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Un boycott économique contre la politique d'immigration lancé via internet

Un nouveau projet d'action en France a rapidement tissé sa toile sur internet où un collectif appelle les migrants, les Français nés de parents étrangers et ceux qui veulent protester contre la politique d'immigration à cesser toute activité économique pendant une journée.

"Nous voulons ainsi exprimer un véritable ras-le-bol de voir les immigrés utilisés par les politiques comme des boucs émissaires en période de crise économique et d'élections", explique Nadia Lamarkbi, présidente de l'initiative "la journée sans immigrés, 24H00 sans nous" qui sera présentée à la presse mardi.

Agée de 35 ans, cette journaliste franco-marocaine a calqué cette idée de boycott économique sur un vaste mouvement de protestation contre la politique d'immigration mené par les Latinos-Américains aux Etats-Unis en 2006.

Elle avoue avoir été "surprise par l'engouement rencontré sur internet" via un site, un blog et une adresse Facebook qui compte déjà 5.000 fidèles. Elle n'envisageait qu'une action à Paris mais "déjà 10 comités se sont créés en province, rejoints par des chercheurs, des politiques, des syndicats, de grandes associations comme le Réseau éducation sans frontières, ainsi que de nombreux citoyens".

Dans un "manifeste" publié sur son site, le collectif appelle les "immigrés, descendants d?immigrés et citoyens conscients de l?apport essentiel de l?immigration" à "cesser de consommer et/ou de travailler" le 1er mars 2010 marquant le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), qui instaurait une immigration "choisie" sur des critères économiques.

"Pour la première fois en France, nous décidons de ne pas participer à la vie de la Cité", poursuit le texte. "Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence".

Ce boycott "vise à montrer que les immigrés sont une richesse au sens propre et figuré, des éléments moteurs de l'économie et de la société", souligne Mme Lamarkbi.

Les premières réunions publiques du collectif ont regroupé jeunes de quartiers défavorisés, chercheurs, cadres et chefs d'entreprise nés de parents étrangers, ou travailleurs sans-papiers

Source : AFP

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