« Ici et là-bas » est le titre d’un supplément d’El Watan Week-end, à paraître ce vendredi, réalisé par des étudiants de l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, en France, sur le thème de l’identité.
Cet hors-série de trente-deux pages de reportages, d’enquêtes, de portraits et de témoignages, consacrés aux « Histoires algéro-françaises », est tiré à plus de 100.000 exemplaires, qui seront distribués en Algérie avec l’édition du jour d’El Watan Week-end, a-t-on appris auprès du journal.
« Ce supplément est né d’une rencontre à Lille, à la fin de l’année 2012, entre les étudiants de l’ESJ Lille et Omar Belhouchet, journaliste, fondateur et directeur d’El Watan », a indiqué, dans cet hors-série le directeur de l’ESJ de Lille, Pierre Savary, qui a souligné que ces quelques pages reflètent le regard porté par ces étudiants « sur tous ceux qui ont la France et l’Algérie dans le cœur ».
Les étudiants ont expliqué, pour leur part, dans l' »édito », qu’ils s’étaient intéressés, en un mot, « à ceux qui ont les pieds en France mais parfois la tête en Algérie ».
On y trouve, ainsi, dans la rubrique « Grand entretien », une interview avec la franco-algérienne de 66 ans, Bariza Khiari, qui a été la première femme issue de l’immigration postcoloniale à siéger au Sénat français et qui en est, aujourd’hui, la vice-présidente. Elle y revient sur son parcours et sa conception de l’identité.
« Moment du choix » est, quant à lui, un espace où sont publiés des enquêtes, reportages et portraits sur les « binationaux », traitant notamment de l’accomplissement du service militaire en Algérie ou en France et du mariage et s’intéressant aux jeunes footballeurs nés en France « qui ont préféré défendre les couleurs de l’Algérie ».
« Algérie ou France? Parfois le choix est inévitable. Pour ces Franco-algériens, la double culture bascule un jour d’un côté ou de l’autre de la Méditerranée. Mûrement réfléchi, parfois inconscient ou simplement nécessaire, ce moment-là c’est celui du choix », lit-on dans un des articles.
Le journal révèle, également, l’itinéraire de Pierre Rabhi, « un écologiste et humaniste, précurseur de l’agriculture biologique », dont un film vient de lui être consacré. « Je ne nie pas mes racines algériennes, mais aujourd’hui, je ne me sens d’aucun pays », a confié Rabhi dans une interview.
Les questions du déracinement, de l’intégration et de la discrimination sont ainsi mises en exergues à travers des témoignages d’artistes, d’écrivains et d’étudiants, filles et fils d’immigrés, venus en France par choix ou par nécessité.
2 mai 2013
Source : APS