vendredi 10 mai 2024 03:08

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Le Festival Strasbourg-Méditerranée aura-t-il lieu ?

L’organisation du 7 e Festival Strasbourg-Méditerranée (FSM) est compromise cette année, suite au désengagement partiel de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé), principal partenaire du festival depuis sa création en 1999.

Une baisse de 75 000 €, qui représente 50 % de l’aide qu’apportait l’Acsé jusqu’à présent, risque aujourd’hui de faire disparaître le FSM. Unique festival français organisé par un réseau d’associations d’artistes, d’immigrés, de quartiers et d’institutions culturelles, le FSM mène un travail sur les rapports Nord-Sud, la diversité et la mémoire de l’immigration. Pour Salah Oudahar, directeur artistique, « la disparition du FSM rassemblant 80 manifestations, 40 structures participantes et 40 lieux de diffusion dans la Communauté urbaine, mais aussi dans la région, serait une véritable perte pour la culture et pour la création ». Il s’agit, selon lui, d’une « somme d’expériences collectives qui s’affirment sur des thèmes sensibles qui traversent la société française. Il est donc important d’attirer l’attention sur la nécessité d’apporter un soutien. »

Sur une participation de 150 000 € demandée à l’État par le biais de l’Acsé, seuls 25 000 € sont assurés, même si 50 000 € supplémentaires ont été promis par téléphone. « La plupart des porteurs de projets attendent des réponses », déclare Muharrem Koç, président de l’association Strasbourg-Méditerranée.

« Amoindri et affaibli »

Dans un contexte où l’Alsace rencontre certaines difficultés devant la montée du FN et celle des actes racistes, il réaffirme la nécessité de maintenir ce festival en vie, un projet qui selon lui « est la réponse à nombre de préoccupations des Alsaciens ». Le désengagement inattendu de l’Acsé fait craindre aux organisateurs du FSM une démobilisation de la part des autres partenaires. « C’est la remise en cause d’un énorme travail », regrette Muharrem Koç.

Un appel sous forme de courrier a été adressé au préfet de région le 11 avril, afin de l’alerter sur les conséquences de cette réduction. Aucune réponse n’a encore été reçue. Un dossier a également été déposé au ministère de l’Immigration, avec une sollicitation financière à hauteur de 60 000 €.

Selon les organisateurs, même si le FSM était maintenu, il risquerait d’être « amoindri et affaibli » sans cette subvention.

24/05/2011 , Marion Pechin

Source : L’Alsace

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