dimanche 19 mai 2024 18:19
Salon du livre 2024

Salon du livre 2024

« Et si nous faisions des arts et de la littérature le socle de notre horizon ? » est le thème du rendez-vous « carte blanche » tenu par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) tout au long de sa présence au Salon du livre à Rabat. Ce samedi 18 mai 2024, le dramaturge et romancier franco-marocain, Kebir Mustapha Ammi a invité deux acteurs majeurs de la scène culturelle au Maroc, l’artiste-peintre Fouad Bellamine et Driss Khrouz, ancien directeur de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc et directeur général de la Fondation Esprit de Fès et du Festival des musiques sacrées.

L’écrivain, conférencier et ingénieur Khalid Lyamlahy a été reçu, vendredi 17 mai 2024, par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) pour présenter son roman Évocation d’un mémorial à Venise. Il a répondu aux questions de Younès Ajarraï, acteur et entrepreneur culturel.

« Nos corps comme champ de bataille : écrire à l’heure de la révolution féministe et humaniste », a été le sujet de la deuxième table-ronde organisée, ce jeudi 16 mai 2024, par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) au Salon du livre à Rabat. Une discussion libre qu’a menée la romancière franco-marocaine Samira El Ayachi avec ses invitées, Rim Battal, poète et journaliste marocaine en France et Fatima Ouassak, politologue et conférencière franco-marocaine.

Dans le cadre de la programmation du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) au Salon du livre à Rabat, le pavillon commun du conseil a reçu, mercredi 15 mai 2024, la journaliste italo-marocaine Karima Moual venue présenter au public son livre Le froid en Italie et autres histoires d’une Italie née ailleurs, publié par l’Université Luiss (Rome).

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et le Cercle des Lauréats de Belgique (CLB), en partenariat avec la Délégation Générale Wallonie-Bruxelles au Maroc, ont rendu hommage, mercredi 15 mai 2024 à 18h00 au Café de la Scène à Rabat, (1er étage du Cinéma Renaissance) à Feu Lahcen Zinoun, danseur, chorégraphe, écrivain, metteur en scène et réalisateur.

Le cinéma Renaissance à Rabat a accueilli dans la soirée du 14 mai 2024 l’avant-première du long-métrage documentaire (90 min) « Mora est là », de son réalisateur Khalid Zaïri, fruit d’un partenariat entre le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, la Fondation Hiba et la chaîne de télévision 2M.

L’anthropologue marocain installé aux Etats-Unis et membre de l’Académie du Royaume Aomar Boum présentera, vendredi 17 mai 2024 à 18h30 à l’espace « Kitab » au Salon du livre de Rabat, son ouvrage « Le dernier Rekkas », co-édité par le CCME et la maison d’édition Langages du sud, et préfacé par le Président du conseil, M. Driss El Yazami.

L’amant secret de Mme Merkel (en arabe) de l’écrivaine et journaliste germano-marocaine Rim Najmi publié aux éditions Dar Al-Masriah Al-Lubnaniah cette année, a été présenté, ce lundi 13 mai 2024, au stand du ccme au salon du livre de Rabat. Elle a répondu aux questions du producteur et journaliste germano-marocain Mohamed Massad.

Le Président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), M. Driss El Yazami, a participé, lundi 13 mai 2024 au pavillon du Ministère de la justice au Salon du livre de Rabat, à une table-ronde sur le thème « la justice au service des Marocains du monde ». Mme Zahira Fountir, Professeur de droit à l’Université Mohammed V de Rabat et membre du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), M. Saïd Rachik, chargé d’études et des relations avec les medias au Médiateur du Royaume et M. Mbarek Boutelha, Chef du Département des Mécanismes de Gestion Internationale dans le Domaine Civil à la Direction des Affaires Civiles et des Professions Juridiques et Judiciaires, ont également pris part à cette rencontre.

« L’expérience migratoire européenne par le roman : aux interstices des vécus et des mémoires » est la thématique qui a été discutée ce dimanche 12 mai 2024, dans une rencontre abritée par le stand du CCME au Salon du livre de Rabat. Sanae Ghouati, professeur à l’Université Ibn Tofail de Kénitra et Mustapha Bencheikh, professeur de littérature, ont répondu aux questions Farid El Asri, docteur en anthropologie et doyen du collège des sciences sociales à Université internationale de Rabat.

La thématique nous interroge sur un parcours de plus d’un demi siècle d’expérience en écriture. Le débat s’est d’abord consacré à faire une rétrospective, un retour sur les premières expériences des écritures marocaines en Europe, avant de faire l’état des lieux de la situation littéraire actuelle.

Sanae Ghouati : la littérature des Marocains du monde nous permet de nous regarder de l’intérieur et de l’extérieur

En tant que professeur de littérature, Sanae Ghaouti explique que l’écriture de la migration a été longtemps caractérisée par une tendance autobiographique, car beaucoup se sont exprimés dans la littérature par besoin de se raconter. Un genre littéraire qui est de moins en moins prisé au vu des changements de perspectives et des préoccupations.

Aujourd’hui, la littérature des « Marocains du monde enrichit la littérature locale car ces derniers sont allés plus loin pour exprimer d’autres problématiques et d’autres réalités, ils nous permettent d’être transportés, ce qui est l’essence même de la littérature ».

« Les jeunes marocains de l’étranger nous donnent accès à une nouvelle littérature avec une multitude de références. Leur écriture est différente, fraîche et créative, elle nous donne un autre regard sur nous-mêmes qui nous permet d’appréhender à la fois comment on est et comment on est perçu par l’autre », a-t-elle ajouté.

Pour faire évoluer la littérature maghrébine, qu’elle soit au Maroc ou à l’étranger, Sanae Ghaouti pense d’une part à la langue d’écriture et d’autre part, à la critique littéraire.

« Ce que je constate est que certains auteurs écrivent dans une langue qui n’est plus celle de notre époque, ce qui fait que le lecteur ne se reconnaisse plus dans ses écrits ».

Et d’ajouter, que « nous avons besoin de critiques littéraires qui accompagnent les textes et qui pourront s’écarter de la complaisance pour permettre à notre littérature d’avancer. Aujourd’hui les critiques mettent en valeur l’auteur mais pas la littérature ».

Mustapha Bencheikh : l’écriture migratoire doit retirer l’échafaudage et laisser s’exprimer ses propres émotions

Selon Mustapha Bencheikh, écrire dans une langue étrangère est déjà une forme de migration. « Dans l’écriture migratoire, nous sommes tous des migrants en écrivant dans une langue qui n’est pas la nôtre, le concept même de migration va s’exprimer avec des destins individuels totalement différents ».

L’expression écriture de la migration, en tant que concept, est d’après lui réductrice, car « un livre qui ne s’attache qu’à la condition de son époque est un livre endormi ». Aujourd’hui, il ne faut plus enfermer le roman dans « des schémas réducteurs : un bon roman a une espèce d’ouverture et n’appartient à aucune patrie, il tend à un sorte d’universalité qui le met au dessus des langues et des nations », il faudra alors « retirer l’échafaudage et laisser ses émotions s’exprimer ».

« Je peux être fasciné par un écrivain argentin car il me touche dans mon humanité, qui est une sensibilité universelle ». A son avis, « on aura plus de poids si un livre écrit par un marocain touche un Américain ou un Chinois et pas seulement des Marocains ».

Ceci dit, Mustapha Bencheikh considère que la littérature maghrébine en Europe qui « a vu le jour il y a près d’un siècle continue de se produire avec plus de force et de talent ». Car, grâce aux différents parcours migratoires, les auteurs Marocains en Europe font que l’écriture maghrébine aille de « l’avant avec une résonance particulière, allant du simple témoignage à une sorte d’ambiguïté transversale ». Aujourd’hui, tous les livres que nous lisons portent la marque de cette « ambiguïté qui réside d’abord dans la langue, qui a connu des mutations extraordinaires ».

La littérature en langues française, anglaise, ou autre, écrite par ces nouvelles générations d’auteurs, apporte une valeur ajoutée assurée à la langue d’écriture, car ceux qui ont vécu dans des pays européens portent en eux un rapport moins livresque et plus oral, une « oralité » d’un autre terroir, tout cela avec « des marques identitaires et une résonance locale qui renvoient de différentes façons à la culture d’origine ».

CCME

Découvrez les profils des invités sur le site web du CCME :

Biographie de Farid El Asri : CCME - Farid EL ASRI
Biographie de Sanae Ghouati : CCME - Sanaa Ghouati
Biographie de Mustapha Bencheikh : CCME - Mustapha Bencheikh

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