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Réfugiés : réunion jeudi de pays "volontaires" avant le sommet européen

Un groupe de onze pays, dits "volontaires", de l'UE se retrouvera jeudi à Bruxelles pour évoquer le projet d'Angela Merkel de répartir davantage de réfugiés en Europe, directement depuis la Turquie, en échange d'une lutte accrue d'Ankara contre la migration illégale.

Avant un sommet européen qui s'ouvrira dans l'après-midi, la chancelière allemande et son homologue autrichien Werner Faymann doivent accueillir jeudi midi les dirigeants de neuf pays européens dont le président français François Hollande, ainsi que le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu et le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, dans les locaux de la représentation autrichienne auprès de l'UE à Bruxelles.

La "réinstallation" en Europe, dans le cadre d'un programme onusien, de réfugiés aujourd'hui installés en Turquie sera au coeur de la réunion, a expliqué une porte-parole de la Commission européenne, qualifiant Ankara de "partenaire stratégique dans la gestion de la crise".

"C'est la seule voie qui soit absolument sûre, à la fois pour éviter aux gens une traversée dangereuse (en mer Egée, ndlr) et pour les pays d'accueil, puisque les demandes d'asile sont examinées et vérifiées" en amont, dans les camps de réfugiés en Turquie, Jordanie et au Liban, a plaidé le ministre grec aux Affaires européennes, Nikos Xydakis, dans un entretien à l'AFP.

Les dirigeants feront aussi le point sur un programme de répartition intra-européen de 160.000 demandeurs d'asile depuis l'Italie et la Grèce, à peine mis en oeuvre, et sur les négociations pour le renvoi de migrants économiques en Turquie, censées aboutir en juin, a-t-il ajouté.

Face à l'impossibilité d'un consensus européen global sur un mécanisme durable de répartition des réfugiés, Mme Merkel cherche depuis plusieurs semaines à rallier à tout le moins un groupe d'Etats à sa cause, que les médias ont surnommé "la coalition des volontaires".

La chancelière est sous intense pression politique dans son pays car l'afflux l'an dernier d'un nombre record de plus d'un million de migrants en Allemagne lui vaut des critiques et une impopularité croissantes.
"Il y a un groupe de pays" de l'UE "qui pourraient se dire prêts sur une base volontaire à accepter encore un certain contingent de réfugiés" chez eux, avait expliqué Mme Merkel la semaine dernière.

Pour cela il faudrait "en échange" que la Turquie ait fait en sorte au préalable de "limiter ou, pour la plus grande partie, d'empêcher la migration illégale" vers l'Europe, avait-elle précisé.

Depuis fin novembre c'est la troisième fois qu'est organisée une telle réunion informelle de pays souhaitant faire le contrepoids aux "durs", dont en premier lieu la Hongrie qui refuse tout effort pour accueillir des réfugiés et a érigé des barbelés contre les migrants.

Les dirigeants de ces pays intransigeants, réunis dans le "groupe de Visegrad" (Pologne, République tchèque, Slovaquie et Hongrie), se retrouveront également en petit comité jeudi avant le sommet.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, et M. Juncker reçoivent par ailleurs mercredi soir les Premiers ministres de Croatie, Serbie, Macédoine et Slovénie, pays situés sur la "route des Balkans" empruntée par l'immense majorité des migrants pour rallier le nord de l'Europe.

Le sommet de jeudi et vendredi est censé arracher un accord pour éviter une sortie du Royaume-Uni de l'Union, mais il fera aussi le point sur la crise migratoire qui ébranle l'Europe, sans précédent depuis 1945.

16 fév 2016

Source : AFP

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