Les Associations des Marocains en Italie ont réaffirmé leur solidarité totale avec les détenus des camps de Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie, appelant la communauté internationale à agir pour mettre fin au calvaire qu’ils endurent et pour permettre leur retour à la mère-patrie, le Maroc.

Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée Mondiale des Droits de l’homme, qui sera célébrée jeudi par la communauté internationale, le réseau des associations de la communauté marocaine en Italie attire l’attention de l’opinion publique italienne, européenne et internationale, sur la situation tragique dans laquelle se trouvent, depuis 34 ans, des milliers de Marocains dans les camps de la honte.

Dans ce communiqué, dont une copie est parvenue mercredi à la MAP, le réseau appelle l’Algérie à mettre « un terme à cette aberration qui consiste à retenir sur son propre territoire des populations privées de la liberté de mouvement et confinées dans des conditions des plus déplorables.

A cet égard, les Associations de la communauté marocaine condamnent fermement l’exploitation par le « polisario » des souffrances et drames des populations des camps, à des fins politiciennes et dans l’unique objectif de récolter davantage de fonds et d’aides de l’extérieur qu’il détourne à son propre profit.

Elles en appellent au gouvernement italien, aux instances européennes et au Secrétaire Général de l’ONU, pour intervenir d’urgence en vue de procéder à un recensement des séquestrés afin de définir les besoins humanitaires dans les camps.

Les Associations les appellent également à agir pour l’ouverture d’un pont terrestre entre le Maroc et l’Algérie pour permettre des échanges de visites familiales et à intervenir pour donner la possibilité aux populations des camps d’exercer leur droit au retour dans leur pays, le Maroc.

Elles soulignent la nécessite d’enquêtes urgentes sur la situation des droits de l’homme dans les camps ainsi que sur les détentions arbitraires dans la prison Errachid, les tortures, le sort des disparus, les fosses communes et les détournements des aides humanitaires destinées aux populations de Tindouf.

Le réseau des associations de la communauté marocaine en Italie rappelle dans ce sens que le sud algérien accueille l’unique population au monde qui dépend à 100 pour cent des aides humanitaires internationales et qui n’a toujours pas été recensée ni identifiée.

Il souligne également que ces séquestrés sont les seuls au monde à être privés du droit d’expression et à qui est renié le droit de choisir leur lieu de résidence, de retourner dans leur mère patrie ou même de choisir une autre destination.

Les Associations attirent l’attention sur la situation de déchirement que vivent particulièrement les femmes détenues à Tindouf qui, au mépris de leurs droits légitimes de mères, assistent impuissantes à la déportation de leurs enfants à Cuba.

Les Associations de Marocains interpellent l’opinion publique italienne sur l’instrumentalisation des enfants par les séparatistes du « polisario » qui, ont-elles observé, n’hésitent pas à exploiter l’innocence des enfants en bas âge à des fins propagandistes, comme c’est le cas chaque été en Italie où des enfants de moins de dix ans sont utilisés pour le colportage des thèses séparatistes.

MAP

Publié le 10.12.2009

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