Le gouvernement fédéral exigera également des employeurs de main d’oeuvre d’origine étrangère qu’ils établissent clairement les fonctions, les heures de travail, les heures supplémentaires, les congés annuels et de maladie, et les modalités de cessation d’emploi.
« Ces modifications importantes aident le Canada à remplir son devoir envers ceux qui prennent soin de nos jeunes, nos personnes handicapées et nos aînés », a déclaré, dans un communiqué, le ministre fédéral de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme, M. Jason Kenney.
Selon lui, « le gouvernement du Canada agit pour protéger les travailleurs étrangers de la possibilité qu’ils fassent l’objet d’exploitation et de mauvais traitements ».
« Nous voulons nous assurer qu’elles ne soient plus victimes de situations abusives, qu’elles ne soient plus exploités par des consultants sans scrupule et qu’ils bénéficient d’un processus juste et sans équivoque vers l’obtention d’une résidence permanente », a précisé le ministre.
L’élimination du second examen médical est l’une des modifications que le ministre envisage apporter au Programme des aides familiales résidantes.
Cette mesure avait été proposée par Juana Tejada, décédée depuis, chez qui on avait décelé un cancer au moment où elle occupait un poste d’aide familiale. On lui avait refusé, à l’origine, le statut de résidante permanente après qu’elle eut échoué son deuxième examen médical. C’est seulement grâce à une intervention spéciale du ministre, pour des considérations d’ordre humanitaire, qu’elle avait pu obtenir ce statut au Canada.
« Notre gouvernement soutient pleinement la +Loi Juana Tejada+ », a expliqué M. Kenney. « Nous avons proposé d’appliquer cette modification en son honneur, pour faire en sorte que plus personne n’ait à subir une telle expérience douloureuse », a-t-il dit.
Une autre modification proposée permettra aux aides familiales qui font des heures supplémentaires de présenter une demande de résidence permanente plus tôt.
Actuellement, les aides résidantes doivent travailler pendant deux ans au cours des trois premières années suivant leur admission au Programme avant de pouvoir présenter une demande de résidence permanente au Canada. Toutefois, des événements -comme le fait de tomber enceinte ou de perdre son emploi-, ont fait en sorte que certaines travailleuses n’ont pas atteint l’objectif des deux ans de travail.
Par ailleurs, toute personne désireuse d’embaucher une travailleuse venant de l’étranger devra assumer les coûts de transport vers le Canada, offrir l’assurance-médicale jusqu’à ce que l’employée devienne admissible au régime de soins médicaux de sa province d’accueil, et, s’il y a lieu, les frais de recrutement imposés par les tiers.
« Vous ne verrez plus jamais un fournisseur de soins payer des gens pour venir travailler au Canada », a avisé le ministre.
« L’annonce d’aujourd’hui repose sur les modifications réglementaires proposées récemment au Programme concernant les travailleurs étrangers temporaires, en vertu desquelles les employeurs qui auront offert des salaires, des conditions de travail ou des fonctions considérablement différents de ceux qu’ils auront proposés dans l’offre d’emploi pourraient être ajoutés à une liste noire », selon le document.
En 2008, le Canada a admis 12.878 aides familiales résidantes.
MAP