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Racisme : le syndrome de Rosarno

Médias et migration 3 février 2010
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Deux voitures carbonisées mises tête-bêche contre un tas de pneus usagés. A la sortie de Rosarno, sur la route qui traverse la plaine calabraise en direction de Gioia Tauro, ce sont les seuls signes visibles des affrontements qui, les 9 et 10 janvier, ont opposé une partie des immigrés africains à des habitants de cette petite ville calabraise de 15 000 habitants. Non loin, deux policiers surveillent l’entrée d’un immense hangar où, par centaines, les Africains passaient la nuit pendant la saison de la récolte des agrumes. Un peu de repos entre deux journées de douze heures, payées 25 euros.

Aujourd’hui, plus personne ne vient plus trouver refuge dans ces courants d’air. « C’est étrange de voir Rosarno sans ses Africains », se désole Damiano, 16 ans, élève du lycée La Piria. Avec sa copine Erika, il avait organisé des cours d’alphabétisation pour les immigrés et un spectacle à Noël. « Les immigrés se trouvaient bien à Rosarno, assure-t-il. C’est seulement une petite minorité qui a voulu les chasser. » « Nous avons prévenu les autorités régionales, locales. Photos à l’appui, rappelle Don Ennio Stamile, délégué régional de la Caritas pour la Calabre, l’organisation catholique internationale à laquelle l’Etat italien semble avoir délégué une partie de sa politique sociale. Les conditions de vie des immigrés étaient insupportables, un jour ou l’autre cela devait arriver. Mais personne ne nous a répondu. »

En deux jours de violences, Rosarno est devenue le symbole de l’infiltration mafieuse dans l’agriculture locale, de l’intolérance à l’égard des étrangers, d’une forme d’esclavage moderne et de l’impuissance de l’Etat. Président de la République, premier ministre, parlementaires défilent en Calabre. On vient à Rosarno pour comprendre. Pourquoi, dans un pays qui a vu émigrer 27 millions de ses habitants à travers le monde, 1 500 Africains ont-ils été terrorisés puis chassés à coups de chevrotine et de manches de pioche ?

Alessandro Campi, directeur scientifique de la Fondation Farefuturo, proche de la droite, interprète les événements de Rosarno comme « un signal ». « Mais, interroge-t-il, comment intégrer des étrangers alors que le pays n’a pas encore trouvé son identité 150 ans après la naissance de l’Etat italien ? Nous restons profondément divisés, immobiles, accrochés à nos identités locales. L’intégration suppose une mobilité sociale et une forme d’unité autour d’un projet. » A ses yeux, la société italienne n’a « ni l’un ni l’autre ». « Nous nous contentons de gérer les urgences dans une forme d’éternel présent. »

A Rosarno, on a d’abord pointé le rôle présumé de la ‘Ndrangheta (la mafia calabraise). Une enquête est en cours pour tenter de savoir si les familles mafieuses qui règnent sur l’économie locale n’ont pas volontairement provoqué la « chasse aux Noirs » de Rosarno pour faire déguerpir ces immigrés devenus inutiles, dès lors que les subsides de l’Union européenne rapportent plus aux exploitants que la vente des oranges, des mandarines et des kiwis. La faute à la Camorra (la mafia napolitaine) avait-on dit, également, quand, en septembre 2008, à Castel Volturno (Campanie), sept Africains avaient été proprement exécutés.

La faute de voisins excédés, avait-on entendu après les incendies, au printemps et à l’été 2007, de plusieurs camps roms à la périphérie de Naples et de Rome… L’explication est en partie vraie. Mais il a fallu un article du quotidien du Vatican, L’Osservatore Romano, le 11 janvier, pour mettre les pieds dans le plat : « Non seulement écoeurants, les épisodes de racisme dont la presse se fait l’écho nous ramènent à la haine muette et sauvage envers une autre couleur de peau que nous croyions avoir dépassée (…). Nous n’avons jamais brillé par notre sens de l’ouverture, nous Italiens du Nord au Sud. »

Vérone, 260 000 habitants, dans la très riche Vénétie, à 1 000 km au nord de Rosarno. Ici, règne le parti anti-immigré de la Ligue du Nord. A l’hôtel de ville, Flavio Tosi, le jeune maire leghiste, élu en 2007 avec 60 % des voix, vient d’être condamné définitivement pour propos racistes à trois ans d’interdiction de meeting. Y aurait-il un lien de cause à effet entre son discours et celui de son parti et les événements de Rosarno « La Ligue n’existe pas en Calabre. Pourquoi voulez-vous que nous soyons responsables ? »

Pourtant, c’est bien ce parti, fort de quatre ministres dont celui de l’intérieur, qui multiplie les provocations racistes. La « criminalisation » de l’immigration clandestine, passible aujourd’hui de six mois de prison, c’est la Ligue. La légalisation des « rondes citoyennes » pour faire régner l’ordre et la tranquillité ? C’est elle. L’opération « Noël blanc » dans une petite ville de Lombardie pour recenser et expulser les immigrés clandestins avant les fêtes ? Encore elle.

La thématique électorale est gagnante : la Ligue pèse près de 30 % des voix dans certaines provinces du Nord et son influence gagne du terrain. « Pour la première fois en Italie depuis le fascisme, des formes de racisme sont assumées au sommet des institutions, explique Enrico Pugliese, sociologue à l’université La Sapienza, à Rome. Cette légitimation de la xénophobie conduit à des orientations violentes et de plus en plus explicites. »

Dans la ville de Romeo et Juliette, les immigrés représentent 13 % de la population. Ils sont devenus invisibles, relégués dans les quartiers périphériques. La paix sociale, pour le maire, repose sur un seul pilier : la règle. « Le maire précédent était trop laxiste, explique-t-il. Il a laissé les immigrés s’installer partout, dans les parcs et les jardins de la ville. Les habitants avaient peur. Nous, nous avons multiplié les contrôles. Les étrangers doivent savoir qu’ils ne peuvent pas vivre chez nous comme ils vivaient chez eux. L’Italie n’est pas un pays raciste, mais ceux qui ne sont pas en règle doivent être punis. »

Les punis, ces immigrés qui n’ont pour seuls papiers qu’un permis de séjour périmé et un avis d’expulsion, nous les retrouvons à Caserte (Campanie). La « Tente d’Abraham » est l’un de ces nombreux centres d’accueil pour quelques-uns de ces Africains qui sont parvenus à rejoindre l’Italie par la mer avant que la signature d’un accord de refoulement avec la Libye ne tarisse ce flux d’immigration. Coincé entre deux terrains vagues, ce bâtiment moche abrite 70 personnes alors qu’il est prévu pour en héberger une vingtaine. On y dort à 6 ou 8 par chambre.

Assim, arrivé du Togo il y a un an et demi, raconte : « Tous les jours, vers 4 h 30, nous nous rendons sur un des ronds-points de la ville. Les employeurs en bâtiment viennent nous prendre. D’autres fois, ce sont les exploitants des plantations de tabac. Les journées durent du lever du jour à la tombée de la nuit. Je suis payé 25 euros par jour. » Le donneur de travail n’embauche jamais deux fois de suite les mêmes immigrés, de peur d’être reconnu et dénoncé. « Il vous arrive d’avoir des bons contacts avec eux ? », demande-t-on. « Ils nous prennent pour travailler, pas pour prendre de nos nouvelles », cingle Michel Djibo, un Ivoirien.

Sortir, avoir des contacts avec la population ? Trop risqué. Trop humiliant aussi. « Dans les bars, si on commande un café, il nous est servi dans un gobelet en plastique. Comme si on avait la maladie. » Mamadou, Ivoirien, a des larmes plein les yeux : « La vie est trop difficile ici. Il faut un papier avant de pouvoir commencer à vivre, à travailler, à trouver un logement. Les Noirs vivent mal, mal, très mal. On est malheureux, emprisonnés. Les Italiens nous considèrent comme des chiens. Non, même pas. Les animaux sont mieux traités que nous. » Gian Luca Castaldi, qui gère ce centre d’accueil, tente une explication : « Ce n’est pas forcément du racisme de la part des Italiens, mais de l’envie. Pour un jeune du coin, le maximum de l’ambition sociale est d’obtenir une indemnité de chômage. Ils voient arriver des types qui ont risqué leur vie pour faire des boulots dont eux ne veulent même pas. Au fond, ils envient leur courage. »

Réduits à une forme d’esclavage, ces immigrés n’ont pas choisi l’Italie par hasard. Des secteurs entiers de l’économie, le bâtiment et l’agriculture, reposent sur l’exploitation des clandestins. Moins ils sont en règle, plus ils sont malléables et corvéables. « Les immigrés continueront à défier toutes les lois, même les plus restrictives, tant qu’ils sauront qu’en Italie il n’y a pas besoin de permis de séjour pour travailler », écrit l’économiste Tito Boeri, dans La Repubblica.

La situation ne fait qu’empirer. Alors que la loi prévoit un délai maximum de vingt jours pour obtenir le renouvellement du permis de séjour, les immigrés doivent désormais attendre entre cinq et dix-huit mois pour obtenir ce document. Volonté délibérée de la part de l’administration de laisser cette population dans la fragilité afin de l’exploiter davantage ? « La loi produit volontairement la clandestinité. C’est une forme de discrimination institutionnelle », répond Shukri Saïd, fondatrice de l’association Migrare, qui a mené une longue grève de la faim pour dénoncer les lenteurs de l’administration.

Directeur de l’institut d’études sociales Cencis, qui ausculte depuis plus de quarante ans la vie des Italiens, le sociologue Giuseppe de Rita assure, lui, que « les Italiens ne sont pas plus racistes que le reste des Européens confrontés à l’immigration, mais sont habités d’un sentiment de supériorité ». « Les Napolitains, explique-t-il, ont essayé de rouler les Américains quand ils les ont libérés en 1943. Les Italiens s’imaginent toujours plus forts que les derniers arrivés. »

Source : Le Monde

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