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L'impôt sur les permis de séjour infligé aux étrangers fait débat en Italie

L'impôt sur les permis de séjour infligé aux étrangers en Italie par le gouvernement de Mario Monti, fait débat alors que la classe politique italienne est divisée sur cette mesure pénalisant les ex-communautaires.

Le ministre de coopération internationale et l'intégration, Andrea Riccardi et son collègue de l'Intérieur, Anna Maria Cancelleri ont expliqué qu'il faudrait "un débat approfondi et un examen attentif de ces taxes" infligées aux étrangers.

Dans un communiqué commun, les deux ministres ont indiqué qu'"à la lumière de la crise qui touche non seulement les Italiens, mais aussi les travailleurs étrangers dans notre pays, un alinéa devrait être ajouté au décret y afférant qui comporterait que cet impôt serait calculé en fonction du revenu de l'étranger et du nombre des membres de sa famille".

Le nouveau décret prévoit le versement d'une taxe sur les permis de séjour, allant de 50 à 200 euros en fonction de la durée de ce séjour.

Au niveau de la classe politique, le parti démocratique (gauche) est formellement opposé à cette taxe alors que le parti du peuple de la Liberté (PDL) de l'ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a affiché son adhésion à cette mesure, du fait que le décret y afférent a été initié par l'ancien gouvernement en 2009.

En réaction à cette mesure, la responsable de l'immigration au Parti démocratique et députée italienne, Livia Turco a qualifié cet impôt de "persécution odieuse" contre les immigrants.

"Nous apprécions la disponibilité des ministres de la Coopération internationale et l'Intégration et de l'Intérieur de réexaminer la mise en Âœuvre de cette taxe odieuse, mais nous réitérons que la seule solution juste sera de la supprimer et laisser les immigrés payer le montant payé par les Italiens".

Pour sa part, le chef du groupe parlementaire au Sénat du PdL, Maurizio Gasparri, a indiqué que "Les nouvelles règles liées à la délivrance et le renouvellement des permis de séjour ne doivent pas être changées".

Quant au parti populiste et anti-immigration, la Ligue du Nord, à l'origine de cette mesure, qui avait été suspendue, puis libérée par l'actuel gouvernement à la recherche de rentrées fiscales, il a affirmé par la voix de l'un de ses responsables, que le parti allait tout faire pour que cette taxe ne soit pas annulée.

4/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

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