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Tunis et Rome militent pour la "réconciliation" en Libye

La solution au chaos en Libye doit être politique et passer par "la réconciliation" entre milices rivales, ont affirmé mercredi à Tunis les chefs de la diplomatie tunisienne et italienne.

"Il y a entre nous accord sur le fait que la meilleure solution n'est pas la solution militaire mais la solution politique", a déclaré le ministre tunisien des Affaires étrangères Taïeb Baccouche, au cours d'une conférence de presse commune avec son homologue italien Paolo Gentiloni, en visite en Tunisie.
"Les solutions militaires ne résolvent pas les problèmes, elles les compliquent davantage et il résulte de cela une migration massive", a-t-il ajouté.

M. Gentiloni a affirmé de son côté que "l'unique voie est celle de la négociation et de la réconciliation".
"L'Italie est engagée à soutenir par tous les moyens l'engagement de l'envoyé des Nations unies" pour la Libye Bernardino Leon et ce, notamment, en "mettant la question libyenne au premier plan de l'agenda international", a-t-il poursuivi.

Plongée dans le chaos, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche de la coalition de milices Fajr Libya, qui contrôle la capitale Tripoli, l'autre reconnu par la communauté internationale et siège à Tobrouk (est).

La Tunisie, frontalière de la Libye, craint d'être déstabilisée par les combats entre milices rivales et milite pour un dialogue national entre les différentes factions libyennes.

Outre la peur de voir des groupes jihadistes passer la frontière, les autorités craignent un afflux de réfugiés massif, comme lors du conflit de 2011.

En Italie, les craintes et rumeurs se multiplient autour d'éventuelles attaques de l'organisation Etat islamique (EI) depuis que la branche libyenne de ce groupe a fait valoir que ses combattants se trouvaient "au sud de Rome" dans la vidéo de l'assassinat de 21 Coptes.

MM. Baccouche et Gentiloni ont aussi indiqué avoir parlé de coopération sécuritaire "face aux dangers du terrorisme" et d'immigration.

Devant le ministère, des membres des familles de Tunisiens disparus alors qu'ils tentaient d'émigrer en Italie ont manifesté en brandissant des photos de leurs enfants, demandant des explications aux autorités tunisiennes et italiennes.

25 févr. 2015

Source : AFP

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