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Huit Marocains candidats à l'immigration clandestine interceptés au large d'Al Hoceïma

Huit Marocains candidats à l'immigration clandestine ont été interceptés à bord d'un zodiac, dernièrement, au large d'Al Hoceïma par une patrouille de la Marine Royale.

Selon les autorités locales, les investigations menées par la Gendarmerie royale d'Al Hoceïma ont permis l'arrestation de quatre autres individus, dont deux intermédiaires et deux autres en relation avec la vente et le transport du moteur du zodiac à bord duquel se trouvaient les huit clandestins.

Un autre individu lié à cette opération a été identifié et un mandat d'arrêt au niveau national a été lancé à son encontre, précise la même source, relevant que l'enquête se poursuit pour identifier d'autres personnes soupçonnées d'être impliquées.(MAP).
Diplômés étrangers en France: une administration hostile, parfois ubuesque

Aymar et Felipe sont diplômés et ont été recrutés par des entreprises françaises. Mais interdits de travailler en France en raison d'un texte gouvernemental, ils décrivent une administration hostile et parfois ubuesque quand il s'agit de leur statut.

"On a l'impression qu'on veut nous faire craquer psychologiquement", explique Aymar. Ce Camerounais de 24 ans, diplômé d'une école d'ingénieurs, a trouvé un emploi dans une société de conseil en informatique début décembre.

Mais lorsqu'il dépose sa demande de permis de travail le 13 décembre, après avoir obtenu de l'entreprise tous les documents nécessaires, l'administration ne lui remet qu'une nouvelle convocation le 14 février, un document qui ne lui donne aucun droit, et surtout pas celui de travailler.

Motif invoqué au guichet: le dossier a été déposé le 13 décembre, son titre de séjour étudiant expirait le 15 décembre.
"Il y a un côté aléatoire. Certains ont leur récépissé (attestation provisoire dans l'attente d'une décision de l'administration, qui permet de travailler), d'autres ne l'ont pas", dit-il.

Le gouvernement français s'est engagé début janvier à assouplir la délivrance du permis de travail à certains étudiants étrangers "hautement qualifiés".

Cette annonce est survenue après plusieurs mois de mobilisation d'étudiants étrangers, appuyés par des présidents d'universités et des chefs d'entreprises, qui étaient menacés d'expulsion après une circulaire fin mai restreignant la possibilité pour eux d'obtenir un statut de salarié pour travailler en France au terme de leur formation.

De nombreuses voix avaient alors dénoncé la volonté des autorités de réduire l'immigration légale en France, alors que le camp du président Nicolas Sarkozy entre en campagne électorale avec un discours très dur sur l'immigration, à moins de quatre mois de l'élection présidentielle.

Olivia, une Mauricienne de 26 ans qui préfère s'exprimer sous un prénom d'emprunt, a obtenu un diplôme en informatique en 2011, et a été embauchée en juillet dans son secteur de compétence.

Mais sa demande de permis de travail a été rejetée en septembre. Motif: il y aurait trop de demandes d'emploi dans son secteur.
"Mais c'est faux, je ne vole du boulot à personne, les entreprises sont clairement en difficulté de recrutement" dans l'informatique, s'insurge-t-elle. Elle a déposé un recours, n'a aucune information et s'angoisse.

Felipe, lui, est arrivé en bout de cycle, au moins aux yeux de l'administration qui lui a signifié l'obligation de quitter le pays.

Ce Chilien de 29 ans, diplômé d'une école d'agriculture fin 2009 a passé une année 2010 à faire de petits boulots, avant un premier contrat à Lyon début 2011.

Mais l'employeur n'a pas fait les formalités pour le permis de travail, et Felipe s'est trouvé en situation irrégulière en mars 2011.

Licencié, il a trouvé un nouvel emploi à l'été 2011, dans une entreprise agro-alimentaire de l'ouest de la France intéressée par sa connaissance du Chili.

L'administration bloque toute régularisation, au motif que son poste d'embauche (responsable d'un atelier d'élevage) ne serait pas à la hauteur de ses qualifications. Ce qui est "complètement faux", fulmine-t-il.

Au total, résume Saadeldine, un étudiant libanais de 23 ans, "si l'administration trouve un motif pour refuser un dossier, elle s'en saisit. Et si elle n'en trouve pas, elle met des obstacles devant les gens pour les dissuader" de rester en France.
11/01/2012

Source : AFP

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