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Discrimination en Europe : Un besoin urgent de faire face au ras-le-bol de la politique

Une étude de la fondation Friedrich Ebert, présentée vendredi 11 mars à Berlin, s'est penchée sur la prévalence d'attitudes discriminatoires en Europe (« group-focused enmity », l'inimité à l'encontre de groupes). « La dévalorisation des Autres » constate une haute prévalence de l'islamophobie et de sentiments anti-immigrés. Différentes formes de racisme restent très répandues en Europe.

Environ la moitié des personnes interrogées estime qu'il y aurait trop d'immigrés. Ils étaient autant à juger l'islam comme étant une « religion de l'intolérance ». Un tiers penserait qu'il existe une hiérarchie naturelle entre personnes de différentes ethnies, souligne l'étude. Un indice « clair » de la nécessité d'agir à un niveau socio-politique, affirme Andreas Zick, un des auteurs de l'étude.

Jeune, bien éduqué, riche, et moins discriminant ?

L'étude démontre qu'il y a une corrélation forte entre l'age, l'éducation, les revenus, et les attitudes discriminatoires. Ces attitudes se renforcent avec l'age. Une meilleure éducation et un revenu plus élevé font quant à eux diminuer la prévalence de la discrimination, à l'exception notable de l'Italie. L'islamophobie, par contre, ne serait que peu lié aux revenus. Il n'y aurait que peu de différences entre hommes et femmes, relève également l'étude.

Dans tous les pays, la majorité des personnes interrogées avait le sentiment de ne pas être écoutée par les politiciens. Un sentiment d'impuissance face à la politique et les orientations politiques de manière générale influencent pourtant beaucoup les attitudes discriminatoires ou racistes. Une raison pour un des auteurs de revendiquer un engagement « pour l'éducation civique et contre le ras-le-bol de la politique ».

Ces résultats inquiétants sont contrebalancés par une certaine ouverture envers d'autres cultures, estime Beate Küpper, une des chercheuses ayant participé à l'étude. Environ 70% des personnes interrogées affirment que les immigrés constituent un enrichissement pour la propre culture, relève-t-elle.

Pour l'enquête, 8000 personnes ont été interrogées, 1000 dans 8 pays européens, à savoir l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l'Italie, le Portugal, Pologne et la Hongrie.

14/3/2011

Source : Yabiladi

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