mercredi 15 mai 2024 13:07

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France: Human Rights Watch dénonce des violences policières contre des migrants

L'ONG Human Rights Watch dénonce dans un rapport publié mercredi le harcèlement et les exactions de la police à Calais (nord de la France) à l'encontre des migrants, un rapport critiqué par le ministre français de l'Intérieur.

"Les demandeurs d'asile et migrants vivant dans le dénuement dans la ville portuaire de Calais sont victimes de harcèlement et d'exactions de la part de la police française", affirme HRW dans son rapport.
Il se base notamment sur des entretiens menés avec 44 migrants et demandeurs d'asile, dont trois enfants, en novembre et décembre 2014.

Le port de Calais, où transitent les camions à destination du Royaume-Uni, attire chaque année des milliers de clandestins cherchant un moyen de traverser la Manche. Environ 2.300 se pressent actuellement dans et aux alentours du port.

"Dix-neuf personnes, dont deux des enfants, ont déclaré que la police les avait maltraitées au moins une fois, notamment par le biais de passages à tabac. Huit ont eu des membres fracturés ou d'autres blessures visibles, qui, selon leurs dires, ont été causés par la police (...). Vingt-et-un, dont deux enfants, ont confié que la police les avait aspergés de gaz lacrymogène", énumère HRW.

Parmi les témoignages recueillis, celui d'une femme, Rosa, 25 ans, qui raconte avoir été passée à tabac après que les policiers l'eurent trouvée dans un camion. Certains migrants tentent de se cacher dans les camions pour gagner clandestinement la Grande-Bretagne.

L'ONG exige que le gouvernement français enquête "immédiatement" sur les témoignages de violences policières, et fournisse des "directives claires aux policiers spécifiant l'interdiction de l'utilisation injustifiée et disproportionnée de la force, notamment des gaz lacrymogènes".

Dans sa réponse, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a regretté "que l'association Human Rights Watch n'ait pas pris la peine de vérifier les allégations de violences policières dont elle fait état".
"La gravité des accusations publiques contre les forces de l'ordre formulées dans ce document aurait dû conduire l'association à entendre les responsables de la police sur des faits précis ou à saisir les services compétents", estime le ministre.

Il invite l'ONG "à saisir ces autorités des éléments tangibles qu'elle aurait pu recueillir afin que des enquêtes approfondies et impartiales puissent être menées sur ces faits".

20 janv. 2015

Source : AFP

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