La trêve semble globalement respectée en Syrie, mais la catastrophe humanitaire est toujours là. Exemple dans le sud du pays, près de la frontière jordanienne, où environ 75 000 réfugiés syriens sont littéralement prisonniers du désert.
L’organisation de Défense des droits de l’homme Amnesty International alarme sur la situation catastrophique de ces dizaines de milliers syriens à la frontière jordanienne. La Jordanie – qui accueille déjà des centaines de milliers de réfugiés sur son sol – ne leur ouvre pas la porte.
« Il revient aux autorités jordaniennes d’ouvrir cette frontière. C’est une obligation qui leur est imposée par le droit international », explique Jean-François Dubost, responsable du programme « protection des populations » à Amnesty, joint par RFI. Il rappelle que la Jordanie accueille déjà actuellement 650 000 réfugiés syriens et a donc « besoin de l’aide internationale », alerte le militant.
Sommet extraordinaire à New York
A ce sujet, un sommet extraordinaire sur les réfugiés se tiendra à New York le 19 septembre. Un événement qui « n’avait pas eu lieu depuis de très nombreuses années, souligne Jean-François Dubost. A ce sommet, il est question de protéger les réfugiés, d’être solidaires avec les pays qui en accueillent un très grand nombre ». Et de citer justement l’exemple de cette crise migratoire aux portes de la Jordanie.
La question est maintenant « de savoir si la communauté internationale arrivera à faire entendre sa voix pour aider la Jordanie à prendre en charge certains de ces réfugiés et s’il le faut faire pression sur les autorités jordaniennes pour qu’elles ouvrent leurs frontières ».
15-09-2016
Source : rfi.fr
