mercredi 22 mai 2024 03:15

L’Espagne vient d’adopter des mesures plus contraignantes concernant le regroupement familial. Un salaire mensuel de 799 euros, des revenus stables et réguliers pendant les six mois précédant la demande et les douze mois suivants sont exigés.

L’étau se resserre autour des Marocains résidents en Espagne. Le gouvernement espagnol vient d’adopter une série de mesures restrictives concernant le regroupement familial. Selon Europa Press, un accord tripartite a été paraphé dans ce sens la semaine dernière, entre les syndicats, le patronat et le gouvernement de Zapatero. Le texte exige une stabilité financière du demandeur du regroupement familial. Il lui impose des conditions de revenus jugées « très contraignantes » dans cette conjoncture de crise économique.

Désormais, pour faire venir son conjoint ou ses enfants en Espagne, le demandeur devra justifier d’un salaire mensuel minimum de 799 euros. Or, le salaire minimum professionnel est de 641,40 euros par mois. Une condition très contraignante pour les étrangers, en particulier les Marocains qui représentent la deuxième communauté étrangère en Espagne, après les Roumains. Selon Europa Press, la première mouture du texte exigeait un salaire mensuel de 931 euros, ensuite revu à la baisse pour atteindre 799 euros. Le demandeur devra en outre prouver qu’il a les moyens d’accueillir sa famille pendant une année, à compter de la date de dépôt de sa demande. Cette nouvelle réglementation stipule enfin que « l’évolution des revenus du requérant dans les six mois précédant la demande du regroupement familial sera prise en considération ». En clair, le requérant devra percevoir des revenus stables et réguliers pour ne pas voir sa demande rejetée.

Les Marocains, les plus touchés par le chômage

Ces nouvelles mesures ne font que compliquer la situation déjà dramatique pour les Marocains les plus touchés par le chômage en Espagne. Un rapport du ministère du Travail espagnol souligne que la communauté marocaine établie dans la péninsule ibérique est la plus touchée par la crise économique que traverse le pays. En ce début d’année, l’Espagne ne compte pas moins de 239.000 chômeurs marocains, dont 148.000 hommes et 81.000 femmes. En outre, les Marocains sont les plus nombreux à demander le regroupement familial.

La Belgique, suivant l’exemple espagnol, est également en passe d’adopter des mesures de durcissement des règles du regroupement familial. Selon l’agence Belga, la commission de l’intérieur du Parlement belge a adopté la semaine dernière un amendement de la réglementation en vigueur.

Le texte sera soumis au vote en plénière avant de le soumettre au Conseil de l’Etat pour avis. Ce nouveau texte impose également des conditions de revenus stables et réguliers au demandeur. « Le montant de référence à atteindre pour pouvoir se regrouper est fixé à 120 % du Revenu d’intégration sociale (RIS) au taux charge de famille, soit 1.184,5 euros », précise dans un communiqué le MR (Mouvement réformateur, parti politique belge francophone de centre-droit), rapporte Belga.

« Les moyens provenant des systèmes d’aide complémentaire tels que le RIS et les prestations familiales garantissent ainsi que de l’aide sociale financière accordée par un centre public d’action sociale (CPAS), ne seront pas pris en compte, de même que les allocations d’attente et de transition. Toutefois, l’allocation chômage pourra être prise en compte si le conjoint ou le partenaire concerné peut prouver qu’il recherche activement du travail », ajoute le MR dans son communiqué. Le nouveau texte prévoit enfin une obligation de prise en charge des personnes regroupées pendant trois ans.

Le texte exige par ailleurs, au demandeur, un délai d’un an de séjour légal en Belgique avant de pouvoir introduire une demande pour faire venir son ou sa partenaire, sauf si le couple est marié. Le nouveau texte étend la période de contrôle de deux à trois ans. Pour rappel, l’amendement a été proposé par quatre partis politiques, à savoir la Nieuw Vlaamse Alliantie (alliance flamande), le Christen-Democratisch en Vlaams, (Démocrates-chrétiens et flamands), l’Open Vld (parti flamand) et le Mouvement réformateur.

4/3/2011

Source : Le Soir

Tandis que sous les coups de la révolte des masses est en train de voler en éclats le vieux cliché de la servitude volontaire des peuples arabes, voici que Nicolas Sarkozy et sa fidèle UMP sont en train de lancer un nouveau « grand débat », plein d'à-propos, sur l'islam en France. Dossoier…Suite 1/ Suite2

Sur les 100.000 membres que compte la communauté marocaine résidant en Libye, seuls 6800 ressortissants ayant réussi à fuir les violences qui secouent le pays depuis le 15 février 2011 ont été rapatriés par avion et par bateau. Des milliers d'autres, qui n'ont pas pu paNenir jusqu'aux frontières terrestres, attendent le dénouement de leur sort, barricadés chez eux. Et tous appréhendent l'avenir. Témoignages.

Stéphane Rozès, politologue et président de CAP (Conseils, analyses et perspectives), critique le débat annoncé sur l'islam et la laïcité, voulu par Nicolas Sarkozy. Cette initiative continue de créer des remous : ses défenseurs affirment qu'il n'a jamais été question de pointer du doigt la religion musulmane, mais de nombreuses voix se sont élevées à droite pour dénoncer les risques de dérapage, rappelant le débat sur l'identité nationale. Mais Jean-François Copé, le patron de l'UMP, ne semble pas vouloir renoncer au débat.

Au même moment, Nicolas Sarkozy fait un déplacement au Puy-en-Velay, point de départ du pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle. Une façon d'assumer les "racines chrétiennes" de la France, précise Laurent Wauquiez, ministre et maire du Puy-en-Velay. Nicolas Sarkozy inaugure ainsi une série de déplacements placés sous le signe de "l'Histoire de France" suggérée, selon Le Figaro, par le conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson. Venu de l'extrême droite, ce spécialiste des études d'opinion, est vu comme l'un des inspirateurs du thème de "l'identité nationale" et du ministère du même nom. Et comme un artisan du succès de Nicolas Sarkozy auprès d'une partie des anciens électeurs de Jean-Marie Le Pen.

Pour Stéphane Rozès, ancien directeur général de l'institut d'études CSA, Nicolas Sarkozy se trompe de stratégie. Il estime que le candidat tente de renouer avec sa campagne victorieuse de 2007 mais s'il poursuit dans cette voie, il prend le risque de continuer à faire monter les intentions de vote pour Marine Le Pen.

Que pensez-vous de la stratégie de mise en avant de l'islam et de la laïcité, voulue par Nicolas Sarkozy ?

Stéphane Rozès : Elle s'inscrit dans la logique du débat sur l’identité nationale et du discours de Grenoble. Une alternative s'offre à Nicolas Sarkozy pour 2012 : soit assumer la posture du réformateur républicain, un point positif du sarkozysme pour l’opinion ; et défendre une lecture traditionnelle de la République et de la nation, comme lors de la dernière présidentielle. Soit instaurer, comme avec le débat sur l'islam, une rupture pour s'adresser directement au peuple contre les élites, la "bien pensance" et la gauche.

Cette dernière stratégie vise à reconfigurer le débat idéologique et politique en regardant à la droite de la droite. Et à construire l'idée de nation en pointant l’autre non plus au plan social, comme en 2007, mais en utilisant d'autres critères : en distinguant non plus le travailleur et l’assisté, mais le bon et mauvais français, qu’il faudrait traiter différemment en matière de délinquance selon son origine, en distiguant le bon et le mauvais musulman, en établissant un lien entre immigration et insécurité ou en parlant de "communauté" rom. Entre ces deux options, Nicolas Sarkozy n’a peut-être pas encore tranché.

Le débat sur l'islam et la laïcité profite-t-il au Front national ?

Depuis que cette orientation a été choisie, avec le discours de Grenoble notamment, les intentions de vote pour Marine Le Pen ont progressé de 10-12 % à 18-20 %. Même si ces indicateurs sont à prendre avec précaution, la dynamique est là, sans qu'objectivement quoi que ce soit ait changé dans la vie politique, à part les initiatives du président de la République visant à focaliser le débat sur ces questions.

En 2007, n'est-ce pas justement en allant sur des thèmes associés au Front national, que Nicolas Sarkozy s'est attiré des voix Le Pen ?

Mon interprétation est que lors de la dernière présidentielle, ce n'est pas en parlant d'immigration, ou de sécurité, que Nicolas Sarkozy a gagné les voix du Front national. Mais plutôt grâce à la thématique du "travail, du mérite et du pouvoir d'achat". Soit la ligne républicaine plutôt incarnée par le conseiller Henri Guaino.

Nicolas Sarkozy a récupéré un électorat insécurisé socialement et économiquement, qui votait Front national, en donnant dans son discours une place à chacun au sein de la nation au travers du travail et de leur contribution sociale. C’est en y renonçant vers fin 2007-début 2008 que le président Sarkozy se coupe de l’électorat qui se tourne vers l’abstention. Et qui rejoint aujourd’hui Marine Le Pen qui, de plus, s'est adaptée aux failles du dispositif sarkozyste.

L'approche "républicaine" de Nicolas Sarkozy répondait aux attentes ?

Oui, je le pense. Lors de la dernière présidentielle, quand je dirigeais l'institut de sondages CSA, j'ai travaillé confidentiellement, à partir d'études qualitatives, pour sept candidats différents, dont Nicolas Sarkozy.

Un an et demi avant l'élection de 2007, j'ai commencé à travailler pour son équipe, avec la conseillère Emmanuelle Mignon, sur la problématique du travail, du rapport à la nation et la mondialisation.

En mettant aujourd'hui en avant l'islam, la laïcité et l'immigration, pour s'attirer des voix du candidat du Front national, Nicolas Sarkozy se trompe-t-il de stratégie ?

Selon moi, pour Nicolas Sarkozy, pointer l'autre, l'étranger, l’immigré, le mauvais musulman ou la mauvaise pratique de la religion, désigner le futur immigrant venant de Tunisie, d'Egypte, de Libye, est perçu comme un renoncement à la question essentielle : quelle est ma place au sein de la nation?

Si on a un projet commun pour la nation et qu'on le met en place, alors on résorbe l’espace du FN. S’il s’agit d’être ethnocentriste, cela profite à Marine Le Pen. Comme disait son père, les gens préfèrent l'original à la copie. Sa fille a ajouté récemment, à propos du débat sur l'islam : "Encore un peu de bla bla et je serai à 25 %" dans les sondages.

Dans la majorité, on doit pourtant être conscient des risques d'une telle stratégie...

Oui, d’où les sorties critiques de la plupart de ses ténors. Mais on peut voir une cohérence stratégique dans cette voie nationaliste identitaire : l'intention de déporter le débat à la droite de la droite, en déplaçant le curseur des questions sociales aux questions culturelles. Les tenants de ces orientations dans l’entourage de Nicolas Sarkozy escomptent que la gauche, qui est peu au clair sur la question de la République et du multiculturalisme, se coupera des catégories populaires, se divisera et sera mise de côté.

Le risque d'un nouveau 21-avril existe donc. C’est évidemment un pari dangereux au plan des valeurs et risqué électoralement. C'est pourquoi la droite de tradition démo-chrétienne, gaulliste et libérale au plan politique, y est opposée.

3/3/2011,  Alexandre Piquard

Source : Le Monde

L'auteur de La Compagnie des Tripolitaines (Elizad) a, en effet, publié une tribune dont les dernières phrases résonnent parfaitement dans la ligne mélodique du livre de Chaouite paru à l'initiative du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et qui porte un sous-titre drastique: L'Étranger est seul à attendre…Suite

Originaire de Chefchaoun, Naziha Meftah a grandi au coeur d’une tradition musicale, riche et diversifiée, marquée par l’art andalou et la hadra.

Souvent surnommée "la Piaf orientale", Naziha interprète les mélodies du chant d'Orient et du Maghreb. Les grandes voix de la chanson arabe l'ont accompagné depuis son enfance, imprimant son parcours de « tarab ». Constamment à la recherche de couleurs musicales, elle est en quête de la rencontre de l'art et de l'autre au-delà des frontières. Sa curiosité éclectique dénote d'un état d'esprit résolument moderne, tout en s'inspirant de la musique classique.

Considérée comme la meilleure interprète de Fayrouz, Naziha Meftah se produit avec l'ensemble Elie Achkar. Virtuose du qânûn, Elie Achkar a longtemps accompagné Fayrouz sur les scènes arabes et européennes. La voix cristalline de Naziha restitue avec harmonie et force les fayrouziat.

Si Naziha a connu ses débuts avec le groupe Assanabil à Chefchaoun, son départ pour Paris en 1988 lui a permis de poursuivre ses études universitaires et de développer une réelle curiosité à l'égard des autres musiques du monde. Primée à Paris « meilleure interprète de la chanson arabe », Naziha Meftah se produit dans de nombreux festivals culturels et artistiques en France, en Europe et dans les pays arabes. A chaque apparition, elle suscite une grande émotion chez le public…Suite

L'Allemagne, comme plusieurs pays européens, s'interroge sur les effets de l'immigration en montrant du doigt la communauté musulmane du pays. Le débat, alimenté à l'automne par la sortie du livre controversé d'un ex-administrateur de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, fait le jeu de politiciens xénophobes qui aspirent à transformer en votes le malaise ambiant.

Longtemps, Yahya Dudin, Palestinien arrivé en Allemagne en 1994 pour étudier, a cru que le débat sur l'intégration des immigrés ne le concernait pas vraiment.

Un voisin l'avait bien traité une fois de kanacken, terme péjoratif utilisé contre les étrangers, mais cela ne l'avait pas marqué outre mesure.

«Les gens me disaient que je parlais si bien allemand que j'étais différent des autres immigrés arabes et turcs. Je croyais d'une certaine façon qu'ils avaient raison, qu'il y avait un problème avec les immigrés», relate en entrevue M. Dudin, maintenant âgé de 35 ans et titulaire d'un diplôme en administration.

Son point de vue a basculé l'automne dernier, lors d'une entrevue d'embauche. «La femme qui m'interviewait m'a dit: «Vous êtes arabe? Est-ce que vous avez un problème à ce titre avec le fait d'avoir une femme comme supérieure?» Sur le coup, j'ai eu un choc. Je me suis retrouvé sur la défensive.»

Avec quelques jours de recul, l'embarras de M. Dudin a fait place à une réelle colère, qui l'a amené à prendre part à un séminaire organisé pour les victimes de discrimination.

«Là, j'ai pu constater que j'avais de la chance à plusieurs égards. Un, de ne pas être une femme, parce qu'elles sont encore plus discriminées. Deux, d'avoir la peau plutôt claire. Trois, de ne pas être venu trop jeune en Allemagne parce qu'il y a beaucoup d'abus en milieu scolaire.»

Qui pose problème?

M. Dudin se dit convaincu aujourd'hui que le problème vient de la société allemande, et non des immigrés.

Le vaste débat qu'a provoqué le livre-choc d'un ex-administrateur de la Bundesbank, Thilo Sarrazin, a renforcé son impression. L'ouvrage, vendu à plus de 1 million d'exemplaires, soutient que les musulmans - qui forment aujourd'hui environ 5% de la population - refusent de s'intégrer, abusent des services sociaux et ont un effet négatif sur le pays.

Des sondages ont révélé que 20% de la population appuierait un parti mené par M. Sarrazin et qu'une fraction encore plus importante considère qu'il y a trop de musulmans.

Par la suite, de nombreuses personnes ont appelé à un resserrement des contrôles en matière d'immigration, certains ténors demandant même que cesse toute arrivée en provenance de pays arabes ou musulmans.

Peu de temps après avoir dénoncé les thèses de Thilo Sarrazin, la chancelière Angela Merkel a déclaré que les efforts entrepris pour favoriser l'émergence d'une société multiculturelle en Allemagne avaient échoué. Plusieurs organisations d'immigrés ont mal reçu cette déclaration. «Les politiciens parlent du multiculturalisme comme si ça signifiait que personne ne doit suivre les règles, que chacun peut faire ce qu'il veut. Pour moi, le multiculturalisme signifie qu'on accepte que les gens vivent leur culture aussi longtemps qu'ils demeurent dans le cadre de la loi», note Safter Cinar, porte-parole de la Fédération turque de Berlin.

Radicalisation des débats

Le livre de Thilo Sarrazin, dit-il, a entraîné un «débat malsain» qui empoisonne l'atmosphère et fait craindre le pire aux groupes minoritaires.

À l'inverse, cette polémique réjouit certains politiciens, comme René Stadtkewitz, ancien membre de la CDU. Le député berlinois a récemment créé un nouveau parti qui fait de la lutte contre «l'islamisation» de l'Allemagne une priorité.

M. Stadtkewitz, qui décrit le Coran comme un «livre horrible», affirme en entrevue qu'une proportion importante de musulmans, en Allemagne, vivent en retrait dans une «société parallèle» et refuse toute intégration. Il pense que le pays doit se montrer beaucoup plus exigeant à leur égard et réguler plus sévèrement l'immigration.

Gero Neugebauer, politologue à l'Université libre de Berlin, pense que le parti fera long feu, notamment parce que son chef n'a ni charisme ni envergure nationale.

La progression de l'extrême droite, créditée d'environ 5% des voix dans les derniers sondages, demeure parallèlement freinée par le fait que les Allemands conservent bien en tête les exactions racistes du Troisième Reich, relève M. Neugebauer. «Mais je ne sais pas combien de temps notre passé va nous protéger des pratiques xénophobes.»

2/3/2011, Marc Thibodeau


Source : Syberpresse.ca

La libre circulation des migrants et l'ouverture des frontières entre les pays du Nord et du Sud ont été au centre de la conférence organisée, mardi à Rabat, sous le thème "Faut-il contrôler les migrations?".

Intervenant à cette occasion, Mme Catherine Dewenden, directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique de France (CNRS), a indiqué qu'il existe "un affrontement entre le droit à la circulation et l'angoisse de l'ouverture des frontières Nord-Sud" par peur d'envahissement des migrants.

L'ouverture des frontières constitue un objectif mondial, néanmoins les pays pauvres sont pris entre le désir de maintenir la possibilité de la migration et la pression faite par les pays riches à travers la fermeture des frontières, a-t-elle précisé, ajoutant qu'il y a des négociations qui se font à travers les accords bilatéraux.

La plupart des pays de départ ont commencé, récemment, à s'intéresser à leurs migrants d'une manière très souple à travers la mise sur pied d'instruments, tels l'acceptation du droit de sang, de double nationalité et de vote local des étrangers dans les pays européens notamment les Pays-Bas et le Danemark.

Les pays de départ ont opté également pour le soutien aux associations des migrants dans les pays d'accueil pour favoriser les initiatives socioculturelles ou économiques ainsi que la politique d'aménagement du transfert de fonds à des fins collectifs, outre l'appui à l'organisation du religieux dans les pays d'accueil, a-t-elle relevé.

Elle a estimé que certains pays sont les plus investis dans les politiques diasporiques, citant l'Italie qui a accordé un intérêt particulier à ses migrants dès la fin du 19ème siècle.

L'Italie a, récemment, donné le droit de vote aux élections parlementaires aux Italiens de l'étranger et facilité aussi la réaquisition de la nationalité italienne pour ses ressortissants à l'étranger, a-t-elle précisé.

Et d'ajouter que le Maroc est très actif dans la politique diasporique à l'égard de ses migrants en vue de garder les liens avec le Royaume, de permettre la circulation de ses élites, mettant l'accent sur le rôle joué par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) dans ce domaine.

Le Mexique et la Turquie sont également très actifs sur ce terrain, a-t-elle poursuivi.

Pour sa part, Hervé Le Bras, directeur d'études à l'école des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, a souligné que le fait d'ouvrir les frontières permettrait une libre circulation aux migrants et faciliterait les échanges économiques.

La libre circulation favorise également le développement des pays du Nord et du Sud, une meilleure collaboration entre les entreprises des deux rives de la méditerranée et l'implantation de nouvelles industries, a-t-il ajouté.

Néanmoins, le contrôle de la migration est contreproductif et contraire aux questions de droits de l'Homme et économiquement défavorable, a-t-il estimé.

Cette rencontre a été organisée dans le cadre du colloque tenu, lundi et mardi, par l'Observatoire des circulations migratoires et des espaces transfrontaliers et le Centre Jacques Berque.

2/3/2011

Source : MAP

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