Un an après un vote populaire contre la libre-circulation des travailleurs européens, une majorité de Suisses se déclare « plutôt favorable » à des accords de partenariat avec l’UE, selon un sondage de l’institut GFS.Bern.
« Les Suisses privilégient une mise en œuvre flexible de l’initiative contre l’immigration de masse, sans pour autant remettre en cause les relations avec Bruxelles », révèle l’enquête commandée par la fédération d’entreprises Interpharma.
Dans le détail, 55 pc des personnes interrogées « ne voient que des avantages ou plutôt des avantages » dans les accords avec l’Union européenne, y compris celui de la libre-circulation signé en 2001.
I l y a seulement un mois, un sondage réalisé en ligne par le centre de conseil Vimentis avait créé la surprise en faisant ressortir que 45 pc des personnes interrogées se déclaraient « prêtes à sacrifier la voie bilatérale », contre 41 pc qui souhaitaient la maintenir.
Une partie de la classe politique penche aujourd’hui pour une solution fondée sur la clause de sauvegarde qui permettrait à la Suisse de ne mettre un frein aux flux migratoires que lorsque certains seuils sont dépassés.
« C’est pour l’heure la solution qui aurait concrètement le plus de chances », a indiqué le directeur de GFS.Bern, Claude Longchamp, sur les colonnes du quotidien germanophone « NZZ am Sonntag ». « Une telle solution privilégiant une formule compliquée pour plafonner l’immigration paraît comme la plus avantageuse pour l’économie », a-t-il ajouté.
En outre, précise-t-il, l’étude montre que le clivage entre les régions alémaniques et celles francophones sur la question européenne serait même en train de s’inverser. Les accords bilatéraux sont en effet perçus plus positivement en Suisse germanophone (59 pc) que dans les cantons francophones (48 pc).
22 mars. 2015
Source : MAP
