S'exprimant à cette occasion, la présidente de la commission régionale des droits de l'Homme à Tanger, Soulma Taoud, a souligné que cette session de formation, organisée en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR), vise à renforcer les compétences des personnes en charge de l'application de la loi dans le domaine des lois nationales et internationales liées à la question de la migration et de l'asile et à mettre l'accent sur les activités de l'UNHCR au Maroc, le rôle du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) dans la protection des migrants aux frontières et la stratégie d'intégration des migrants et des réfugiés au Maroc.

La responsable a indiqué que cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre des dispositions du dahir portant création du CNDH liées à la participation au renforcement des compétences des acteurs des services publics, à travers la formation dans le domaine des droits de l'Homme et du droit international humanitaire, ambitionne également de promouvoir l'adhésion de tous les intervenants dans la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie nationale de la migration et de l'asile.
A cet égard, Mme Taoud a assuré que cette formation vise à promouvoir l'échange d'expériences, d'expertises et de bonnes pratiques quant à l'application des lois de migration et de l'asile, et à la protection des frontières dans le respect des droits des migrants et des réfugiés, notant que la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima connait une forte affluence des migrants pour des raisons géographique et économique, ce qui nécessité une adhésion collective de tous les acteurs institutionnels et civils, à même de relever les défis liés à l'application de la loi, la protection des droits des migrants et la consécration de la culture des droits de l'Homme en relation avec la migration.

Elle a ainsi mis en exergue l'initiative nationale pour la régularisation de la situation des migrants illégaux et la lutte contre la traite humaine, qui se veut être une expérience novatrice dans le domaine de la migration au niveau des pays du Sud, notant que le traitement humanitaire des migrants et des réfugiés et la lutte contre la discrimination sont placés au centre des préoccupations du Royaume.

Pour sa part, Bjarte Vandvik, expert en protection et migration mixte, a souligné que cette rencontre vise à sensibiliser les personnes en charge de l'application des lois liées à la migration et l'asile aux principes de droits de l'Homme et à accompagner les autorités marocaines et la société civile dans la mise en place d'un système d'asile, saluant le développement que connait le Maroc dans la gestion des affaires liées à la migration et à l'asile, qui l'érige en modèle au niveau de l'Afrique du Nord.

Dans ce contexte, le responsable a indiqué que le nombre de réfugiés enregistrés auprès du HCR Maroc a augmenté de 206 pc en 2015, en s'établissant à 5.478 personnes au 1er janvier 2016 en provenance de 48 pays, dont 3.908 réfugiés et 1.570 demandeurs d'asile, alors que les besoins de financement pour couvrir les opérations du HCR-Maroc sont estimés à 4,17 millions de dollars.

Il a ainsi réitéré l'engagement du HCR à fournir son expertise et son soutien dans les domaines liés au développement des cadres législatif et institutionnel et à la promotion de l'intégration des réfugiés dans la société marocaine, et l'organisation des sessions de formation au profit des parlementaires au droit international des réfugiés, et des autorités en charge de la gestion des frontières et secours en mer dans la région du Nord du Maroc.

Les participants à cette session de deux jours auront à débattre de plusieurs thèmes en relation avec "l'asile et la protection internationale-approche des droits humains", "le mandat du HCR et ses activités au Maroc" et "la législation relative au droit d'asile au Maroc: état des lieux".

11 fév 2016

Source : MAP