picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Maroc/Emploi: La chasse aux sans-papiers étrangers

C’est officiel, le contrôle du travail clandestin des étrangers va bientôt démarrer.

Dans cette opération, le but n’est pas de viser uniquement les Subsahariens arrivés au Maroc pour aller en Europe, mais aussi les autres nationalités qui travaillent au noir.

La direction de l’Emploi du ministère du même nom et la CNSS ciblent ainsi de nouveaux sans papiers qui viennent particulièrement d’Europe de l’Est. Ils prospèrent dans les milieux d’animation artistiques où l’on y croise des Bulgares, des Roumains, des Polonais… qui jouent de la musique dans les restaurants et les bars mais n’ont pas de statut. Dans le nord du Maroc, des Espagnols travaillent dans les chantiers des BTP. On ne dispose pas de statistiques précises mais ceux qui travaillent sans autorisation du ministère de l’Emploi se comptent par milliers, est-il précisé. Pour contourner la loi, nombreux sont ceux qui font des sorties à Ceuta ou Algésiras, histoire de bénéficier de trois mois de séjour sans risque.

Lors d’une de ses récentes sorties publiques, Jamal Rhmani, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a mentionné ce phénomène des sans papiers qui commence à prendre de l’ampleur, fait perdre de l’argent à la CNSS, à la caisse des retraites et aux impôts. Normal, ni les sans-papiers ni leurs employeurs ne versent de cotisations, affirme un responsable du ministère.

Depuis quelques années, ce phénomène des sans-papiers s’est développé. Il est même devenu inquiétant, de l’avis du même responsable. Il prospère dans l’enseignement privé, particulièrement dans le primaire et secondaire. «Les écoles qui ont une directrice française ont une bonne réputation et attirent beaucoup d’enfants. Pour des patrons d’établissements, le recrutement d’une étrangère est un gage de professionnalisme», dit-il. Suivant la tendance, le tourisme a lui aussi commencé à employer une main-d’œuvre étrangère au noir.

Pour leur part, les femmes asiatiques sont très recherchées pour certaines activités. C’est le cas de la médecine douce, le massage et tout ce qui tourne autour du bien-être. «Nous avons dénombré plusieurs centaines de femmes de ménage asiatiques qui exercent notamment dans de grands centres commerciaux», souligne la même source. Le travail domestique n’est pas en reste. En effet, des Asiatiques sont de plus en plus recrutées comme nurses. «Elles ont l’avantage d’être moins chères que les Marocaines et de faire preuve de régularité. Elles ne disparaissent pas du jour au lendemain», précise-t-il.

10.000 expatriés

ACTUELLEMENT, au Maroc, les expatriés recrutés dans le cadre des projets structurants sont estimés à 10.000 personnes cette année contre près de 4.000 en 2007. Elles travaillent de manière légale dans des projets d’infrastructure, de construction des autoroutes, des centrales pour le compte de l’ONE, le projet d’aménagement de la vallée de Bouregreg, dans le complexe de TangerMed ou encore la réalisation du tramway de Rabat par exemple. Tous ces effectifs disposent de permis de travail, dûment délivrés par les services de Jamal Rhmani. Selon la réglementation en vigueur, les expatriés doivent avoir une autorisation de travail via l’Anapac et le ministère de l’Emploi.

25/11/2010

Source : L’Economiste

Google+ Google+