L’astrophysicienne Meriem El Yajouri est devenue la première Marocaine à rejoindre l’équipe du Space Telescope Science Institute (STScI), institution prestigieuse qui dépend de l’Agence spatiale américaine (NASA). Il s’agit du centre des opérations scientifiques qui a mené des missions spatiales phares de l’agence américaine, telles que le télescope spatial Hubble et le télescope spatial James Webb.
La chercheuse marocaine a annoncé cette nouvelle dans un message publié sur Facebook, « C’est un grand honneur de porter une partie du Maroc au cœur de la science spatiale mondiale », exprimant sa fierté de pouvoir réaliser ses rêves d’enfance : « même ceux qui sont nés sous un ciel loin des grands observatoires du monde peuvent un jour trouver leur place dans les plus grandes aventures scientifiques ».
Meriem El Yajouri a obtenu sa licence à la Faculté des sciences de l’Université Mohammed V de Rabat, avant de partir en France pour poursuivre ses études à l’Université Pierre et Marie Curie à Paris. Elle a ensuite travaillé sur sa thèse en astrophysique spatiale et l’a obtenue à l’Observatoire de Paris en France en 2018, couronnant ainsi son parcours scientifique par une reconnaissance internationale grâce au prix de thèse qui lui a été décerné par l’Union astronomique internationale lors de son assemblée générale tenue en Corée du Sud en 2021.
Elle a travaillé en tant que chercheuse à l’institut d’Astrophysique Spatiale, une unité mixte de recherche du CNRS et de l’Université Paris-Saclay. Elle a également participé à un projet de coopération internationale de l’Observatoire européen austral entrepris au Chili.
En plus de ses projets de recherche, Dr El Yajouri s’intéresse à la médiation scientifique et a créé des initiatives dans ce domaine, telles que « Nomads for science » et « SpaceBus Maroc », afin de vulgariser les sciences auprès du grand public dans les villes et villages du Maroc. « Deux initiatives que j’ai menées pour soutenir les enfants et les femmes dans le domaine scientifique », explique la chercheuse dans une présentation publiée sur son site web.
CCME