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Xénophobe, pragmatique ou humaniste : les trois visages de l’Italie

Médias et migration 22 avril 2015
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Le dernier drame de l’immigration en Méditerranée interroge âprement une Italie divisée entre réaction xénophobe, solidaire ou humaniste et responsable. De notre correspondante à Rome.

L’Italie en première ligne dans les mouvements migratoires en Méditerranée ? Ce n’est pas exactement une « breaking news » : cela fera bientôt 20 ans que ce pays affronte les flux croissants de migrants et les catastrophes humanitaires. La première remonte en fait à Noël 1996, lorsqu’une embarcation emmenant 283 émigrés du Maghreb a coulé dans le canal de Sicile. L’avant-dernière s’est produite au large de Lampedusa le 3 octobre 2013, faisant 368 morts. La dernière est la plus spectaculaire de toutes avec ses 800 noyés. Elle est celle qui interroge le plus aujourd’hui le citoyen italien moyen.

Les Péninsulaires se passent et se repassent sous les yeux des chiffres qui donnent le tournis : près de 300.000 candidats à l’immigration ont posé le pied dans leur pays entre 2002 et 2014, 14.594 ont réussi à le faire depuis le début de 2015 tandis que 1.500 trouvaient la mort avant d’y parvenir. Ils venaient essentiellement de Libye (Zuwara, Sabrata, Zawya, Tripoli, Zliten). Et ils auraient tant voulu que l’Italie ne soit pour eux qu’un pays de transit, tandis que les « maudits » accords de Dublin font tout pour bloquer leur circulation dans le reste de l’Europe. C’est en effet en vertu de ces accords que le pays sur lequel le migrant déboule doit être aussi celui où il résidera. Inutile de dire que ces diktats européens font également dresser les cheveux du plus indulgent des Italiens.

En vérité, au moment même où la presse se penche avec lyrisme et parfois un brin de démagogie sur les vies brisées de ceux qui cherchaient à fuir la guerre, il y a trois Italie qui affrontent le problème « migrants ».

1L’Italie xénophobe

D’abord une Italie tentée par la xénophobie qui invoque le « bloc naval » au large des côtes libyennes, et met en avant les risques que font courir les débarquements massifs : « Il n’y a pas de travail, nous avons plus de 12% de chômeurs, et nous devrions accueillir des dizaines de milliers de migrants ? », « Nous avons nos pauvres, qui augmentent de jour en jour, avec près de 3 millions de familles en dessous du seuil de pauvreté, et nous devrions nous saigner pour nourrir ces immigrés ? »

Sans oublier ceux qui déplorent « les quartiers peuplés seulement d’étrangers », ou redoutent que parmi ces hommes et femmes se cachent des « terroristes ». Ou ceux encore, qui sont convaincus que « ces gens sont porteurs de maladies graves et incurables genre Ebola ». Ou ceux qui prédisent enfin l’inévitable agression dont seront victimes les catholiques (et il y en a pas mal en Italie) de la part de « foreign fighters » revenus en terre européenne : ils pourraient même faire, selon eux, un attentat contre le pape François…

Cette Italie-là est stimulée et sollicitée dans sa méfiance xénophobe par l’extrême droite de Matteo Salvini, qui a vu les intentions de vote pour son parti grimper à 15%. Le leader de la Ligue du Nord invite les régions septentrionales à refuser toute arrivée de migrants qui pourrait être décidée par l’Etat central, et plus encore par l’Europe. Certains maires (l’un d’eux s’est fait photographier un Beretta à la main) ont même déclaré qu’ils les accueilleraient « à coups de fusil ».

Et la proximité des élections régionales (le 31 mai) rend ce genre de propos encore plus incendiaires : il faut racoler par tous les moyens les électeurs hésitants ! Salvini résume :

On dit que nous sommes racistes, mais les vrais racistes ce sont ceux qui font monter les clandestins sur leurs rafiots. »

2L’Italie pragmatique

La deuxième Italie est celle des « buonisti », comme on dit ici. C’est-à-dire eux qui sont convaincus que le monde est bon, et qui se reconnaissent dans les appels à la solidarité du pape François, et de la plupart des partis de gauche.

Ils applaudissent les propos iconoclastes d’un Martin Schultz, président du Parlement européen, qui fait une analyse chaleureuse du problème « migrants ». Pour lui l’opération « Triton » qui a remplacé la « Mare nostrum » a été une erreur grave qui n’a nullement fait baisser le nombre de candidats à l’émigration, au contraire. Les Européens sont tous responsables des morts en Méditerranée : ils devraient maintenant, dit-il, « se décider à donner plus d’argent et plus de moyens pour affronter la situation ».

Les « buonisti » s’étonnent par exemple que l’Allemagne ait en ce moment une véritable flotte mobilisée dans la mer Baltique et pas un seul bateau en mer Méditerranée. Ce sont toujours eux qui voient en Laura Boldrini un phare humanitaire, une icône, parce qu’elle a été volontaire à Lampedusa avant d’être élue présidente de la Chambre.

Autre icône : Giusy Nicolini, maire de Lampedusa précisément. Cette Italie-là est convaincue que l’Europe, à un certain moment, ouvrira toutes grandes ses portes aux immigrés, faisant tomber d’un coup la tension chez les Péninsulaires.

3L’Italie humaniste

Il y a enfin la troisième Italie, qui est incarnée par le député Mario Marazziti, un des fondateurs de la Communauté de Sant’Egidio, qui a présenté un « un plan simple et rationnel en trois points » destiné à convaincre l’Europe de prendre en charge le problème des migrations.

Premier pilier : « Lancer une opération européenne de ‘search and rescue' » (‘repérer et sauver’), ayant des standards équivalents à ceux de feu « Mare nostrum », avec tout ce qu’il faut de militaires, bien sûr, mais qui seraient employés à « lutter contre les trafiquants d’êtres humains ». L’opération de police de Palerme du 20 avril, qui a permis d’arrêter 24 « scafisti », contrebandiers internationaux responsables des 368 morts de Lampedusa en 2013, est un exemple de ce qui peut être fait du point de vue de la répression. Côut du dispositif ? Selon Marazziti : 

Mare Nostrum coûtait environ 10 millions par mois. L’Europe peut consacrer à la nouvelle opération 20 millions. Une misère par rapport à ses habituels budgets pharaoniques. » 

Deuxième pilier : créer tout de suite depuis l’Afrique du Nord des « canaux légaux d’immigration pour les demandeurs d’asile », qui auront recensé tous les demandeurs d’asile sur place (Maroc, Tunisie, Egypte, Jordanie, Liban, Turquie, Soudan, en attendant la Libye) et en assureront officiellement et à un prix décent (100 euros) le transport en Europe. Car dans 95% des cas, ce sont des désespérés qui fuient la guerre et l’esclavage, l’émigration économique étant ultra minoritaire. Et ils paient aujourd’hui des milliers de dollars leur passage en Europe.

Troisième pilier : définir une « nouvelle politique de l’immigration avec la signature d’accords bilatéraux de réciprocité qui garantissent la libre circulation pour tout migrant muni d’un certificat de requérant d’asile ». Une sorte d’adieu anticipé aux normes de Dublin qui obligent l’immigré à résider et travailler dans le premier pays où il a mis le pied. Ces accords, par exemple entre l’Italie et la Suède, l’Italie et la Slovaquie, ou l’Italie et l’Autriche, pourraient fixer des quotas d’immigrés intégrables. 

« Tout cela pourrait rassurer ceux qui sont inquiets pour leur sécurité » dit Marazziti. Mais c’est une Italie minoritaire et élitiste que la sienne, qui parle de « migrants » et non de « clandestins ». Et qui se rappelle combien l’Italie elle-même a été dans le passé une terre d’émigration et l’est restée d’une certaine façon, au moins pour ses enfants les plus doués, qui s’en vont encore aujourd’hui dans le reste de l’Europe pour y exercer leurs talents.

L’étranger vu comme un danger

Les deux premières Italie se partagent à elles seules 80% de l’opinion. Le politologue Ilvo Diamanti souligne, en s’appuyant sur les enquêtes de l’Observatoire de Pavie, qu’ »un Italien sur trois perçoit l’étranger comme un danger » et n’arrive pas à se convaincre que les migrants d’aujourd’hui fuient la guerre et la terreur, que leur motivation n’est pas économique, mais un simple réflexe de survie.

Rappelons enfin qu’il y a près de 4 millions d’immigrés en Italie dont 2,4 ont un travail fixe et déclaré. Et que tout cela s’est fait sur deux décennies. C’est probablement suffisant pour déboussoler tout un peuple.

21-04-2015, Marcelle Padovani

Source : nouvelobs.com

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