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Réfugiés, déplacés, migrants : la planète des camps

Médias et migration 10 novembre 2014
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Des millions d’individus y vivent. Censés être provisoires, ils durent et deviennent des villes. On ne les trouve pourtant sur aucune carte.

 «Il faut rendre les camps célèbres…», proclame en préambule l’anthropologue Michel Agier. Après un instant de surprise, le mot d’ordre s’impose. S’il y a un point commun qui relie les différents types de camps contemporains – du camp de réfugiés aux centres de rétention administrative -, c’est le manque de visibilité. Le camp est à l’écart, loin des centres-villes et des voies de communication, on ignore qui y réside, on en parle peu.

Qui songerait à s’y rendre en visite ? En fait, tout est fait pour que ces lieux aient le moins d’existence possible. Tel ce camp de Dadaab ouvert en 1992 dans l’est du Kenya, qui accueille 450.000 réfugiés somaliens, soit quasiment la population de Lyon, et qui n’apparaît nulle part sur les cartes officielles.

C’est cette réalité aussi massive que masquée que vient dévoiler «Un monde de camps», ouvrage collectif dirigé par Michel Agier. «Les camps sont une réalité d’après guerre froide», souligne ce dernier. Certes, le camp, défini comme le fait d’enfermer et de priver de droits des personnes n’ayant commis aucun délit, ne date pas d’hier. L’expression «camp de concentration» voit le jour à la toute fin du XIXe siècle lorsque les Anglais confinent dans des villages de tentes un quart des Boers (principalement les vieillards, les femmes et les enfants).

Dans les années 1930, les régimes totalitaires ont transformé le camp d’enfermement en camp de la mort. Plus tard, les guerres postcoloniales ont jeté sur la route des millions de civils que la communauté internationale a regroupés dans des camps de réfugiés.

Aujourd’hui, la cartographie des camps reflète la géopolitique mondiale: au sud, des camps de réfugiés et de déplacés ; au nord, des centres de détention où l’on enferme les sans-papiers ; dans l’entre-deux, des campements à demi sauvages pour ceux qui tentent le grand passage. Quant aux pays émergents, ils ouvrent des camps de travailleurs qui apportent leurs bras aux immenses chantiers.

La carte que nous publions ci-dessus (Voir la source) a été réalisée spécialement pour «l’Obs» par l’équipe de Michel Agier. Mission ardue, tant les informations sont lacunaires dans ce domaine. Le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) ne fournit pas de chiffres synthétiques sur les camps dont il assure la gestion, et les administrations nationales sont encore moins coopératives. Certains pays, comme la Russie et la Chine, restent muets sur la carte: il est vrai qu’ils ne font guère de distinction entre enfermement administratif et prison… La «planète des camps» n’en est pas moins éloquente. Cinq types de lieux y sont représentés:

Les camps de réfugiés

Ce sont les camps «officiels», qui accueillent des individus ayant fui leur pays d’origine. Ils sont administrés principalement par les agences internationales comme le HCR et l’UNRWA, et on en recensait 450 sur l’ensemble du globe dans la période 2010-2013, soit 6 millions de personnes – chiffre qu’il faut gonfler de 1 à 2 millions de personnes pour intégrer l’exode massif de Syriens en Turquie et au Liban depuis un an.

Sur ce total, les plus gros contingents sont les Afghans, les Erythréens, les Somaliens, les Birmans, les Congolais (RDC)… et bien sûr les Palestiniens, qui sont toujours 1,5 million à vivre dans 60 camps ouverts depuis plus de six décennies. Signe de la banalisation de l’état de réfugié: jadis, lorsqu’un migrant se faisait arrêter à la frontière grecque, il se disait palestinien dans l’espoir d’obtenir le statut de demandeur d’asile ; aujourd’hui, les Palestiniens sont devenus des migrants comme les autres.

Les camps de déplacés

Les «déplacés» ont quitté leur habitat d’origine, mais non leur pays. En Haïti, il a fallu créer un millier de camps pour reloger les personnes jetées à la rue par le tremblement de terre de 2010: il en reste encore 400, pour un total de 400.000 personnes. Au Darfour, on recense 65 camps de déplacés. Souvent, on est «déplacé» avant de devenir «réfugié»: c’est le cas en Irak, en Afghanistan, en Syrie, en Birmanie, au Congo… En 2014, on dénombre un millier de camps de déplacés et 6 millions de personnes.

Les campements auto-établis

Il s’agit du regroupement spontané de migrants, parfois des anciens déplacés ou réfugiés, qui cherchent à se rendre dans un pays riche et sûr. Dans l’attente d’un passage, ils s’installent en lisière du pays cible et montent des campements éphémères, autogérés, échappant au contrôle de l’administration locale. On en trouve dans le nord du Maroc, en Grèce, à la frontière américano-mexicaine ou encore autour de Calais, sur la route de l’Angleterre. Il en existe des milliers, mais il est impossible de les dénombrer avec précision.

Les centres de rétention administrative

Contrairement à une idée reçue, le flux de réfugiés et de migrants arrivant en Europe en quête d’un travail et d’un statut reste stable. En revanche, le taux d’accueil s’est effondré, multipliant les situations de clandestinité et des injonctions à quitter le territoire.

Dans les pays riches, ne pas avoir de papiers est devenu un délit qui vous vaut d’être placé dans un centre de rétention administrative. Il y a un millier de centres de rétention dans le monde, dont 400 en Europe. Au moins un million de personnes y ont été enfermées en 2013. Le plus gros centre se situe sur l’île Christmas, en Australie. Il compte 1 500 places et illustre ce que l’on appelle le «modèle australien», très militarisé, proche d’une prison en plein air.

Les camps de travailleurs migrants

Là aussi, il n’existe pas de chiffres. Dans le sud de la Chine, en Amazonie, en Afrique du Sud, dans les pays du Golfe, ainsi que dans les zones agricoles du sud de l’Espagne et de l’Italie, la main-d’oeuvre immigrée est logée dans des camps éloignés des centres-villes.

«Un monde de camps» décrit par exemple les labour camps installés au Qatar dans les zones industrielles. Là, près d’un million de travailleurs (Népalais, Philippins…) vivent coupés du monde. La promenade de Doha, le souk et les centres commerciaux leur sont interdits le vendredi, ils n’ont aucun droit, et le passeport est chez l’employeur: très vite, ils renoncent à sortir de l’enceinte du camp, sauf pour aller travailler. Ils y passent quatre ans avant de rentrer au pays. La généalogie du labour camp est intéressante : le dispositif a d’abord été utilisé dans les années 1920 par l’entreprise pétrolière Aramco, elle-même l’ayant copié sur un modèle de logement ségrégationniste !

 «Je hais les camps», a déclaré récemment António Guterres, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés. Le camp fait peur, on préférerait ne pas avoir à y penser. C’est un philosophe italien, Giorgio Agamben, qui a attiré l’attention du monde intellectuel sur le sujet. En 1997, dans le tome I d’«Homo sacer» (Seuil), il montrait que le camp se définit par son régime juridique d’«état d’exception».

La loi commune y est suspendue et l’individu est à la merci d’un pouvoir absolu, qui va jusqu’à celui de donner la mort – les camps d’extermination marquant alors l’aboutissement ultime de la «forme camp». La force de son analyse était de montrer que, à l’ère de la mondialisation, le droit des individus régresse et l’état d’exception tend à devenir la norme. Sa limite fut de considérer chaque lieu d’enfermement comme un camp de la mort en puissance.

C’est après avoir lu Agamben qu’Agier a commencé à travailler sur les camps. Mais il préfère aujourd’hui inscrire ses recherches dans le cadre intellectuel proposé par Hannah Arendt. La philosophe américaine s’est longuement intéressée à la figure de l’apatride qu’elle appelait le «sans-Etat» et où elle voyait la limite de l’Etat-nation.

Car, dès lors qu’un Etat est fondé sur un peuple, il reste toujours des individus qui n’appartiennent pas à ce peuple. Ils deviennent alors ces indésirables que l’on regroupe derrière des barbelés ou dans des baraquements. Ces indésirables n’en ont pas moins le désir de construire leur destin, y compris dans l’espace où ils sont relégués.

Le camp est aussi un lieu de vie, telle est l’ultime leçon d’«Un monde de camps». Un lieu que l’on s’approprie, où l’hyperprécarité finit par engendrer une étonnante stabilité. Un lieu où l’on se frotte à d’autres cultures. Un lieu désirable: à Chatila, camp palestinien du Liban, des migrants syriens, soudanais et sri-lankais, des réfugiés irakiens, des Libanais pauvres sont venus s’installer, et les Palestiniens ne représentent plus qu’une petite moitié de la population.

«Il nous faut admettre que certains habitants aiment leurs camps, souligne Michel Agier. Notre ouvrage veut sortir de la représentation victimaire et montrer comment l’espace du camp est investi par des personnes à qui aucun espace n’a été attribué nulle part.»

Deux exemples piochés dans l’ouvrage: à Agamé (Bénin), les réfugiés togolais ont refusé de retourner au Togo ; et à Sainte-Livrade, dans le Lot-et-Garonne, les descendants des Vietnamiens rapatriés par la France en 1954 continuent de venir passer leurs vacances dans le camp de transit de leur enfance. Certains souhaitent même y revenir pour la retraite…

09-11-2014, Eric Aeschimann

Source : nouvelobs.com

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