Dans la continuité des éditions 2008 et 2009 des “Marocaines d'ici et d'ailleurs”, qui ont eu lieu à Marrakech, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) organise du 18 au 19 décembre à Bruxelles, la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.

Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de

Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni, devraient y prendre part. La délégation marocaine est composée de 12 femmes parlementaires, plusieurs chercheuses en sciences sociales ainsi qu'une trentaine de représentantes des associations de défense des droits des femmes et de la société civile…Suite

Affirmation de l'islam et crispations identitaires conduisent les partis à une réflexion sur la place des religions. Oubliée, la laïcité positive théorisée par le président de la République, Nicolas Sarkozy, au début de son quinquennat ! Alors que la loi de séparation des Eglises et de l'Etat...Suite

Quelque 360 salariés ou retraités marocains de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), privés du statut de cheminot du fait de leur nationalité, ont attaqué l'entreprise publique pour discrimination et leur dossier est examiné mardi devant un tribunal à Paris.

Ces salariés ont été recrutés au Maroc dans les années 70 par la SNCF avec un statut de contractuel, donc de droit privé, et non avec le statut de cheminot, longtemps réservé aux seuls détenteurs de la nationalité française, et depuis quelques années ouverts aux ressortissants de l'Union européenne.

Le statut de cheminot n'est également pas accessible aux personnes embauchées au-delà de l'âge de 30 ans et à certains emplois à temps partiels. Il donne droit à des avantages en matière de protection sociale et de retraite, et à des facilités de circulation (billets gratuits ou réduits).

"Ces salariés n'ont pas pu passer certains examens en interne", ajoute Bouabdellah Frahlia, délégué du syndicat Sud Rail, qui soutient l'action des cheminots marocains.

"Il y a eu des discussions avec la SNCF sur la suppression de la clause de nationalité mais elles n'ont pas abouti, contrairement à la RATP (bus et métro parisien) qui l'a abolie en 2002", souligne M. Frahlia.

Un certain nombre d'emplois en France, notamment dans la fonction publique, ne sont pas ouverts aux étrangers non communautaires.

Source : Le Point/AFP

Dans un rapport publié le 14 décembre Amnesty international demande à l'Union européenne de « ne pas fermer les yeux » sur les violations des droits de l’homme dont sont l’objet les migrants en Libye. Les migrants et réfugiés qui tentent de rejoindre l'Europe via ce pays « courent le risque d'être torturés et d'être emprisonnés pour une durée indéterminée » affirme l’organisation humanitaire.

Amnesty international a publié le 14 décembre un rapport sur la situation des réfugiés en Libye. C'est surtout le cas des Somaliens et Erythréens qui préoccupe l’organisation. En fuyant leur régime et en tentant de rejoindre l'Europe en passant par la Libye, ces réfugiés se trouvent souvent exposés à la torture et à la détention illimitée.

Tripoli ne reconnaît en effet aucun réfugié mais seulement des migrants en situation irrégulière. Et pourtant, malgré ces violations des droits de l'homme, la Libye a été récemment élue au Conseil des droits de l'homme des Nations unies. Diana Eltahawy, chargée du dossier chez Amnesty international, revient sur la situation des réfugiés et le statut de la Libye dans la communauté internationale :

« Nous demandons à l’Union européenne et aux Etats membres que dans tous les accords bilatéraux entre eux et la Libye, qu’il y ait des garanties du respect des droits humains. En octobre, la Libye et la Commission européenne ont signé un accord de coopération concernant le contrôle des frontières et la gestion efficace des flux migratoires. »

« Selon cet accord, l’UE va verser à la Libye 50 millions d’euros. L’accord fait mention de la protection internationale mais n’a pas de garantie. Nous sentons que les droits humains, surtout les droits des réfugiés et demandeurs d’asile sont sacrifiés dans cette politique migratoire. »

D'après les autorités, il y a plus de trois millions de migrants en situation irrégulière en Libye, dont beaucoup originaires du reste de l'Afrique mais Tripoli considère qu'il ne s'agit pas de réfugiés, souligne Amnesty.

La Libye n'étant pas signataire de la convention de l'ONU sur les réfugiés et n'ayant pas de procédure d'asile, Amnesty International demande à l'Union européenne d'inscrire une garantie du respect des droits de l'homme dans ses accords avec la Libye.

Source : RFI

Maurice Bardèche, le premier propagateur français, avec Paul Rassinier, du négationnisme de la Shoah, aimait se référer à la Révolution française afin de convoquer au service de son abjecte théorie une page glorieuse de notre histoire.

 C'est la même mécanique que Marine Le Pen vient d'employer en associant à l'"Occupation" la présence des musulmans dans notre pays. Se référant à la laïcité et en appelant à la République, Marine Le Pen opère un renversement de la pensée qui serait comique s'il n'avait pour but de camoufler, sous la "Résistance" à laquelle elle convie implicitement, une pensée raciste et liberticide.

La ficelle paraît un peu grosse, venant d'une des figures majeures du Front national dont le président, Jean-Marie Le Pen, qualifiait en 2005 l'Occupation nazie que subit la France de "pas si inhumaine que cela". Le même Jean-Marie Le Pen qui – sans même remonter à ses multiples condamnations pour apologie de crimes de guerre, apologie de crimes contre l'humanité, racisme, antisémitisme et négationnisme, pas plus qu'à l'éloge funèbre qu'il fit de Maurice Bardèche – riait au premier rang du spectacle de Dieudonné lorsque ce dernier offrit au négationniste Robert Faurisson un écrin scabreux au Zénith de Paris.

Désormais lestée de cette sortie au racisme patent, l'extrême droite "respectable" dont Marine Le Pen était censée incarner la naissance vient de se fracasser sur l'autel des ressorts politiques profonds de cette partie de l'échiquier politique. Tout comme elle se fracassa lorsque, en Italie, le magistère institutionnel et la tribune publique qu'offrit Silvio Berlusconi à la Ligue du Nord créèrent dans la Péninsule une ambiance de pogroms et permirent que fussent avancés au niveau gouvernemental des projets – tels que le tatouage des Roms – que l'on croyait ensevelis sous les décombres du mussolinisme. Et l'ambiance créa, comme souvent lorsqu'elle s'abat avec une durée suffisante sur un territoire, des passages à l'acte, en l'espèce des crimes racistes.

En Italie comme en France, l'extrême droite porte en elle le crime. C'est de cette famille politique dont Marine Le Pen brigue le leadership. Il est utile de rappeler cette triviale réalité, tant elle se trouve brouillée concernant cette femme dont les journalistes et les adversaires encensent et redoutent la modernité. Moderne, Marine Le Pen ? Sans doute au regard d'un père ringardisé autant par son âge que par des références datées. Mais, pour celle qui ne renie rien de l'héritage paternel, la logique reste la même : trouver l'ennemi intérieur qu'il faudra expulser ou exterminer pour sauver la patrie en danger. Italiens, Polonais, Juifs, Portugais, Espagnols, Africains, Maghrébins… Tous ont eu à connaître les diatribes d'une extrême droite qui leur promettait la vindicte publique.

Et là où Marine Le Pen manque encore un peu plus de "modernité", c'est qu'elle n'est finalement pas si éloignée que cela des haines recuites et des hantises mal camouflées de son père. Il n'y a, dans la sortie de Marine Le Pen, aucune volonté de défendre une laïcité que les composantes catholiques intégristes du Front national vomissent et qui ne s'accommode en aucun cas d'une stigmatisation des origines qu'elle repousse philosophiquement.

En réalité, la corde sur laquelle joue Marine Le Pen, c'est celle, en une réminiscence de la rupture qu'engendra la guerre d'Algérie, de la crainte de l'inversion du rapport colonial.

Ça n'est pas tant le musulman que Marine Le Pen exècre que l'image de l'ancien colonisé dont les enfants s'affirment progressivement comme des citoyens à part entière dans notre société. Car, à n'en point douter, la sortie de Marine Le Pen ne concerne pas les prières dans la rue qu'elle prétend contester. Cette sortie concerne la présence sur notre territoire de personnes d'origine maghrébine qui revendiquent leur statut de Français là où cette femme politique d'extrême droite ne peut voir que des citoyens accidentels et illégitimes dont il faudrait révéler l'usurpation. D'ailleurs, si ces populations "occupent" la France, n'est-ce pas parce qu'elles sont, aux yeux de Marine Le Pen, composées d'étrangers à bouter hors du sol national ?

BOUC ÉMISSAIRE

L'envoi de ces messages plus ou moins subliminaux par Marine Le Pen n'est pas très dur à démonter. Ce qui l'est plus, par contre, c'est le ressort sur lequel joue Marine Le Pen, et qui renvoie à la fonction et à la stratégie de l'extrême droite : libérer les individus de l'impératif moral sur lequel les civilisations modernes et démocratiques ont fondé leur dynamisme et assuré la paix civile, à savoir la nécessité pour chacun de considérer l'Autre comme son égal.

Et cette libération, dans une approche tout aussi classique pour l'extrême droite, s'opère avec une admirable constance par la désignation d'un bouc émissaire que l'on demandera aux populations déstabilisées par la crise économique et sociale d'haïr, faute, pour elles, d'avoir la certitude suffisante de pouvoir agir sur les causes réelles de leurs malheurs.

Il est en effet plus facile de s'attaquer à son voisin d'origine étrangère qu'aux mécanismes de la finance internationale. Plus facile mais aussi plus minable ! D'où la convocation de la thématique de l'"Occupation" qui permet de faire passer pour du courage ce qui n'est que lâcheté puisque le bouc émissaire, c'est celui qui est suffisamment faible dans la société pour ne pas pouvoir se défendre à armes égales face aux agressions dont il est la cible désignée. En décrétant cette "Occupation" comme une réalité, Marine Le Pen espère s'adjoindre la cohorte des lâches qui sublimeront leur poltronnerie – qu'ils n'acceptent pas comme leur propre reflet – en un acte glorieux de résistance aux Arabes.

A celles et à ceux qui seraient tentés par ce chemin, il faut rappeler avec force et insistance qu'au bout de ce chemin-là, il n'y a que des drames. Qu'ils s'épargnent donc ce qui pourrait devenir la plus désagréable et la plus tenace de leurs expériences : le réveil hébété et honteux de ceux qui, après avoir failli, n'ont plus que leurs remords pour seul viatique.

Source : Le Monde

La stratégie de mobilisation des compétences se situe dans le droit fil de l'inclusion de toutes les forces vives du pays, de toutes les compétences pour conforter la dynamique actuelle.

«Aucun pays ne peut tout seul combattre le fléau de l'immigration, sans une coopération optimale et solidaire des deux rives de la Méditerranée, a déclaré Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger à Tripoli, lors de la réunion du groupe de dialogue «5+5» des pays de la Méditerranée occidentale. Aujourd'hui, cette coopération n'a pas atteint le niveau escompté, alors même que les changements profonds des politiques européennes migratoires des années 70 et 80 ont eu des répercussions négatives sur la région qui fait face à la problématique de l'immigration clandestine, en raison de sa position géographique. Nous sommes tous appelés à asseoir une coopération régionale efficace capable de faire face aux réseaux de la traite des êtres humains, à travers la sanction des parties qui profitent et encouragent l'immigration clandestine, mais la seule politique sécuritaire ne suffit pas, il faudra lancer des projets de développement dans les pays du Sud, en partenariat avec l'Union européenne ». En quelque sorte donner du sens au codéveloppement qui depuis la réunion de Kayes et la conférence de Rabat en 2006 est appelé à s'appuyer sur les diasporas d'origine marocaine présentes en Europe. La veille, le ministre, accompagné de Mohamed M'Barki, directeur de l'Agence de l'Oriental, était précisément à Bruxelles au Forum des compétences belgo-marocaines qui sera suivi le 18 décembre de la rencontre des « Marocaines d'ici et d'ailleurs » organisée par le CCME. La communauté d'origine marocaine résident en Belgique est forte de quelque 600 000 personnes, avec plusieurs générations d'immigrés. Les dernières générations connaissent un changement remarquable en termes de compétences acquises dans les 5 universités francophones et flamandes de Belgique. Celle-ci est «enrichie » par l'exode des cerveaux, chercheurs, informaticiens, experts en agroalimentaire, en biochimie. Ces profils hautement qualifiés sont appelés, aujourd'hui à contribuer au développement de leur pays d'origine, à l'instar des diasporas chinoises, indiennes, libanaises ou turques. Le Maroc, qui a connu cette décennie des transformations profondes portées par des réformes dans tous les domaines et par une dynamique sans précédent de chantiers économiques, a besoin de « son autre main » pour porter les différentes stratégies sectorielles et servir d'ambassadeurs de leur pays notamment dans la question du Sahara. Pour cela, un plan d'action a été élaboré au département de M. Ameur, avec des mécanismes et des dispositifs pour identifier les compétences et les besoins du Maroc et pour mettre en relation l'offre des compétences qui feraient profiter le Maroc de leur savoir et savoir-faire et la demande, les besoins de plus en plus grands en termes d'expertise, de savoirs et de connaissances. Une première université des compétences marocaines d'Allemagne a été organisée en novembre 2009, engrangeant des projets des plus intéressants dans différents domaines comme en témoignera au Forum de Bruxelles le président de DMK, Hachem Haddouti. Fin novembre, une même dynamique a été initiée à Montréal au Canada et en 2011, d'autres réseaux de compétences seront également constitués en France. Au-delà de la mobilisation des compétences, on assiste à un rapprochement de la communauté marocaine avec son pays d'origine, à une «politique décomplexée», comme le souligne l'ambassadeur du Maroc à Bruxelles Samir Addahar, en quelque sorte débarrassée des scories et des blessures d'un passé douloureux.

LE MATIN : Votre intervention au Forum des compétences qui s'est tenu à Bruxelles a fait forte impression dans la mesure où la communauté marocaine installée en Belgique retrouve sa dignité avec la dynamique des chantiers et des réformes dans le pays d'origine. Vous avez dit que vous avez mesuré le chemin parcouru par le Maroc depuis une décennie. Quel est ce chemin ?

Samir Addahar : Depuis l'avènement de Sa Majesté Mohammed VI, le Maroc s'est réconcilié avec son passé et l'apport de l'Instance équité et réconciliation (IER) a été historique et déterminant en ce sens où il a permis à notre pays de s'inscrire dans l'avenir. Ce projet national n'a été rendu possible que grâce à la conjonction du courage de Sa Majesté et de celui du peuple marocain. Ce courage est celui qui permet de mieux avancer, de revenir sur des moments douloureux et délicats de notre histoire récente. C'est un exercice très délicat et unique dans le monde arabe, celui d'un travail inédit de mémoire.

Nous avons eu le même processus de réconciliation avec le champ religieux, avec nos cultures Hassani et Amazigh et nos régions, notamment avec celles qui ont été marginalisés, comme le Nord et l'Oriental, et qui figurent aujourd'hui parmi nos régions les plus dynamiques. La Moudouwana et la réforme du Code de la nationalité ont permis de redonner dignité et respect à la femme. L'éclosion et l'effervescence de la société civile ont mis en avant un véritable acteur avec ses capacités d'action dans le développement économique et social marqué par ce grand chantier qu'est l'INDH, le plan Emergence. Le nouveau concept de l'autorité donne, quant à lui, une place centrale au concept de gouvernance. La stratégie de mobilisation des compétences se situe dans le droit fil de l'inclusion de toutes les forces vives du pays, de toutes les compétences pour conforter la dynamique actuelle.

Il y a encore des débats sur le rythme des réformes, la hiérarchisation des priorités, c'est naturel et légitime, comme il y a encore des lenteurs, des crispations, des crises et, comme l'a souligné M. M'Barki, le changement des mentalités est plus long, mais il est en train de se faire. Il y a aujourd'hui une profonde conviction à la base, celle que le Maroc a les moyens de réussir son développement et son émergence au sein des nations démocratiques et modernes.

Une démarche qui a, dites-vous, un fil conducteur. Quel est-il ?

Ce fil conducteur, c'est d'abord cette vision qui se nourrit d'une ambition, d'une profonde conviction et de principes, dans la manière d'entreprendre qui anime la gouvernance politique, économique et sociale. Le travail continu et l'effort caractérisent l'action publique constamment adaptée aux nouveaux enjeux. Le processus des réformes engagées permettra une amélioration de l'action publique. Nous mesurons ainsi le chemin parcouru, et si nous savons que le chemin a parcourir est encore long, nous savons aussi que les choses sont irréversibles.

Il faut néanmoins continuer nos efforts en décryptant dans la durée l'amplitude et la nature des chantiers ouverts depuis plus d'une décennie.

Un mot dans votre intervention a retenu l'attention des quelque 1.500 experts et cadres présents au Forum des compétences belgo-marocaines, c'est celui d'une « politique décomplexée ». Pouvez-vous expliquer le sens que vous donnez au terme « décomplexée » ?

Sa Majesté le Roi a ouvert une formidable dynamique de changement, à la fois dans les infrastructures, dans le développement humain et dans les mentalités. Il est engagé physiquement, ne cessant de sillonner le Maroc pour aller à la rencontre de son peuple et des projets qu'il a initiés et qu'il suit personnellement avec le gouvernement.

L'ambition est de faire du Maroc un pays où la normalité politique, démocratique, deviendra la règle et c'est le message entendu par notre communauté qui constate de visu les changements lors de ses visites au pays. Un pays où le processus décisionnel et l'action gouvernementale sont en amélioration constante, fondés sur des principes universels et au service du citoyen dans un pays qui a réussi à redessiner l'architecture de son économie, la rendant plus compétitive, mais qui est aussi à la recherche de plus de solidarité.

Cette solidarité passe par des chantiers comme l'INDH qui porte une nouvelle philosophie de la gouvernance sociale et qui se traduit par des actions, des projets cohérents portés par une véritable ingénierie sociale. Les résistances et déficits sociaux sont importants, mais la cohérence dans la vision d'ensemble permet de tracer un cap clair qui se traduit en actes politiques majeurs, en réalisations économiques importantes et en processus de réformes dans tous les secteurs. C'est là qu'intervient la stratégie de mobilisation des compétences du ministère Chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger. Nombreuses sont en effet les compétences marocaines qui veulent aujourd'hui soutenir les chantiers de développement lancés par Sa Majesté et la mise en œuvre d'une stratégie, comme l'ont souligné

M. Ameur et M. M'Barki, portant sur des besoins clairement identifiés, des programmes de développement sectoriels bien définis, des plans de développement régionaux, comme celui du Nord et de l‘Oriental et une demande forte sur des compétences peu présentes au Maroc.

Vous dites que le Maroc, partenaire privilégié de l'Union européenne, est en train de converger vers l'essentiel. Qu'entendez-vous par là ?

Il faudra que nous prenions la juste mesure de ce momentum. Nous sommes aujourd'hui un des meilleurs élèves de la classe au sud de la Méditerranée et nous le sommes en raison des choix qui sont les nôtres et non parce qu'il fallait répondre à telle ou telle contrainte.

Le Maroc est devenu ce qu'il est à travers un processus de mutations endogène, en préservant sa personnalité, son identité, son histoire et ses intérêts. Lorsque nous regardons vers l'Europe, nous constatons actuellement des régressions, des frilosités qui n'auraient pas lieu d'être si le regard porté par les Européens sur le Maroc était plus attentif et plus au fait de nos réalités économiques, culturelles et humaines.

Une meilleure connaissance mutuelle et plus de respect sont, à mon avis, préférables au confort de la démagogie. Nous savons en général beaucoup plus sur les Européens que eux savent sur nous, nous connaissons leur histoire, leur géographie, leurs artistes, leurs poètes, leurs philosophes. J'espère qu'ils feront la démarche pour connaître à leur tour nos poètes, nos écrivains et nos penseurs. Et c'est justement notre élite, nos compétences installées en Europe qui peuvent constituer cette passerelle entre les deux cultures pour éviter les malentendus, les peurs, les rejets, les régressions et tout ce qui est aujourd'hui source de malentendus et de mésentente.

Des malentendus très regrettables qui sont source de manque d'informations, mais aussi d'instrumentalisation de certains médias qui, récemment, lors des événements de Laâyoune ont dénaturé le message ?

Les réunions que nous avons tenues avec la communauté marocaine de Belgique, le Forum consacré à la mobilisation des compétences ont été « traversés » par la question nationale longuement évoquée par MM. Ameur et M'Barki qui ont rappelé que la fermeture des frontières et l'affaire artificielle du Sahara étaient une manière d'empêcher le Maroc de se développer, c'est le fameux caillou qui empêche notre pays d'avancer. Aujourd'hui, on est tous conscients, comme l'a souligné le ministre, que le Maroc a fait des concessions en proposant l'autonomie des provinces du sud dans le cadre d'un projet de régionalisation avancée. L'appel lancé par le ministre aux acteurs associatifs étudiants intellectuels et à l'ensemble des Marocains établis en Belgique à contrecarrer la propagande qui vise l'unité du Maroc a été entendu.

En témoigne l'émotion suscitée par le documentaire sur les événements de Laâyoune et l'hommage rendu aux membres des forces de l'ordre décédés, qui ont bouleversé l'auditoire.

Source : Le Matin

Le Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe organisera, les 18 et 19 décembre à Barcelone (nord-est de l'Espagne), un colloque international sous le thème "L'Islam et les valeurs européennes" avec la participation de plusieurs experts et universitaires marocains et européens.

La séance d'ouverture de ce colloque, initié en collaboration avec l'Union des Centres culturels et islamiques en Catalogne, basée à Barcelone, sera présidée par M.Taher Tijkani, président du Conseil des Ouléma pour la communauté marocaine en Europe en présence de représentants du gouvernement autonome de Catalogne.

Les travaux de cette rencontre porteront, dans le cadre de quatre panels, sur plusieurs thèmes relatifs notamment à la notion de l'altérité en Islam et la dialectique entre le spirituel et le culturel, la jurisprudence contemporaine dans l'espace de la doctrine jurisprudentielle islamique et la spécificité du cadre français d'exercice du culte et des relations avec les institutions musulmanes.

Les musulmans européens: leadership, identité et responsabilité, le vrai et le faux concernant la divergence des principes entre l'Islam et l'Occident, la contribution pour un Islam européen citoyen ainsi que la laïcité et l'espace public figurent parmi les thèmes qui seront débattues lors de ce colloque.

13/12/10

Source : MAP

Un rapport sur la traite et l'exploitation des êtres humains en France vient d'être publié par la Commission nationale consultative des Droits de l'Homme (CNCDH).

Ce travail analyse de manière approfondie la façon dont sont appréhendées les multiples formes que prennent, dans la France d'aujourd'hui, traite et exploitation : travail forcé, servitude, esclavage, y compris la délinquance forcée, exploitation de la prostitution, de la mendicité, des travailleurs domestiques ou agricoles.

Il rappelle qu'un des aspects incontournables de la lutte contre ces phénomènes réside dans "protection effective des personnes qui en sont victimes ou sont menacées de l'être".

Ce rapport expose surtout et de manière très claire la façon dont les étrangers sont placées et maintenus dans une situation de vulnérabilité les exposant particulièrement à la traite et l'exploitation.

"La priorité donnée à la lutte contre l'immigration irrégulière, la chasse aux sans-papiers et la rareté des régularisations, privent les migrants des moyens de faire respecter leurs droits", souligne le rapport.

"Le statut particulièrement précaire que connaissent certaines catégories de travailleurs migrants les place dans un rapport de force inégalitaire avec leurs employeurs", constate également le document.

"Les failles dans la prise en charge des mineurs étrangers isolés, à la frontière ou sur le territoire national, les maintiennent dans une situation de vulnérabilité propice à leur traite ou exploitation", relève-t-on également.

Le rapport de la CNCDH corrobore ainsi les analyses du Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI) et d'un nombre croissant de chercheurs et militants qui affirment que les politiques répressives en matière d'immigration constituent en fait "un obstacle majeur à la protection des victimes de la traite et de l'exploitation des migrants, et sont mêmes un facteur structurel de ces pratiques".

"Les seules véritables réponses aux phénomènes de traite et d'exploitation sont le plein respect des droits fondamentaux des migrants ainsi que l'égalité de traitement entre Français et étrangers, afin que les uns comme les autres soient à même d'exercer et défendre ces droits", observe la CNCDH dans son rapport.

Source : APS

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