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Des intellectuels marocains réagissent au “Je suis Charlie”

«Ce qui nous somme», un ouvrage collectif rassemblant les écrits de penseurs et écrivains qui se sont mobilisés contre l’amalgame et l’obscurantisme.

La maison d’édition «La Croisée des Chemins» vient de publier «Ce qui nous somme», un ouvrage rassemblant «les réactions à chaud» de plusieurs grandes voix intellectuelles marocaines aux attentats du 7 janvier et à la manifestation du 11 janvier 2015 à Paris.

En effet,  ladite maison d’édition a réuni ces intellectuels marocains afin d’émettre une réflexion autour d’un Maroc pluriel qui combat, sous toutes leurs formes, autant l’amalgame que l’obscurantisme et qui s’oppose fermement à l’extrémisme, au fanatisme, tout en s’insurgeant contre la calomnie actuelle envers l’islam. Il s’agit des auteurs qui, en très peu de temps, se sont mobilisés, exprimant des opinions, des revendications et des visions tout aussi diverses les unes que les autres, tels Tahar Ben Jelloun, Abdesselam  Aboudrar, Driss El Yazami, Abdelhamid Jmahri, Valérie Morales-Attias, André Azoulay, Ahmed Ghayet, Mohamed Sassi, ou encore Mohamed Tozy.   
«Cet ouvrage collectif met en exergue la nécessité cruciale d’un vivre-ensemble, unissant nations, confessions religieuses et idéaux. Les auteurs ont prouvé que les mots, les écrits sont les meilleures armes pour défendre une position, quelle qu’elle soit», indique un communiqué des Editions «La Croisée des Chemins», qui ont été la première maison d’édition marocaine à répondre aux événements qui se sont déroulés en France. «Ayant une dimension universelle, Ce qui nous somme s’adresse à la fois à la France, à l’Occident mais également au monde arabe», ajoute la même source.
Ce livre sera, par ailleurs, présenté au Salon international de l’édition et du livre de Casablanca (SIEL), qui se poursuit jusqu’au 22 courant, sur différents stands tels que celui du CNDH, du CCME, du ministère de la Culture et de l’Institut français, ainsi qu’en Europe, à l’occasion des Salons de Paris et de Genève. 

D’autre part, le livre «Immigration marocaine en Espagne: Portraits», publié par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), a également été présenté, lundi dernier, dans le cadre de la participation du CCME au SIEL. L’ouvrage, édité en partenariat avec le site d’informations Hespress, est  consacré aux parcours de Marocains immigrés en Espagne qui se sont illustrés  dans plusieurs domaines, notamment les arts plastiques, la biologie, le  journalisme et le droit.
Il retrace ainsi le chemin de compétences marocaines appartenant au monde,  mais qui restent attachées au pays des ancêtres qu’est le Maroc. Ces compétences  qui ont donné l’exemple de persévérance et d’abnégation pour agir efficacement dans différents domaines dans les pays d’accueil, sans toutefois couper le lien profond les unissant au Maroc. Parmi ces visages, l’ouvrage met la lumière sur le parcours de l’artiste  peintre, Ahmed Ben Yessef qui a intégré, depuis 1967, l’Ecole supérieur des  arts de Séville, et qui malgré son long parcours en  Espagne, est toujours resté attaché à son pays et à sa ville natale,  Tétouan. Le livre présente également un autre parcours distingué, celui de Hassan Belarbi, qui s’est illustré dans le domaine de la chimie, devenant au fil des ans une référence mondiale très convoitée par les plus grandes institutions mondiales de recherche dans ce domaine.

19 Février 2015, Mehdi Ouassat

Source : Libération

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