur de recherche au CNRS et enseignant à Sciences Po. Il est d’accord pour manier avec précaution l’expression « racisme anti-Blancs » : « Elle est instrumentalisée par les politiques pour cliver l’opinion. » Il se montre aussi prudent sur l’ampleur du phénomène : « On n’a presque aucun indicateur, on ne peut ni le minimiser, ni l’exagérer, ni comparer. » Mais M. Taguieff se démarque fortement de ses collègues en estimant que le racisme anti-Blancs est bien un racisme.

Pour lui, il existe ainsi clairement une « idéologie » qui « rejette les Blancs ». Et ce, « même si elle est très marginale » et « si elle ne retient pas toujours le terme de Blanc mais de chrétien, de juif, de Français ou d’Occidental ». M. Taguieff estime par exemple que le leader noir Marcus Garvey, qui prônait, dans les années 1920, aux Etats-Unis, un retour des descendants d’esclaves en Afrique, avait « théorisé le rejet des Blancs ».

M. Taguieff désapprouve aussi l’idée selon laquelle le « racisme anti-Blancs » n’est « qu’une réaction » aux discriminations. D’après lui, le concept de « racisme institutionnel » créé aux Etats-Unis dans les années1960 lors du mouvement des droits civiques « était fondé sur le dogme que la société américaine était globalement « anti-Noirs ». Ce modèle a été importé en France et défend que le racisme est partout, mais c’est inapproprié », estime-t-il. Il considère que les causes de l’essor du racisme anti-Blancs sont moins dues à la crise et à une compétition accrue entre riches et pauvres, comme le pensent beaucoup de ses collègues, qu’à des dérives de notre société multiethnique. « C’est le coeur du sujet, pointe-t-il. Je n’ai rien contre le multiculturalisme de fait. Mais certains veulent l’institutionnaliser. »

Dans ce paysage, Tarik Yildiz, 27 ans, ancien de Sciences Po, ex-contributeur du Bondy Blog, consultant en administration publique et collaborateur du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris (Cresppa), est un peu à part. Le petit essai qu’il a rédigé en 2010, Le Racisme anti-Blancs – Ne pas en parler : un déni de réalité fait partie des rares livres sur le sujet. Il y rapporte les témoignages – anonymes – de personnes perçues comme « Blanches », vivant en banlieue et se plaignant de racisme. « Il faut parler du racisme anti-Blancs, ça existe, quel que soit le débat sémantique, c’est comme cela qu’on peut mieux combattre le racisme en général, défend M. Yildiz. Mais il faut en parler sans attiser les passions, en essayant de sortir de la récupération politique tout en précisant que ce n’est qu’un racisme parmi les racismes. »

Pour M. Yildiz, en effet, « la seule couleur de peau ne constitue pas un groupe homogène solidaire ». Il estime aussi que « retenir comme définition du racisme celle qui voit un rapport entre dominants et dominés, c’est adopter une définition élaborée entre le XIXe siècle et le XXe siècle, très marquée par le contexte colonial ». Il rappelle à ce titre les travaux d’Albert Memmi, l’un des théoricien du racisme, qui est né en 1920, à Tunis. Nous avons changé d’époque, dit en substance M. Yildiz.

Une seule chose fait consensus, dès qu’il est question du racisme anti-Blancs : la nécessité de développer la recherche sur le racisme en général, pour avoir plus de données, de témoignages. Mais cette décision dépend d’un autre dossier, également sensible : celui de l’essor des statistiques fondées sur l’origine – dites « ethniques ». Des données beaucoup plus encadrées en France que dans d’autres pays.

25.10.2012, Elise Vincent

Source : LE MONDE

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