La Chambre des représentants américaine a adopté mardi un projet de loi demandant au président des Etats-Unis de fournir au Congrès un rapport sur les « incitations à la violence antiaméricaine » observées sur les chaînes de télévision au Moyen-Orient.

Les élus ont adopté la mesure à la majorité écrasante de 395 voix contre trois.

Le projet de loi demande au président américain de fournir, six mois après la promulgation du texte, « un rapport sur les incitations à la violence antiaméricaine au Moyen-Orient ».

Le texte souligne que « depuis des années des médias du Moyen-Orient publient de façon répétée des incitations à la violence contre les Etats-Unis et les Américains ».

« Etant donné les dangers que de telles incitations représentent pour les soldats et les civils américains dans la région et sur notre territoire, il est grand temps que les Etats-Unis et d’autres pays responsables fassent cesser cette menace grandissante », a dit le républicain Gus Bilirakis, auteur du projet de loi.

Le texte recommande des « mesures punitives » contre les fournisseurs d’accès satellite qui diffusent des chaînes désignées comme propageant des idées à caractère terroriste.

Parmi ces chaînes mentionnées dans le projet de loi figurent notamment Al-Aqsa, la chaîne de télévision du Hamas, qui émet de Gaza, et Al Manar, celle du Hezbollah. En outre, le texte considère toute « chaîne appartenant à des terroristes » comme étant susceptibles de faire l’objet de ces mesures.

Les fournisseurs d’accès satellite peuvent être la cible de sanctions financières, aux termes du décret n° 13224 signé par le président George W. Bush dans la foulée des attentats du 11-Septembre, qui s’applique à tout individu ou toute entité qui serait désigné comme ayant des liens avec le terrorisme.

Le projet de loi précise que la définition du Moyen-Orient comprend dans ce contexte les pays ou régions suivants : Algérie, Maroc, Tunisie, Bahreïn, Egypte, Iran, Irak, Israël, Cisjordanie, Gaza, Jordanie, Oman, Qatar, Arabie saoudite, Syrie, Emirats arabes unis et Yémen.

Le Sénat doit encore se prononcer sur le sujet.

AFP

Publié le 09.12.2009

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