Les immigrés de la deuxième génération dans l’Union européenne (UE) sont bien intégrés sur le marché du travail et affichent un niveau d’études élevé, parfois même supérieur à celui de la population originaire du pays d’accueil, montrent des données publiées récemment par l’office statistique de l’UE, Eurostat.
Selon l’office statistique européen, dans l’ensemble de l’UE, la proportion d’immigrés de la deuxième génération, originaires d’un autre Etat de l’UE ou d’un pays tiers, ayant décroché un diplôme de l’enseignement supérieur, était en 2014 plus importante que celle des personnes dont les deux parents sont nés dans le pays concerné.
« En 2014, dans l’UE dans son ensemble, les immigrés de deuxième génération âgés de 25 à 54 ans avec une origine UE ou non affichaient des taux de diplômés de l’enseignement supérieur plus élevé, respectivement 38,5% et 36,2%,que celui de la population originaire du pays concerné, dont le ratio s’établissait à 30,9% », a précisé Eurostat.
Les immigrés de deuxième génération affichaient également des résultats supérieurs à ceux des immigrés de première génération, qu’ils soient nés dans un autre Etat membre de l’UE (33,3%) ou dans un pays tiers (29,4%), relève l’office statistique de l’UE qui fait remarquer , toutefois, que les situations sont contrastées d’un Etat membre à l’autre.
Si au Portugal, à Chypre, à Malte, en Hongrie, au Royaume-Uni et en Italie, la proportion d’immigrés de la deuxième génération diplômés de l’enseignement supérieur se situait à au moins 5% au-dessus de celle des personnes originaires du pays, à l’inverse, en Belgique, au Luxembourg, en Lettonie, en République tchèque et en Finlande, la proportion d’immigrés de deuxième génération diplômés de l’enseignement supérieur s’établissait à au moins 5% en dessous de celle des personnes originaires du pays.
Sur le marché du travail, Eurostat affirme que le taux d’emploi des immigrés de deuxième génération dans l’UE est similaire à celui des personnes nées dans le pays de parents qui en sont originaires.
« En 2014, dans l’UE dans son ensemble, 81,1% des immigrés de deuxième génération âgés de 25 à 54 ans et ayant au moins un parent né dans l’UE occupaient un emploi. Ce taux était légèrement supérieur à celui des personnes originaires du pays concerné (78,6%, soit un écart de 2,5 points) et 7,1% plus élevé que celui des immigrés de deuxième génération dont les deux parents étaient nés en dehors de l’UE (74,0%) », a précisé Eurostat.
Les immigrés de deuxième génération originaires de l’UE affichaient également des taux d’emploi supérieurs à ceux des immigrés de première génération nés dans un autre Etat membre de l’UE (écart de 4% ) ou dans un pays tiers ( 15,6%).
Dans certains Etats membres de l’UE, notamment en Bulgarie, au Luxembourg, au Portugal et en Hongrie, le taux d’emploi des immigrés de la deuxième génération est même supérieur à celui des personnes originaires du pays.
En 2014, 18,4 millions de personnes étaient reconnues comme immigrés de deuxième génération dans l’UE.
31 oct 2016
Source APS
