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Seize agents de la garde civile devant la justice pour la mort de clandestins subsahariens au large du préside occupé de Sebta

Le procès de seize agents de la garde civile poursuivis dans le cadre de l'enquête sur la mort par noyade, le 6 février 2014 au large du préside occupé de Sebta, de 15 migrants subsahariens, s'ouvre ce mardi, rapportent les médias espagnols.

Ils sont accusés d'utiliser des balles en caoutchouc et d'envoyer des fumigènes en direction des migrants, provoquant la mort par noyade des 15 Subsahariens.

Les seize agents devront faire des déclarations durant quatre jours devant la justice, ont indiqué des sources judiciaires.

Parmi les agents inculpés figurent un capitaine de la Garde civile, un sergent, un lieutenant et 13 autres agents de ce corps de sécurité qui étaient ce jour déployés dans la plage de Tarajal à Sebta, et qui sont poursuivis pour "présumé délit d'homicide par imprudence".

Suite à cet incident qui a suscité une vive polémique en Espagne, le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, avait reconnu devant le Parlement l'usage de balles en caoutchouc pour repousser et "dissuader" les immigrés, soulignant toutefois que ce matériel n'a pas atteint les clandestins subsahariens.

Il a par contre défendu l"innocence" de ces agents. "Le gouvernement et moi-même comme ministre de l'Intérieur sommes convaincus, sauf si la justice décide autrement, que les membres de la Garde civile impliqués dans cette affaire sont innocents. Ils ont agi correctement", avait déclaré le ministre dans des déclarations à la presse au Congrès des députés.

Le défenseur du peuple en Espagne (Médiateur), Soledad Becerril, avait, pour sa part, qualifié d'"imprudente" bien qu'elle soit "légale" l'utilisation par la garde civile espagnole de balles en caoutchouc contre les immigrants subsahariens.

En réaction à ce drame, diverses ONGs, dont l'Association européenne pour la Défense des Droits de l'Homme (AEDH), avaient réclamé la mise en place d'une commission d'enquête par le Parlement européen, afin de déterminer les responsabilités.

03 mars 2015

Source : MAP

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