Cette rencontre, initiée en coopération avec la Fondation des Trois Cultures et l’Université Euro-méditerranéenne (EMUNI), vise, suivant une approche multidisciplinaire, un échange des idées sur la coopération transfrontalière entre les pays de l’UPM.
Les participants mercredi à la première journée de ce colloque, organisé dans le cadre de l’Espace universitaire du Détroit (AUE), ont noté que depuis la création de cette union en juin 2008, le Maroc comme l’Espagne ont ressenti la nécessité de jouer un rôle de premier plan dans cette démarche pour éviter de se voir reléguer à une position d' »acteurs passifs » dans la dynamique euro-méditerranéenne de coopération multilatérale.
Outre les questions traditionnelles comme l’immigration et la sécurité, l’UPM s’est proposé d’apporter des visions nouvelles pour promouvoir la coopération dans des domaines tels le développement durable, les autoroutes maritimes et l’environnement, a-ton affirmé, soulignant que la mise en oeuvre de cette volonté nécessite le renforcement de la coopération multilatérale aussi bien au niveau étatique que décentralisé.
A cet égard, M. Alberto Morillas, coordinateur de la Direction générale de l’action extérieure au gouvernement autonome d’Andalousie, a relevé le caractère complexe des relations entre l’Union européenne et le sud de la Méditerranée, ces deux régions qui, tout en partageant une histoire commune, font ressortir les plus grandes inégalités dans le monde en matière de développement et de revenu par habitant.
Il a, dans ce sens, mis en exergue l’importance des perspectives qu’offre le cadre de l’UPM pour le développement des relations de coopération entre les deux rives de la Méditerranée, appelant à associer les collectivités locales et les ONG des deux côtés dans cette démarche.
Les intervenants à cette première séance, tenue en présence de l’Ambassadeur d’Espagne à Rabat, du consul général de l’Espagne à Tanger et du président de l’université Abdelmalek Essaâdi, ont également souligné le statut avancé accordé au Maroc dans ses relations avec l’UE.
Ce statut est le fruit des relations privilégiées et de longue date qu’entretient le Royaume avec l’Europe, ainsi que de l’image que le Maroc s’est forgée auprès des partenaires internationaux en tant qu’Etat de droit résolument orienté vers la démocratie et la promotion des droits de l’Homme, a-t-on estimé.
Ces journées d’études se poursuivront jeudi et vendredi avec des interventions et débats notamment autour des relations Maroc-Espagne-UE, du binôme migration/développement et de l’environnement méditerranéen.
MAP
Publié le 03.12.2009