vendredi 17 mai 2024 18:34

Ce petit port tunisien est un haut lieu de la migration clandestine vers l’Europe. Tarif: 1000 euros pour une traversée dans des conditions souvent précaires.

Le sardinier en bois de 17 mètres, commandé par Raouf, jeune chef mécano de 22 ans, chasse sur son ancre à 300 mètres du rivage du petit port de pêche d’Ogla, à deux kilomètres à l’ouest de Zarzis, ville de 140 000 habitants située à 45 km de Djerba. Mais il n’y aura pas de départ cette nuit pour Lampedusa : «On n’a pas notre compte. Il manque encore une dizaine de candidats pour rentrer dans nos frais», veut croire le passeur qui dit s’appeler Ahmed. Il lui manque les phalanges de la main droite, coupées par une machine à bois : «Pour les journalistes, je demande 2 000 euros», annonce-t-il. Il s’enorgueillit d’avoir fait passer «deux Allemands» mercredi. C’est ici, à Ogla, ce petit port de mouillage avec ses belles villas mauresques louées dès mai aux touristes, que partent les sardiniers en bois chargés de harraga (clandestins), vers l’île italienne de Lampedusa. Huit petites embarcations gouachées d’un bleu passé dansent sous un ciel azur. Certaines ont été vidées de leurs filets en prévision des «navettes» vers «le gros bateau». «On ratisse jusque dans la campagne, mais il y a moins de candidats. Je fixe mon prix car je suis le seul à savoir faire marcher un bateau», se rengorge Raouf, le jeune mécano, qui en est à son «troisième passage» depuis un mois. Et ensuite ? Les candidats au départ sont hissés à bord du chalutier, dont il assure qu’il possède tous les instruments de navigation. Comme les odeurs d’huile chaude, de gazole et le roulis vont lever le cœur, il a «toujours à bord plein de cachets contre le mal de mer».

Parfois, les 300 mètres qui séparent le chalutier du rivage se font à la rame.«Une baladeuse»(une barque) pendule sur l’arrière du bateau, explique Raouf, qui reçoit 8 000 dinars (4 100 euros) par passage. Mais celui-là, dit-il, sera son dernier : «Les Italiens vont détruire le bateau en arrivant, et moi, j’ai déjà trouvé un boulot de diéséliste dans un chantier naval en Sicile.»

«Code d’honneur». Les candidats au départ sont logés dans des maisons louées sur la plage et près du port de commerce. Ils sont nourris deux fois par jour par une cantinière rémunérée par le passeur. Les hommes attendent assis sur des couvrantes, posées sur un sol en carrelage. Peu viennent de Zarzis, mais plutôt de 50 km à la ronde. Des ruraux. Souvent très jeunes et qui ne parlent «pas français». Pourquoi partir depuis Zarzis ? «C’est bien organisé», dit l’un. Certains ont vendu «une parcelle d’oliviers» pour rassembler les 2 000 dinars (1 000 euros) nécessaires.

Le passeur Fethih était ces jours derniers en visite de prospection du côté de la frontière libyenne, à la recherche «de nouveaux marchés» car, à Zarzis, le filon s’épuise : «Tous les candidats sont partis», se désole-t-il. Lui a quitté momentanément son travail de chauffeur livreur aux abattoirs de la ville pour se lancer dans ce commerce concurrentiel, où les passeurs se mesurent entre eux pour capter ce marché de l’émigration clandestine qui, à Zarzis, vivrait ses dernières heures. «Pas par la faute des militaires, qui n’ont jamais empêché quoi que ce soit contrairement à ce qu’on raconte, mais par faute de candidats. On a été arrêté une seule fois en mer par la Garde nationale depuis un mois et demi. Les clandestins ont menacé de s’immoler si on les ramenait à terre. Les militaires ont alors fait demi-tour», assure Fethih. Enfin, c’est ce que lui a «rapporté un de ces hommes», puisque lui-même a «peur de la mer» et que son boulot, «c’est de recruter, pas de passer de l’autre côté». Fethih commence ses phrases par «Dieu le miséricordieux» et explique avec un bagout de placeur : «J’offre un service. J’assure jusqu’au bout le passage. J’ai un code d’honneur, ose-t-il, car je rembourse en cas d’échec.» Reste que la chose est invérifiable. Une quinzaine de passeurs se disputeraient le marché en ville. Dans trois-quatre cafés, les candidats entrent en contact avec un intermédiaire. «Pour chaque candidat que j’amène, je touche 100 dinars de commission, explique ce chauffeur de taxi. Et comme ça, chacun s’y retrouve. C’est comme une petite industrie.» Pour les ruraux qui se sont déclarés au passeur, tout est parfaitement au point. Une camionnette vient les prendre et les conduit à Zarzis : «Ça fait partie du service. Parfois, quand il n’y a pas plus de fourgon, on utilise des camionnettes frigorifiques», dit Ahmed, l’homme aux doigts coupés, qui se targue d’avoir fait passer «plus de 500 candidats depuis un mois et demi». Là aussi, c’est invérifiable.

Magot. L’attente peut durer parfois trois jours, en fonction de l’état de la mer et du nombre «de clients» exigé par le passeur pour «rentrer dans [ses] frais». Passeur qui, entre-temps, n’a pas eu grand-peine à convaincre un patron pêcheur, souvent coincé financièrement, de céder le bateau à un homme de paille. Le tout à un prix de 20% supérieur à la valeur du navire. Parfois, des navires désarmés reprennent du service.

Sur le port de commerce de Zarzis, deux mécanos ont bossé nuit et jour ce week-end pour remettre en route un vieux six cylindres qui pisse l’huile. «Qu’est-ce que vous venez faire là ?», s’énerve un type en bleu de chauffe. Le Beyaka, sardinier de 15 mètres, n’a visiblement pas pris la mer depuis un sacré bout de temps : une méchante fuite au bas de l’arbre d’hélice, et ses fonds sont plein de flotte. «Le tout, c’est que ça tienne dix-huit à vingt heures, le temps de la traversée, avance Raouf, le jeune mécano. Il m’est arrivé de couper les machines à mi-route, il y a deux semaines, parce que le moteur chauffait trop.» Combien étaient-ils à bord cette fois-là ? «Quatre-vingts. Parfois, les gens paniquent et disent que c’est foutu, qu’ils vont y rester. Ils ont froid. Ils grelottent. Je leur dis : "Mais c’est le prix de la liberté !" Et je remets en route le moteur.»

Grâce à un courtage perçu dans chaque opération, Ahmed a amassé un joli magot. Chacune lui rapporterait de 15 000 à 20 000 dinars (7 700 à 10 200 euros) : «Je fais passer des gens qui veulent rejoindre la France, mais moi-même, avec tout cet argent, je ne peux avoir de visa pour voir ma sœur qui vit en banlieue parisienne», feint-il de se désoler.

Zarzis, raconte Fethih, a connu ces derniers temps un engorgement du marché de l’émigration, stoppé net par le naufrage d’un bateau (23 disparus), le 13 février, qui a eu un grand écho localement. Fethih dit que cette affaire «a fait peur aux gens et a nui au business». Les départs se seraient alors calmés pendant trois semaines. Fethih parle comme un homme d’affaires. Et sait qu’en joueur avisé, il faudra bien quitter la table de jeu une fois fortune faite : «Mais tant qu’il y a des candidats…»

Fou de Rage. Deux vedettes des gardes-côtes sont amarrées au port de commerce. Visiblement pas pressées de prendre le large, puisque les paraboles télé sont installées sur le quai dans un entrelacs de fils électriques et de tuyaux d’eau potable : «On n’est pas de rotation cette semaine. Des bateaux de pêche pour Lampedusa ? La semaine dernière ? Non, pas entendu parler», dit ce garde-côtes qui sort de la coupée. Les douanes ? «Y a plus d’Etat pour le moment, et les militaires sont tous occupés au port par le départ du croiseur égyptien», disait dimanche ce planton. Les passeurs auraient donc une paix royale pour bosser ? «On a fait un passage de plus de 300 personnes sur le Taysir [25 mètres] mercredi dernier», se vante Fethih.

A propos du fameux «service après-vente», le père du jeune Souheil Ghezel, 17 ans, aurait beaucoup à dire. Son fils était de ceux qui sont partis le 13 février. Cent vingt-trois étaient à bord de ce thonier qui a été coulé par un bâtiment gris de la Garde nationale tunisienne, le Liberté 302. Fausse manœuvre ou tentative délibérée de faire sombrer le bateau ? Vingt-trois personnes ont péri. Le père est fou de rage : «La Garde nationale a coupé le bateau en deux. Le passeur m’a bien rendu 1 000 dinars, mais j’ai failli perdre mon fils !» Le fils : «Tu ne m’aurais pas laissé partir, je m’immolais !» Le père se prend la tête à deux mains : «Les jeunes ici sont fous. Ils ne voient que l’argent facile, la voiture pour rentrer au pays pour dire qu’ils ont réussi.» Mais ces 2 000 dinars du passage, le fils de 17 ans ne les a pas gagnés ? Qui les lui a donnés ? Le père tourne les talons sans rien dire.

8/3/2011, Reportage de JEAN-LOUIS LE TOUZET

Source : Libération

Alors que la poussée de Marine Le Pen n'en finit plus d'affoler la classe politique et de questionner la stratégie de Nicolas Sarkozy d'aller sur le terrain de l'extrême droite, une députée UMP s'est assurée de créer la polémique. Chantal Brunel, parlementaire de Seine-et-Marne et ancienne porte-parole de l'UMP, a proposé, mardi, dans les couloirs de l'Assemblée, sa solution pour contrer Marine Le Pen : "Rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux !"

Après la vive polémique qu'ont suscitée ses propos, Chantal Brunel s'est expliquée au Nouvel Obs.com. "Il y a eu un raccourci. Ce que j'ai dit était une réponse à une question de journalistes sur les deux sondages du Parisien mesurant une poussée de Marine Le Pen. Sur l'immigration, je reconnais ce que j'ai dit, mais je regrette qu'on ne puisse plus parler de 'bateau' parce que Mme Le Pen l'avait fait", déclare-t-elle au site de l'hebdomadaire.

"Je dis que nous n'avons pas à accueillir massivement des étrangers dans notre pays car les Français sont inquiets pour le maintien de notre protection sociale, qui est l'une des meilleures du monde. Il faut appliquer rapidement les procédures : commencer par placer les immigrés dans des centres de rétention puis, dans le cadre européen, affréter des bateaux et débloquer des crédits pour leur retour au pays", précise-t-elle.

La proposition de Chantal Brunel ressemblait à s'y méprendre à ce qu'avait proposé Marine Le Pen pour faire face à une éventuelle vague migratoire provoquée par le Printemps arabe. La présidente du FN estimait qu'il fallait "humainement (...) repousser les bateaux d'immigrés dans les eaux internationales".

Elle traduit sans doute l'affolement qui gagne l'UMP, alors que Nicolas Sarkozy continue d'être au plus bas dans les sondages, tandis que Marine Le Pen décolle. Chantal Brunel a d'ailleurs ajouté, après sa sortie : "Le temps n'est plus à la parole, mais aux actes et aux décisions. Marine Le Pen n'a aucune solution à proposer. Nous, on doit montrer qu'on a des solutions. On doit assurer la sécurité en France et rassurer les Français."

INDIGNATION DE L'OPPOSITION

Mardi, ces propos n'ont pas manqué de susciter l'indignation de l'opposition. "Chantal Brunel est-elle passée de porte-parole de l'UMP à porte-parole du Front national ?", s'est interrogé Harlem Désir, numéro deux du Parti socialiste. "Cet énième dérapage d'une responsable UMP montre le danger de la surenchère permanente entre la droite et l'extrême droite", selon l'eurodéputé.

Au MoDem, on estime que ces "paroles d'exclusion et de rejet à l'emporte-pièce" ne sont "pas à la hauteur des solutions qu'il nous faut apporter avec les pays d'origine, pour résoudre ces exodes de guerre". Pour le numéro un du PCF, Pierre Laurent, "cette sortie atroce de la part de la députée UMP donne envie de vomir". "L'affolement gagne les rangs de l'UMP" et "ces propos racistes doivent être condamnés au plus vite" par M. Copé, poursuit-il. Au NPA également, on a condamné "les propos racistes" d'une députée "sur les traces de Marine Le Pen".

Jean-François Copé, le patron de l'UMP, a déclaré de son côté mardi soir qu'il "désapprouvait" les propos de la députée. "Bien entendu, je les désapprouve et à vrai dire, je ne les comprends pas du tout", a-t-il expliqué. "Il peut arriver que de temps en temps on dise des choses qui soient en décalage avec ce que l'on pense profondément. Et je pense que cela peut-être le cas de Chantal", a ajouté M. Copé, sans autre commentaire.

8/3/2011

Source : Le Monde avec AFP

Si les mères, arrivées dans le cadre du regroupement familial dans les années 70, restent identifiées en tant que Marocaines résidant en France, les filles, pour leur part, sont désormais des Françaises à part entière. Entre la première et les deuxième et troisième générations de Marocaines en France, le changement, considérable, ne se limite pas à la seule couleur du passeport. Dossier…Suite

Devant la fronde d'une partie de la majorité, le gouvernement a décidé d'abandonner l'idée d'étendre la déchéance de nationalité aux assassins de policiers, une des mesures-phare du projet de loi sur l'immigration en débat à l'Assemblée.

La déchéance de la nationalité restera réservée aux traîtres et aux terroristes. L'exécutif et les députés UMP ont décidé mardi de renoncer à déchoir de leur nationalité les personnes devenues françaises depuis moins de 10 ans qui se seraient rendues coupables de crime à l'encontre de personnes dépositaires de l'autorité de l'État. Jusqu'ici, cette sanction ne concernait que les individus coupables d'atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou d'acte de terrorisme.

L'idée d'étendre son application avait été lancée par Nicolas Sarkozy lors de son discours de Grenoble, en juillet 2010. Contestée par l'opposition, elle n'a pas non plus fait l'unanimité au sein de la majorité. Jusqu'à être rejetée par le Sénat en février dernier. Rétabli par la commission des lois de l'Assemblée nationale, l'article polémique devait être examiné en deuxième lecture à l'Assemblée nationale à partir de mardi après-midi, au sein du projet de loi sur l'immigration.

Fillon «appelle la majorité à rester soudée»

Mais en fin de semaine dernière, près de 70 députés UMP et de la «confédération des centres» avaient de nouveau donné de la voix contre la mesure, arguant qu'elle créerait «deux catégories de Français» et déposant un amendement pour la supprimer. Parmi ces contestataires figuraient l'ancien numéro deux du gouvernement Jean-Louis Borloo et l'ex-ministre de la Défense Hervé Morin.

Mardi, lors de la réunion hebdomadaire à huis clos des députés UMP qui s'est tenue avant l'examen du projet de loi, le premier ministre François Fillon a donc annoncé l'abandon de cette disposition. «J'appelle la majorité à rester soudée. Si on se divise, le texte (sur l'immigration, ndlr) ne sera pas voté. Je demande à chacun de se rallier à la position de compromis (l'abandon de cette mesure, ndlr) prise en accord avec le président de la République», aurait ajouté François Fillon selon des participants. Avant l'ouverture des débats en séance publique, la commission des Lois devrait donc adopter un amendement pour supprimer cet article du projet de loi.

8/3/2011

Source : Le Figaro

«Il faut rassurer les Français sur toutes les migrations de populations qui viendraient de la Méditerranée. Après tout, remettons-les dans les bateaux!». Ces deux phrases de la députée UMP Chantal Brunel ont engendré une pluie de protestations mardi. L'élue de Seine-et-Marne, qui s'exprimait au lendemain de la parution d'un sondage donnant Marine Le Pen en tête au premier tour de la présidentielle quel que soit le cas de figure, a enfoncé le clou. «Le temps n'est plus à la parole mais aux actes et aux décisions. Marine Le Pen n'a aucune solution à proposer. Nous, on doit montrer qu'on a des solutions», a-t-elle plaidé.

La déclaration de la députée UMP n'est pas sans rappeler une phrase prononcée la semaine dernière par la patronne du parti frontiste. Interrogée sur RTL, Marine Le Pen avait déclaré : «On peut repousser humainement des bateaux dans les eaux internationales».

Indignation à gauche

La classe politique n'a pas tardé à dénoncer ses propos. «Chantal Brunel est-elle passée de porte-parole de l'UMP à porte-parole du Front national ?», s'est interrogé Harlem Désir, numéro deux du parti socialiste, au sujet du poste que l'élue a occupé de 2008 à 2009. «Cet énième dérapage d'une responsable UMP montre le danger de la surenchère permanente entre la droite et l'extrême droite», a dénoncé l'eurodéputé.

Pour Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, l'élue UMP n'est rien moins qu'une «débile». «Face au chômage, il y a des solutions et les solutions, ce n'est pas de dire ‘renvoyons les immigrés dans des bateaux' comme cette débile de députée UMP», a-t-elle déclaré.

Le MoDem a estimé que ces «paroles d'exclusion et de rejet à l'emporte-pièce» ne sont «pas à la hauteur des solutions qu'il nous faut apporter avec les pays d'origine, pour résoudre ces exodes de guerre». «Nous avons connu Chantal Brunel plus inspirée quand elle dénonçait les violences faites aux femmes», a écrit Fadila Mehal, chargée de l'intégration au shadow cabinet du parti de François Bayrou.

Le NPA a également condamné «les propos racistes» d'une députée «sur les traces de Marine Le Pen». «Cédant à la panique, la droite au pouvoir multiplie les déclarations ambiguës ou ouvertement racistes», dénonce le parti d'Olivier Besancenot.

Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, appelé par Harlem Désir à «désavouer» les propos de Brunel, semble avoir répondu à l'appel dans la soirée. Le député-maire de Meaux a déclaré qu'il «désapprouvait», «bien entendu», ces dires. «A vrai dire, je ne les comprends pas du tout», a-t-il ajouté. Le patron du parti majoritaire a néanmoins réfuté tout lien entre les déclarations de l'élue et les sondages polémiques des derniers jours. «Ça n'a rien à voir. Il peut arriver que de temps en temps on dise des choses qui soient en décalage avec ce que l'on pense profondément. Et je pense que cela peut-être le cas de Chantal».

La députée a pourtant maintenu ses propos dans la soirée, tout en regrettant avoir choqué. «Si j'ai pu blesser quelqu'un en utilisant des mots qui ont pu choquer, je m'en excuse, mais vraiment, si on ne peut plus utiliser des mots qui ont été utilisés par le Front national, nous allons faire son lit», a-t-elle déclaré au site du Nouvel Observateur.

9/3/2011

Source : Le Figaro

Les journalistes marocaines Jamila Atef et Wafaa Daoui se distinguent dans la presse russe à travers la pertinence de leurs apports, mettant ainsi en évidence le professionnalisme de la femme marocaine dans un métier qui n'est pas de tout repos et où il n'y a de place qu'à la persévérance et à l'effort continu.

Si les deux journalistes partagent plusieurs traits, à commencer par leur compétence et leur abnégation, qui les ont promises à intégrer la chaine "Russia Today" depuis son lancement, le parcours professionnel des deux journalistes reste néanmoins différent.

Jamila a exercé au début de son parcours à la chaîne marocaine Al Oula avant d'enrichir son expérience en travaillant pour des chaînes satellitaires internationales et actuellement en Russie.

Quant à Wafaa, elle a appris le métier en Russie en tant qu'étudiante avant de se lancer dans la presse écrite au Maroc et par la suite réintégrer la chaîne "Russia Today".

Jusqu'à une date récente, Jamila Atef reste l'une des journalistes familières des téléspectateurs d'Al Oula où elle a commencé son parcours professionnel en 1999 avant de travailler pour le compte de chaines satellitaires au Proche-Orient et à Dubaï.

Par la suite, elle s'est lancée dans le monde de la production avant de réussir à s'imposer comme l'une des meilleures journalistes présentatrices d'infos en langue arabe à "Russia Today".

Jamila (qui est native d'Azilal) estime que si la presse ne s'embarrasse pas de frontières, le journaliste doit être au service de tous et peu importe le lieu où il exerce, l'essentiel étant de s'acquitter au mieux de sa mission.

La responsabilité du journaliste marocain au sein des chaînes étrangères, poursuit-elle, est "double". Primo, il est tenu de faire preuve de compétence dans le contexte de la mondialisation de la presse, secundo en tant que Marocain représentant la presse nationale, il doit donner la mesure du travail accompli par les professionnels marocains depuis le début du 20è siècle.

Dans un entretien accordé à la MAP, Jamila a saisi l'occasion pour rappeler sa riche expérience au sein d'Al Oula qui constitue une pépinière de journalistes compétents.

Mon expérience à Al Oula a été bénéfique, ce qui m'a facilité la tâche pour m'acquitter au mieux de ma mission au sein des chaines où j'ai exercé, a-t-elle dit, exprimant sa disposition à partager son expérience avec les jeunes marocains.

Le secret de ma réussite professionnelle est la persévérance, le dévouement et la volonté d'apprendre et de mieux faire, a-t-elle confié.
En plus de la présentation et de la voix agréables, le présentateur du bulletin d'infos doit se prévaloir d'une vaste culture et du suivi quotidien de ce qui se passe à travers le monde sur les plans politique, économique et culturel, outre un sens de l'autocritique, exercice indispensable pour le perfectionnement du journaliste.

Pour sa part, la journaliste Wafaa Daoui, originaire de Casablanca, affirme avoir concrétisé le vÂœu qu'elle caressait depuis sa tendre enfance, soulignant que son succès est le fruit de la persévérance et de l'abnégation.

Qualifiant d'important l'apport de la femme marocaine dans le domaine du journalisme, elle a indiqué que cette situation a été une source de motivation pour se frayer un chemin dans le monde de la presse.

En dépit de l'éloignement du pays, le journaliste marocain est sensible aux préoccupations nationales qu'il place au centre de son intérêt, a-t-elle dit, ajoutant qu'elle se considère avec fierté comme ambassadeur du Maroc dans le domaine médiatique.

Evoquant son parcours professionnel en Russie, Wafaa a indiqué que ses confrères de la chaine Russia Today la surnomment "l'abeille active" pour ses déplacements fréquents à travers le territoire étendu de la Russie en vue de réaliser des reportages et enquêtes.

Engagée en 2007 par la chaine russe, Wafaa considère le journalisme comme étant un métier de persévérance, nécessitant des efforts soutenus afin d'être en phase avec l'actualité.

Wafaa et Jamila cultivent aussi une même passion, qui consiste à suivre l'actualité de leur pays le Maroc et témoigner attachement au patrimoine culturel du Royaume.

7/3/2011,  Abdelaziz HAYOUN

Source : MAP

Le Réseau des femmes d'affaires marocaines du Canada, en coordination avec la Chambre de commerce de Sherbrooke, organise, en mai prochain, une mission économique au Maroc, en vue d'"aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain", apprend-on lundi auprès des organisateurs.

Cette mission, sous l'égide du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et en partenariat avec le ministère du développement économique, innovation et exportation du Québec, vise à "promouvoir les échanges commerciaux et les investissements entre le Québec et le Maroc", précise-t-on auprès du Réseau des femmes d'affaires marocaines.

Des rencontres de groupes, réunions de travail, ateliers et tables-rondes seront organisés notamment à Rabat, Casablanca, Tanger et Tétouan, dans le cadre de cette mission d'une semaine qui verra la participation notamment d'une vingtaine de chefs d'entreprises québécois.

L'objectif de cette mission consiste à "identifier les occasions d'affaires au Maroc et au Québec, aider les entreprises québécoises à percer le marché marocain, faire connaître le savoir-faire des entreprises québécoises et le potentiel économique du Québec, développer des partenariats stratégiques avec des entreprises marocaines et promouvoir la destination Maroc pour les investissements".

Selon la même source, cette mission vise en particulier le renforcement des relations économiques entre le Maroc et le Québec, ainsi que l'exploration des opportunités d'investissement et de partenariat sur les plans de développement sectoriel, à travers les occasions d'affaires interentreprises.

07/03/11

Source : MAP

Le centre hispano-marocain de Madrid accueille tout au long du mois courant une exposition sur "l'art au service de l'égalité et contre le racisme", et ce à l'occasion de la journée internationale contre le Racisme et la xénophobie célébrée le 21 mars de chaque année, apprend-on auprès des organisateurs.

L'exposition, ouverte au grand public, propose à voir les toiles d'artistes peintres d'Espagne, de France mais aussi d'Amérique Latine dont les œuvres ont été sélectionnées lors d'un concours sur le thème "l'Art pour l'égalité et contre le racisme", réalisé en 2010 par l'ONG SOS Racisme-Espagne.

Adressé aux artistes peintres "quelque soit leur origine ou leur situation légale en Espagne", le concours "l'Art pour l'égalité et contre le racisme" portait sur les thématiques de l'inter culturalité, la convivialité, l'immigration, l'égalité des droits ou encore la lutte contre le racisme et la xénophobie.

Inaugurée vendredi dernier dans le centre d'intégration et de participation (CEPI) hispano-marocain, situé dans le quartier Madrilène de Lavapiès célèbre pour accueillir une forte communauté immigrée notamment Marocaine, l'exposition ne fermera ses portes que le 3 avril prochain.

L'exposition, organisée à l'initiative de SOS Racisme, s'inscrit dans le cadre des "VIIèmes journées contre le racisme 2011" marquées par la tenue de manifestations et de rencontres culturelles, dans la capitale Espagnole, pour célébrer tout au long du mois courant la journée du 21 mars déclarée par les Nations Unies "journée internationale contre le racisme et la xénophobie".

Créé à l'initiative de la municipalité de Madrid, le CEPI hispano-marocain, se veut un centre social et culturel de soutien au processus d'intégration de la population immigrée principalement celle d'origine marocaine.

Le centre œuvre également pour la promotion de la culture arabe et marocaine auprès de la population Madrilène à travers la création d'espaces de rencontres et d'échanges culturels en vue d'encourager la participation citoyenne pour une véritable communauté interculturelle au sein de la Communauté de Madrid

07/03/11

Source : MAP

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