La diplomatie culturelle doit être dotée des ressources financières nécessaires en vue de garantir le rayonnement du Maroc à l’international, a affirmé le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi.
Le ministre, qui animait samedi une conférence-débat organisée dans le cadre du 3ème salon de l’immobilier et de l’art de vivre marocains +SMAP Expo Bruxelles+, a indiqué que son département accorde une grande importance à la diplomatie culturelle qui constitue un moyen efficace de faire rayonner le Maroc à l’étranger.
« Avec les moyens limités consacrés par mon département à la diplomatie culturelle, nous arrivons tout de même à assurer au Maroc une visibilité à l’échelle internationale », et ce à travers l’organisation de semaines culturelles marocaines à l’étranger et la participation à plusieurs manifestations culturelles internationales, dont le salon du livre et certains festivals de classe mondiale, a indiqué le ministre.
Pour renforcer le rayonnement du Maroc et sa présence à l’étranger, il faudra renforcer encore davantage les moyens et les ressources dédiés à la diplomatie culturelle, a-t-il dit, ajoutant que les différents ministères et organismes qui interviennent dans ce domaine doivent fédérer leurs efforts et leurs synergies en faveur d’une diplomatie culturelle efficace et efficiente.
Le ministre, qui s’adressait aux visiteurs du SMAP expo de Bruxelles, a en outre indiqué que les artistes issus de l’immigration marocaine en Belgique ont fait montre d’une grande capacité de création, contribuant ainsi à l’enrichissement de la scène culturelle belge, ajoutant qu’il est important que les artistes marocains et ceux issus de l’immigration marocaine se réunissent et travaillent ensemble pour donner une nouvelle impulsion à la dynamique culturelle et artistique que connaissent les deux Royaumes.
M. Sbihi a, de même, fait savoir que son département s’attache à mettre en œuvre une politique de proximité pour promouvoir la culture au Maroc, étant donné les disparités qui existent entre les régions en matière d’infrastructures culturelles.
L’analyse de la répartition géographique des instituts culturels à travers le Maroc a révélé que 50 pc des communes urbaines n’ont pas les moyens de se doter de centres culturels et que seul 100 communes rurales sur 1200 disposent de salles de lecture ou de bibliothèques, a-t-il dit, ajoutant que c’est pour cette raison là que son département a érigé la mise en place de centres culturels de proximité à la tête de ses priorités.
M. Sbihi a précisé que 50 pc du budget du ministère de la culture hors salaires est allouée à cette politique de proximité culturelle dont la réussite dépend de l’amélioration de l’offre culturelle.
Il a aussi souligné l’importance qu’accorde le ministère de la culture à la revalorisation du patrimoine culturel marocain qui constitue une partie de la mémoire nationale, notant que son département examine la possibilité de faire appel dans les semaines à venir à des entreprises spécialisées dans la gestion du patrimoine, dans le cadre de la gestion déléguée.
27 avr. 2013
Source : MAP
