Une convention de coopération et de partenariat a été signée, lundi à Rabat, entre l’Académie du Royaume du Maroc et l’Institut Mandela pour les études sur le développement (MINDS) avec pour objectifs le soutien, la formation et l’échange des élites africaines entre les universités et pays du Continent.
Cette convention, signée par le Secrétaire perpétuel de l’Académie, Abdeljalil Lahjomri, et le Président exécutif de l’Institut Mandela pour les études sur le développement (MINDS), Nkosana Donald Moyo, en présence de Mme Graça Machel, Présidente du MINDS, se veut, à l’instar du programme européen Erasmus, un moyen favorisant les actions de mobilité pour les étudiants et les chercheurs à l’intérieur du continent africain.
Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie de signature organisée au siège de l’Académie du Royaume, Mme Graça Machel, ex-première dame d’Afrique du Sud, épouse du héros regretté de la lutte anti-Apartheid, Nelson Mandela, a indiqué que cette convention se veut « une contribution au développement d’un pool pour les jeunes africains qui pourront comprendre l’Afrique, auront l’expérience de vivre et de se constituer en réseaux à travers différents pays du Continent ».
Selon la présidente de l’Institut Mandela pour les études sur le développement, la convention de coopération et de partenariat, permettra également aux jeunes étudiants et futurs leaders africains de se forger « une compréhension africaine dans la perspective de comprendre au mieux qui nous sommes en tant qu’Africains et Continent ».
La convention porte sur un programme de bourses permettant aux jeunes africains, femmes et hommes, de poursuivre leurs études en Afrique mais non pas dans leur pays d’origine, a-t-elle rappelé.
Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de signature, le Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume a rappelé que cette convention intervient en continuation de la 43ème session de l’Académie du Royaume, tenue du 8 au 11 décembre dernier sous le thème « L’Afrique comme horizon de pensée ».
Et d’ajouter qu’à travers cette convention, l’Académie du Royaume se veut un trait d’union entre l’Institut Mandela, l’Afrique et les Universités marocaines et africaines.
Cette convention de coopération et de partenariat entre l’Académie du Royaume et l’Institut Mandela pour les études sur le développement, est le fruit d’un partenariat Sud-Sud qui engage les universités et écoles supérieures à s’ériger en tête de pont entre le Maroc et l’Afrique du Sud.
En marge de la signature de cette convention, Mme Graça Machel et le Dr Nkosana Donald Moyo avaient eu une rencontre avec les présidents des Universités marocaines et des étudiants marocains et africains au Maroc.
Cette rencontre, présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres, Lahcen Daoudi, a été l’occasion de réitérer la responsabilité des établissements de formation supérieure dans l’établissement de liens durables de coopération entre le Maroc et les pays subsahariens.
Les participants à cette rencontre ont été unanimes à réitérer leur engagement à travailler et coopérer pleinement pour la construction d’une Afrique du Futur, saluant en cette convention les perspectives d’un chantier noble et humanitaire.
La convention de coopération et de partenariat se veut à terme un moyen de promouvoir une génération de jeunes africains imprégnés de valeurs du citoyen universel, à l’instar de l’Africain voulu par le défunt Nelson Mandela.
Plus tôt dans la journée, la présidente du Mandela Institute for Development Studies avait tenu une rencontre avec des responsable de l’Office chérifien des phosphates (OCP), axée notamment sur les efforts de ce dernier pour le développement de l’agriculture en Afrique.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la visite qu’effectue Mme Graça Machel dans le Royaume et au cours de laquelle elle s’est entretenue avec le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka.
Le MINDS est un institut continental qui vise à relever les défis de développement en Afrique à court, moyen et long terme d’une manière globale.
11 avr. 2016
Source : MAP
