Combattantes infatigables durant les moments les plus délicats mais aussi, passionnées et laborieuses, les Marocaines de Côte d’Ivoire ont le mérite de servir, au fil des années, d’ambassadrices avérées au service de la promotion des traditions marocaines et du rayonnement de l’image du Maroc en terre de la légendaire et illustre reine Abla Baoulé Pokou.
Jeunes étudiantes dans les universités ivoiriennes, cadres supérieurs, initiatrices de projets, propriétaires de commerces, militantes associatives ou tout simplement femmes au foyer, les Marocaines de Côte d’Ivoire ne ménagent aucun effort, et contribuent remarquablement à la réussite de l’intégration des Marocains au sein de la société ivoirienne.
Nombre sont les exemples de ces femmes ‘militantes » qui, dans le cadre de mariages mixtes ou alliances simples avec des Marocains, ont consenti de grands sacrifices, afin de bien éduquer leurs enfants et leur inculquer les valeurs de paix, de tolérance, de respect de la différence et d’autrui et surtout, d’aimer le Maroc sans pour autant se déroger de leur attachement à leur pays d’accueil.
Le combat quotidien des Marocaines de Côte d’Ivoire leur a valu grand respect et beaucoup d’estime de la part des Ivoiriens eux- mêmes comme des autres communautés étrangères installées en terre ivoirienne. Un militantisme transposé dans le cadre d’associations actives dans divers domaines, dans l’unique but de promouvoir cette culture de partage ancrée dans les traditions marocaines, et de venir en aide aux personnes en situation précaire.
Les Marocaines de Côte d’Ivoire ont réussi à s’imposer par leur sens du sacrifice, leur patience exemplaire et leur persévérance à affronter le destin, notamment lors de la sinistre décennie de crise militaro- politique ayant secoué le pays et coûté la vie à quelque 3000 personnes.
C’est le cas notamment de F.Z.L qui tout en rappelant son amour constant pour la Côte d’Ivoire, raconte qu’elle a pu résister aux déboires de la crise postélectorale, et mener sa vie normale et courir à l’aide de ses compatriotes durant les moments les plus délicats.
Il en est de même pour F.B, l’une des doyennes marocaines en terre ivoirienne, qui malgré le handicap physique, dont elle souffre, a su affronter le destin parfois ‘injuste » à cause de la succession de tracasseries du quotidien, et subvenir aux besoins les plus rudimentaires en temps de crise.
Cette abnégation et la consécration de son temps, des années durant, à venir en aide à ses compatriotes marocains, lui ont valu d’être honorée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) lors de l’hommage rendu récemment à Casablanca, à ses militantes marocaines de par le monde.
En dehors de cas de Marocaines, qui loin des feux des projecteurs ont peiné, notamment en temps de guerre, à assurer leur survie et celle de leurs proches, il existe d’autres qui ont réussi brillement leur vie et leurs carrières en terre ivoirienne.
Il n’est pas, en outre, sans intérêt de souligner les cas de Marocaines qui, dans la quête de leur gagne- pain, se sont spécialisées dans la préparation de mets et de spécialités marocaines, procurant, ainsi et sans s’en rendre compte, un réel plaisir à plusieurs membres de la communauté marocaine.
Le café ‘Essâada » (Bonheur) situé à la rue 12 à Treichville et géré par l’une d’elles, est l’exemple de ces lieux de rencontres, dans la convivialité et le partage, des Marocains d’Abidjan.
Abstraction faite de leur niveau culturel et intellectuel ou de leur classe sociale, les Marocaines de Côte d’Ivoire, demeurent ainsi toujours déterminées à persévérer sur la voie de raffermissement des liens fraternels et amicaux entre le Maroc et la Côte d’Ivoire et à contribuer à la facilitation de l’intégration de leurs concitoyens.
07 mars 2015, Samir Lotfy
Source : MAP
