"Nous sommes inquiets au sujet des développements le long de la route des Balkans et de la crise humanitaire qui pourrait se produire dans certains pays, en particulier en Grèce", ont écrit le commissaire chargé des migrations, Dimitris Avramopoulos et le ministre néerlandais en charge du dossier, Klaas Dijkhoff, dans un communiqué commun.

Depuis dimanche, la Macédoine refuse de laisser passer sur son territoire les Afghans arrivés en Grèce et désireux de poursuivre leur route vers le nord de l'Europe. Cette décision, assortie d'un contrôle renforcé sur les exilés encore autorisés à passer (Syriens et Irakiens) risque de bloquer en Grèce des milliers de personnes arrivées de Turquie.

Selon les autorités grecques, ce durcissement des contrôles résulte d'une décision commune prise le 18 février à Zagreb par les polices des pays de la route des Balkans (Macédoine, Serbie, Croatie, Slovénie et Autriche).

"Nous comprenons la pression à laquelle sont confrontés les différents pays concernés", ont indiqué MM. Avramopoulos et Dijkhoff, se disant en "contact permanent" avec tous les pays de la région pour suivre "de près" les évolutions de la situation aux passages frontaliers.

"Tous les pays impliqués ont une responsabilité et une obligation de respecter les règles européennes et de mettre fin à la politique du +laisser-passer", ont-ils estimé. "Ce faisant, les gouvernements devraient prendre en compte les effets sur les pays voisins", ont-ils ajouté, appelant tous les États membres à agir "dans un esprit commun de solidarité et de responsabilité"

"Nous appelons tous les pays et les acteurs le long de la route des Balkans à préparer des plans d'urgence nécessaires pour être en mesure de répondre aux besoins humanitaires, y compris les capacités d'accueil", ont insisté le deux hommes dans leur communiqué.

La Commission a indiqué qu'elle coordonnait "un plan d'urgence, pour offrir un soutien en cas de crise humanitaire que ce soit au sein de l'UE ou en dehors".

23 fév 2016

Source : AFP