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Ouverture à Rabat d'un symposium international sur la migration irrégulière et ses dimensions sécuritaires et humanitaires

Les travaux d'un symposium international sur la "migration irrégulière: dimensions sécuritaires et humanitaires" se sont ouverts, mercredi à Rabat, avec la participation de plusieurs pays arabes et représentants d'organisations nationales et internationales.

Organisée par l'Université arabe Nayef des sciences de sécurité en collaboration avec l'Université Hassan Ier de Settat, cette rencontre, qui se poursuivra jusqu'à vendredi, entend mettre en avant les dimensions sécuritaires et humanitaires de la migration, s'informer des efforts visant à contenir ce phénomène dans les pays arabes, tirer les leçons des expériences arabes et internationales et de l'expertise des organisations internationales, avec l'élaboration de recommandations pour la résolution des problèmes liés à la question migratoire.

Les différents intervenants à l'ouverture de cette conférence ont souligné que la migration, qui n'est pas un concept nouveau, doit être traitée dans ses dimensions sécuritaires, mais aussi humanitaires et de droits de l'Homme, mettant en avant l'expérience marocaine dans ce domaine.

Ainsi, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, a indiqué que la migration est un phénomène très ancien, motivé par plusieurs facteurs économiques, sécuritaires, humanitaires mais aussi par des raisons liés aux changements climatiques.

La migration impose des défis majeurs aussi bien pour les sociétés émettrices que d'accueil, a-t-il fait observer, appelant à des approches globales et spécifiques à chaque pays afin de faire de la migration une valeur ajoutée pour le développement et le progrès des pays d'accueil et d'origine.

Dans ce sillage, le ministre a fait remarquer que les pays développés, notamment européens, adoptent une approche sélective dans le domaine de migration, engendrant une fuite des cerveaux influant négativement sur le développement dans les pays d'origine.

Même son de cloche chez le ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des Affaires de la migration, Anis Birou, qui a relevé que les politiques migratoires diffèrent d'un pays à l'autre selon la culture et les besoins de chaque société. "Des politiques qui ont parfois des répercussions dangereuses", a-t-il estimé.

C'est ainsi que le rôle des universités et des espaces académiques s'avère des plus importants dans la qualification de la société et l'élaboration de politiques migratoires globales et intégrées pouvant transformer la migration en un pilier de développement, a-t-il soutenu.

Le Maroc, a-t-il poursuivi, a un double regard sur la question de la migration, en adoptant une politique fondée sur une approche humanitaire et des droits de l'Homme, mais aussi destinée à assurer la sécurité et lutter contre la criminalité et le terrorisme.

Pour sa part, le Délégué ministériel aux droits de l Homme, Mahjoub El Haiba, a mis l'accent sur la nouvelle politique migratoire du Royaume, devenu un pays d'accueil qui tend à consolider la gestion des flux migratoires, selon une approche conciliant entre les droits des immigrés et la protection du territoire national.

Cette politique, a-t-il noté, découle de l'importance accordée à cette question, considérée comme une priorité, un défi majeur et une composante fondamentale dans l'élaboration des politiques sociales.
Pour le représentant de l'Université Nayef, Ali Ben Fayez Al Jahli, ce symposium constitue une nouvelle étape dans l'étude approfondie de la migration dans les pays arabes.

Il a également rappelé que l'Université Nayef oeuvre depuis sa création en 2004 dans le cadre de la Ligue arabe, à la création de politiques migratoires mieux adaptées pour lutter contre tous les phénomènes liés à ce phénomène comme la traite des êtres humains et le terrorisme.

Les autres intervenants, dont le président de l'Institut des études africaines (Université Mohammed V) et le représentant de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), ont été unanimes à saluer les réformes engagées par le Maroc dans le domaine de la migration, notamment sur les plans constitutionnel, institutionnel et législatif.

Ils ont aussi plaidé pour des politiques globales et intégrées pour surmonter toutes les lacunes émaillant la gestion des flux migratoires en Afrique et dans le monde arabe.

Organisé en collaboration avec l'OIM, ce symposium, qui se poursuivra jusqu'à vendredi, traitera de plusieurs sujets liés notamment à les dimensions sécuritaires, juridiques et humanitaire de la migration irrégulière, le rôle de cette migration dans l'éclosion du terrorisme, de la criminalité et de la traite humaine, ainsi que les efforts consentis par les pays arabes pour contenir ce phénomène.

04 févr. 2015

Source : MAP

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