picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Espagne : Après plus de deux ans de lutte judiciaire, une Marocaine réussi à obtenir la garde de son enfant

Après plus de deux ans de lutte acharnée sur tous les fronts, particulièrement devant les tribunaux espagnols, une Marocaine, établie en Espagne, a enfin réussi à récupérer la garde de son enfant.

L'histoire de Ghizlaine Bennouna, originaire de Casablanca et résidant légalement dans la province de Murcie dans le sud-est de l'Espagne, a commencé quand elle a convolé en justes noces avec un Espagnol. La jeune femme a dû l'accompagner dans son pays et après six ans de mariage, le couple a donné naissance à un enfant aujourd'hui âgé de 7 ans.

L'émigrée marocaine, qui rêvait d'un avenir meilleur dans le pays ibérique, s'est toutefois retrouvée au chômage à cause de la crise qui frappait l'Espagne et impliquée, malgré elle, dans un imbroglio dont elle avait du mal à s'extirper, suite à une affaire montée par son mari.

Ghizlaine s'est vue ainsi interdire par la justice espagnole d'obtenir la garde de son enfant suite à une plainte déposée par son époux devant un tribunal de Murcie, basée sur un " enregistrement sonore " que ce dernier a présenté à la police alléguant qu'elle maltraitait leur enfant, raconte la femme marocaine, qui dit qu'elle était en conflit conjugal avec son mari et que le petit garçon n'est pour rien dans cette affaire.

Le verdict est vite tombé. Le juge lui interdit la garde de son enfant, une décision, selon elle " injuste " car basée sur un faux enregistrement dans lequel elle demandait le divorce et sur un faux diagnostic psychologique, selon lequel elle violentait le petit.

L'émigrée marocaine se retrouva ainsi non seulement privée de son enfant mais expulsée de son foyer familial. De plus, elle est sommée à verser une somme de 100 euros par mois à son mari comme indemnisation pour s'occuper de l'éducation de l'enfant, ajoute Mme Bennouna.

Cette décision arbitraire a poussé la jeune marocaine à frapper à toutes les portes en commençant par organiser des manifestations dans la ville de Murcie et en dénonçant cette injustice dans les médias locaux, notamment la télévision locale et les radios de Murcie et même dans certains supports marocains.
Elle a de même eu recours au site spécialisé " Change.Org " où elle a pu recueillir des milliers de signatures de solidarité et de soutien à son cas.

Face à cette situation, cette Marocaine s'est adressée aux autorités marocaines et espagnoles en demandant leur assistance en vue de l'aider à récupérer la garde de son fils.

Heureusement que sa lutte n'a pas été vaine. Mardi 3 mars, elle a reçu ''une bonne nouvelle'' du tribunal qui lui accorde enfin le droit de garde de son enfant et qui l'absout de toutes les accusations portées par son mari.

''Enfin j'ai pu récupérer ma vie normale. Je suis très heureuse. J'ai remporté la bataille", a réagi Ghizlaine Bennouna dans une déclaration à la MAP, exprimant ses vifs remerciements à toutes les personnes et les collectifs qui l'ont soutenu dans cette épreuve.

Elle ajoute qu'actuellement elle ne pense qu'à l'avenir de son enfant qui attend la restitution de son passeport pour pouvoir se rendre au Maroc lors des prochaines vacances scolaires.

04 mars 2015

Source : MAP

Google+ Google+