Les pays membres de l’espace Schengen ont discuté, jeudi 30 mai 2013, la possibilité du retour temporaire des contrôles aux frontières nationales, en cas de pression migratoire.
Cette mesure qui devra être formellement approuvée par le Parlement européen lors de sa session plénière en juin, « permet de s’assurer que les Etats ne procèdent pas à des contrôles injustifiés aux frontières et d’agir en cas d’abus », a expliqué Cecilia Malmström, commissaire aux Affaires intérieures à la Commission européenne.
Concrètement, « les Etats conservent la possibilité de rétablir temporairement des contrôles à leurs frontières nationales pour des raisons de sécurité et d’ordre public. Ils peuvent agir et doivent ensuite notifier leur action », a soutenu la Commission.
Une « mesure extrême », selon un membre de la Commission, qui « ne pourra pas être activée en cas de simple pression migratoire, il faudra que la sécurité de l’ensemble de l’espace Schengen soit menacée. Les contrôles pourront être réintroduits pour une durée de deux ans au maximum ».
Le retour des contrôles aux frontières nationales avait déjà fait l’objet d’un accord des Etats Schengen il y a un an, initiée à ce moment par la France et l’Allemagne. Il s’agit donc d’une réactivation impliquant cette fois tous les états membres dans le débat.