picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

La faute aux immigrés, selon Nigel Farage

Nigel Farage, le chef du parti d’extrême droite UKIP, descend d’un huguenot français et a du sang allemand dans les veines. Normal qu’il soit suspicieux des immigrés.

 Il dit ne plus reconnaître un pays dans lequel il est de plus en plus difficile d’entendre des gens parler anglais. 

Il assimile les immigrés porteurs du virus du sida à des meurtriers. Il estime par ailleurs que si la tuberculose se propage au Royaume-Uni, la faute en est aux immigrés d’Europe du Sud et de l’Est.

 Selon Farage, le pays est victime d’une « vague de criminalité sans précédent » de la part des Roumains. 92% des délits commis contre les distributeurs de billets sont commis par des Roumains. Selon lui, ces derniers pénètrent dans le pays à raison de 10 000 par semaine. En revanche, Farage est favorable à une immigration irlandaise plus forte.

 Les immigrés sont la cause du chômage des jeunes (22%). Il s’oppose aux prestations sociales pour les immigrés. Selon lui, la politique sociale en France est « du communisme moderne ». Il estime qu’en Grèce, Espagne et Portugal la révolution est pour demain et impliquera de nouvelles vagues d’immigration au Royaume-Uni.

Farage impute aux immigrés qui se ruent sur les logements sociaux (même ceux qui sont sans emploi et n’ont pas d’affiliation à la sécurité sociale) et … à « l’argent des Grecs » l’augmentation du prix de l’immobilier à Londres.

 Farage estime que la montée de l’antisémitisme est due à l’influence des musulmans dans le pays.

 Il est cependant un domaine dans lequel les immigrés « exotiques » trouvent grâce aux yeux de Farage : la nourriture, bien meilleure depuis qu’ils ont envahi le pays.

 C’est amusant, mais je m’étais fait la remarque dans le dernier paragraphe d’un livre que j'avais publié en 1971. Farage avait sept ans. Le Farage de l’époque était Enoch Powell. Nettement plus sinistre, mais infiniment plus cultivé. Il fut nommé professeur de grec à l’université de Sidney à l’âge de vingt-cinq ans, déçu de ne pas avoir battu le record de Nietzsche, son idole, professeur à 24. Il connaissait l’urdu, le gallois et le portugais.

 12 décembre 2014, Bernard Gensane

Source :Mediapart

Google+ Google+