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L'UE ferme les yeux sur les violations des droits en Turquie-rapport

Les inquiétudes liées à la crise migratoire conduisent l'Union européenne à fermer les yeux sur les violations des droits de l'homme en Turquie, l'UE ayant besoin de ce pays pour faire face à l'afflux de migrants, a déclaré mardi la Néerlandaise Kati Piri, rapporteur du Parlement européen sur la Turquie.

Plus de deux millions et demi de réfugiés fuyant la guerre en Syrie se trouvent actuellement en Turquie et l'UE a promis une aide de trois milliards d'euros au gouvernement d'Ankara pour l'aider à dissuader ces foules de chercher à gagner l'Europe.

En juillet dernier, le cessez-le-feu entre l'armée turque et les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a volé en éclats et les affrontements ont fait depuis lors au moins 160 morts dans la population civile et poussé 400.000 personnes sur les routes de l'exode dans le sud-est du pays.

Parallèlement, des journalistes et des universitaires qui critiquaient le gouvernement ont été arrêtés.

"Le processus d'adhésion (de la Turquie à l'UE) doit être lié aux réformes démocratiques, à l'état de droit et à la question kurde", a déclaré Kati Piri à Reuters.

"L'Union européenne donne un mauvais signal en liant ce processus aussi directement à l'immigration", a-t-elle ajouté.

"Si l'UE ne demande pas un cessez-le-feu immédiat et la reprise du processus de paix (avec les Kurdes), nous pourrions faire face à un nouvel afflux de réfugiés, qui cette fois seront originaires de Turquie."

16 fév 2016, Ayla Jean Yackley /Francesco Guarascio

Source : Reuters

Loi de confiscation aux migrants: la police danoise bredouille

La police danoise, autorisée à confisquer aux demandeurs d'asile leur argent et biens de valeur pour financer leur séjour, a révélé mardi être restée bredouille les onze premiers jours d'application de cette loi controversée.

"Rien" n'a été saisi dans le cadre de cette loi, entrée en vigueur le 5 février, a indiqué une porte-parole de la police à l'AFP.

Les forces de l'ordre ont pour consigne de prendre le liquide au-delà de 10.000 couronnes (1.340 euros) ou les objets dont la valeur dépasse cette somme, à l'exception de ceux ayant une valeur sentimentale comme les alliances.

Dans la semaine du 8 au 14 février, 230 personnes ont demandé l'asile au Danemark, selon les services de l'immigration.

Les élus qui critiquent la loi, minoritaires dans le pays, y voient une preuve que cette loi est avant tout symbolique.
"Je ne pense pas qu'il se soit agi à aucun moment de récolter de l'argent", a déclaré à l'AFP une porte-parole de l'Alliance rouge-verte, Pernille Skipper, dénonçant une mesure "symbolique" pour "effrayer les réfugiés et les inciter à aller dans d'autres pays que le Danemark".

Martin Henriksen, un porte-parole du Parti populaire danois, formation anti-immigration favorable à la loi, a répliqué qu'il était "trop tôt pour évaluer la loi".

Cette disposition fait partie d'une réforme destinée à dissuader les réfugiés à demander l'asile dans le pays, que ses détracteurs ont comparé à la spoliation des biens des juifs pendant la seconde guerre mondiale.
Le Danemark, qui compte 5,6 millions d'habitants, a reçu 21.000 demandes d'asile l'an dernier, devenant -- proportionnellement à sa population -- l'un des pays européens à accueillir le plus de réfugiés.

16 fév 2016

Source : AFP

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