vendredi 10 mai 2024 11:21

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Le processus de la réforme constitutionnelle au Maroc présenté aux acteurs de la société civile catalane

Le processus de la réforme constitutionnelle engagé au Maroc suite au discours royal du 9 mars ainsi que les étapes franchies par le Royaume en matière de consécration de la démocratie ont été présentés, vendredi, à Barcelone, aux acteurs de la société civile catalane par une délégation de représentants de plusieurs partis politiques marocains.

Il s'agit de MM. Mohamed Nabil Benabedallah, secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS), de Driss Lachgar, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Aujjar, membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants (RNI), Abdelillah Bouzidi, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal (PI) et de Lahcen Daoudi, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD).

Lors d'une table ronde tenue, au siège de l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed) sous le thème "Dialogue pour une réforme constitutionnelle au Maroc", les membres de la délégation ont également souligné l'importance de la réforme constitutionnelle contenue dans le discours historique de SM le Roi Mohammed VI, ajoutant que le discours royal a confirmé encore une fois que le Maroc constitue une exception dans le monde arabo-musulman en matière de réformes démocratiques.

Au cours de cette table-ronde, organisée à l'initiative du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), du Centre Achourouk pour la Démocratie, l'information et les droits de l'homme, et de la Fédération Entre Orillas, M. Benabedallah a indiqué que le discours royal a tracé les contours d'un Maroc moderne et enclenché une nouvelle dynamique pour aller de l'avant sur la voie de la consécration de la démocratie et des droits de l'Homme.

Le secrétaire général du PPS a de même fait remarquer que le Maroc dispose d'une accumulation démocratique, ce qui a lui permis d'être épargné par les révoltes qui ont secoué plusieurs pays de la région, mettant en avant la particularité du Royaume dans le monde arabo-musulman grâce aux réformes tous azimuts lancées depuis plusieurs années.

Contrairement aux autres pays de la région ou les manifestations ont été violemment réprimées, le Maroc a répondu positivement aux revendications des jeunes, a dit M. Benabdellah, soulignant que le discours royal du 9 mars a ouvert la voie à une nouvelle génération de réformes.

Le Maroc est engagé dans une transition démocratique profonde et sereine, a insisté le secrétaire général du PPS, avant de présenter les grandes lignes du mémorandum soumis par son parti à la Commission consultative pour la réforme de la Constitution concernant notamment les prérogatives de l'institution monarchique, du gouvernement et du Parlement ainsi que la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice.

Pour sa part, M. Lachgar a souligné que l'expérience démocratique du Maroc est un cas à part dans le monde arabe, ajoutant que la transition démocratique dans le Royaume constitue un modèle dans la rive sud de la Méditerranée.

Le responsable socialiste a estimé qu'en dépit de la menace du terrorisme, le Maroc s'est attelé lors des derniers années à réunir toutes les conditions nécessaires pour renforcer son édifice démocratique, faisant remarquer que le discours royal du 9 mars a marqué une nouvelle phase dans la transition démocratique du pays.

Après avoir rappelé les fondements de la réforme constitutionnelle, M. Lachgar a affirmé que le Mouvement du 20 février est l'aboutissement d'un long combat mené par les partis politiques et les forces vives de la nation, ajoutant que les prochains mois seront déterminants pour le processus de réforme de la Constitution.

Abondant dans le même sens, M. Aujjar a donné un aperçu historique sur les différents textes constitutionnels approuvés par le Maroc depuis son indépendance, soulignant que le discours royal a offert une opportunité historique pour doter le Maroc d'une constitution démocratique susceptible de répondre aux attentes du peuple marocain.

Le projet de la réforme constitutionnelle fait l'objet d'un débat public riche, franc et serein avec la participation de tous les acteurs politiques, la société civile et les jeunes, a relevé le militant du RNI, invitant l'Espagne et la Catalogne a accompagner la dynamique que connait le Maroc.

La nouvelle constitution permettra au Maroc de s'engager sur le chemin de l'espoir et de la normalité démocratique, a dit M. Aujjar, soulignant que toutes les composantes du peuple marocain sont animées d'une volonté irréversible de réussir les réformes démocratiques.

Quant à M. Bouzidi, il a mis l'accent sur la lutte menée au lendemain de l'indépendance par les forces vives de la nation pour l'instauration d'une véritable démocratie, soulignant que le Maroc n'a pas attendu le déclenchement du printemps arabe pour engager des réformes démocratiques.

Le Maroc s'est lancé depuis plusieurs années dans une dynamique de réformes tous azimuts, a rappelé M. Bouzidi, notant que le discours historique de SM le Roi qui s'est basé sur sept fondements visant notamment la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice, a répondu positivement aux attentes de la jeunesse marocaine.

Le Maroc a fait de la démocratie un choix irréversible, a-t-il dit, ajoutant que les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile ont présenté leur conception en toute liberté sur le projet de la réforme constitutionnelle.

Pour sa part, M. Daoudi a indiqué que le Maroc a répondu positivement aux revendications des jeunes en engagent entre autres la réforme de la constitution, soulignant que le Royaume doit rester un modèle en matière de réformes politiques dans la région arabe.

Le pays est appelé à aller de l'avant pour se doter de standards démocratiques internationaux, a insisté le président du groupe parlementaire du PJD, soulignant la nécessite d'une révision profonde des lois électorales pour garantir un bon déroulement des prochaines échéances électorales.

La table ronde a connu par ailleurs l'intervention, en tant que modérateur, de M. Senén Florensa, président de l'IEMed et de M. Mohamed Chaib, président de la Commission de citoyenneté et de la participation politique au sein du CCME.

M. Florensa a notamment salué la tenue de cette table ronde pour informer les responsables politiques et les acteurs de la société civile catalans sur le débat en cours au Maroc à propos de la réforme constitutionnelle, estimant que cette initiative est de nature à consolider les liens d'amitié et de bon voisinage entre la Catalogne et le Maroc.

Il a estimé que le Maroc dispose de tous les atouts pour réussir sa transition démocratique et se doter d'une constitution moderne, répondant aux attentes du peuple marocain.

Le Royaume se distingue par rapport aux autres pays de la région par son pluralisme, son niveau considérable de liberté d'expression et ses institutions souples et stables, a dit M. Senén, affirmant que SM le Roi est allé au delà des revendications des partis politique au sujet de la réforme de la constitution.

Quant à M. Chaib, il a indiqué que la réforme constitutionnelle, annoncée par le Souverain, est l'aboutissement d'une série de réformes engagées depuis une décennie dans plusieurs domaines, ajoutant que le discours royal a suscité un espoir énorme au sein de la communauté marocaine établie en Catalogne.

21/5/2011

Source ;  MAP

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