Le Maroc s'invite à la 37ème cérémonie des Césars, récompenses annuelles du cinéma français dont le Palmarès sera dévoilé le 24 février prochain à Paris, à travers les films Omar m'a tuer et La Source des femmes, retenus dans la sélection officielle.
Omar m'a tuer du réalisateur marocain Roschdy Zem qui met en vedette le franco-tunisien Sami Bouajila, concourt dans les catégories meilleur acteur et meilleure adaptation. Il a été nommé pour son rôle de Omar Raddad, le jeune jardinier marocain condamné en France à 18 ans de prison pour le meurtre de son employeur en 1991. Le scénario s'inspire des témoignages de Omar Raddad, et d'un livre-enquête où le romancier Jean-Marie Rouard dénonce les défaillances de la justice dans cette affaire, tout comme le lynchage médiatique dont a été victime le jardinier marocain.
La source des femmes du Roumain Radu Mihaileanu, coproduction franco-marocaine, avec Leïla Bekhti dans le rôle principal, est quant à lui en lice dans la catégorie meilleure actrice et meilleurs costumes.
L'actrice française y campe le rôle de Leïla, jeune mariée qui mène dans son village, une révolte de femmes, excédées par le comportement des hommes qui leur infligent au quotidien la corvée d'eau.
Produite par l'Académie française des Arts et Techniques du Cinéma, la cérémonie des Césars de cette année sera présidée par le réalisateur français Guillaume Canet.
29/1/2012
Source : Aufait/MAP

Le gouvernement britannique présentera cette semaine sa nouvelle politique d’immigration sélective qui donnera un traitement préférentiel aux investisseurs, entrepreneurs, universitaires et artistes de classe mondiale, a déclaré hier le ministre de l’Immigration, M. Damian Green. «Nous avons besoin d'un système qui favorise ceux qui vont créer des emplois, de la richesse ou répondre à nos aspirations artistiques et culturelles de haut niveau», a souligné M. Green dans une déclaration au Sunday Times. «La clé absolue étant de parvenir à une immigration plus faible en nombre mais plus forte en termes de qualité et d’apport à la société britannique», a-t-il ajouté, soulignant que «ceux qui souhaitent vivre en Grande-Bretagne devraient montrer leur utilité réelle pour la société britannique et prouver qu'ils ne seront pas dépendants des prestations». Selon lui, la Grande-Bretagne veut être le pays le plus attractif au monde pour les plus brillants et les meilleurs, et l'ère de l'immigration de masse est «révolue».
Le Royaume-Uni a refusé 385 000 visas l'année dernière et a détecté 27 000 documents falsifiés, selon ses chiffres. Le gouvernement a fixé à 20 700 le quota des visas qui sera accordé chaque année aux immigrés originaires de pays hors UE, avec pour objectif de plafonner le nombre d'immigrés à «quelques dizaines de milliers», à l’horizon 2015.
30/1/2012
Source : El Mujahid

Au nom des «droits de l'homme», ils imposent leurs vues sur des questions de société. Une ingérence de plus en plus contestée.
Comme chaque année, le gratin de la magistrature européenne s'est pressé vendredi dans les salles ultramodernes du «palais des droits de l'homme» à Strasbourg, à l'occasion de la rentrée solennelle de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).
Mais le rituel avait, cette année, un arrière-goût d'amertume. Pour la première fois, la CEDH qui a progressivement imposé sa marque dans les grands débats de société voit sa légitimité publiquement remise en cause. Ce sont les Anglais qui ont lancé les hostilités: le premier ministre britannique, David Cameron, s'est fendu la semaine dernière d'un discours au siège du Conseil de l'Europe pour dire tout le mal qu'il pensait du fonctionnement actuel de la Cour. L'opinion publique britannique n'a jamais compris que la CEDH se soit formellement opposée à l'interdiction de vote prévue depuis la nuit des temps pour les prisonniers anglo-saxons.
Jeudi, Nicolas Bratza, le président (anglais) de la CEDH, a rétorqué à son compatriote, que «les États européens -devaient assumer leur part de la responsabilité commune que constitue la protection des droits de l'homme». Ambiance.
Un «diktat»
En réalité, si les Anglais ont donné le ton, ils ne sont pas seuls à critiquer l'ingérence croissante de la CEDH dans les jurisprudences nationales. Depuis la convention de 1950, tout justiciable peut, après avoir saisi les tribunaux nationaux, se tourner vers les juges de Strasbourg dont les arrêts s'imposent ensuite aux États. Il n'y a pas si longtemps, on aurait prudemment évoqué l'influence européenne, aujourd'hui, le mot «diktat» affleure aux lèvres de nombreux spécialistes, y compris hexagonaux.
Défendre les droits de l'homme, très bien, mais surtout chez les voisins, ont tendance à penser les États membres, plus prompts à dénoncer des violations à la convention des droits de l'homme lorsqu'elles se produisent en dehors de leurs frontières.
En France, de plus en plus de voix s'élèvent pour s'interroger sur le bien-fondé des dernières décisions de la Cour. La douloureuse réforme de la garde à vue a échauffé les esprits. C'est en effet au nom des arrêts de la CEDH que les avocats ont bataillé pour obtenir d'être présents aux côtés de leurs clients dans les commissariats. Une réforme que ne sont pas prêts de digérer les policiers, convaincus que l'efficacité des enquêtes est durablement en danger.
«Un problème de démocratie»
Pour ajouter à la tension, la Cour de cassation française a complètement épousé le point de vue de la Cour européenne: elle a imposé l'application immédiate du principe de l'avocat en garde à vue. À l'inverse, le Conseil constitutionnel avait, lui, estimé qu'un délai était tout à fait envisageable, le temps que les députés votent un nouveau texte.
En résumé, dans cette affaire, la Cour européenne a fait sa loi, au sens figuré - mais presque au sens propre, dénoncent aujourd'hui une partie des juristes.«Il y aura un jour un problème de démocratie, souffle, sous couvert d'anonymat, un membre du ministère des Affaires étrangères français. En principe, c'est le Parlement qui vote les lois dont veut une société, ce ne sont pas à quelques juges d'horizons différents de trancher des débats nationaux.»
Les juges européens n'ont en effet pas hésité à prendre à bras-le-corps des questions aussi intimement liées aux fondements d'une société que celles du mariage, des relations familiales, des successions, ne reculant pas à l'idée de faire trembler le Code civil hérité de Napoléon. «Il n'est pas du tout exclu que d'ici quelque temps la CEDH nous impose de revoir notre conception française du mariage, si elle constate un consensus dans le reste de l'Europe tendant à l'admission du mariage homosexuel», explique Romain Boffa, professeur à l'université de Lille-II.
La sadomasochisme, un droit de l'homme
«On peut aussi douter que les règles élaborées à Strasbourg le soient toujours au nom des droits de l'homme, critique également Astrid Marais, maître de conférences à l'université Panthéon-Assas Paris-II. Ainsi en suivant le principe européen d'“autonomie personnelle” qui permet à chacun de mener sa vie comme il l'entend, même en portant atteinte à son intégrité physique, le droit français devrait reconnaître les pratiques sadomasochistes librement consenties… Je ne suis pas certaine qu'on aurait signé la convention du 4 novembre 1950 si l'on avait, un instant, imaginé que le sadomasochisme allait devenir un droit de l'homme», ironise-t-elle.
Depuis quelques années, la CEDH a bouleversé des pans entiers de nos textes, révisant les droits des enfants adultérins, ou ceux des personnes nées sous X, posant la question de l'indépendance de magistrats, ou contrariant la politique de lutte contre l'immigration… Jusqu'à devenir potentiellement une Cour suprême qui, aujourd'hui, doit sérieusement commencer à compter ses adversaires.
29/1/2012, Laurence De Charette
Source : Le Figaro

Un projet vient d'être lancé à Londres pour la promotion des compétences des jeunes issus de la communauté marocaine établie au Royaume-Uni.
Encouragé et facilité grâce à l'apport de l'ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala, ce projet, baptisé "Inspire", vise notamment à encourager les jeunes marocains à réaliser leur potentiel à travers l'organisation de workshops et de séminaires avec la participation de ressortissants marocains ayant réussi dans divers domaines au Royaume-Uni.
Ainsi, des cadres de la City (quartier financier de Londres), des artistes, des sportifs et des hommes d'affaires seront invités à prendre part à ces rencontres, le but étant de proposer aux jeunes marocains des modèles auprès desquels ils pourront trouver une inspiration pour réaliser leurs rêves et ambitions et réussir leur intégration dans la société d'accueil.
Le projet, lancé par le consulat général du Maroc à Londres en collaboration avec le centre Al-Hassaniya pour la femme marocaine et la BMCE Bank, est une contribution aux efforts visant à répondre aux attentes de la communauté marocaine, explique à la MAP M. Rachid Agassim, Consul général du Maroc.
L'initiative s'assigne également comme objectif de renforcer les liens entre l'administration marocaine et cette communauté, en particulier les nouvelles générations, a ajouté le responsable, notant que le projet apportera un plus au niveau du renforcement de l'interaction entre les différents groupes de la communauté marocaine, en particulier ceux qui ont réussi à se frayer un chemin au sein de la société britannique et les jeunes disposant d'un grand potentiel de réussite.
Le grand succès remporté par une première rencontre organisée avec un haut responsable marocain de la banque HSBC a encouragé les initiateurs du projet à aller de l'avant pour un impact encore plus important.
Un suivi rigoureux sera assuré pour garantir le succès du projet, a souligné M. Aggasim, notant que le projet ne se limitera pas à la seule ville de Londres.
Des plans sont élaborés pour aller aux villes et régions britanniques abritant de fortes concentrations de Marocains, poursuit le Consul général, notant que l'initiative sera l'occasion d'offrir les prestations consulaires nécessaires aux ressortissants marocains dans leur lieu de résidence et ce, dans le cadre du concept du "consulat mobile".
"Le projet vient à point nommé pour répondre aux attentes de nos jeunes qui ont besoin de modèles pour guider leurs pas sur le chemin de la réussite", indique, pour sa part, Mme Souad Talsi, présidente du centre Al-Hassaniya et membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
Les Maroc est en train de vivre une nouvelle ère, dans laquelle une jeunesse hautement qualifiée sera appelée un jouer un rôle important, ajoute-t-elle.
Pour la représentation de la BMCE Bank à Londres, la contribution de cette institution financière ne consiste pas seulement à sponsoriser le projet mais surtout à sélectionner et inviter, à travers sa clientèle et son réseau développé à Londres depuis près de 15 ans, des "role-models" dans le but d'aider les jeunes à réussir au sein de la société britannique tout en préservant leur lien avec le Maroc.
27/1/2012
Source : Le Matin/MAP

Il est impossible de répondre à cette question sans replacer la croissance de l'économie dans son contexte territorial et démographique mais sans oublier qu'il s'agit d'hommes et de femmes.
Il est donc préférable d'aborder ce sujet de manière pragmatique, à l'aide de cas concrets, pour appréhender au mieux la situation. Dans le contexte actuel de la mondialisation des échanges, force est de constater qu'une immigration massive et incontrôlée déstabilise le développement des pays d'origine et d'accueil.
Commençons par les conséquences économiques de l'immigration professionnelle de personnes qualifiées. Prenons pour exemple, le cas de ces très nombreux médecins étrangers venant exercer leur profession en Europe occidentale. De fait, cette immigration massive de médecins et plus généralement de personnes qualifiées empêche les États d'origine, pillés de leur compétence, de préparer les conditions d'un développement économique qui passe toujours préalablement par une amélioration de l'état sanitaire de la population.
L'émigration de ces médecins, et de tous ceux qui ont un savoir-faire, n'est malheureusement que le reflet de l'égoïsme de nos sociétés occidentales vieillissantes qui privilégient le court terme et leur confort au détriment du développement nécessaire des pays concernés par ce pillage des cerveaux.
L'immigration qualifiée est donc un frein à la croissance pour l'ensemble des économies puisqu'elle entrave le développement des pays "d'origine" et donc limite de facto nos exportations. Elle est aussi une injustice vis-à-vis de nos nombreux compatriotes avec une qualification professionnelle, au chômage en période de crise. Cela ne concerne bien entendu aucunement les étudiants étrangers qui, après avoir reçu notre enseignement, sont les meilleurs représentants du savoir-faire français, à condition de retourner dans leur pays d'origine une fois leurs études et leurs stages terminés.
L'immigration de personnes occupant des postes peu qualifiés peut-elle être alors un facteur de croissance? Il est toujours frappant, à l'arrivée d'un TGV, de constater l'origine étrangère de la quasi totalité du personnel d'entretien qui attend pour nettoyer les rames. La croissance de l'économie française a-t-elle besoin de ces immigrés alors que 2,8 millions de chômeurs doivent retrouver un emploi? La réponse est bien évidemment "non".
Les donneurs d'ordres profitent pourtant de cette main d'œuvre immigrée peu qualifiée et peu rémunérée au détriment des chômeurs qui n'ont plus les moyens de contribuer au bon fonctionnement de notre économie et au financement de notre protection sociale.
Que se passerait-il si les entreprises concernées ne pouvaient plus faire appel à l'immigration pour ces postes de travail non délocalisables ? Obligation leur serait faite d'augmenter les salaires pour trouver du personnel. Les Français seraient alors beaucoup plus nombreux à postuler à ces emplois. La revalorisation des conditions de travail et de rémunération des éboueurs l'a d'ailleurs démontré. Certes les billets de train en seraient légèrement augmentés mais ne serait-il pas plus juste et moral de payer un travail difficile à sa juste valeur ?
L'immigration de personnes non qualifiées, parce qu'elle n'enrichit qu'un petit groupe de personnes au détriment de l'intérêt général, n'est donc pas une chance pour la croissance. La France doit d'abord redonner du travail à ses très nombreux chômeurs sans qualification en les payant dignement et mettre fin ainsi à l'exploitation de ces immigrés.
L'immigration n'est donc plus une chance pour la croissance en France depuis la fin des années 70, d'autant plus que celle-ci s'est transformée essentiellement en une immigration de peuplement pour bénéficier de notre système de protection sociale. Avec 100 000 personnes supplémentaires qui arrivent tous les ans sur le marché du travail, du fait de notre dynamisme démographique, la France doit continuer à réduire le nombre de titres de séjours délivrés annuellement, contrairement à nos voisins Allemands,
De plus, sans cette politique de réduction importante du nombre d'immigrés, la France ne pourra pas intégrer et assimiler les immigrés présents sur son territoire. Si cette politique n'est pas menée à bien avec la mise en place d'un certain nombre de mesures, la France devra faire face à moyen terme à de très fortes tensions ethniques et communautaristes qui pourraient remettre en cause la paix civile.
27/1/2012, Philippe Meunier
Source : Libération

Le 8 décembre 2011 fut un grand jour pour la sénatrice du Val-de-Marne Esther Benbassa, affiliée Europe Ecologie-Les Verts. Elle rapportait la proposition de loi visant à octroyer le droit de vote et l'éligibilité aux élections locales aux étrangers non européens résidant depuis longtemps en France. Une loi qui fait polémique depuis trente ans. Défendue dès 1981 par François Mitterrand, votée le 3 mai 2000 par l'Assemblée nationale, le Sénat de droite a toujours refusé de l'examiner. Elle a été adoptée ce 8 décembre, après un débat houleux, par un Sénat passé à gauche.
A 61 ans, Esther Benbassa, vice-présidente de la commission des lois du Sénat, enseigne à l'Ecole pratique des hautes études. Née dans une famille juive d'Istanbul, venue en France à 22 ans "par amour pour sa tradition de liberté", elle suit depuis vingt ans l'évolution des politiques d'accueil des étrangers. Elle n'a pas la langue dans sa poche et vient de publier un essai dérangeant, De l'impossibilité de devenir français (Ed. Les Liens qui libèrent). Nous l'avons rencontrée après que le ministre de l'intérieur Claude Guéant se fut félicité d'une chute de 30 % des naturalisations d'étrangers entre 2010 et 2011. Même si ces chiffres ont été gonflés pour des raisons électoralistes, excluant les mariages, une baisse de 25 % constitue une rupture historique. 108 275 étrangers ont été naturalisés en 2009, 95 573 en 2010, 66273 en 2011.
Comment le gouvernement est-il parvenu à une telle baisse ? En multipliant les lourdeurs administratives (il faut au bas mot un an pour réunir toutes les pièces légales, arriver avant 4 heures du matin dans les files d'attente, etc.), en accordant un pouvoir de veto aux préfets - "un pouvoir suspendu par le général de Gaulle à la Libération ", rappelle Esther Benbassa - et en durcissant les critères d'obtention de la nationalité française. Depuis juin 2011, en plus de devoir vivre depuis cinq ans en France, de s'acquitter de ses impôts, de prouver des attaches familiales, d'avoir un revenu régulier, de parler correctement le FLI (français langue d'intégration, niveau B1), l'étranger doit désormais posséder un certain bagage de "culture française", montrer une "autonomie matérielle" (un CDI, ou la connaissance d'un métier) et faire preuve de "moralité" (un délit mineur suffit à ruiner un dossier).
Qu'en pense Esther Benbassa ? D'abord, explique-t-elle, l'acquisition de la nationalité a toujours été vue en France comme un facteur d'intégration. Elle était considérée comme "un acte positif", qui changeait la vie du demandeur et enrichissait le pays d'accueil. "Aujourd'hui, tout est fait pour la décourager. L'analyse subjective des fonctionnaires l'emporte au gré des préfectures et des directives du ministère de l'intérieur. La naturalisation est pensée comme un mal. La France se referme sur elle-même." Elle en voit la preuve dans la "circulaire Guéant" du 31 mai, qui restreint les possibilités, pour les étudiants étrangers ayant fini leurs études en France, d'y rester pour travailler : "Selon une enquête de 2005, 17,5 % des postdoctorants étrangers formés en France et partis aux Etats-Unis ne rentrent pas. Avec ces dispositions, qui prendra le risque de venir étudier chez nous ?" Il a fallu que les étudiants manifestent, que les directeurs de grandes écoles et d'université protestent, que le Medef, dans Le Figaro Magazine, mette en garde contre "la fermeture du pays", pour que la directive soit assouplie début janvier.
Mais le mal est fait. Les préfectures, accablées de directives de défiance, bloquent les dossiers. Le 18 janvier, Esther Benbassa a lu au Sénat la lettre inquiète du patron d'une PME de Toulouse qui a dû licencier une jeune Algérienne diplômée d'un master en gestion, et formée par ses soins. Elle ajoute avec tristesse : "On sent chez cette droite un mépris des autres. Pourtant, beaucoup d'étudiants, d'artistes immigrés ont contribué à la renommée de la France, qu'ils soient venus de l'Est comme Marie Curie, Georges Charpak ; du Sud comme Picasso, Yves Montand, Coluche ; ou d'Afrique comme tant de musiciens, de sportifs. Aujourd'hui, Modigliani ou Zidane ne seraient pas naturalisés. Impossible est devenu français."
L'autre signe fort du refus d'intégrer les étrangers a été donné lors du tir de barrage de l'UMP contre la loi sur le vote local. Le ministre de l'intérieur s'est emporté sur Europe 1, le 27 novembre 2011 : "Très franchement, je n'ai pas envie de voir dans le département de la Seine-Saint-Denis, qui a une forte population étrangère, la majorité des maires devenir étrangers." Il s'agit d'une contrevérité. La proposition de loi votée au Sénat n'autorise pas l'élection au poste de maire, seulement de conseiller municipal. Le 7 décembre, Claude Guéant prophétisait que le projet apporterait des "tensions supplémentaires" entre Français et immigrés. "C'est comme s'il jetait de l'huile sur le feu", remarque Esther Benbassa. Au Sénat, François Fillon a dénoncé "un travail de sape d'un des fondements de notre République". Depuis, Nicolas Sarkozy en a fait un thème favori de ses interventions politiques.
Esther Benbassa le regrette. Elle a débuté son intervention au Sénat par cette citation : "J'avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux. A compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sur notre territoire depuis, par exemple, cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher..." Qui a tenu ces propos ? Nicolas Sarkozy en 2001 dans Libre (Laffont). Jean-Pierre Raffarin, Gilles de Robien, Eric Besson ont fait des déclarations semblables. Pourquoi un tel retournement ? Esther Benbassa est d'accord avec l'historien Patrick Weil, auteur en 1997 d'un rapport au premier ministre sur la politique de l'immigration : l'UMP agit comme s'il "fallait droguer l'opinion sur l'immigration", au lieu de s'en tenir à une politique dédramatisée, accompagnée de vrais projets d'intégration. Elle y voit un abandon des valeurs républicaines. Elle parle d'une politique "néonationaliste", "aux relents vichystes".
Que des étrangers durablement installés en France prennent part à la vie d'un conseil municipal lui semble "une bonne manière de les faire participer à la vie publique", de les intégrer. Une façon de les aider à devenir des "citoyens français". Un moyen efficace de faire échec au repli sur soi, au sentiment d'ostracisme comme au "communautarisme". Elle rappelle que le Danemark, l'Irlande, la Finlande, la Lituanie, les Pays-Bas, la Slovénie, la Suède, le Luxembourg, la Belgique et cinq cantons suisses offrent le droit de vote local à leurs résidents étrangers enracinés.
Pendant son discours au Sénat, Esther Benbassa a cité deux sondages récents : Harris Interactive donne 59 % de Français favorables au vote étranger ; BVA-Le Parisien, 61 %. Elle y voit le signe d'une évolution des mentalités. "Ces enquêtes montrent que 75 % des 25-34 ans acceptent la loi. La politique d'ostracisme envers les étrangers apparaît comme une affaire de vieux politiciens, coupés d'une France jeune plus tolérante, multiculturelle." Christian Jacob, le président du groupe UMP à l'Assemblée, conteste la forme de ces sondages. Lorsque la question posée précise qu'il s'agit du vote d'étrangers "non européens", "alors, affirme-t-il, les résultats sont diamétralement opposés". Jérôme Fourquet, de l'IFOP, questionne aussi ces résultats sur le site d'information Atlantico.
A ces critiques, Esther Benbassa répond qu'écarter de la vie publique les étrangers vivant et travaillant en France ne va pas dans le sens des principes européens consacrés par le traité de Maastricht de 1992, qui séparent citoyenneté et nationalité. Une personne étrangère résidant longtemps dans un canton, une commune, en est citoyenne. "La question, dès lors, dit-elle, n'est plus identitaire : "Qui suis-je ?", mais de politique locale : "Que faire ensemble ?"" Quant aux critiques sur les sondages, elle renvoie aux travaux du chercheur en sciences politiques Vincent Tiberj qui a analysé toutes les enquêtes d'opinion concernant le vote des étrangers depuis 1984. Ses analyses montrent qu'il existe, depuis vingt-sept ans, une progression constante d'avis favorables au vote de non-Européens, quel que soit le libellé des questions.
Esther Benbassa est arrivée en France à l'âge de 22 ans, pleine d'espoir. A Istanbul, son seul prénom suscitait des réactions de rejet. Juive. "Mon père vantait la grandeur de la France. "Elle a réhabilité Dreyfus !", disait-il. Il ne me parlait jamais de ceux qui l'avaient condamné. J'ai grandi dans ce mythe de la France tolérante, de Zola, des droits de l'homme. Ma préceptrice arménienne m'a appris le français et j'ai fait ma scolarité dans des écoles congréganistes francophones. Quand j'ai émigré en Israël, j'ai passé un bac français. Pour moi, la France représentait le meilleur de l'Occident. Liberté, égalité, fraternité, culture..."
Aujourd'hui qu'elle enseigne l'histoire du judaïsme moderne à l'Ecole pratique des hautes études, elle remercie la France accueillante, celle qu'elle idéalisait pendant sa jeunesse. Mais elle critique les courants nationalistes et racistes français, qu'elle a étudiés - l'antisémitisme pour commencer. Elle les retrouve exacerbés aujourd'hui. "La droite revalorise une mythologie dépassée, qui rappelle l'affaire Dreyfus, les années 1930, quand on parlait de l'étranger ou du différent comme d'un ennemi de l'intérieur. Hier, c'était le Juif ; aujourd'hui, c'est le Rom, l'Arabe ou le musulman. Depuis cinq ans, Sarkozy fait la course avec le FN sur l'identité nationale, ses ministres désignent des populations à la vindicte. Ils remettent en cause l'idée républicaine du vivre-ensemble. Ils ont fait sauter un tabou mis en place par le gaullisme. Ils ont remis en selle le Front national, l'ont légitimé. Voilà pourquoi il monte."
Mais, au-delà de la critique des discours, quelle politique migratoire défend-elle ? "Je ne dis pas qu'il faut ouvrir les frontières et naturaliser tous les étrangers. Je rappelle qu'une classe moyenne "d'origine immigrée" a émergé, s'intègre, et supporte de plus en plus mal d'être renvoyée à une image de fraude, de délinquance ou d'extrémisme. Il faut citer en exemple les réussites de l'intégration. Il faut les promouvoir pour construire une politique."
Esther Benbassa dérange à gauche comme à droite. Elle a critiqué la loi mémorielle sur le génocide arménien, demandant qu'on laisse les historiens travailler, tout en pointant "un mépris envers un pays musulman". Sur la défense d'une France de la diversité, elle trouve la gauche frileuse. Elle défend les statistiques ethniques, qui permettraient d'évaluer les discriminations envers minorités. Elle est partisane d'une "discrimination positive" volontariste, qui rééquilibre les disparités. Est-elle consciente qu'on va l'accuser de vouloir défavoriser les Français d'origine ? "Ce n'est pas promouvoir le favoritisme ou installer des quotas. Il s'agit de donner un coup de pouce à des gens défavorisés. Voyez ce qui s'est passé aux Etats-Unis avec l'affirmative action. Elle a permis à beaucoup de Noirs de faire des études supérieures, d'accéder aux responsabilités." Et de citer Montesquieu, comme elle l'a fait au Sénat : "L'amour de la République, dans une démocratie, est celui de la démocratie ; l'amour de la démocratie est celui de l'égalité."
29/1/2012, Frédéric Joignot

Source :Le Monde

La Fédération internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), basée à Paris, a dénoncé les conditions de travail et de vie des femmes marocaines travaillant comme saisonnières dans des plantations agricoles dans le sud de l'Espagne, notamment à la cueillette des fraises à Huelva.

Recrutées au Maroc "selon des critères discriminatoires", ces milliers de femmes se trouvent totalement dépendantes de leur employeur sans lequel elles ne pourront revenir pour une autre saison en Espagne, souligne la FIDH dans un rapport sur les "conditions de travail dans les plantations de fraises à Huelva", publié jeudi.

Le nombre des travailleuses marocaines n'a cessé d'augmenter passant de 200 en 2001 à 13.700 en 2008, année où il fut annoncé qu'on arrêterait les contrats pour cause de sous-emploi national, dû à la crise. Quelque 5.427 travailleuses marocaines ont été recrutées pour la campagne 2010-2011.

Avec l'entrée dans l'UE de la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, le recrutement à la source ne concerne désormais que des travailleuses marocaines.

La FIDH fustige les "critères d'embauche discriminatoires" qui président à leur recrutement, car ils sous-entendent que "l''idée que les femmes sont plus travailleuses et créent moins de problèmes".

"Dans le cas des travailleuses des fraises, cette situation est aggravée par des critères de sélection sexistes et paternalistes (selon lesquels choisir des femmes avec des enfants en bas âge est une garantie qu'elles retourneront chez elles), qui aboutit à dévoyer et bafouer le droit à une vie familiale pour faire de la volonté légitime de vivre en famille un instrument de pression contre les migrantes", souligne l'ONG.

De ce fait, le choix des femmes de 18 à 45 ans veuves, divorcées ou mariées avec des enfants de moins de 14 ans à charge et l'exclusion des célibataires, constitue selon l'ONG "une violation de la liberté de circulation des femmes".

Elle constate aussi que plusieurs de ces femmes sont privées de copie du contrat de travail et se voient confisquer le passeport par le propriétaire, sous prétexte qu'elles risquent de le perdre, un fait qualifié de "restriction à la liberté de mouvement" par la FIDH.
L'Organisation fait également état de l'éloignement des logements de ces travailleuses des municipalités, de problèmes psycho-sociaux de ces femmes, d'une sous-rémunération des heures supplémentaires et de l'absence de représentation syndicale dans les plantations.

En outre, ajoute-elle, le contrat de travail n'incluant pas de date de fin, celui-ci peut être interrompu à tout moment et les travailleuses recrutées à la source renvoyées dans leur pays, leur droit de séjour étant lié au contrat de travail.

Dans ce document intitulé "Main-d'oeuvre importée pour fraises exportées", la Fédération fustige les limites du système de la "contratacion en origen" (recrutement à la source) mis en place pour subvenir aux besoins en main d'oeuvre agricole temporaire du pays.

Ce système consiste à recruter dans leur pays d'origine quelques milliers de personnes qui seront convoyées puis répartis dans les plantations où elles travailleront jusqu'à la fin de la saison de la fraise, s'engageant à revenir dans leur pays dès la fin de leur contrat.

"Conjugué à un cadre juridique peu protecteur pour les travailleurs agricoles saisonniers en Andalousie, ce système induit des atteintes aux droits des travailleurs", constate la FIDH qui a dépêché une mission sur place en mai 2011.

Pour ce qui concerne l'ensemble des travailleurs, la fédération indique qu'"il n'existe pas de garantie de revenu minimal", les jours non travaillés n'étant pas rémunérés. Or, soutient-elle, les journées non travaillées "sont de fait nombreuses, la récolte de la fraise étant soumise aux aléas climatiques, et la main-d'oeuvre présente sur place souvent très abondante par rapport aux besoins moyens pendant la saison".

Par ailleurs, ajoute-t-elle, les règles de représentation syndicale "empêchent tout type de représentation des saisonniers agricoles qui ne peuvent quasiment jamais répondre aux conditions d'ancienneté requises".

La mission a pu constater que les conditions de logement (réservé en général aux travailleurs migrants) sont "très variables", un problème récurrent étant leur éloignement des centres urbains et l'absence de système de transport.

La FIDH recommande aux autorités espagnoles d'intensifier les inspections du travail et d'offrir un meilleur accompagnement social des migrants afin de renforcer la protection des travailleurs saisonniers agricoles, ainsi que de faciliter la possibilité pour ceux-ci d'obtenir des cartes de séjour permanent et de faire venir leur famille.

Elle recommande notamment aux autorités chargées de superviser l'embauche des saisonniers d'inclure les syndicats dans le recrutement au Maroc et dans le suivi de la mise en oeuvre de l'accord avec l'Espagne.

Finalement, la FIDH demande aux exploitants et aux acheteurs, en particulier les entreprises de la grande distribution, de veiller au respect des droits de l'Homme par leurs fournisseurs. Consulter le rapport intégral

26/1/2012

Source : MAP

L'Europe ne compte pas assez d'hommes politiques de premier plan se dressant contre le "manque de tolérance" envers les étrangers, a estimé jeudi Thomas Hammarberg, le Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe.

M. Hammarberg présentait devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), réunie à Strasbourg en session plénière, son dernier rapport annuel après six ans dans ces fonctions. Il sera remplacé à partir du 1er avril par le Letton Nils Muiznieks, élu mardi par l'APCE.

"Nous avons des problèmes avec quelque chose d'aussi simple et direct que le manque de tolérance en Europe aujourd'hui", a estimé M. Hammarberg, faisant la liste des défis qui attendent son successeur en matière de défense des droits de l'Homme dans les 47 Etats-membres.

"Nous n'avons pas assez d'hommes politiques de premier plan qui se dressent et essayent d'expliquer l'importance de la tolérance", a-t-il déploré, soulignant les signes de xénophobie et de discriminations contre les étrangers dans les pays européens, en particulier contres les Roms.

Parmi les autres sources d'inquiétude, M. Hammarberg a dénoncé les abus en matière de détention provisoire. "Pas moins d'une personne détenue sur quatre en Europe aujourd'hui est placée en détention provisoire", a-t-il souligné.

Il a aussi regretté que les coupes budgétaires liées à la crise aient trop souvent eu pour conséquence d'affaiblir les plus vulnérables, citant les personnes âgées ou handicapées et les enfants.

Le Commissaire aux droits de l'Homme a également évoqué les abus liés selon lui à la lutte contre le terrorisme, regrettant que l'"on n'ait toujours pas totalement clarifié ce qui s'était vraiment passé" dans les centres de détention clandestins de la CIA en Europe.

26/1/2012

Source : AFP

La proximité d'élections dans une quinzaine de pays occidentaux et le ralentissement économique risquent d'accentuer les sentiments anti-migrants dans ces pays, s'est inquiété mercredi William Lacy Swing, patron de l'Organisation internationale des migrations (OIM).

A la tête de cet organisme intergouvernemental qui rassemble 146 Etats membres, M. Swing, interrogé par l'AFP, s'exprimait à l'issue d'un débat sur "l'avenir du capital humain" dans le cadre du Forum économique mondial de Davos.

Q. Partagez-vous le pessimisme ambiant à Davos?

R. Mon souci principal, c'est l'effet que va avoir le ralentissement économique sur les mouvements de personnes à la recherche d'emplois, de formation universitaire ou autres, avec la montée des sentiments anti-migrants. Avec le ralentissement économique mais aussi la perspective d'élections majeures dans une quinzaine de pays, les gens vont moins être concernés par les questions de migrations, c'est inévitable.

La question des migrations irrégulières est une question importante mais il faut voir que la plus grande partie des migrants sont là sur une base tout à fait légale, alors que le public est parfois focalisé sur la question des migrants sans papiers. C'est compréhensible mais il faut parier sur la contribution positive des migrants.

Nous essayons aussi de travailler avec les gouvernements pour définir les règles qui vont limiter le nombre des personnes entrant dans un pays illégalement, c'est un défi mais ce n'est pas le plus important.

Q. Qu'est-ce qui est le plus important ?

R. Le plus important, c'est de reconnaître l'incontournabilité et la nécessité de migrations à grande échelle dans les pays développés sans lesquelles certains emplois ne pourront être pourvus en raison de la démographie et d'autres facteurs (...). Comment faciliter les mouvements de personnes vers ces emplois?

Ce ne sont pas les plus pauvres des pauvres qui émigrent. Ce sont ceux qui ont assez d'argent pour émigrer. Certains sont des migrants économiques, d'autres veulent réaliser leur rêve, d'autres encore sont à la recherche d'un meilleur niveau d'éducation qu'ils n'ont peut-être pas chez eux. Beaucoup viennent pour satisfaire une ambition et viendront de toute façon.

Il y a des risques mais l'immense majorité des migrants apportent une immense contribution au pays dans lequel ils se rendent: ils sont très motivés et envoient de l'argent à leurs familles.

Q. Quels sont les risques?

R. Il faut s'occuper de l'immigration illégale parce qu'elle est liée au trafic des êtres humains, et si vous restreignez trop les flux migratoires, alors vous jetez plus de migrants dans les bras des trafiquants, l'un des plus grands groupes criminels de notre temps.
A l'OIM, nous travaillons avec les gouvernements sur les programmes de lutte contre le trafic d'êtres humains pour renforcer les lois sanctionnant les trafiquants et nous portons assistance partout dans le monde aux victimes de ces trafics, accueillis dans nos centres. Chaque année, nous contribuons au flux de quelque 250.000 migrants et nous aidons au retour de quelque 30.000 à 35.000 migrants clandestins.

26/01/2012

Source :  AFPF

L'action lancée, il y a quelques mois pour accompagner les jeunes réalisateurs du sud, continue ses activités e Une session dédiée à l'écriture du scénario est prévue du 29 janvier au 3 février...Suite

C’était le jeudi 19 janvier dernier en présence d'Ambassadeurs de pays frères et amis africains accrédités à Rabat, en présence de la communauté estudiantine  et des cadres et responsables de l'Agence. Un bâtiment flambant neuf (R+2) qui constitue désormais une source de fierté puisque les hôtes de l'Agence, outil efficace de la mise en œuvre de la politique de…Suite

La chute de Kadhafi ne fait pas que des heureux. Pour entrer en territoire libyen , il faut désormais disposer d'un visa. Chronique de la nouvelle Libye qui résiste aux travailleurs marocains…Suite

Le candidat socialiste à la présidentielle française d'avril-mai, François Hollande, a affirmé jeudi que s'il est élu, un débat permettra de déterminer chaque année au Parlement ce que sera "l'immigration économique" et l'accueil des étudiants étrangers.
"Chaque année, il y aura un débat au Parlement sur le point de savoir ce que sera l'immigration économique - aujourd'hui près de 30.000 personnes - et ce que seront les souhaits des universités françaises pour l'accueil des étudiants étrangers", a expliqué le favori des sondages lors d'une conférence de presse, après avoir présenté ses "60 engagements pour la France".

"Nous veillerons à ce que l'immigration économique corresponde à un vrai besoin et que les étudiants étrangers puissent venir là où ils sont souhaités", a-t-il poursuivi.

"Pour le reste, ça relève du droit (d'asile, ndlr) et du regroupement familial", points "sur lesquels nous avons des accords internationaux", a-t-il ajouté.

"Sur la question récurrente des sans papiers (...), nous aurons une politique au cas par cas de régularisation", a-t-il annoncé.

"Sur la question de la dignité humaine, nous pensons qu'il est possible d'être ferme à l'égard de l'immigration clandestine et, en même temps, de respecter les procédures, et nous ne ferons pas voter autant de lois que nos prédécesseurs. Là encore mieux vaut encore une loi respectée que plusieurs qui ne le sont pas", a-t-il dit.

"Sur la sécurisation de l'immigration légale de personnes qui seraient là depuis longtemps sur le territoire, nous veillerons à ce que les titres de séjour puissent être délivrés dans des conditions respectueuses pour les droits des personnes, sans qu'il soit besoin de voir ces files d'attentes devant les préfectures ou sous-préfectures", a encore affirmé le candidat.
26/01/2012

Source : AFP

Monsieur Driss  El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger  a accordé une interview à Medi1 TV, dans le cadre d’un reportage consacré à la circulaire du gouvernement français, du 31 mai dernier, dite "circulaire Guéant" et ses conséquences sur les diplômés marocains, qu'ils soient déjà rentrés au Maroc ou encore en France. Le reportage sera diffusé dans l'émission Medi Investigation le dimanche 29 janvier à 21h15.

L'émission est rediffusée le lundi suivant à 16h et le samedi à 14h30.

Source : Medi1 TV

La banque Chaabi s’apprête à lancer un compte courant “charia compatible”. D’autres produits financiers islamiques sont en préparation en Belgique.

Des voix à l’Onu, au FMI et même au Vatican ont loué ses mérites. Alors que le monde financier traditionnel a montré ses limites et plusieurs dérives lors de crises à répétition, la finance islamique sort de l’ombre. Dans les chiffres, sa montée en puissance est fulgurante, surtout dans cette période de morosité économique quasi mondiale : en 2011 les actifs de la finance islamique sont estimés à 1 000 milliards de dollars à travers 350 institutions réparties dans 80 pays. Soit une progression de 18 % par rapport à l’année précédente.

Cette finance attire mais intrigue aussi l’Occident. Qu’entend-on exactement par financement islamique et produits financiers “Charia compatibles” ? “Ici en Belgique, quand on parle de Charia, on pense à des barbus qui coupent des mains, explique Mohamed Boulif, consultant en finances islamiques. Cela n’a rien à voir. La finance islamique regroupe des centaines de textes d’interprétation du droit musulman aux réalités économiques actuelles. Il n’y a rien de sacré là-dedans, ce sont des montages financiers qui portent des valeurs universelles.” Dans la finance islamique, les intérêts et l’usure sont prohibés, tout comme la spéculation, les investissements dans les industries de l’armement, du tabac, des jeux d’argent ou dans des entreprises “trop endettées” et des produits jugés toxiques. Enfin, toute opération financière doit reposer sur le partage des profits et des pertes. “L’argent pour l’argent n’existe pas dans la finance islamique. Il y a toujours un actif. On ne peut pas vendre ce que l’on ne possède pas. C’est de l’économie réelle, pas virtuelle.”

Reste que cette vision idéaliste doit en permanence s’adapter pour être rentable. Le caractère plus ou moins islamique d’un mécanisme financier n’est donc pas établi selon des règles précises et immuables mais est laissé à l’interprétation de comités consultatifs, les “Sharia scholars”. “Ce qui compte en finance islamique c’est la finalité de l’investissement, l’habillage est secondaire.” D’après M. Boulif, ce type de finance est aujourd’hui arrivé à maturité et a atteint sa stabilité. “Même si les montages financiers sont très différents (du fait notamment que tout intérêt est interdit), le résultat économique est souvent le même que dans la finance conventionnelle.”

L’un des fondements de la finance islamique, et qui rejoint une demande de plus en plus accrue en Occident, est aussi la “traçabilité” des actifs : la banque doit pouvoir signaler très précisément où est investi l’argent de son client. “L es médias anglais ont évoqué l’exemple de cette dame, non musulmane, qui cherchait à déposer 100 000 livres dans une banque et voulait être certaine qu’aucun cent ne file dans l’industrie de l’armement. Elle a fait le tour des banques et seule l’Islamic Bank of Britain (IBB) a pu lui garantir cette demande. Elle y a déposé tout son argent. Plus de 10 000 clients (sur 60 000) de l’IBB sont ne sont ainsi pas de confession musulmane.”

En Europe, la City de Londres a réussi à capter la grande majorité de l’afflux subit (depuis 2001, voir ci-dessous) des pétrodollars de la finance islamique, en adoptant certaines mesures “sharia friendly”. Au niveau du “retail”, de nombreuses banques traditionnelles (telle HSBC) proposent dorénavant des guichets de finances islamiques. La France (voir ci-dessous) a, depuis 2008, emboîté le pas à son voisin britannique en modifiant également son système législatif. Le premier compte courant “Charia compatible” est arrivé en juin dernier et les premiers prêts hypothécaires suivant les principes islamiques, il y a moins d’un mois. Deux produits développés par la banque marocaine Chaabi. Cette dernière, présente depuis 1977 en Belgique et qui avait reçu une amende pour blanchiment d’argent par la Commission bancaire et financière en 1996, a désormais des vues sur les marchés belge et allemand.

Il se murmure très fortement que la banque lancerait un compte courant “Charia compatible” dès juin 2012 à Bruxelles. “Le projet est à l’étude, confirme M. Semlali, de la succursale belge, qui ne veut s’avancer sur aucune date. Nous allons prochainement consulter l’Autorité des services et marchés financiers (FSMA) sur le sujet.”

Car si pratiquement rien n’empêche quelqu’un de faire de la finance islamique en Belgique, il existe des “frottements” fiscaux (comme le double enregistrement en cas de “prêt” hypothécaire, voir ci-contre) qui rendent celle-ci peu rentable pour un organisme financier. “Ce sont quelques ajustements et “rulings” au niveau du fisc, il ne faut pas passer par le Parlement pour cela”, explique M. Boulif.

L’ancien ministre des Finances Didier Reynders s’était montré plutôt favorable à la finance islamique, mais Steve Vanackere ne s’est pas encore prononcé sur la question. M. Boulif y voit une opportunité pour l’économie belge. “Le marché belge présente un très fort potentiel pour la finance islamique car la question de l’intérêt est très sensible pour la communauté d’origine marocaine, la plus nombreuse parmi les musulmans de notre pays. Ce n’est pas pour rien si seulement 38 % d’entre eux sont propriétaires, contre 75 % de la moyenne belge.” , “la communauté musulmane a aussi adopté les habitudes belges de bon épargnant, atout précieux pour une banque”.

Le consultant planche également sur un produit financier “plus participatif qu’islamique”dans l’immobilier et le placement. Il dit avoir retenu la leçon de sa précédente tentative avortée, il y a quelques années avec Fortis, en raison d’ “une fuite dans la presse” . “Je n’attends rien de personne, mais je veux prouver que ce produit est viable. Je vais le développer à petite échelle et la suite viendra naturellement. Les banques “belges” sont encore frileuses car elles ne savent pas vraiment combien de clients elles vont gagner par rapport à ceux qu’elles vont perdre (NdlR : selon M. Boulif, Fortis a fait volte-face après les plaintes de ses clients traditionnels qui menaçaient de quitter la banque). Mais elles ne doivent pas traîner car les banques étrangères, qui n’ont pas ce problème d’image, frappent à la porte.”

27/01/2012 , Raphaël Meulders

Source :  La Libre Belgique

De leur quartier de Ladbroke Grove (Ouest de Londres), qu'ils surnomment affectueusement +Little Morocco+, les Marocains de Londres subissent, comme tous les Britanniques, les affres d'une grave crise économique qui affecte le Royaume-Uni depuis 2008, tout en portant un regard optimiste sur leur pays d'origine.

"La vie devient de plus en plus dure en Grande-Bretagne", lance Ahmed, un commerçant de ce district relevant du borough de Westminster et Chelsea où se côtoient des minorités marocaine, portugaise et latino-américaines.

La modeste avenue de Ladbroke Grove porte bien son appellation de +Little Morocco+. Plusieurs commerces, gérés par des Marocains, proposent des produits du terroir, et un bazar, certes modeste, rapproche ces compatriotes de la chaleur du pays.

En cette matinée au froid glacial, Ahmed s'activait à ranger le petit commerce de légumes qu'il gère. "Les clients se font de plus en plus rares, en raison de la crise", indique-t-il, faisant allusion à l'érosion du pouvoir d'achat visible dans cette localité, nichée à la périphérie des quartiers huppés de l'ouest de Londres.

"Nous arrivons à peine à joindre les deux bouts", indique Ahmed, qui se rappelle, avec une amertume apparente, des années fastes que le Royaume-Uni avait connues de 2000 à 2007, avec une forte croissance économique traduite par une prospérité manifeste.
Comme tous les autres commerçants de Ladbroke Grove, Ahmed se plaint de la hausse des taxes, qui réduit la marge de bénéfice et pénalisent des commerces déjà de fortune.

Le malaise social est apparent dans cette localité, où les gens n'hésitent pas à évoquer leurs problèmes, accentués par les mesures draconiennes d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement, sabrant notamment les fonds d'aide sociale.

"La communauté marocaine, tout comme les autres communautés britanniques, souffre de cette situation", indique à la MAP M. Driss Boumzough, coordinateur du Moroccan Community Project (MCP), une association mise en place en 2009 pour promouvoir les capacités des membres de la communauté marocaine, en particulier les générations montantes.

L'activiste explique la situation précaire de la majorité des membres de cette communauté de Ladbroke Grove par le faible niveau d'éducation. La majorité des Marocains de cette communauté est composée de personnes presque sans formation qui se sont établies au Royaume-Uni entre les 1950 et 80.

Malgré la modestie de leurs moyens, certains membres de cette communauté sont parvenus, avec les moyens de bord, à aider leurs enfants à se frayer un chemin au sein d'une société britannique certes tolérante et ouverte, mais combien exigeante.

Mme El Ghafouli Zoubida en est un exemple. Disposant d'une formation en langue française, Mme El Ghafouli a réussi à décrocher un poste, même si temporaire, en tant qu'institutrice de la langue de Molière dans une école britannique.

Membre actif de la communauté de Ladbroke, Mme El Ghafouli se plaint du chômage devenu rampant parmi les jeunes marocains de l'ouest de Londres, relevant que l'augmentation des frais universitaires a obligé plusieurs jeunes marocains à abandonner le rêve de poursuivre leurs études pour aller chercher des postes d'emploi en-decà de leurs aspirations.

Or, le tableau n'est pas totalement sobre. En dépit des difficultés économiques, une communauté considérable de jeunes cadres marocains a réussi à s'imposer avec force dans le secteur très sophistiqué de la finance.

Nombreuses sont les grandes banques de la place financière britannique, dont Barclays et HSBC, qui comptent parmi leur gotha de jeunes banquiers marocains, bénéficiant d'une formation pointue qui leur a permis de percer.

Ces professionnels peuvent servir, comme l'a indiqué M. Boumzough, de modèle pour les autres jeunes, issus de milieux moins avantagés. Pour ce faire, Boumzough appelle à davantage de synergie entre les différentes composantes de la communauté marocaine de Londres, pour une meilleure interaction.

 Le Maroc, source d'espoir

Quelle que soit leur situation sociale, confortable ou précaire, les Marocains de Londres portent un regard optimiste sur leur pays d'origine, un optimisme conforté par les avancées que le Royaume ne cesse de réaliser sur la voie du développement politique et économique.

"Les pas franchis par le Maroc mettent du baume au coeur", indique Mme El Ghafouli, qui suit, comme tous les autres expatriés marocains en outre-manche, avec enthousiasme l'évolution positive et porteuse d'espoir de leur pays.

Se réjouissant du choix fait par le nouveau gouvernement marocain, issu des élections législatives du 25 novembre 2011, de placer les Marocains résidant à l'étranger (RME) au coeur des priorités de son action, attendent du nouveau cabinet d'être plus à l'écoute aux attentes d'une communauté déterminée comme toujours à apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle, aux efforts de bâtir un Maroc nouveau, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI.

"Nous souhaitons voir le nouveau gouvernement procéder à une nouvelle évaluation des besoins des RME", indique M. Boumzough, qui plaide pour une action axée essentiellement sur l'enseignement et la préservation de l'identité des RME et leurs liens indéfectibles avec la mère-patrie.

Une action sociale en profondeur est nécessaire pour accompagner ces ressortissants, en particulier ceux vivant dans des situations précaires, ajoute l'activiste, qui souligne que les RME doivent, de leur côté, s'organiser davantage dans le cadre d'associations pour mieux faire entendre leur voix.

"L'avènement de tout nouveau gouvernement suscite des espoirs", s'accorde Mme Souad Talsi, membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger et présidente du centre Al-Hassaniya de la femme marocaine à Londres, soulignant que ces espoirs doivent être confortés par des mesures pratiques de la part du nouveau gouvernement.

La déclaration gouvernementale présentée récemment devant le Parlement par le Chef de gouvernement, M. Abdelilah Benkirane, donne une idée globale de l'action que le nouveau cabinet entend entreprendre en faveur des RME, indique-t-elle, appelant à donner le temps à ce gouvernement pour traduire dans les faits ses engagements.

Se disant confiante dans l'avenir, l'activiste a indiqué qu'elle s'attend à un changement au niveau de la gestion de la chose publique au Maroc, avec un engagement clair en faveur du renforcement de la bonne gouvernance.

Pour ce qui est du dossier spécifique de l'immigration, Mme Talsi a appelé à abandonner ce qu'elle a qualifié de "traitement folklorique" de cette question, pour traiter les RME en tant que véritable communauté d'expatriés qui peuvent être de "réels ambassadeurs" du Maroc à l'étranger.

L'émergence de nouvelles élites au sein de cette communauté, dont les jeunes cadres de la City (quartier financier de Londres), montre à l'évidence la nouvelle dynamique de l'immigration marocaine, enchaîne-t-elle, ajoutant que la communauté marocaine de Grande-Bretagne, en dépit de sa taille modeste par rapport à celles résidant dans d'autres pays, peut jouer un rôle efficace sur les plans politique et économique.

26/1/2012, Abdelghani Aouifia

Source : MAP

Les deux favoris à l'investiture républicaine ont eu une passe d'armes brutale lors du débat diffusé sur les ondes de CNN, l'ex-président de la Chambre des représentants Newt Gingrich accusant l'ex-gouverneur du Massachusetts Mitt Romney d'être le candidat le « plus anti-immigration » des quatres qui étaient sur la scène.

M. Romney a mis de l'avant une politique d'« auto-déportation », qui propose de rendre difficiles les conditions économiques des travailleurs sans papiers afin qu'ils choisissent de quitter les États-Unis s'ils veulent trouver une situation financière plus favorable.

Ses politiques en matière d'immigration entraîneraient la déportation de grands-mères qui ont immigré illégament aux États-Unis, a avancé son rival.

Sa réponse a amené Mitt Romney à réagir fermement. « C'est tout simplement inexcusable. [...] Je ne suis pas anti-immigration. Mon père est né au Mexique. Le père de ma femme est né au Pays de Galles. [...] L'idée que je sois anti-immigration est répugnante », a-t-il répliqué en fixant son interlocuteur.

Le libertarien Ron Paul, représentant du Texas, a de son côté argué qu'il serait difficile de mettre en pratique certaines politiques de ses adversaires en matière d'immigration et a plaidé pour que les États-Unis mettent davantage d'argent sur la frontière américano-mexicaine, plutôt qu'au Moyen-Orient.

Les spectateurs ont notamment applaudi lors des interventions de Mitt Romney sur l'immigration. La foule était animée et réagissait aux interventions des orateurs, alors que celle présente à Tampa Bay, pour un débat diffusé à NBC, avait été réduite au silence.

Le plus récent sondage, mené par CNN/Time/ORC International et rendu public mercredi, place Romney et Gingrich au coude-à-coude en Floride. Mitt Romney, qui a gagné la primaire dans le New Hampshire, récolte l'appui de 36 % des individus sondés, contre 34 % pour Newt Gingrich, qui a de son côté remporté la Caroline du Sud. Les deux autres candidats sont loin derrière. L'ex-sénateur et ex-représentant de Pennsylvanie Rick Santorum, un catholique ultraconservateur, vainqueur de la primaire de l'Iowa, obtient 11 % des intentions de vote, et Ron Paul 9 %. Sept pour cent des citoyens restent indécis. La marge d'erreur est de deux points de pourcentage.

Malgré ses perspectives électorales peu réjouissantes, Rick Santorum fait tout de même campagne dans toute la Floride, tandis que Ron Paul s'est contenté de participer aux deux débats. Tous deux semblent se tourner davantage vers les États qui tiendront des élections primaires ou des caucus le mois prochain, comme le Nevada, le Maine, le Colorado, le Minnesota et le Missouri.

Avec ses 4 millions d'électeurs républicains, la Floride est un État particulièrement convoité, où vit une importante communauté hispanophone et où la question de l'immigration constitue un thème important. Contrairement à d'autres États, qui ont opté pour un mode de partage des délégués proportionnel au nombre de votes récoltés par chacun des candidats, la Floride, avec 50 délégués à la clé, a choisi d'attribuer tous ses délégués au vainqueur.

Sa primaire est la quatrième étape du long processus visant à désigner le candidat républicain face au président Barack Obama lors de l'élection du 6 novembre prochain.

26/1/2012

Source : Radio-Canada avec AFP et CNN

En Libye, les autorités déconseillent aux étrangers de venir ou de revenir dans le pays pour travailler. Situation économique difficile, violences : le ministre des Affaires étrangères libyen Achour ben Khayal voudrait que ce retour se fasse de manière organisée. Les candidats au départ ne manquent pas malgré les risques.

Malgré la situation chaotique en Libye, la liste des candidats au départ vers le pays, reste longue. Huit mois après son retour à Bamako, Nourredine n'attend que ça : « Je vais repartir en Libye, parce que quand je suis au Mali, je ne travaille pas. On n’a pas le choix. On est dans une situation très difficile, parce que quand on a quitté la Libye, on a tout perdu. Je suis avec mon bébé et ma femme. Je suis dans une vie inextricable aujourd'hui ».

Alertées par les autorités libyennes sur les risques pour les étrangers, les ONG maliennes tentent de retenir les candidats au départ. « La Libye, n’y partez pas maintenant, tente de convaincre Mamadou Diakité qui gère l’Association des initiatives de développement. Non seulement la situation n’est pas calme, mais je ne pense pas que vous serez le bienvenu en ce moment ». Avant d’ajouter : « mais le migrant n’est pas dans cette logique, ce n’est pas son problème. Il est dans la logique de la survie ».

Un million et demi d'étrangers travaillaient en Libye sous l'ère Kadhafi. Incapable d'assurer leur sécurité, le CNT ne peut pourtant pas se passer de cette main d'œuvre. « On peut estimer qu’avant la guerre, plus d’un tiers de la population active en Libye était constitué d’étrangers, explique la chercheuse Delphine Perrin. Aujourd’hui, s’ajoutent les besoins en termes de reconstruction. C’est une nécessité pour ces migrants, et puis, bien sûr, une nécessité pour le pays ». Le gouvernement libyen veut s'assurer que les étrangers qui viendraient dans le pays, soient traités dignement.

27/1/2012

Source : RFI

Le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter a rencontré jeudi à Davos son homologue tunisien Rafik Abdessalem. Il l'a assuré de la continuité du soutien financier de la Suisse au processus de transition politique en Tunisie, à hauteur de 24 millions de francs pour 2012.

"La Suisse, qui a apporté un soutien de 12 millions de francs en 2011 à la transition tunisienne, tient à poursuivre son aide", a expliqué à l'ats Jean-Marc Crevoisier, porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), après la rencontre entre MM. Burkhalter et Abdessalem.

"Elle va s'atteler à renforcer les structures mises en place en Tunisie pour le bon développement du processus démocratique", a-t-il ajouté. Au cours de leur rencontre, les ministres des affaires étrangères suisse et tunisien ont également abordé le problème de la migration.

Accord de réadmission

"Un accord de réadmission doit être négocié avec Tunis", a indiqué M. Crevoisier. Sur les ondes de la RSR, Dider Burkhalter a fourni plus de détails.

"Pour ce qui est de la migration, nous avons pu échanger, donner la situation suisse et obtenir une claire entrée en matière politique pour une amélioration de la coopération", a déclaré le chef de la diplomatie dans l'émission "Forum". "Une délégation va venir dans quelques jours discuter des détails plus techniques", a-t-il précisé.

M. Abdessalem s'est dit prêt à considérer un tel accord, selon M. Crevoisier. Il a néanmoins souligné que la Tunisie connaissait elle-même des problèmes de migration, puisqu'elle a accueilli plus d'un million de réfugiés libyens durant la guerre en Libye, dont 200'000 se trouvent encore sur son territoire.

26.01.2012

Source :   Roandie /ats

Quelque 2.200 candidats à l'immigration vers l'Italie en provenance des pays d'Afrique du nord ont péri en mer principalement dans le détroit de Sicile, selon un dernier bilan du Conseil Italien pour les réfugiés (CIR).

Le responsable du CIR, Christopher Hein, a estimé que "c'est là le plus grand nombre de morts en mer depuis le début du phénomène migratoire vers l'Europe", ajoutant que "l'état d'urgence (vis-à-vis de cette question) n'est pas encore terminé", pour expliquer que ce chiffre n'était encore définitif.

Evoquant les arrivées de migrants en provenance des côtes maghrébines, il a indiqué que durant l'année passée, quelque 56.000 personnes ont débarqué sur les côtes italiennes, fuyant la guerre civile en Libye et venant de Tunisie après la chute du régime de l'ancien président Ben Ali.

Environ 1,5 à 2 millions d'étrangers principalement des pays du Sahel et d'Egypte vivaient en Libye durant la période l'ancien régime, et depuis le début de la guerre civile dans ce pays, quelque 28.000 sub-sahariens avaient fui vers les côtes italiennes, demandant l'asile.

La situation dans ces deux pays a fait grimper les demandes d'asile qui ont atteint le chiffre record de 10.860 au cours des six premiers mois de 2011, une hausse de 102% par rapport à l'année précédente", a-t-il souligné.

La Lombardie au nord est l'une des régions qui a accueilli le plus de réfugiés du fait qu'elle disposait de centres d'accueil appropriés, selon les mêmes sources.

25/01/2012

Source : Agence algérienne (APS)

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