Pour répondre à l'afflux de migrants aux portes de l'Europe en même temps qu'aux critiques d'ONG sur ce dossier, Rabat avait annoncé une opération de régularisation valable sur l'ensemble de l'année 2014.
Au 31 décembre, "27.130" demandes avaient été déposées, et "16.180 ont d'ores et déjà obtenu un avis favorable", a indiqué à l'AFP le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Driss el Yazami, partie prenante de cette campagne.

Ce chiffre n'est pas définitif dans la mesure où certaines "commissions provinciales" sont toujours en train d'étudier des dossiers, tandis qu'une commission de recours --au sein de laquelle siège une équipe du CNDH-- a été instituée dès la mi-2014 pour les dossiers rejetés, a-t-il précisé.

Parmi les bénéficiaires d'un avis favorable figurent "9.202 femmes et 6.232 hommes", a ajouté M. Yazami.
En outre, si un grand nombre de cas concerne des ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne, "116 nationalités au total sont représentées".

Séparé de l'Europe par les 15 kilomètres du détroit de Gibraltar, le Maroc est de longue date une terre de transit pour les migrants venus d'Afrique subsaharienne, en quête de "l'eldorado" européen.

Mais face au marasme économique et au durcissement des règles migratoires sur le Vieux continent, le royaume chérifien tend à devenir un pays d'accueil.

Au cours des dernières années, des ONG se sont alarmées à plusieurs reprises du traitement réservé à ces migrants, en particulier dans la région de Nador, voisine de l'enclave espagnole de Melilla (nord-est).
En avril, plusieurs d'entre elles avaient dénoncé la persistance "d'actes de barbarie", en dépit de la "nouvelle politique migratoire" du royaume.

22 janv. 2015

Source : AFP