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Les autorités marocaines contestent le contenu du rapport d'Amnesty International

Les autorités marocaines ont contesté, mercredi, le contenu du Rapport annuel d'Amnesty international (AI), (la partie relative à la situation des droits de l'Homme au Maroc), affirmant que ledit Rapport comporte des données erronées et des évaluations ne reflétant pas la réalité des droits de l'Homme dans le Royaume.

Suite à la conférence de presse tenue mercredi à Rabat par Amnesty International pour la présentation de son Rapport annuel sur la situation des droits de l'Homme dans le monde, et notamment, de la partie relative à la situation des droits de l'Homme au Maroc où il est également fait référence à la situation des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf en Algérie, les autorités marocaines ont tenu à présenter des observations et des clarifications au sujet dudit Rapport, indique un communiqué de la délégation interministérielle aux droits de l'Homme, parvenu mercredi à la MAP.

''Les autorités marocaines contestent le contenu du Rapport d'AI qui fait état de données erronées et d'évaluations qui ne reflètent pas la réalité des droits de l'Homme dans le Royaume et constatent avec regret que les informations qu'elles avaient soumises à AI au sujet d'une série d'allégations figurant dans le rapport, aient été passées sous silence'', souligne le communiqué.

Elles contestent également la méthodologie adoptée par AI pour l'évaluation de la situation des droits de l'Homme au Maroc. ''L'organisation internationale s'est appuyée pour son analyse sur des allégations provenant de sources unilatérales, émettant ainsi des généralisations abusives et des jugements de valeur à partir de cas isolés et non documentés, susceptibles d'être exploités en contradiction avec les buts et les nobles objectifs des droits de l'Homme, et ce, sans prise en compte des articulations et recoupements dans les sources d'information et/ou d'allégation et leur comparaison en quête d'objectivité, de probité dans l'évaluation et l'émission des jugements'', explique la même source.

De ce fait, ajoute le communiqué, les autorités marocaines notent que les propos de ce rapport ne sont pas équilibrés et déplorent que son contenu ne reflète pas les progrès du Royaume en matière de promotion et de protection des droits de l'Homme durant l'année 2014, en particulier le chantier de la réforme de la justice, la refonte du système pénal et la nouvelle politique migratoire.

"Faisant fi de ces avancées, Amnesty International s'est axée dans son rapport sur les aspects lacunaires sans pour autant s'imprégner d'objectivité et de précision méthodologique dans l'étude et analyse des données et informations avancées, et ce, contrairement aux standards internationaux reconnus en matière d'élaboration des rapports", déplore le communiqué.

Tout en réitérant leur engagement irréversible dans le renforcement de la démocratie et la promotion et la protection des droits de l'Homme, les autorités marocaines tiennent à rappeler que le choix du Royaume de s'investir dans les grands chantiers relatifs aux droits de l'Homme et de la consolidation démocratique est ''un choix stratégique'' fondé sur une démarche progressive, pérenne, tout en adoptant une approche participative impliquant toutes les parties concernées, notamment les organisations non gouvernementales nationales et internationales, ajoute la même source.
Elles réitèrent également leur ouverture vis-à-vis de tout rapport objectif émanant des différentes organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales concernant la situation des droits de l'Homme au Royaume du Maroc, tout en réaffirmant que les avancées du Maroc en matière des droits de l'Homme sont reconnues par différents mécanismes onusiens et internationaux de protection et de promotion des droits de l'Homme, par la majorité des organisations non gouvernementales internationales et nationales et par l'ensemble des institutions nationales des droits de l'Homme et leurs réseaux.

Dans ce contexte, note le communiqué, la tenue au Maroc de la conférence de presse d'Amnesty International pour la présentation de son rapport annuel témoigne de l'ouverture du Royaume sur les organisations internationales non gouvernementales et son interaction avec les rapports qu'elles publient sur la situation des droits de l'Homme au Maroc, soulignant que "ce fait remet en cause les allégations de restriction à la liberté d'action dont jouissent les associations".

De même, la tenue au Maroc de la deuxième édition du Forum mondial des droits de l'Homme, laquelle a été marquée par la qualité, le nombre des participants et la pertinence des thématiques et activités organisées, conforte le statut d'interlocuteur crédible et engagé du Royaume pour la promotion et la protection des droits de l'Homme et de la consolidation démocratique.

De plus, note la délégation ministérielle aux droits de l'Homme, le Plan d'action de Rabat relatif à l'interdiction de l'incitation à la haine raciale, ethnique et religieuse, et la promotion de la culture de tolérance et le respect de la liberté d'expression, suite à la visite au Maroc d'experts onusiens indépendants est devenu plus que jamais un cadre de référence à l'échelle internationale, dont le succès est imputé à la liberté d'action garantie auxdits experts, ce qui a permis ensuite l'adhésion d'une multitude de parties concernées en vue de la mise en œuvre de ses dispositions.

25 févr. 2015

Source : MAP

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