vendredi 10 mai 2024 22:26

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Réforme constitutionnelle: Unanimité sur les constantes et les attentes légitimes pour consolider la démocratie (colloque)

Des juristes et politologues marocains et sénégalais réunis, ce week-end à Dakar, dans le cadre d'un colloque sur la réforme de la constitution au Maroc ont souligné la spécificité marocaine qui se distingue par une unanimité sur les constantes fondamentales du Royaume et les attentes légitimes pour renforcer le processus démocratique déjà en marche.

Organisée par le Conseil national des marocains établis au Sénégal (CNMS) et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la rencontre a été l'occasion de débattre de la dynamique du processus de démocratisation au Maroc et des réformes annoncées dans le discours historique de SM le Roi Mohammed VI du 9 mars qui ouvre la voie à de nouvelles initiatives consacrant "l'exception marocaine dans le monde arabe".

Lors de ce débat dirigé par le rédacteur de l'actuelle constitution sénégalaise, Demba Sy, les intervenants ont passé au crible le processus de démocratisation marocain qui a démarré depuis 1996 et ses principales étapes historiques telles l'initiative "équité et réconciliation" qui est parvenue à réunir les Marocains autour du projet d'édification d'un Etat de Droit et des Institutions et une Monarchie moderne garante de la stabilité et de l'unité du pays.

Jupiter Ndiay, journaliste et politologue sénégalais, a affirmé d'emblée cette spécificité marocaine avec une monarchie moderne qui assure le meilleur modèle de démocratie au monde arabe avec une liberté d'expression authentique et une véritable vie politique dotée d'institutions issues du libre choix des urnes.

Le processus démocratique au Maroc se distingue par son caractère pacifique et procède d'une dynamique politique plurielle avec des consensus sur des principes fondateurs, a-t-il dit, précisant que les processus violents pour le changement ne débouchent que sur des impasses et des situations dramatiques comme c'est le cas dans plusieurs pays du continent.

La démocratisation du Royaume a commencé bien avant les mouvements de ce que l'on appelle "les printemps arabes", a-t-il dit, rappelant l'initiative historique "équité et réconciliation", l'accès de l'opposition au pouvoir dans le cadre de l'alternance et les grandes avancées en matière de développement économique et social grâce à la stabilité politique assurée par ces initiatives audacieuses.
"Par le discours du 9 mars, le Souverain marocain a tenu à confirmer ce processus et aller au-delà des attentes", a-t-il dit, évoquant les volets de la réforme de la constitution, tel l'élargissement du champ des libertés, la séparation des pouvoirs, le renforcement des compétences du Premier ministre.

Et de relever que de telles réformes sont à même d'assurer une véritable démocratie bien meilleure que ce qu'offrent de nombreuses républiques du continent où les pouvoirs sont concentrés et les transitions conflictuelles et périlleuses.

"Le Royaume du Maroc devra persévérer sur cette voie et ne point céder à un quelconque chantage. La Monarchie est la garante de la stabilité, de l'unité et du développement du pays. Cela doit primer sur toutes autres considérations", a-t-il souligné.
M. El Mekkaoui Abderrahmane, constitutionnaliste et politologue, a pour sa part passé en revue l'essentiel de la réforme de la constitution qui vise à renforcer les institutions et asseoir le modèle d'une démocratie consacrant les libertés et la séparation des pouvoirs.

"Au delà des considérations conjoncturelles, le discours de SM le Roi du 9 mars s'inscrit dans la logique de continuité d'un processus enclenché depuis 1996. Il est intervenu pour donner corps au projet de régionalisation et de démocratie locale, inspiré des modèles de grandes démocraties occidentales", a-t-il rappelé.

Le Maroc, toutes catégories sociales et politiques confondues, jouit d'une véritable unanimité sur les constantes fondamentales du Royaume que constituent la Monarchie garante de la stabilité et de l'unité de la mosaïque culturelle du pays, l'Islam, et l'intégrité territoriale du Royaume, a-t-il affirmé.

Les sept volets de la réforme de l'actuelle constitution sont de nature à renforcer l'orientation du Royaume sur la voie d'un Etat moderne et démocratique, a-t-il souligné. Il a notamment évoqué, à ce sujet, la consécration de la pluralité de l'identité marocaine et sa composante amazigh, l'élargissement des droits collectifs et individuels, l'indépendance de la justice, l'institution du Premier ministre, la séparation et l'équilibre des pouvoirs, le renforcement du rôle de l'opposition, la moralisation de la vie publique et la consolidation du rôle des instances des droits de l'Homme.

La revendication de la représentativité des marocains établis à l'étranger a été particulièrement présente lors de cette rencontre. MM. Mohamed Farsi, président du CNMS et Nadir El-Moumni, politologue, ont évoqué les opportunités qui s'offrent avec la réforme de la constitution pour renforcer la représentativité politique des MRE.

Les deux intervenants ont présenté plusieurs propositions déjà formulées par des partis politiques ou issues des sollicitations de la communauté marocaine à l'étranger. Il s'agit particulièrement de la représentativité au sein de la Chambre des conseillers, la constitutionnalisation du CCME et les mécanismes pour défendre les intérêts des MRE.

Lors des cette rencontre, les organisateurs ont annoncé la rédaction d'un mémorandum à soumettre à la commission consultative de la révision de la constitution.

Le colloque s'est déroulé en présence de membres d'associations de la communauté marocaine établie au Sénégal, de juristes et de nombreux journalistes sénégalais.

22/5/2011

Source : MAP

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