mercredi 15 mai 2024 03:18

Les Européens se sentent-ils vraiment menacés par l’islam ? Des enquêteurs de l’Ifop se sont penchés sur la question dans une enquête menée auprès des populations de quatre pays européens ayant la plus forte proportion de population musulmane (Allemagne, Pays-Bas, France et Royaume-Uni). Avec la multiplication des débats sur l’immigration ou des identités nationales, les chercheurs de l’Ifop ont tenté de comprendre la véritable place accordée à ces questions par les Européens. Résultat : le malaise est partagé autour de la question de l’islam, mais celle-ci est une préoccupation bien secondaire.
immigration et l’islam sont au cœur de beaucoup de débats politiques sur le Vieux Continent. Ces sujets sont-ils devenus la principale préoccupation des populations européennes ?
A l’Ifop, des chercheurs organisent régulièrement des « groupes de travail qualitatif », réunion de plusieurs personnes représentatives de la société, pour tenter de comprendre la formation des débats et préoccupations sociales. « Lors de ces sessions, si on demande quels sont leurs sujets de préoccupations, les personnes ne répondent pas spontanément l’immigration mais plutôt des thèmes comme l’économie ou le chômage », ce qui n'est pas forcément le cas de la classe politique, explique Sarah Alby, chargée d’étude à l’Ifop.
Dans sa nouvelle enquête réalisé du 9 au 18 avril 2011 et paru le 15 février, l'Ifop a voulu comprendre « le regard des Européens sur l’islam », religion qui concerne 4 % de la population européenne, dans un contexte de surenchère politique qui lie notamment cette religion à la sécurité.
Premier enseignement de cette étude : si le nombre de personnes se sentant menacées dans leur identité par une présence musulmane est important (entre 47 % au Royaume-Uni et 42 % en France), la majorité sont indifférents à cette présence (entre 34 et 37 %) ou la considère comme un enrichissement culturel (entre 19 et 24 %). « Il est, d’ailleurs, intéressant de noter que les interrogations qui se posent ne portent plus sur l’origine géographique des personnes issues de l’immigration mais sur leur appartenance culturelle et religieuse, la terminologie "population d’origine musulmane" ayant peu à peu remplacé en France celle de "population d’origine maghrébine", aussi bien du côté des dirigeants que des citoyens. », note l'Ifop.
Des peurs cristallisées sur les actions collectives
« L’étude montre que ce sont les affirmations collectives identitaires qui posent le plus de problème », détaille Sarah Alby. Une conclusion mise en lumière par deux questions posées aux interviewés. Ainsi, les Français se révèlent majoritairement hostiles à l’existence de partis ou de syndicats se référant à l’islam (74 %), ce qui est moins le cas pour les Britanniques (43 %), les Néerlandais (41 %) et les Allemands (32 %). « Une situation assez représentative de la culture française en la matière », analyse Sarah Alby.
A contrario, les Français se révèlent beaucoup moins hostiles à l’élection d’un maire d’origine musulmane. Ils sont mêmes 52 % à y être favorables et 21 % à être indifférents à la question. Ces proportions sont similaires chez nos voisins, avec 43 % de Néerlandais favorables, 44 % des Anglais et 49 % des Allemands.
Des modèles d’intégration différents
Les questions liées à la visibilité de l’islam dans la société sont fortement marquées par le modèle d’intégration choisi par le pays.
L'Ifop fait d'ailleurs une distinction claire dans son enquête entre le Royaume-Uni et les Pays-Bas « qui ont longtemps promu un modèle multiculturaliste débouchant sur un communautarisme récemment remis en cause », la France, « qui a maintenu une politique républicaine de cohésion nationale reposant sur un modèle d’assimilation qui ne cesse de montrer ses limites et ses échecs », et l'Allemagne, qui s'interroge encore sur son modèle d'intégration.
Les réponses à la question concernant les causes perçues de la mauvaise intégration des personnes d’origine musulmane reflètent « un constat d’échec global des politiques et d’une impasse : comment réussir l’intégration ? ».
Ainsi, les répondants de quatre pays européens choisissent principalement de remettre ce défaut d’intégration sur « le refus de s’intégrer » supposé de cette catégorie de population. Questionner sur un deuxième choix, les répondants font alors apparaître « les trop fortes différences culturelles ».
Les Britanniques évoquent également très souvent la ghettoïsation (58 %) comme une des causes principales, le résultat d’une politique symbole du modèle communautaire multiculturel en Europe. Si les Français évoquent également cette raison à 37 %, ils sont aussi 20 % - le chiffre le plus important de la catégorie - à évoquer des raisons économiques pour expliquer les difficultés d’intégration.
La visibilité : un problème très français
Une courte majorité d’Européens va avoir tendance à considérer que la visibilité donnée à l’islam est trop importante. Une tendance alimentée par les médias et le débat politique mais, sur cette question aussi, les cultures des pays vont révéler quelques différences.
En France, l’effet de la loi de 2004 se fait bien sentir. 90 % des répondants se déclarent opposés au port du foulard à l’école tandis que les pourcentages tournent plutôt autour de 65 % dans les autres pays. De même, 59 % des Français s’opposent au voile dans la rue alors qu’ils sont 42 % en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
En revanche, l’édification de mosquées catalyse moins de tensions. 54 % des personnes y sont favorables ou indifférentes en France tandis qu'aux Pays-Bas ils sont 51 % à s'y opposer. « L’islam suscite donc une certaine inquiétude dans les pays européens investigués, parce que sa pratique apparaît en contradiction avec des sociétés de plus en plus sécularisées », conclut l'Ifop.
Toutefois, le regard des Européens à l'égard de l'islam n'est pas complètement noir, laissant une chance aux musulmans de poursuivre leur intégration tout en appelant les gouvernements à se préoccuper de la crise, du chômage ou encore des discriminations qui minent l'Europe.
21/2/2012, Pauline Compan
Source : Saphir news

Le cinquième Forum des compétences marocaines en Amérique du Nord "Careers in Morocco", se tiendra le 10 novembre au Palais des Congrès à Montréal, le but étant l'optimisation de la contribution des MRE au développement économique et social du Maroc et leur implication dans les grands chantiers de développement humain du pays.
"Fort du succès des éditions précédentes, le Forum Careers in Morocco fête cette année ses cinq ans et s'impose aujourd'hui comme le rendez-vous incontournable pour les lauréats et les professionnels marocains résidants à l'étranger, à la recherche d'opportunités d'emploi et d'entreprenariat au Maroc", indiquent les organisateurs.
Evénement phare de rapprochement entre la sphère économique marocaine et les compétences marocaines de l'Amérique du Nord, le forum Careers in Morocco-Montréal 2012 est l'occasion aussi pour la diaspora marocaine d'Amérique du Nord, de s'informer sur les opportunités de carrière qu'offre le marché de l'emploi marocain.
Avant de se rendre à Montréal, Careers in Morocco, "Road Show 2012", sera de passage à Paris (16 juin) et à Londres (6 octobre), selon les organisateurs.
21/2/2012
Source : Aufait/MAP

Pour la Belg1que, le traité avec le Maroc constitue un moyen pour fa1re face au surpeuplement des prisons Malgré l'état déplorable des…Suite

Le week-end dernier, les joueurs marocains évoluant en Allemagne, en France, et en Italie, se sont illustrés comme buteur, passeur décisif et également homme du match durant les rencontres comptant pour les championnats européens…Suite

Après Zone cinglée, Kaoutar Harchi signe L'ampleur du saccage (Actes Sud). Des œuvres traversées par la désespérance des êtres, aux prises avec tabous et interdits, au prisme de la culture arabo-musulmane.Entretien inspiré avec cette jeune…Suite

L'Association MAHA (Moroccan American House Association) prend en charge l'enseignement de la langue arabe et de la culture du pays aux membres de la communauté marocaine vivant à New York. Certains parmi ces derniers n'ont jamais été au Maroc…Suite

Tata Milouda, une immigrée clandestine propulsée, au prix de souffrances et d'épreuves difficiles mais imbue portée par sa joie de vivre, en ''artiste de la vie'', une slameuse que rien ne prédestinait à ce changement de statut social.
''Forcée'', en 1989 à 39 ans révolus, à émigrer de l'autre cô té de la rive méditerranéenne avec dans ses bagages ses trois filles d'une fournée de six enfants dans l'unique but de gagner de l'argent et de l'envoyer à son conjoint pour aider à bâtir un avenir meilleur à sa famille et surtout achever la construction de la maison familiale, cette Settatie, sans parler un traître mot de la langue de Molière, va trimer et connaître une vie encore plus dure, loin de sa Chaouia natale.
Tata Milouda, de son vrai nom Milouda Chaqiq, a longtemps souffert dans son for intérieur, dans son "aventure" clandestine en pleurant dans le silence que s'impose tout être vivant caché subsistant de quelques menus travaux tantô t femme de ménage, plongeuse ou tantô t garde enfants mais toujours au noir et entretenant inlassablement l'espoir d'un jour meilleur, d'une vie digne pleine de bonheur.
Desservie du minimum de communication car n'ayant pas fréquenté d'école, elle va soulever, puisant dans sa force mentale sans faille, les montagnes pour se faire une place dans un milieu ignoré et mystérieux.
Quatre longues années après son "débarquement" dans cet "enfer" de la civilisation énigmatique pour une illettrée mais aussi en se privant de beaucoup de choses pour amasser de l'argent à transférer à son époux, elle fut frappée de stupeur, d'injustice brutale de la vie, en apprenant que sa seconde moitié a convolé en justes noces. Jamais, conte-t-elle, elle n'a douté de l'amour sincère qu'il lui vouait d'autant qu'elle a sacrifié sa vie conjugale pour l'aider à bâtir ce foyer.
Ce chambardement ne la rendra encore que plus forte. Obtenant le divorce en 1993, Milouda va chercher, des années durant, à provoquer sa chance avec patience, courage et volonté.
Perdue, sans papier mais libre. Elle commence une nouvelle vie grâce au stylo, à l'alphabet. Milouda va ainsi se révolter pour assouvir sa soif d'apprendre par les cours d'alphabétisation à la Seine Saint Denis (région parisienne) où elle s'est installée.
Chaque jour, chaque nuit, elle a appris à aligner les lettres, les mots, les phrases. C'est le déclic, le tournant de sa vie. Elle réussira avec succès à décrocher, en 2006, le diplô me d'alphabétisation.
Un échelon dans la promotion sociale mais surtout un outil de pouvoir exprimer ses épreuves, ses combats pour les femmes, sa trajectoire d'immigrée clandestine, de se "libérer" en chantant, dans un français de son cru et une énergie communicative devant un public envoûté puisé largement au départ parmi ceux issus de l'immigration avec des émotions dans ses textes, des expressions simples et imagées entrecoupées de pas de danse.
Ce sont les cours d'alphabétisation, raconte-t-elle fièrement, qui lui ouvrent la voie pour façonner ce chemin, débuté en 2007, dans les petites salles de spectacle de la banlieue parisienne avant de rencontrer à Saint Denis Fabien Marsaud, connu sous le nom de scène de Grand corps malade, et l'humoriste Djamel Debbouze.
Cette grand-mère, qui meuble son temps en s'occupant de ses petits enfants, devenue artiste sur le tard, a évolué en intermittente de spectacle avant de se produire sur les planches passant des scènes ouvertes du Café Culturel de Saint Denis pour intégrer, ensuite, celles parisiennes réputées s'enorgueillissant de sa rencontre avec le ministre français de la culture Fréderic Mitterrand "ébloui" par son parcours atypique.
Les portes de la gloire s'ouvrent grandement sur le tard (58 ans) pour cette grand-mère, inconnue dans son terroir, qui slame la liberté, le rêve, l'amour, la cause des femmes battues, l'alphabétisation, les pouvoirs du stylo et de l'écriture.
Plus pour longtemps. Au Diwan de Bab Al Bahr, dans l'ancienne Médina, où elle a fait un tabac devant le public Casablancais qui vient de la découvrir à l'occasion des "prolongations du salon International du livre grâce au conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) et l'institut français du Maroc.
Elle est un exemple pour les femmes émigrées qui ont souffert en silence dans les pays d'accueil, bataillé pour acquérir la liberté, une indépendance pour rompre avec la soumission de leur conjoint, témoigne M. Younès Ajrai du CCME.
Tata Milouda ne veut pas s'arrêter uniquement à animer des spectacles, qui lui ont fait oublier les choses ratées de sa vie, mais un film autobiographique est en projet ainsi qu'un livre.
20/02/2012, Fatima Rafouk
Source : MAPF

L'Agence britannique de contrô le des frontières (UKBA) sera divisée en deux entités à la fin de ce mois-ci suite aux récentes révélations faisant état de lacunes dans le contrô le de centaines de milliers de passagers qui sont entrés au Royaume-Uni, a annoncé lundi au parlement la ministre de l'Intérieur Thereza May.
Ainsi, la force frontalière qui fait partie de la UKBA deviendra-t-elle une force à part entière, a indiqué Mme May, déplorant que les responsables de l'Agence aient abandonné les règles de contrô le des passagers en allant au-delà des recommandations ministérielles d'assouplir les contrôles.
L'affaire avait déclenché un scandale ces derniers mois surtout après la publication de rapports prouvant l'entrée au Royaume-Uni de centaines de milliers de personnes sans avoir subi les contrô les appropriés. Parmi ces personnes, les responsables britanniques craignent la présence d'individus qui pourraient représenter un risque pour la sécurité du pays. L'ancien chef de la UKBA avait été suspendu dans le sillage de cette affaire avant qu'il ne présente sa démission.
20/02/2012
Source : MAPF

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse demande au gouvernement du Québec de réviser sa législation et ses programmes en matière d'immigration pour mettre fin à la discrimination systémique dont sont victimes les travailleurs migrants.
Dans un avis rendu public lundi, la Commission estime que les aides familiales résidantes, les travailleurs agricoles saisonniers et les autres travailleurs étrangers temporaires peu spécialisés sont victimes de "discrimination systémique en raison de leur origine ethnique ou nationale, de leur race, de leur condition sociale, de leur langue et, dans le cas des aides familiales résidantes, de leur sexe".
"Notre avis expose clairement la situation de grande vulnérabilité dans laquelle se trouvent ces travailleurs migrant", a indiqué le président de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, M. Gaétan Cousineau, estimant que "ce sont pourtant des personnes qui bénéficient de la protection de la Charte des droits et libertés de la personne au même titre que les résidents permanents ou les citoyens (...). Elles font partie du tissu social et contribuent à la vie économique du Québec".
En 2010, le Québec a accueilli près de 7.000 travailleurs migrants peu spécialisés, dont la plupart étaient originaires du Guatemala, du Mexique et des Antilles qui ont été employés principalement dans le secteur agricole. De ce nombre, environ 400 aides familiales résidantes, en majorité originaires des Philippines, travaillaient dans des familles québécoises comme gardiennes d'enfant ou aides domestiques, selon la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.
La Commission est d'avis que la vulnérabilité dans laquelle se retrouvent ces travailleurs migrants exerce une pression à la baisse sur les conditions de travail de l'ensemble des travailleurs qui oeuvrent dans ces secteurs.
"Le gouvernement du Québec devrait viser la création d'un programme d'immigration permanente plutô t que temporaire et ainsi limiter le recours aux travailleurs migrants", selon la Commission. De même, cette dernière demande au ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles de n'accepter que des travailleurs disposant d'un permis de travail sectoriel et d'interdire l'obligation de résider chez l'employeur.
Cette obligation peut compromettre plusieurs droits protégés par la Charte, dont le droit à la vie privée et l'inviolabilité de la demeure, estime-t-on, soulignant que la constante disponibilité physique des aides familiales résidantes rend également difficile la distinction entre leur vie privée et leur vie professionnelle, ce qui peut compliquer, entre autres, le calcul du temps supplémentaire.
Présentement, en raison de leur statut d'immigration, les travailleurs migrants doivent détenir un permis de travail limité à un seul emploi et à un seul employeur qui les contraint aussi à demeurer chez leur employeur.
"Cela restreint, non seulement leur liberté d'établissement et leur accès au programme de regroupement familial, mais porte également atteinte à leur droit à la liberté et leur droit à des conditions de travail justes et raisonnables qui respectent leur santé, leur sécurité et leur intégrité physique", explique la Commission.
En outre, comme les travailleurs migrants ont de la difficulté à établir leur résidence, ils sont exclus des programmes de protection sociale et n'ont pas droit, notamment, à l'aide juridique, à l'aide sociale, à l'instruction publique (à la discrétion des commissions scolaires) et aux programmes de soutien à l'intégration des immigrants, y compris les cours de francisation, alors que la majorité de ces travailleurs sont hispanophones ou anglophones.
"Une meilleure connaissance du français pourrait pourtant les aider à obtenir des résultats supérieurs dans la grille de sélection des travailleurs indépendants", précise l'avis de la Commission.
Afin de prévenir les abus, la Commission recommande que le gouvernement du Québec encadre mieux les activités des agences de recrutement des travailleurs migrants et offre une meilleure protection à ces travailleurs qui risquent d'être renvoyés dans leur pays s'ils sont impliqués dans un litige ou s'ils déposent une plainte.
Depuis 2005, la Commission est intervenue à de nombreuses reprises en faveur des aides familiales résidantes et des travailleurs agricoles migrants se trouvant au Québec et participe, depuis 2008, aux travaux du Comité interministériel permanent sur la protection des travailleurs étrangers temporaires peu spécialisés.
21/02/2012
Source : MAPF

A l’initiative de diverses organisations, dont Migrations & Développement, un Forum International sera organisé dans la province de Taroudant et dans d’autres provinces du 19 au 23 octobre 2012. Il aura pour thème « Le rôle du tourisme dans le développement durable des territoires ruraux du Maroc ». Cet événement  rassemblera plusieurs centaines de participants en provenance du Maroc, des pays de la Méditerranée, d’Afrique sub-saharienne et d’Europe.  

Barack Obama aurait-il montré l’exemple ? Fils d’un Kényan noir et d’une Américaine blanche du Kansas de souche irlandaise, le premier métis à accéder à la Maison-Blanche est le produit d’un phénomène en plein boom : le mariage mixte. Environ un Américain ou une Américaine sur sept épouse quelqu’un qui n’est pas de sa race ou de son ethnie. Ils étaient 6,8 % dans les années 1980 ; ils sont maintenant près de 15 %. Un record dans l’histoire américaine, selon une étude publiée jeudi par le Centre de recherches Pew. Résultat, le pays compte aujourd’hui 4,8 millions de couples mixtes.
« La hausse des mariages mixtes signifie que les relations interraciales se sont améliorées au cours du dernier quart de siècle, affirme Daniel Lichter, professeur de sociologie à l’Université de Cornell. Les enfants métis ont fait tomber la barrière de la couleur de peau en Amérique. Ils interagissent avec ceux qui se situent de chaque côté de la fracture raciale et servent souvent d’intermédiaires entre les amis ou les membres d’une même famille d’origines différentes. »
Les Asiatiques (28 %) et Hispaniques (26 %), dont l’immigration est relativement récente, étaient les plus enclins à se marier « hors de leur communauté » en 2010, contre 17 % pour les noirs, et 9 % pour les blancs. Les Afro-Américains, longtemps victimes de la ségrégation, sont de plus en plus nombreux à se marier avec des blancs, notamment grâce à l’émergence d’une classe moyenne noire. Quant aux revenus des couples mixtes, ils avoisinent généralement la moyenne nationale – le salaire médian tournait autour de 55 000 dollars entre 2008 et 2010.
Les comportements varient beaucoup en fonction du sexe. Car si les hommes noirs sont les premiers à sauter le pas, chez les Asiatiques, le modèle est inversé, ce sont les femmes qui vont voir ailleurs. En 2010, chez les hommes noirs, 24 % ont épousé une femme qui ne l’était pas, contre 9 % pour les femmes noires. Dans la population asiatique, 36 % des femmes se marient hors de leur communauté contre 17 % des hommes. La part est en revanche égale pour les blancs et les hispaniques.
Par ailleurs, l’étude montre que le mariage mixte n’est plus considéré comme un tabou : 43 % des Américains, surtout les jeunes, les diplômés et les habitants du nord-est et de l’ouest, y voient un « phénomène positif pour la société », tandis que 44 % trouvent que « cela ne fait aucune différence ». Alors que seul un tiers trouvait ça « acceptable » en 1986, selon des chercheurs du centre. Il y a un demi-siècle que la Cour suprême des États-Unis a aboli les restrictions fondées sur la race. Il parait donc loin, le temps où l’on condamnait ce type d’union… En 2000, l’Alabama avait été le dernier État à légaliser le mariage mixte.
20/2/2012 , Célia LEBUR
Source : La Croix

Sous l'impulsion du président de la République, une stèle en mémoire des combattants musulmans tombés pendant la guerre de 1914-18 va être inaugurée à la Grande Mosquée de Paris début mars, rapporte Le Nouvel Oservateur. Elle sera le premier élément d’un mémorial plus vaste, en l'honneur des musulmans morts lors des deux conflits mondiaux.
« Il est temps de rappeler que nous avons une histoire commune. Et cette stèle est bienvenue à un moment où les musulmans font l’objet d’une stigmatisation », explique Dalil Boubakeur. Selon Salah Bellouti, président des enfants d'anciens combattants français musulmans, Nicolas Sarkozy « tient absolument à être présent, avec le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, lors de l’inauguration. »
Un geste qui se veut fort à l’égard des musulmans de France, dont le candidat de l'UMP veut faire oublier son quinquennat, marqué par les débats sur l’identité nationale et la laïcité ou encore par la banalisation de l’islamophobie. Pour la majorité présidentielle, il s’agira surtout de se démarquer du Front national, qui vient de déclarer la guerre contre le halal.
Une seconde stèle pour les musulmans tués lors de la seconde guerre mondiale devrait être apposée après l’élection présidentielle. Reste à voir quel président l’inaugurera.
20/2/20112
Source : Saphir news

Trois retenus – une femme enceinte et deux hommes – arrivent au centre de rétention. Interpellés à la frontière franco-espagnole dans un car les conduisant vers le ferry pour le Maroc, munis de leurs laisser-passers, passeports et effets personnels, retournant au pays après avoir quitté l'Italie où ils résidaient, les voici interpellés et placés en rétention.
La préfecture veut les réadmettre en Italie. L'une attend un enfant. Les deux autres sont pressés de partir au pays. Et les voici privés de liberté, renvoyés en Italie. Une fois passée l'incompréhension de leur interpellation, tous trois tombent en larmes, stressent, s'énervent, ne veulent pas repartir en Italie. Ils n'ont plus d'argent pour le bateau ; l'ensemble de leurs affaires sont reparties avec le car ; plus rien ne les attend en Europe où ils ne veulent plus rester...
S'effondre alors le discours politique des Guéant et autres apôtres de la répression qui contraignent des sans-papiers à rester en Europe malgré leurs volontés de partir. La préfecture se contente de préciser qu'elle n'est pas une agence de voyage, elle qui d'ordinaire reconduit sans ambages ceux qui souhaitent rester.
Mineurs isolés enfermés
La préfecture de G. s'amuse également... Elle gère ses mineurs isolés de façon « pragmatique » : deux jeunes munis de leurs actes de naissance, confiés depuis quelques mois à l'aide sociale à l'enfance, se retrouvent au centre de rétention. Une radiographie des os et les voici déclarés majeurs malgré les documents d'Etat civil qu'ils produisent et dont l'authencité n'est même pas contestée.
Pas même informés officiellement des résultats de « l'expertise médicale », les voici livrés à eux-mêmes en plein hiver, interpellés, conduits en rétention, menacés d'éloignement vers des pays qu'ils ont fuits en raison des activités politiques de leurs parents.
De nombreuses atteintes au droit
Atteinte grave au droit d'asile dont nul intervenant ne s'est préoccupé, atteinte grave au code civil par la remise en cause de documents officiels de pays étrangers, atteinte grave aux ddroits de l'enfant par le placement en rétention et l'éloignement de mineurs isolés... De façon constante aujourd'hui, l'expertise osseusse est dénoncée par les médecins eux-mêmes pour son absence de fiabilité eet la marge d'erreur trop importante. Elle reste magré tout d'un usage courant, permettant de gérer l'arrivée des mineurs isolés en faisant de ces mineurs des... majeurs. CCes deuux gamins, perdus, inquiets, ont du mal à comprendre que l'onn veuille ainsi les renvoyer dans un pays qu'ils ont fuit.
Nourris logés blanchis... reconduits
La police ne leur a-t-elle pas diit qu'en rétention ils seraient nourris et au chaud ? Certes mais ils ont oublié de préciser qu'il s'agissait d'une prison puis d'un aéroport et d'un avion... la récurrence de ces mineurs interpellés et placés en rétention ne cesse d'interroger sur les dysfonctionnements menant à leur éloignement : commennt ces jeunes demandeurs d'asile, pris en charge par les institutions sociales, n'ont ils pu déposeer leur demande plusieurs mois après leur arrivée ? Comment les expertisess osseuses peuvent-elles s'effectuer malgré la présence de documents d'iidentité ? Comment peuvent avoir lieu ces interpellations de mineurs dont la fin d eprrise en charge par l'ASE n'est même pas notifiée ? Le droit bafoué à chaque étape, la peur, le stress... et quelques heures pour déposer un recours... en tant que mineur ? que majeur ? Pour la Préfecture, « circulez y a rien à voir. Z'avaient qu'à »... « z'avaient qu'à » quoi ? Nul ne le sait.
19/2/2012
Source : Rue 89

Plus de 5.000 visiteurs ont afflué vers le stand commun du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), du Conseil de la concurrence (CC) et de l'instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), lors de la 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre de Casablanca.
Ces visiteurs ont pu débattre et interagir avec les 300 femmes et hommes de lettres, personnalités politiques, chercheurs, artistes et acteurs associatifs, du Maroc et d'une vingtaine de pays étrangers, invités à plus de cent manifestations et activités organisées sur le stand commun, indique lundi un communiqué conjoint de ces quatre institutions.
La programmation conjuguée des quatre institutions a permis de partager avec le grand public des moments de réflexion et de débats autour de la littérature dans l'immigration, de l'actualité dans le monde arabe, des droits humains, de la citoyenneté et de la bonne gouvernance au Maroc et dans le monde, souligne-t-on de même source.
La programmation sur l'immigration a été conçue autour de trois axes.
Le premier portant sur "Ecritures au féminin" veut rendre hommage aux écrivaines marocaines du monde. Le deuxième, qui concerne "L'immigration dans tous ses Etats", a permis d'établir un état des lieux de la situation des communautés marocaines expatriées sur tous les continents, ainsi que de la place des Marocains du monde dans la nouvelle Constitution. Le dernier axe, "Les rencontres", a été dédié aux auteurs pour présenter leurs publications récentes.
Autre moment fort de cette programmation, le "Café des droits", a permis de débattre des réformes de la justice, des droits culturels et de la démocratie participative, alors que plusieurs rencontres ont été dédiées à l'histoire, aux archives et à la mémoire.
Le stand a accueilli des centaines de scolaires dans le cadre de la programmation jeunesse, qui a été marquée par des animations autour des thématiques des droits de l'Homme, de la citoyenneté et de la bonne gouvernance.
Lors de cette 18ème édition, trois hommages ont été rendus à des figures marquantes de la pensée maghrébine et dont les apports à la promotion de la démocratie et des droits humains ont puissamment contribué à la modernisation des pratiques et de la culture démocratiques dans la région. Il s'agit des défunts Mohammed Berdouzi et Simon Levy, ainsi que de Kamel Jendoubi, qui a honoré le Salon par sa présence.
Le public a pu également découvrir une librairie riche de plus de 3.000 titres et revues sur l'immigration, les droits de l'Homme, la citoyenneté et la bonne gouvernance.
20/2/2012
Source : (MAP

L’Institut français d'opinion publique (Ifop) publie les résultats d’un sondage effectué en 2011 sur les Européens et l’islam…Consulter les résultats

Fin décembre 2011, 1 772 279 ressortissants étrangers vivaient en Suisse. La plupart d’entre eux (1 147 185 personnes) provenaient d’Etats membres de l’UE-27 ou de l’AELE. En 2011, leur effectif a connu une hausse légèrement plus importante que l’année précédente (4,1 % contre 3,3 % en 2010). D’après l’Office fédéral des migrations, cette hausse coïncide avec la situation économique en Suisse.
Fin 2011, le nombre de personnes en provenance d'Etats tiers s'élevait à 625 094, soit une augmentation de 1 % par rapport à 2010. Cette évolution est le reflet de la politique du Conseil fédéral, la loi fédérale sur les étrangers (LEtr) ayant introduit un système d'admission selon lequel seules les personnes particulièrement qualifiées peuvent être recrutées dans des pays non membres de l'UE-27 ou de l'AELE.
En 2011, 142 471 étrangers ont immigré en Suisse (2010 : 134 171). Le nombre d'étrangers ayant émigré a connu une légère baisse par rapport à l'année dernière : 64 038 étrangers ont quitté la Suisse (2010 : 65 523).
Les plus fortes augmentations relevées en 2011 concernent les Allemands (+ 12 601), suivis des Portugais (+ 11 018), des Kosovars (+ 8923), des Français (+ 4370) et des Erythréens (+ 2575). La plus forte diminution concerne les ressortissants de la Serbie (- 10 386), de la Bosnie et Herzégovine (- 1053), de la Croatie (- 1011), du Sri Lanka (- 941) et de la Turquie (- 452). Ces chiffres sont conformes à la tendance observée depuis plusieurs années.
La statistique des étrangers ci-jointe fournit davantage d'informations sur les derniers chiffres de la population résidante permanente de nationalité étrangère en Suisse.
20.02.2012
Source : Site de la Confédération suisse

Trois films marocains prendront part au festival international du cinéma africain de Louxor, qui sera organisé du 21 au 27 février prochain.
Le Maroc sera représenté à cette édition par "Mains rudes" de Mohamed Asli, "Courte vie" d'Adel Fadili et "Andalousie mon amour" de Mohamed Ndif.
Mains rudes, qui représentera le Maroc à la compétition des longs-métrages qui verra la participation de 17 films représentant 13 pays, relate l'histoire de Mustafa, un coiffeur illettré, qui vit avec sa mère aveugle et gère des affaires illégales comme intermédiaire pour faciliter l'accès à des papiers et services à ses clients, ainsi que de sa voisine Zakia qui cherche à immigrer en Espagne pour rejoindre son mari.
Quant à Courte vie, il a été retenu pour prendre part à la compétition des courts-métrages avec la participation de 13 pays.
Première réalisation cinématographique du jeune réalisateur Adil Fadili, ce court-métrage de 16 mn dresse avec humeur et virulence les péripéties d'un jeune enfant, Zhar (chance), frappé par une malédiction depuis sa naissance sans jamais perdre espoir d'une vie meilleure. Cette production avait remporté le grand prix du 8ème festival du court-métrage méditerranéen de Tanger.
Par ailleurs, Andalousie mon amour sera projeté en marge des compétitions officielles de ce festival, marqué par la participation de 30 pays africains.
Participent également à cette édition le critique de cinéma marocain Mustapha Masnaoui et le commissaire du Festival de Khouribga du cinéma africain Hassan Andova, ainsi que la réalisatrice Faouzia Zineddine qui devront animer des conférences en marge de ce festival.
Le Maroc sera également représenté au jury du court-métrage par le critique Masnaoui aux cô tés de l'artiste égyptien Amr Waked et la réalisatrice burkinabé Fanta Régina Nacro et les metteurs en scène camerounais Jean-Pierre Bekolo et franco-guinéen Mama Keita.
Quant au jury du long-métrage, il comprend l'actrice égyptienne Hind Sabri et les réalisateurs Mohamed Khan (Egypte), Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso) et Abderrahmane Sissako (Mauritanie).
Au menu de ce festival figurent aussi un hommage aux réalisateurs égyptien Daoud Abdel Sayed et éthiopien Haile Gerima, ainsi que des tables rondes et conférences sur le cinéma africain.
19/02/2012
Source :  MAPF

Le président-candidat Nicolas Sarkozy a réaffirmé dimanche son hostilité au vote des étrangers aux élections locales en France, mettant en garde contre "le risque du vote communautaire" qui ferait "voler en éclat notre pacte républicain".
"Quand on aime la France, on ne réduit pas la nationalité française à une adresse et on ne prend pas le risque du vote communautaire qui ferait peser sur les élus locaux une pression communautariste immense et voler en éclat notre pacte républicain", a-t-il lancé lors de son premier grand meeting de campagne à Marseille (sud-est).
Le candidat visait notamment son principal rival, le socialiste François Hollande, qui s'est déclaré favorable au vote des étrangers (hors Union européenne) aux élections locales.
Sans expliquer son revirement, alors qu'il n'était en 2005 lui-même pas hostile au vote des étrangers non communautaires à des scrutins locaux, Nicolas Sarkozy a rappelé, sous les vivats de la foule du parc Chanot à Marseille, qu'il n'avait "jamais été pour l'immigration zéro qui, pour un pays comme la France, n'a tout simplement pas de sens".
"Mais refuser tout contrô le, récuser l'immigration choisie, laissant ainsi la porte ouverte à l'immigration subie c'est irresponsable", a-t-il martelé, dans la ville méditerranéenne, traditionnellement une terre d'accueil pour les migrants en France.
Selon lui, "rien n'est pire que la bonne conscience qui ne veut pas regarder en face les conséquences de ce qu'elle réclame. Régulariser massivement, ouvrir toutes les vannes ce n'est ni plus ni moins qu'une faute morale".
Il a affirmé vouloir "s'opposer à toute dérive communautariste qui ruinerait des siècles d'efforts et de sacrifices pour nous construire un Etat", évoquant "ceux qui refusaient il n'y a pas si longtemps l'interdiction de la burqa" ou encore "ceux qui voulaient séparer les hommes et les femmes dans les piscines municipales parce qu'ils étaient prêts à tous les compromis", dans une autre allusion aux socialistes, cette fois à la patronne du PS Martine Aubry à qui il avait été reproché de l'avoir fait dans sa ville de Lille (nord).
19/02/2012
Source : AFPF

Sarkozy: un "vote communautaire" menacerait "notre pacte républicain"

La Suisse veut lier l'aide au développement au retour des requérants d'asile déboutés, selon la ministre suisse de l'intérieur Simonetta Sommaruga.
L'aide au développement ne sera versée aux pays que s'ils coopérent avec la Suisse pour le retour des requérants déboutés, a indiqué la ministre aux journaux suisse AargauerZeitung et Suedostschweiz.
Une décision en ce sens a été prise par le gouvernement suisse mercredi dernier, a-t-elle ajouté.
"A l'avenir, le gouvernement suisse prendra davantage en compte, dans sa politique de développement, de l'aptitude à coopérer des pays", a indiqué la ministre, qui cite notamment le cas de la Tunisie.
Les premiers jalons de cette coopération ont été posés, a-t-elle indiqué en substance, lors d'un entretien du ministre suisse des affaires étrangères Didier Burkhalter avec son homologue tunisien, lors du forum économique mondial de Davos, fin janvier.
La Suisse a accueilli ces derniers un grand nombre de réquérants d'asile tunisiens, suite au printemps arabe, dont certains se rendent coupables d'infraction, à leur arrivée sur le territoire suisse.
Interrogée à ce propos, la ministre a déclaré que "ce qui me dérange, c'est lorsque des personnes, qui demandent l'asile, se transforment en criminels".
La ministre s'est aussi déclarée prête à examiner la propositon du Tessin (sud de la Suisse), où arrivent nombre de requérants en provenance du Maghreb de construire des centres séparés pour les requérants délinquants.
En 2011, quelque 2.574 Tunisiens ont demandé l'asile en Suisse, soit six fois plus qu'en 2010, où 358 Tunisiens avaient demandé l'asile, selon l'Office des Migrations à Berne.
La majorité de ces requérants n'est pas reconnue comme réfugié politique, mais comme il n'y a pas d'accord de retour entre la Tunisie et la Suisse, l'Office des migrations n'a pas les moyens de les contraindre à quitter le pays.

20/02/2012

Source: AFPF


BM Magazine, magazine spécialisé dans les questions migratoires, lance la réflexion sur l’impact de la crise économique sur les Marocains du Monde.

Les nouveaux migrants sont 27 % à déclarer avoir subi des discriminations, à comparer aux 26 % d’immigrés qui font ce même constat. Cette discrimination a souvent pour motif l’origine et comme modalité le refus d’un droit. Leur ressenti est donc assez proche de celui des immigrés ou descendants d’immigrés. Par contre, les Français nés Français déclarent plutôt avoir subi des discriminations en raison de leur genre, et ce sont (plus) des propos ou attitudes discriminatoires…Consulter l’étude
Le marché du halal arrive à maturité
La concurrence dans la grande distribution et le débat sur la certification des produits limitent la croissance du marché. En 2010, il représentait 5,5 milliards d'euros en France, couvert en majorité par les boucheries traditionnelles.
Depuis trois ans, le marché des produits halal connait dans l'Hexagone une forte progression, de l'ordre de 10 à 15 % par an. Selon les dernières données du cabinet spécialisé dans les sondages ethniques, Solis, le marché des produits halal («licites» ou «autorisés» en arabe) a atteint 5,5 milliards d'euros en 2010, dont un milliard d'euros pour la restauration. Si les industriels ont flairé le bon filon, en investissant depuis cinq ans le secteur, boucheries et épiceries traditionnelles détiennent encore la grande majorité du marché, avec 80 %. Au total, le secteur mondial du halal est estimé à 600 milliards de dollars (455 milliards d'euros), soit 16 % des poids de l'industrie alimentaire mondiale.
Fort de 5 millions de consommateurs potentiellement concernés, la France a donc vu se développer ces dernières années ces gammes de produits compatibles avec les exigences de la religion musulmane. Pas seulement dans l'alimentaire (viande, boissons, restauration rapide…) mais également dans la cosmétique (vernis, rouge à lèvres, crèmes…).
2011 moins dynamique
Toutefois, l'année 2011a été marquée par un point d'inflexion. C'est en tout cas ce que révèle l'étude «Horizon Shoppers 2012»* du cabinet Solis, pour qui la croissance du halal s'est ralentie cette année. Un phénomène que confirme la dernière étude du cabinet de conseils Symphony IRI parue mi-novembre, selon laquelle la hausse des ventes de produits de grande consommation halal en super et hypermarchés s'est fortement ralentie au troisième trimestre 2011, atteignant 157 millions d'euros. Certes, les 10,5 % de progression enregistrés sur la période feraient pâlir d'envie bon nombre d'industriels. C'est pourtant bien un coup d'arrêt par rapport aux 25 % de hausse enregistrés un an plus tôt sur la même période.
Même si le mois du Ramadan permet en moyenne une hausse de 60 % des ventes par rapport à un mois normal, le secteur halal souffre du double effet de la concurrence accrue des marques en grande distribution, mais aussi et surtout des problèmes de traçabilité/certification des produits. L'année dernière, la suspicion de présence d'ADN de porcs dans des saucisses de volaille halal Herta avait par exemple conduit la marque à retirer ces produits de la vente. Une mauvaise publicité qui a rejailli sur l'ensemble des producteurs. D'autant que quelques mois plus tard, Canal + a enfoncé le clou en diffusant en clair un reportage («Halal: les dessous d'un business») mettant en doute le sérieux de certaines entreprises de la filière. «L'impact (de ce reportage ndlr) a été considérable auprès des consommateurs» rappelle d'ailleurs la cabinet Solis.
Les marques de distributeurs tirent les prix vers le bas
Enfin, le dynamisme de la filière est freiné par l'arrivée sur le marché des marques de distributeurs (MDD), qui ont tendance à tirer les prix vers le bas. Ce développement se fait «au détriment des marques déjà implantées dans la grande distribution, à savoir les marques nationales déclinées halal (Fleury Michon, Herta…) et des marques historiques», rappelle Solis, qui s'attend dans les prochains mois à une redistribution des parts de marché entre les différents acteurs ainsi qu'a la concentration des entreprises de ce marché.
* Enquête réalisée en face à face sur 1405 personnes de 18 à 64 ans, dans quatre régions à forte tradition d'accueil de l'immigration maghrébine, entre le 14 octobre et le 7 novembre 2011
19/2/2012, Olivia Derreumau
Source : Le Fifaro

La candidate du FN à la présidentielle met en avant la question de l'immigration pour tenter de contrer l'entrée en campagne de Sarkozy.
Marine Le Pen a annoncé samedi le lancement prochain d'une procédure judiciaire pour "tromperie sur la marchandise" visant la viande halal en France.
La candidate du Front national à l'élection présidentielle, qui tient une convention à Lille ce week-end, a affirmé à la tribune qu'il n'y avait "pas un seul abattoir en Ile-de-France qui ne soit halal" et a dit en détenir "la preuve."
Elle a précisé à des journalistes avoir mandaté les avocats du FN pour engager une procédure à l'encontre d'enseignes de la grande distribution en Ile-de-France.
"Il s'avère que l'ensemble de la viande qui est distribuée en Ile-de-France, à l'insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal. Cette situation est une véritable tromperie, le gouvernement est informé de cette situation depuis des mois", a-t-elle dit.
Marine Le Pen a précisé vouloir porter plainte contre X avec constitution de partie civile afin qu'un juge d'instruction soit saisi, sans préciser à quel titre - association ou groupe de consommateurs - elle pourrait agir.
La chef de file du FN met de nouveau en avant la question de l'immigration pour tenter de contrer l'entrée en campagne du président Nicolas Sarkozy.
Pour qu'une viande soit considérée comme halal, l'animal doit être égorgé par un musulman en direction de La Mecque et des paroles religieuses doivent accompagner le sacrifice.
Le marché a explosé ces dernières années, sortant le halal des épiceries et des boucheries spécialisées pour l'installer dans les rayons de la grande distribution, avec des marques connues de l'agroalimentaire comme Fleury Michon, Nestlé ou Casino (photo).
La France accueille la communauté musulmane la plus nombreuse d'Europe, avec 5 à 6 millions de membres, originaires pour la plupart des anciennes colonies françaises d'Afrique et du Maghreb.
18/2/2012
Source : L’Orient-Le Jour

Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, a déposé au Parlement jeudi matin son projet pour «protéger le système d'immigration du Canada», similaire à un projet de loi qu'il avait déposé antérieurement, mais sans les amendements obtenus par l'opposition lorsque les conservateurs étaient minoritaires.
Selon M. Kenney, la mesure vise à éliminer les demandes de réfugiés frauduleuses tout en accélérant l'aide aux réels demandeurs d'asile.
La mesure législative vise à réformer le système d'octroi d'asile et ajoute des mesures pour lutter contre les passeurs clandestins et obliger les demandeurs de visas à fournir des données biométriques.
En juin 2010, le gouvernement avait déposé «le projet de loi sur des mesures de réformes concernant les réfugiés», mais avait dû faire des concessions face à l'opposition qui le critiquait. Dans la version déposée jeudi, le gouvernement rajoute dans son projet de loi les mesures qui avaient alors été écartées.
Par exemple, il n'y aura plus d'appels pour certains demandeurs d'asile. L'opposition avait aussi exigé qu'un comité d'experts détermine les pays jugés «plus sûrs». Les ressortissants de ces pays voient alors leurs demandes traitées plus rapidement, mais ils seront aussi renvoyés dans leur pays sans délai. Le comité a été rayé du nouveau projet, et le ministre seul aura la discrétion de déterminer les pays visés.
En point de presse pour présenter son projet, Jason Kenney s'est défendu de «jouer un jeu politique» et de plutôt chercher à protéger l'intégrité du système d'immigration.
Il affirme que des changements importants aux flux d'immigration justifient les modifications législatives proposées.
Une explosion de demandes frauduleuses ou non justifiées en provenance de la Hongrie - un pays jugé sûr et démocratique par Ottawa - explique en bonne partie les changements, soutient-il. Il affirme que l'ancien projet de loi, avec les amendements exigés par l'opposition, n'était pas suffisant pour être efficace.
16/2/2012
Source : Presse.ca

Beaucoup de Libyens en sont persuadés : les immigrés subsahariens présents sur le sol depuis des années ont pour la plupart bénéficié du régime de l'ex-leader libyen. De fait, ils font partie des victimes de cette guerre avec de nombreux Noirs prisonniers accusés par les ex-rebelles d'avoir agi comme mercenaires. Leur quotidien dans la capitale est devenu très difficile.
Dans la vieille ville de Tripoli, ils se faisaient discrets lors de la libération en août dernier. Et pour cause, la couleur de leur peau leur valait toutes les récriminations des Libyens qui les accusaient d'être des mercenaires à la solde de Mouammar Kadhafi, voire des privilégiés de son régime.
Mohamed, jeune nigérien, arrivé il y a deux ans, qui a fait les frais de ce racisme larvé en a un souvenir douloureux :
« Des types armés sont entrés chez moi. Ils m'ont demandé où j'avais mis mes armes. je leur ai répondu que je n'en avais pas. Ensuite, ils ont fouillé la maison. lls n'ont rien trouvé et m'ont alors demandé où était mon argent. Quand je leur ai dit que je n'en avais pas. Ils m'ont attaqué au couteau au niveau des jambes. Quand j'aurais mis assez d'argent de côté, je vous assure que je m'en irai ».
Certains travailleurs journaliers, parmi lesquels quelques dizaines qui attendent au petit matin près du pont de Gargaresh, à Tripoli, pensent de la même façon. Sunny a 29 ans, il aimerait rentrer au Nigeria :
« Je vais rentrer chez moi, peut-être quand tout rentrera dans l'ordre. Car nous avons peur de cette guerre. Nous ne sommes pas venus faire la guerre comme les Libyens le pensent. Nous sommes venus pour travailler. »
Dans la conscience de certains Libyens, l'idée que les immigrés venus d'Afrique subsaharienne ne devraient pas bénéficier de la même complaisance que sous le régime de Kadhafi, s'impose :
« Ces Africains-là ne nous laissent pas travailler ! Nous sommes des travailleurs nous aussi. On sait peindre, faire de la plomberie ! s'indigne un Tripolitain, vous voyez tous ces travailleurs libyens qui attendent ! Les Noirs, vous avez vu ce qu'ils ont fait pendant la guerre. On les a recrutés comme mercenaires à Benghazi, à Misrata, avant d'asséner, sûr de lui, ceux qui ont commis tous ces viols de jeunes filles sont des Africains !»
Tout le ressentiment accumulé durant des années se manifeste désormais au grand jour. Avec la politique d'immigration massive de l'ex-leader libyen, les boucs émissaires sont désormais tout désignés dans la Libye de l'après-Kadhafi.
17/2/2012
Source : RFI

Rendez-vous de la littérature à l’échelle internationale, le SIEL tient une 18e édition haute en couleurs avec la participation de têtes d’affiche de la littérature dans le monde.

Les deux principales fédérations musulmanes de France ont signé un premier accord pour réformer le Conseil français du culte musulman (CFCM), plombé par les divisions depuis les dernières élections, en juin 2011.
Le Rassemblement des musulmans de France (RMF), proche du Maroc, et dont est issu Mohammed Moussaoui, président du CFCM, et la Grande mosquée de Paris, proche de l’Algérie, prévoient une direction collégiale, avec un changement de président tous les 18 mois, pour que toutes les fédérations soient représentées.
La Grande mosquée de Paris et l’UOIF (Union des organisations islamiques de France, proche des Frères musulmans) avaient boycotté le scrutin, estimant qu’il n’était pas assez représentatif. Le critère des mètres carrés dans les mosquées, qui sert à définir la représentativité, était le principal point de tension.
Selon l'accord, il y aura moins d’élus dans le Conseil d’administration du CFCM, où siègeront également des personnes cooptées par les différentes fédérations.
Le critère des mètres carrés remis en cause
"Le critère du mètre carré dans les mosquées ne sera plus aussi important. C’est une compensation par cooptation", explique Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris.
"Il est également prévu que des membres de la Grande mosquée de Paris regagnent les bureaux régionaux", poursuit-il.
Le projet, qui doit être accepté par tous les membres du CFCM, ne pourra être validé qu’une fois voté en assemblée générale.
L’UOIF ne participe toujours pas aux discussions. "On voulait une réforme, mais en dehors du cadre du CFCM", s'indigne Amar Lasfar, vice-président de l’UOIF. "L'UOIF est invitée à participer à égalité", assure Dalil Boubakeur.
17/2/2012,  Bérénice Rocfort-Giovanni
Source : Le Nouvel Observateur

La Belgique n’a extradé aucun de ses détenus de nationalité marocaine. Pourtant, un accord passé avec le Maroc l’y autorise.
Depuis le 1er mai 2011, la Belgique peut extrader vers le Maroc les détenus marocains pour qu'ils purgent leur peine dans leur pays d'origine. Mais aucun extradition n'a été réalisée en 9 mois, révèle vendredi Gazet van Antwerpen. Cette possibilité d'extradition vers le Maroc revient dans l'actualité dans le cadre du cas de Fouad Belkacem, le porte-parole de Sharia4Belgium, groupuscule extrémiste musulman. Le procureur général d'Anvers a en effet demandé que M. Belkacem soit déchu de sa nationalité belge, écrit le quotidien flamand Gazet van Antwerpen. Si cette procédure de déchéance de nationalité devait aboutir, l'homme pourrait alors être extradé vers le Maroc.
Du retard dans la procédure
Mais la Justice reconnaît qu'aucun détenu n'a jusqu'à présent été extradé vers le Maroc. La procédure accuse du retard. "A cause surtout des élections au Maroc, organisées fin novembre de l'année dernière", explique Koen Peumans du SPF Justice. "Nous avons déjà envoyé 13 dossiers au gouvernement l'an dernier. Et d'autres suivront bientôt." Selon M. Peumans, la mise en oeuvre d'un accord bilatéral prend toujours plusieurs mois.
190 prisonniers maximum
Au total, environ 1.200 personnes de nationalité marocaine sont détenues dans des prisons belges. Toutes n'entrent pas en ligne de compte pour une extradition. La Belgique n'extradera que maximum 190 prisonniers marocains vers leur pays d'origine. La date des premières extraditions n'est pas encore connue.
17/2/2012
Source : RTL.info.be

Dans le cadre de la 18ème édition de SEL et sur une initiative CCMECNDH-CC-ICPS, un hommage a été rendu, jeudi après-midi, à Simon Lévy, dans leur stand commun…Source

Les Marocains de Syrie ont commencé à quitter le pays de Bachar Al Assad, même si le flux reste insignifiant pour le moment. Une cellule de suivi a été mise en place…Suite

Les stands au Siel se côtoient et ne se ressemblent pas. Cette année, et à l'instar de la précédente, c'est celui du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger {CCME) qui s'est distingué par la qualité de ses rencontres et de ses débats de fond. Mais aussi par une forte présence des femmes à travers la programmation d'« Ecritures au féminin». Et ces femmes, romancières, nouvellistes, poètes, militantes ... étaient visibles, audibles et crédibles…Suite

Exprimez librement votre haine ! 
C’est le message lancé par le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders. La formation d’extrême droite a lancé le 8 février un site Internet qui appelle à s’en prendre aux immigrés venus des pays de l’Est. « Êtes-vous incommodés par des ressortissants d’Europe centrale ou orientale ? » interroge le site. 
« Avez-vous perdu votre emploi au profit d’un Polonais, d’un Bulgare, d’un Roumain ou d’autres ressortissants d’Europe centrale ou orientale ? » renchérit-il. « Nous voudrions l’entendre », rajoute-t-il, 
avant de demander aux internautes de témoigner. Les résultats seront transmis 
au ministre des Affaires sociales et des Conditions de travail. Le premier jour, le site a reçu pas moins de 14 000 contributions, indignant la Commission européenne, de nombreux parlementaires européens mais aussi l’ambassade de Pologne. Le gouvernement s’est dit incompétent, renvoyant l’affaire au Parlement ; le premier ministre, Mark Rutte, déclarant même : « Nous travaillons très bien en collaboration avec le PVV. »
Successeur de Pim Fortuyn, leader 
de l’extrême droite assassiné en 2002, Geert Wilders a repositionné son parti, et partant une partie de l’extrême droite européenne, sur un créneau anti-islam, 
en travestissant les valeurs de gauche : laïcité, défense de l’égalité femmes-hommes et, même aux Pays-Bas, 
lutte contre l’antisémitisme. Le dirigeant d’extrême droite est l’auteur de Fitna, 
un documentaire sous la forme 
d’une diatribe anti-islam. C’est aussi 
lui qui avait comparé le Coran à Mein Kampf d’Adolphe Hitler. Le PVV jouit 
d’une influence sans nulle pareille 
en Europe, par le soutien qu’il apporte 
au gouvernement libéral. Il est parvenu 
à faire renforcer la politique d’immigration dans un sens plus sécuritaire. Lors 
des élections, il joue de la fibre sociale.
15/2/2012, G. D. S.
Source : L’Humanité

Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération a signé, mercredi à Rabat, une convention de couverture médicale au profit des diplomates marocains accrédités à l'étranger, avec la compagnie d'assurance nationale "Atlanta" et la compagnie "Aetna International".
Cette convention, signée lors d'une cérémonie présidée par le ministre des affaires étrangères et de la coopération, M. Saâd Dine El Otmani, en présence notamment du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Youssef Amrani, s'inscrit dans le droit fil de la politique gouvernementale visant la généralisation de la couverture médicale et l'amélioration de la qualité des prestations sanitaires. Elle entre également dans le cadre de la stratégie mise en place par le ministère pour la promotion des Âœuvres sociales de son personnel et l'amélioration de ses conditions de travail, afin qu'il puisse défendre avec abnégation les intérêts suprêmes du Royaume.
En vertu de cette convention, signée par le secrétaire général du ministère, M. Nasser Bourita et le président-directeur général de la compagnie "Atlanta", M. Mohamed Hassan Bensalah, les diplomates marocains auront accès aux prestations sanitaires relatives à l'hospitalisation, la consultation, la prise en charge des maladies chroniques (diabète, hypertension, hépatite...), l'oncologie, la prise en charge psychiatrique en cas d'accidents, ainsi que le transport médical d'urgence.
Cette initiative permettra de résoudre bon nombre de problèmes d'ordre sanitaire auxquels font face les fonctionnaires du ministère exerçant à l'étranger, lesquels se rapportent notamment à l'absence des soins d'urgence et du service de rapatriement des dépouilles en cas de décès, le manque d'infrastructure de base dans certains pays, ou encore le coût élevé de la prise en charge médicale.
Dans une allocution prononcée à l'occasion, M. El Otmani a fait savoir que la signature de cette convention est le fruit de deux ans de préparation et de concertation entre son département, le ministère de l'Economie et des finances et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Une telle initiative procède de la volonté du ministère de mettre en place des conditions favorables au travail des diplomates marocains exerçant à l'étranger, a-t-il souligné, précisant qu'il s'agit, en l'occurrence, de 4.623 fonctionnaires, soit un taux de couverture de 93 pc.
Après s'être félicité de la confiance placée par le ministère en la compagnie Atlanta, M. Bensalah a affirmé que cette dernière ne va pas lésiner sur les efforts pour remplir ses engagements et garantir la qualité des prestations offertes aux assurés.
A son tour, le PDG d' "Aetna International", M. Sandip Patel a promis que sa compagnie fera de son mieux pour assurer des soins de qualité aux diplomates marocains, émettant le souhait de voir ce partenariat se développer davantage dans l'avenir.
Les compagnies d'assurance Atlanta et Aetna International sont engagées, depuis 2008, dans un partenariat stratégique permettant aux Marocains résidant à l'étranger, aussi bien du secteur public que privé, d'accéder à leurs services.
15/02/2012
Source : MAPF

Le parcours du cinéma marocain et son évolution ont été au centre d'une conférence, organisée jeudi soir, dans le cadre des activités du premier festival euro-arabe du cinéma et du journalisme qui se tient actuellement à Madrid.
Le festival, organisé sous le thème "Cinéma et journalisme: Rapprochement entre les deux rives", est une initiative conjointe de la fédération des associations des journalistes d'Espagne (FAPE) et de l'association des journalistes et écrivains arabes en Espagne, dans le but de promouvoir le rapprochement et l'entente entre l'Occident et le monde arabe à travers la culture, le cinéma et les médias.
Lors de cette rencontre, le journaliste marocain Mohamed Boundi a donné un aperçu chronologique sur l'évolution du cinéma marocain, précisant que la création du Centre cinématographique marocain (CCM) a constitué un point de référence dans le développement de l'industrie cinématographique au Maroc.
Le CCM représente l'un des piliers ayant contribué et accompagné l'action cinématographique au Maroc dans ses différentes étapes d'évolution, a-t-il insisté, faisant remarquer que les films marocains ont toujours reflété la réalité et les préoccupations de la société.
Après avoir indiqué que le Maroc accorde une grande importance à la production cinématographique, Boundi a rappelé que des dizaines de films mondiaux ont été tournés au Maroc, notamment aux studios Atlas à Ouarzazate.
Le journaliste marocain a, par ailleurs, donné une lecture critique du produit cinématographique marocain, estimant que le Maroc, qui se positionne comme le leader africain du cinéma, mérite d'avoir une filmographie beaucoup plus riche et variée.
Il a, à cet égard, appelé les entreprises et les professionnels du secteur à s'impliquer davantage pour donner un nouvel élan à l'industrie du 7ème art dans le Royaume.
Pour sa part, le journaliste espagnol Nicolas Castellano a mis l'accent sur la variété des thèmes abordés par la production cinématographique marocaine.
Castellano, journaliste de la radio privée "SER", a appelé également à accorder plus d'importance à la question de l'immigration dans les films marocains.
En marge de cette rencontre, deux documentaires ont été projetés dans le cadre du premier festival euro-arabe du cinéma et du journalisme qui se poursuivra jusqu'au 30 juin prochain.
Il s'agit de "Al Madina" qui raconte le retour d'un immigré Marocain dans son pays d'origine après neuf ans passés en Espagne, et "Khalid", une parabole sur le passage à l'âge adulte et l'inégalité des chances dans le monde, à travers l'histoire d'un enfant de Marrakech devenu adulte trop tô t et obligé de gagner son pain quotidien comme distributeur d’œufs.
Le festival euro-arabe du cinéma et du journalisme combine projections cinématographiques et conférences thématiques animées par des diplomates arabes accrédités en Espagne, des experts du monde arabe ainsi que des journalistes espagnols et arabes.
17/02/2012
Source : MAPF

Les lettres marocaines mises à l'honneur à Paris Organisée les 11 et 12 février à l'Hôtel de ville de Paris par l'association "Coup de soleil", la 18e édition du salon "Maghreb des livres" a réuni quelque 150 auteurs d'Algérie, du Maroc, de Tunisie et de France venus participer à l'hommage rendu aux lettres marocaines…Suite

Premier festival cinématographique qui unit les deux rives du Détroit 1 4,4Km est le titre retenu pour le premier festival cinématographique reliant les deux rive du Détroit qui se déroulera de la mi février à fin mars prochain dans deux villes du Sud de 1 'Espagne et deux villes du Nord du Maroc…Suite

Les pays du Maghreb : Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie et Libye, demeurent le principal point de transit de migrants clandestins vers l'Europe. Ce qu'affirment les participants à la deuxième rencontre- débat organisée, samedi 11 février, par l'Association Tawassol à Assilah…Suite

Nicolas Sarkozy, qui a passé sa première journée de candidat à Annecy, a estimé qu'un référendum sur la lutte contre l'immigration illégale "pourrait s'avérer nécessaire".
Le chef de l'Etat, lors de son premier meeting de campagne après l'officialisation de sa candidature à un second mandat mercredi soir, a précisé une idée exposée dans le "Figaro magazine" du 11 février.
"Je voudrais que tout le monde soit bien conscient de l'enjeu que constitue la maîtrise des flux migratoires", a-t-il souligné. "C'est un sujet sur lequel ceux qui parlent sont en général les plus outranciers", a-t-il remarqué.
La lutte contre l'immigration illégale "doit être menée sous le contrôle de la justice (...) Pour faire respecter le droit, un juge suffit. Or, il y en a deux actuellement qui se partagent les contentieux, le juge administratif qui est le juge de l'expulsion et le juge judiciaire qui est le juge de la rétention", a-t-il détaillé.
"Ce qui rend les choses très compliquées avec ces deux juges, c'est quand leurs décisions sont contradictoires. Je propose qu'à l'avenir il n'y ait plus qu'un seul juge et que ce soit le juge administratif", a-t-il dit.
Cette réforme nécessite de "modifier la Constitution", avec une majorité qualifiée au Congrès. "La voie parlementaire est la meilleure" mais dans le cas contraire, "la seule voie possible sera celle d'un référendum", a-t-il expliqué. La majorité au Sénat est actuellement à gauche, tandis qu'à l'Assemblée nationale, elle se décidera en juin prochain, lors des élections législatives qui suivront la présidentielle.
Nicolas Sarkozy a aussi justifié son autre proposition de référendum sur "l'indemnisation des chômeurs".
16/2/2012
Source : Le Nouvel Observateur/AP

Les transferts des Marocains résidant à l’étranger (MRE) en 2011 ont augmenté de 7,6 pc, pour atteindre plus de 58,5 milliards de dirhams (MMDH), comparativement à une année auparavant, indique l’Office des changes.
Les recettes des MRE ont enregistré un accroissement de plus de 4,1 MMDH durant l’année 2011, selon les statistiques provisoires de l’Office rendues publiques récemment.
Au pic de la crise économique et financière mondiale, les transferts des expatriés marocains ont substantiellement baissé, se situant à 53 MMDH en 2008 et à 50,2 MMDH en 2009.
La reprise économique au niveau international, particulièrement dans la zone euro, a eu des effets positifs sur les sommes envoyées par les MRE à partir de 2010, année où ces transferts se sont élevés à 54,38 MMDH.
Par ailleurs, les avoirs extérieurs nets du Maroc (réserves en devises) ont régressé de 12,4 pc en 2011, à près de 168,8 MMDH contre 192,6 MMDH en 2010, précise la même source.
Ce recul est dû essentiellement à la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib, passés d’environ 187,7 MMDH à fin 2010 à 166,8 MMDH un an après.
Les réserves nettes en devises sont établies selon la nouvelle méthodologie des statistiques monétaires, mise en oeuvre par Bank Al Maghrib, incluant les avoirs nets de la banque centrale et des autres institutions de dépôt.
13/2/2012
Source : L’Opinion

Nouvel épisode dans la série «les expressions que le Président n’a jamais prononcées (mais en fait si)». Après avoir assuré le 29 janvier qu’ il n’avait «jamais» prononcé le mot TVA sociale, Nicolas Sarkozy a récidivé mercredi soir sur TF1, lors de sa déclaration de candidature, à propos de l’«immigration zéro»:
Le chef de l’Etat n’a jamais été pour l’immigration zéro... sauf quand il était pour. Certes cela date un peu (le début des années 90). Mais il est alors bien question de «quota zéro d’immigration» et de «beaucoup de propositions qu’il [Jean-Marie Le Pen] fait qui sont les nôtres». Dont celle-là.
Par ailleurs, précisons que, si c’est François Hollande qui était visé, le programme du candidat socialiste ne prévoit pas de «régulariser tout le monde». Voici l’extrait concerné de ses «60 engagements»: «Je conduirai une lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin. Je sécuriserai l’immigration légale. Les régularisations seront opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs.»
16/2/2012
Source : Libération

Salon international du livre (Siel), qui e pouruit à Casablanca jusqu’au dimanche 19 février, connaît une grande affluence. Une riche programmation ponctue en effet le Siel avec plus d’une cinquantaine de conférence et rencontre en attendant le dernier week-end du al on qui va attirer de foule…Suite

Mauvaise nouvelle pour Nouredine Rachedi. Après plus de trois ans d’attente, le tribunal correctionnel de Versailles a prononcé la relaxe pour ses deux agresseurs « au bénéfice du doute », a-t-on appris mardi 14 février.
Le dossier était pourtant solide malgré les dénégations des prévenus, jugés pour « violence en réunion à raison de l'appartenance religieuse » lors de leur procès qui s’est tenu le 31 janvier dernier. Ces derniers sont en effet accusés d'avoir lynché M. Rachedi en raison de son appartenance à l'islam dans la nuit du 24 au 25 juillet 2008 à Guyancourt (Yvelines).
Joint par Saphirnews, M. Rachedi n'a pas caché sa déception et a déclaré qu’il se réserve le droit de faire appel dans un délai de 10 jours après le prononcé du jugement si le procureur ne fait pas lui-même appel de la décision.
14/2/2012, Hanan Ben Rhouma
Source : Saphir news

Dans le cadre du partenariat et du jumelage entre la Région de l'Oriental et la Région de la Champagne-Ardenne, je vous informe que lors du Salon Classe-Export à Reims en France, le 21 février, une conférence dédiée à la Région de l'Oriental sera animée par les experts de la CNUCED (Conférences des Nations Unies pour le Commerce et le Développement) et des hauts cadres de l'Agence de l'Oriental.  
A cette occasion, l'Agence de l'Orienal animera aussi le stand 8, pour présenter les potentialités économiques de la région. Nous vous invitons à nous visiter, nous serons à votre écoute et à votre service. Consulter le programme. Consulter le programme

Nouveauté marquante du SIEL 2012, des débats qui collent à l’actualité politique avec un point fort : le « Printemps arabe ». Au cœur de ce patchwork culturel, un stand de 400 m² attire plus de monde et vibre depuis le 10 février sur le rythme d’un agenda assez chargé. Initié par un quarto d’organismes ; ce stand commun réuni le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) le Conseil de la concurrence (CC), le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC).
Au programme, près de 250 participants issus du Maroc et d'une vingtaine de pays. Une feuille de route qui s'articule autour de dédicaces, échanges, débats et soirées nocturnes autour des thèmes : « Ecritures au féminin, L’immigration dans tous ses Etats, Le café des droits, Printemps arabes, Histoire et mémoire, gouvernance et démocratie participative»
Observateurs et acteurs politiques venant de Syrie, du Yémen, de Tunisie, de Libye et d'Egypte, mais aussi de France, de Suisse et des Etats-Unis font le bilan des soulèvements qui secouent la région arabe. Les matinées sont consacrées à la jeunesse et le public scolaire avec des animations spécifiques.
Dans une déclaration commune, les Présidents, Abdesselam Aboudrar (ICPC), Abdelali Benamour (CC) et Driss El Yazami (CNDH/ CCME) soulignent « qu'en conjuguant leurs efforts, les quatre institutions entendent célébrer avec le public et les exposants cette grande fête populaire de la culture et de la citoyenneté. Et de souligner : « C'est par l'éducation et le savoir, la fréquentation du livre, la création libre et sans entraves, que l'avenir de ce pays se construit. Nos institutions se devaient d'être au rendez-vous avec cet élan populaire".
Des rencontres littéraires organisés par la Ville de Casablanca et les instituts français et espagnol Cervantès de Casablanca, des concerts, des lectures et des spectacles sont proposés tout au long du SIEL.
Au Diwan de Bab Al Bahr dans l’ancienne médina, l’Institut français organise tous les soirs ses nocturnes, ses faits de ballades, des chants et des causeries littéraires. Quant à l’Institut Cervantès, il donne par une exposition bibliographique sur les œuvres et le parcours d’écrivains espagnols et marocains en langue espagnole, tels que Jorge Carrion, Isaac Rosa, Manuel Vilas, Mohamed Sibari et Mohamed Lahchiri.
16/2/2012
Source : Atlas info

L'Association catalane pour la coopération et le développement (ACDC) a annoncé, mercredi, le lancement d'une campagne de lutte contre les préjugés et stéréotypes dont sont victimes les immigrés à Lérida, une région agricole qui abrite une forte main d'Âœuvre marocaine.
Cette campagne qui bénéficie du soutien de plusieurs corporations professionnelles s'inscrit dans le cadre d'un vaste programme de mobilisation visant à lutter contre le racisme et à promouvoir la cohésion sociale dans cette province catalane, a indiqué une responsable de l'ACDC dans une conférence de presse.
Ainsi, des dépliants contenant des données sur l'immigration ont été affichés dans les commerces et espaces publics de la région pour corriger certains préjugés et idées reçues sur les immigrés relayés au sein de la société catalane, a précisé Johana Villarraga, chargée de cette campagne.
La crise économique a entrainé une "prolifération" des préjugés à l'encontre des immigrés, a constaté pour sa part la présidente de l'ACD à Lérida, Lourdes Santiago, ajoutant que les étrangers sont souvent victimes de discrimination à l'embauche de la part des employés.
Selon des données publiées récemment par le gouvernement catalan, 27,5 pc des immigrés sont exposés au risque de pauvreté contre seulement 15,6 pc pour les Catalans de souche. Les expatriés qui reçoivent des aides sociales représentent moins de 50 pc de l'ensemble des bénéficiaires des allocations dans cette communauté autonome, selon la même source.
Six bourses de cantine scolaire sur dix sont accordés aux enfants nés de parents espagnols, alors que l'accès des élèves étrangers à ces bourses demeure très limité.
La Catalogne, l'une des régions les plus riches d'Espagne, abrite près de 230.000 ressortissants marocains, soit la plus forte communauté étrangère.
15/02/2012
Source : MAPF

En Russie, la campagne électorale bat son plein pour les cinq prétendants au Kremlin. Parmi les sujets phares de cette campagne : la question de l'identité nationale et des migrations. Vladimir Poutine a proposé, s'il était élu, de renforcer la législation sur l'immigration et de maintenir un contrôle strict des régions par Moscou. Un discours qui a des chances de faire mouche, dans un pays où les idées nationalistes séduisent une bonne partie de la population.
15/2/2012, Anastasia Becchio
Source : RFI

Des étrangers ont été mis en cause dans près d'un vol sur six en 2011 (17,3%, contre 12,8% en 2006), selon un rapport publié mercredi, jour de l'annonce de la candidature à la présidentielle de Nicolas Sarkozy, dont l'immigration devrait être un axe de campagne. ( © AFP Martin Bureau)
PARIS (AFP) - Des étrangers ont été mis en cause dans près d'un vol sur six en 2011 (17,3%, contre 12,8% en 2006), selon un rapport publié mercredi, jour de l'annonce de la candidature à la présidentielle de Nicolas Sarkozy, dont l'immigration devrait être un axe de campagne.
Selon cette étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), commandée par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant, sur près de 306.000 "mis en cause" par la police et la gendarmerie en France, pour des vols ou dégradations, 17,3% sont des étrangers.
Ce chiffre est rendu public au lendemain de l'annonce de l'examen le 1er mars à l'Assemblée nationale d'un projet de loi UMP inspiré par la place Beauvau et tendant à augmenter les expulsions d'étrangers condamnés. Depuis fin décembre, Claude Guéant pointe du doigt "une délinquance étrangère supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays".
Aux yeux du Monsieur Sécurité du candidat socialiste François Hollande, François Rebsamen, pour qui "il n'y a pas de hasard en politique", la publication de cette étude, à deux mois de la présidentielle, "imprime l'entrée en campagne de Nicolas Sarkozy d'un parfum nauséabond".
Si l'Intérieur, contacté par l'AFP, n'a pas immédiatement réagi, le député UMP Eric Ciotti a salué la "confirmation" d'une "surreprésentation" des étrangers, notamment des Roumains, dans la délinquance. A ses yeux, ce travail "balaie la polémique un peu ridicule après le discours de Grenoble", prononcé à l'été 2010 par Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat y établissait pour la première fois un lien entre délinquance et immigration.
Louis Aliot, vice-président du FN, a salué le fait que, pour "la première fois", "un organisme officiel pointe la corrélation" entre "immigration et insécurité" et "ouvre les yeux de tous nos compatriotes sur les méfaits d’une immigration massive et incontrôlée".
L'étude détaille la "part des étrangers" dans plusieurs catégories d'infractions, à partir des statistiques officielles.
Pour les violences aux personnes par exemple, point noir depuis quelques années, elle est de 12,4%, un chiffre en baisse par rapport à 2006 (14,2%). Pour les atteintes aux biens, elle est en revanche en hausse (12,8% à 17,3%).
Sur la base de deux fichiers de police et de gendarmerie, le Stic et la BNSD, l'ONDRP a également tenté de définir l'âge, le sexe et la nationalité des étrangers "mis en cause" entre 2008 et 2010.
D'après le Stic -un fichier contesté, notamment par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil)-, le nombre de Roumains a "plus que doublé" pour cette période. Il a augmenté "de près de 95%", selon la BNSD.
"Le nombre de personnes de nationalités de l'ex-Yougoslavie mises en cause pour vols s'est accru de plus de 65%" pour la police, "de plus de 90%" pour les gendarmes.
Selon le Stic, il y a une augmentation globale d'environ 40% du nombre d'étrangers "mis en cause" par la police sur cette période. Cette "tendance à la hausse" concerne aussi "les mis en cause pour vols d'autres nationalités", affirme l'ONDRP, citant les Algériens ou les Tunisiens.
En 2010, selon la Chancellerie, 79.829 des 628.039 condamnations ont été prononcées contre des étrangers (y compris de l'UE), soit une part de 12,7%. Dans son recensement de 2008, l'Insee estime que les étrangers en situation régulière représentent un peu moins de 6% de la population française totale.
Le criminologue Alain Bauer, président de l'ONDRP, comme d'autres sociologues tel Sébastian Roché (CNRS), mettent en garde contre "l'interprétation" des chiffres. Pour Sébastian Roché, ils peuvent conduire à comparer "deux populations qui ne sont pas comparables", les étrangers étant "plus pauvres", "plus urbains" et dotés d'"un niveau scolaire plus faible".  (Consulter le rapport)
15/2/2012
Source : Libération/ AFP

Le parti suisse UDC (droite populiste), a déposé mardi à Berne à la Chancellerie fédérale son initiative "contre l'immigration de masse", un texte signé par 136.195 personnes.
Avec son texte, l'UDC veut "ouvrir le débat sur l'immigration" que les autorités fédérales ont voulu empêcher, a déclaré le président du parti Toni Brunner devant la Chancellerie fédérale, avant la remise du paquet de signatures. Si cette initiative est déclarée recevable par les autorités, le gouvernement est obligé d'organiser une votation populaire à ce sujet. L'UDC veut introduire des plafonds annuels et des contingents pour les autorisations de séjours en Suisse, qui seront aussi appliqués aux frontaliers et aux requérants d'asile, selon le communiqué du parti. L'initiative veut également instaurer le système de la préférence nationale sur le marché de l'emploi. Les quotas pour les étrangers travaillant en Suisse devront être fixés en fonction des intérêts économiques du pays, ajoute encore le texte. Il a fallu sept mois à l'UDC pour rassembler le nombre de signatures requis, soit 100.000. Le texte a cependant suscité beaucoup plus d'engouement en Suisse alémanique qu'en Suisse francophone. Selon les chiffres du parti, environ 21.500 signatures ont été rassemblées dans les cantons francophones, contre près de 109.900 en Suisse alémanique. Au Tessin, environ 4.800 personnes ont soutenu l'initiative. Le patronat suisse, Economiesuisse, a aussitôt réagi mardi au dépôt de l'initiative en rappelant qu'elle "remettrait en question les accords bilatéraux avec la Suisse", selon un communiqué. Une telle initiative "nuirait à la place économique suisse" et "menacerait la prospérité", selon l'organisation professionnelle. (GFR)
14/2/2012
Source : Levif/Belga

Le Conseil d'Etat a enjoint au ministère de l'Intérieur d'autoriser le retour en France d'un Algérien expulsé en mars 2009 à l'âge de 71 ans, après avoir vécu trente-cinq ans dans l'Hexagone où réside sa famille, selon une décision consultée mercredi par l'AFP.
La plus haute juridiction administrative a notamment estimé que la "note blanche" des services secrets sur laquelle l'administration se fondait pour s'opposer au retour en France de Larbi B. n'était pas suffisante pour établir la menace d'"un trouble à l'ordre public".
Selon cette décision rendue début février, le ministère de l'Intérieur dispose d'un mois pour délivrer un visa long séjour au requérant, "sous astreinte de 100 euros par jour de retard".
"La justice vient de reconnaître que mon client a été injustement séparé de sa famille depuis trois ans et renvoyé dans un pays où il n'avait aucune attache et vivait dans des conditions indignes", a commenté son avocate, Me Férielle Kati.
Arrivé en 1972 en France où sont nés plusieurs de ses enfants, Larbi B. avait été condamné en 1997 à cinq ans de prison et à dix ans d'interdiction du territoire, notamment pour association de malfaiteurs.
A sa sortie de prison, il avait été frappé par un arrêté d'expulsion qui ne sera exécuté qu'onze ans plus tard, en mars 2009.
Jugeant ce délai excessif, le juge administratif avait ordonné courant 2009 la "suspension" de l'arrêté et sommé l'administration de tout faire pour permettre son retour en France. Mais en décembre 2009, sa demande de visa avait été rejetée.
Selon le Conseil d'Etat, ce refus "a porté une atteinte excessive" au droit de Larbi B. à sa vie privée et familiale.
La haute juridiction a notamment insisté sur "le caractère très ancien des faits" reprochés au requérant et sur "l'absence de tout autre justification par l'administration des troubles pour l'ordre public" que son retour en France risquerait d'entraîner.
15/2/2012
Source : AFP

Le gouvernement a décidé mercredi, en Conseil des ministres, de créer auprès du ministre de l'Intérieur, un "délégué interministériel" pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme.
Ce poste "sera pourvu lors d'un prochain Conseil des ministres", a dit à l'AFP Pierre-Henry Brandet, le porte-parole de l'Intérieur.
La lutte "pour l'égalité entre les êtres humains et contre toute forme de discrimination est depuis deux siècles au fondement de notre pacte républicain; dans cette ligne, la lutte contre le racisme et l'antisémitisme constitue une priorité essentielle de l'action du Gouvernement", selon le communiqué du Conseil.
C'est pour "renforcer l'efficacité de cette politique, (que) le gouvernement (a) estimé indispensable de confier à un haut responsable de l'administration la mission d'assurer au quotidien l'animation du travail interministériel et la cohérence de l'action de l'Etat sur le terrain".
Si, "sur le plan répressif, notre pays s'est progressivement doté d'un dispositif pénal qui, au niveau international, est exemplaire", poursuit le communiqué, "la lutte contre l'intolérance et la xénophobie passe aussi, en amont, par une politique éducative, culturelle, sportive qui aborde tous les aspects de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme et promeut concrètement l'égalité des chances".
Il s'agit d'une "démarche globale (...) définie dans le plan national d'action contre le racisme et l'antisémitisme qui fixe, pour la période 2012-2014, le programme d'actions des pouvoirs publics en la matière".
Le nouveau délégué interministériel aura à "jouer un rôle d'impulsion, de proposition et d'évaluation", il sera l'"interlocuteur privilégié de l'ensemble des acteurs, qu'il s'agisse des administrations publiques, de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, du Défenseur des droits ou des associations".
15/2/2012
Source : AFP

Une émissaire de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) entame mercredi une visite de quatre jours au Maroc, en perspective de son prochain rapport sur le Statut des femmes au Sud de la Méditerranée, a-t-on appris mardi auprès de l'APCE à Strasbourg (Est de la France).
La sénatrice socialiste belge Fatiha Saïdi, membre de la Commission sur l'égalité et la non-discrimination de l'APCE, "effectuera une visite d'information à Casablanca et Rabat, du 15 au 18 février", dans le cadre de la préparation de son rapport sur "l'égalité des sexes et le statut des femmes dans le voisinage méridional du Conseil de l'Europe", a-t-on précisé de même source.
Après une participation lors du Salon du Livre de Casablanca à un débat sur "l'immigration dans tous ses Etats - Les Marocains du monde dans la nouvelle Constitution", Mme Saïdi devrait rencontrer notamment à Rabat le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Saad Dine El Otmani, et la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Mme Bassima Hakkaoui.
La sénatrice aura également des entretiens avec des membres de la Chambre des Conseillers et des représentants de la société civile et des institutions de protection des droits de l'homme.
L'APCE qui réunit 318 parlementaires des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, instance distincte de l'Union européenne visant à soutenir la démocratie, avait accordé, le 21 juin dernier, au Maroc le statut de "Partenaire pour la démocratie" destiné à "établir une coopération institutionnelle avec les parlements des Etats non membres des régions voisines".
14/02/2012
Source : MAPF

Près de 53.000 personnes ont visité le 2ème Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP expo Bruxelles", qui s'est tenu du 10 au 12 février dans la capitale européenne, a-t-on appris mardi auprès des organisateurs.
Avec un tel niveau de fréquentation en trois jours, et au vu des résultats enregistrés, cette deuxième édition a été un véritable succès et a tenu toutes ses promesses, se félicite le "Smapgroup", qui a organisé cet événement avec le soutien des ministères de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville et celui des Marocains résidant à l'étranger (MRE).
Confortés par le succès de la précédente édition, qui a connu une grande affluence avec près de 45.000 visiteurs, les organisateurs avaient tablé sur une édition 2012 encore "plus prometteuse", placée sous le signe de "l'excellence" et de "la performance".
Même ton de satisfaction affiché auprès des exposants, dont plusieurs ont réussi à conclure des transactions, et qui se réjouissent de l'engouement et de l'intérêt suscité par cet événement auprès d'une clientèle nombreuse et intéressée par l'offre attractive et variée des produits immobiliers.
La clientèle est essentiellement composée de Marocains désirant acquérir un bien immobilier dans leur pays d'origine mais aussi d'Européens désirant investir au Maroc.
Les promoteurs immobiliers, venus des différentes régions du Royaume, ont proposé aux visiteurs des produits de qualité avec des prix compétitifs et des offres spécial Salon, aussi bien pour le logement social que pour les biens moyen et haut standing.
Inauguré vendredi dernier par l'ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre, ce Salon a réuni au Parc des Expositions "Brussels Expo", sur une superficie de 15.000 m2, une cinquantaine d'exposants, représentant les secteurs de l'immobilier, de la banque, et concentrant ainsi dans un espace unique l'intégralité de l'information nécessaire pour la concrétisation de tout type de projet d'achat et d'investissement immobilier au Maroc.
Des conférences sur des questions de l'immobilier, ainsi que des animations, des concours et des concerts pour le plaisir de la communauté marocaine, ont été organisés, dans le cadre de cette manifestation culturelle et conviviale.
Bruxelles a été la première étape du "SMAP Road Show 2012" qui poursuivra son chemin à Amsterdam (28 au 30 avril), Paris (17-20 mai), Milan (8-10 juin) et à Abou Dhabi (7 et 8 décembre), autour du même thème alliant l'immobilier et l'Art de vivre marocains.
14/02/2012
Source : MAPF

Rien ne semble déstabiliser la bonne tenue des transferts des Marocains résidant à l'étranger. Pour 2011, ils ont augmenté de 7,6% par rapport à l’année précédente, atteignant ainsi plus de 58,5 milliards de DH, selon l'Office des changes. Rappelons qu'en 2009, ces tranferts avaient fortement baissé (4,56 milliards de DH). Cette hausse des transferts des MRE en 2011 s'explique selon l'Office des changes par "la reprise économique dans la zone euro, où réside la majorité des Marocains travaillant à l'étranger et qui a eu des effets positifs sur les transferts à partir de 2010". En ce qui concerne les avoirs extérieurs nets du Maroc (réserves en devises), ils ont régressé de 12,4 % en 2011, pour atteindre 168,8 MMDH contre 192,6 MMDH en 2010. Ce recul s’explique en grande partie par la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib, qui sont passés d'environ 187,7 MMDH à fin 2010 à 166,8 MMDH un an après. Notons que les réserves nettes en devises sont établies selon la nouvelle méthodologie des statistiques monétaires, mise en oeuvre par Bank Al Maghrib incluant les avoirs nets de la Banque centrale et des autres institutions de dépôts.
13/2/2012
Source : Les Echos.ma

Il y a les chiffres, bruts, qui paraissent sans appel: entre 2006 et 2011, la part des étrangers parmi les mis en cause pour atteintes aux biens (vols et cambriolages) par la police ou la gendarmerie est passée de 12,8% à 17,3%. Cela représente environ 12000 mis en cause de plus en 2011 (52751 au total) par rapport à 2006. Ces statistiques sont issues du dernier “Grand Angle” de l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP), publié mercredi 15 février, et consacré aux “Français et étrangers mis en cause par la police et la gendarmerie”.
Et puis il y a les précautions d’usage, peut-être encore plus nombreuses qu’à l’habitude. C’est que le sujet est sensible, et que l’étude a été médiatisée par le ministre de l’intérieur lui même. En décembre 2011, Claude Guéant avait annoncé la publication pour janvier de ce travail attendu de longue date par les spécialistes. Las, vu la complexité du sujet, l’ONDRP n’a pas accéléré le pas, mais il l’a un peu ralenti sur le finish, puisqu’il a attendu le retour du ministre en déplacement aux Antilles, pour sortir son travail.
Car pour la première fois, l'Observatoire publie également la répartition des mis en cause par nationalité. Pour cela, il a recoupé les données de l’état 4001, la base statistique du ministère de l’intérieur, et les données issues des fichiers de police et de gendarmerie. Le résultat va dans le sens de M. Guéant: le nombre de mis en cause venus de Roumanie a très fortement augmenté entre 2008 et 2010 (+144,5% pour les vols sans violences, +168,1% pour les vols avec effraction et +153% pour les vols à la tire dans la zone police). Logiquement, leur part a donc doublé pour les vols, de 2,8% à 5,5%, pour atteindre 9329 mis en cause par la police. Plus généralement, le nombre d’étrangers s’est fortement accru pour les cambriolages (+73,9%), les vols à la tire (+130,4%) et les vols à l’étalage (+39,3%).
PRÉCAUTIONS
Mais l’ONDRP assortit son constat de précautions exposées minutieusement. Pour commencer, il faut résister à la tentation de vouloir comparer la population des mis en cause avec la population générale: ainsi les étrangers, qui ne constituent que 5,8% de la population en France, seraient surreprésentés parmi les délinquants. Sauf que, parmi les mis en cause, il y a des “doubles comptes”, c’est à dire la même personne, mais interpellée plusieurs fois (ce qui n’est pas rare pour les petits vols dont il est question), et que parmi les mis en cause, il y a des personnes qui ne rentrent pas dans le recensement de l’Insee, sans-papiers, mais aussi résidents à l’étranger, tout simplement. “On ne peut pas comparer (la part des étrangers) au sein des mis en cause à la part des étrangers au sein de la population de la France”, conclut l’étude.
Ensuite, le “mise en cause” n’est pas l’auteur du délit, mais le suspect interpellé par les services de police ou de gendarmerie. Or l’ONDRP estime que moins de 40% des vols et tentatives font l’objet d’une plainte et, une fois la plainte déposée, seuls 15% d’entre eux sont élucidés. Conclusion: “La population formée par les personnes mises en cause pour vols par la police ou la gendarmerie n’est pas nécessairement représentative de celle de la population d’auteurs.” Il s’agit de ceux qui se laissent attraper.
L’Observatoire reconnaît enfin qu’il peut “exister un effet grossissant qui ferait qu’une population jouant un rôle croissant parmi les auteurs de vols apparaîtrait d’autant plus fortement parmi les mis en cause que la police et la gendarmerie auraient concentré sur elle leur action d’élucidation”. Ce que Christian Mouhanna, sociologue et directeur-adjoint du Centre de recherche sociologique sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), appelle “une prophétie autoréalisatrice”: “Si le ministre insiste sur un certain type de délinquance, l’institution va produire plus de chiffre sur cette délinquance.” Difficile de ne pas penser, effectivement, à l’accent mis sur la délinquance des mineurs roumains, quand on constate que de 844 jeunes filles étrangères de 13 à 15 ans mises en cause pour vol par la police en 2008, on est passé à 2311 en 2010.
Christophe Soullez, de l’ONDRP, préfère parler d’un “ciblage lié aux constatations faites par les policiers et les gendarmes dans leur pratique professionnelle”. Il viendrait “se conjuguer avec la réalité d’une proportion de plus en plus importante d’auteurs étrangers”. “Parmi les facteurs pouvant amplifier le phénomène, on peut citer le cas des vols dont les mis en cause sont le plus souvent identifiés en situation de flagrance, comme les vols à l’étalage ou les vols à la tire. Pour ceux-ci, un ciblage de certaines populations d’auteurs peut avoir un fort impact sur leur part au sein des mis en cause”, explique l’étude. Toutefois, face à une évolution des mis en cause “de forte intensité s’étant déroulée sur un temps court, on peut faire l’hypothèse qu’elle fait écho à une évolution qui a concerné les auteurs”, relève l’ONDRP.
Quoiqu’il en soit, la proposition de loi du député UMP Jean-Paul Garraud, impulsée par le ministre en décembre 2011, qui durcit la peine complémentaire d’interdiction du territoire, poursuit son bonhomme de chemin. Elle doit être examinée le 1er mars, sans grande chance d’aboutir avant la fin de la session parlementaire, le 7.
15/2/2012
Source : Le Monde
Etudiants étrangers : la nouvelle circulaire Guéant, "un coup de bluff"
Selon Fatma Chouaieb, porte-parole du Collectif du 31 mai, la nou¬velle cir¬cu¬laire Guéant n'a rien changé à la situa¬tion des étudiants étran¬gers sou¬hai¬tant tra¬vailler en France.
La nou¬velle cir¬cu¬laire Guéant enca¬drant les moda¬li¬tés d'emploi des étudiants étran¬gers en France, n'a "abso¬lu¬ment pas" amélioré la situa¬tion, selon Fatma Chouaieb, porte-parole du Collectif du 31 mai. En effet, si la nou¬velle ver¬sion de la cir¬cu¬laire a été com¬mu¬ni¬quée le 12 jan¬vier, sa publi¬ca¬tion offi¬cielle sur le site du minis¬tère de l'Intérieur est beau-coup plus récente.
"Dans les pré¬fec¬tures de région et de dépar¬te¬ment, la situa¬tion n'a pas changé, dénonce Fatma Chouaieb. Les étudiants qui s'y pré¬sentent se voient répondre qu'aucun nou¬veau texte n'a été reçu et que les ser¬vices sont « dans l'attente »."
Même à Paris, où un canal spé¬cial pour les étudiants étran¬gers a été ouvert, les dis¬po¬si¬tions de la nou¬velle cir¬cu¬laire Guéant ne sont pas appli¬quées. Fatma Chouaieb cite notam¬ment l'examen par les pré¬fets du "lieu des études secon-daires de l'étudiant", de la "maî¬trise d'une langue" ou de "la connais¬sance d'une culture", pour déli¬vrer les visas de travail.
Selon la jeune fille, les res¬pon¬sables des rela¬tions inter¬na¬tio¬nales dans les écoles, les uni¬ver¬si¬tés et les pré¬pas se font "beau¬coup de souci" quant aux retom¬bées. En effet, "les ins¬crip¬tions baissent for¬te¬ment, notam¬ment en ce qui concerne les Chinois et les Marocains".
"Le gou¬ver¬ne¬ment a joué sur un énorme effet de com¬mu¬ni¬ca¬tion, qui a très bien réussi puisqu'on ne parle plus du tout de la ques¬tion des étudiants étran¬gers. C'est un coup de bluff ! dénonce Fatma Chouaieb. Au Collectif, nous avions eu une lueur d'espoir avec la seconde cir¬cu¬laire [...], mais sur le ter¬rain, elle n'a pas été sui¬vie d'effets. [...]Il faut reti¬rer cette cir¬cu¬laire Guéant [...] et don¬ner des ins¬truc¬tions bien plus pré¬cises et urgentes aux préfets".
14/2/2012
Source :Vousnousils/AEF

A moins de trois mois de la présidentielle, le gouvernement a imposé de nouvelles conditions d'obtention de la nationalité. Une manière de remettre l'immigration au centre du jeu.
Le 30 janvier, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant a signé le décret «relatif au niveau et à l’évaluation de la connaissance de l’histoire, de la culture et de la société française requis des postulants à la nationalité française». A deux mois des élections présidentielles, ce décret a des relents d'«identité nationale» version 2007.
On s’en souvient: le candidat Nicolas Sarkozy avait fait de ce thème et de la création du ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale l’un des piliers de son programme. Cinq ans plus tard, le durcissement des conditions d’accès à la nationalité doit venir renforcer l’image du candidat (pas encore déclaré) à sa propre succession. De quoi rassurer ses électeurs et, surtout, courtiser ceux du Front national.
Une évaluation de «l’assimilation»
Pour les ressortissants étrangers souhaitant obtenir la nationalité française, ce décret, qui fait suite à ce qu’annonçait déjà la loi votée en juin 2011, introduit des conditions inédites.
D’une part, ils devront attester de leur niveau de connaissance de la langue française. Jusqu’ici, un entretien oral avec un fonctionnaire permettait d’évaluer le niveau de français; désormais, il faudra prouver que l’on possède au moins le niveau B1 du Cadre européen commun de référence pour les langues. Le demandeur devra donc présenter un diplôme ou, s’il n’en a pas, obtenir une attestation auprès d’un des organismes «reconnus par l’Etat comme aptes à assurer une formation labellisée "français langue d’intégration"». Cette exigence introduit donc une nouveauté de taille, qui vient s’ajouter aux autres exigences déjà en vigueur: pour obtenir la nationalité française, il faudrait désormais être diplômé!
Par ailleurs, il devra «justifier d’une connaissance de l’histoire, de la culture et de la société françaises» équivalente au niveau d’un élève sortant de l’école primaire. Au cours d’un entretien individuel, le demandeur se verra donc administrer un questionnaire à choix multiple.
Les châteaux de la Loire et Michel Platini
Les questions, qui auraient été élaborées par un groupe d’historiens et testées auprès de 2.000 demandeurs, abordent un florilège de personnalités, de symboles et de lieux de l’histoire de France, de Jeanne d’Arc à Jean Moulin en passant par Edith Piaf et Brigitte Bardot, des châteaux de la Loire à la grotte de Lascaux, sans oublier laMarseillaise, le droit de vote des femmes ou l’empire colonial français. Ce pot-pourri suppose même qu’un futur Français doit savoir que Michel Platini (dont le nom apparaît dans au moins deux questions) ne jouait pas du violon ou que la Grande Mosquée de Paris n’a pas été inaugurée «l’année dernière»!
Par ces exigences, on cherche donc à mesurer l’assimilation des demandeurs de la nationalité française, que le niveau de langue française et de connaissances sur la France est censé révéler. Sociologue au CNRS, Evelyne Ribert[1] s’étonne que des élèves de CM2 puissent être capables de répondre correctement à ces questions. Et pense que ces nouvelles exigences«défavorisent les étrangers qui viennent des milieux les plus pauvres, qui n’ont pas ou peu été scolarisés, voire qui ne savent pas lire. Est-ce qu’être Français, c’est être capable d’égrener quelques connaissances historiques?»
Selon elle, avec cette nouvelle charge contre la naturalisation, «on renforce la frontière qui existerait entre les Français de naissance et les Français par acquisition, toujours susceptibles de n’être pas suffisamment assimilés, d’avoir demandé la nationalité pour des raisons instrumentales». Elle s’inquiète des conséquences négatives de cette politique, car «les intéressés ne peuvent que percevoir cette suspicion. Ils risquent de se sentir rejetés, alors qu’il faudrait au contraire leur montrer qu’on se réjouit du fait qu’ils deviennent nos concitoyens. C’est ainsi qu’on peut favoriser "l’intégration"».
Des conditions de plus en plus exigeantes
Depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, les conditions à remplir pour les candidats à la nationalité française n’ont cessé de devenir de plus en plus exigeantes. C’est déjà lui qui, alors ministre de l’Intérieur, a introduit en 2003 l’évaluation en préfecture de «l’assimilation à la communauté française» pour les demandes de naturalisation, une assimilation vérifiée au cours d’un entretien.
En 2006-2007, il a fait de «l’identité nationale»un thème-clé de sa campagne pour l’élection présidentielle. Une fois élu, il a créé le ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale —un échec—, a envisagé de déchoir de la nationalité les auteurs de certains crimes, a remis en cause la double nationalité et apporté plusieurs modifications aux lois touchant à l’immigration et à la nationalité, témoignant d’un changement d’appréciation quant au rôle de l’accès à la nationalité. Auparavant, devenir Français devait participer à l’intégration des étrangers. Désormais, il faut d’abord prouver son intégration pour mériter la nationalité et, donc, la citoyenneté.
Le mois dernier, Claude Guéant s’est empressé d’annoncer ses «bons chiffres» de l’immigration en 2011, parmi lesquels une baisse des naturalisations de 30% par rapport à 2010. Une annonce qui avait de quoi surprendre, puisque 2011 était à peine clos et qu’on ne connaissait pas encore les statistiques de 2010! Dans son édition datée du 10 février, Le Monde s’en est étonné et a montré que les naturalisations avaient augmenté de 7,5% entre 2009 et 2010: pas étonnant, donc, que Guéant ait préféré mettre plutôt en avant les résultats de 2011, et ne rien dire de ceux de 2010.
La présidentielle en vue
Avec la publication du décret n° 2012-126 et l’annonce des chiffres de 2011 par le ministre, est-il surprenant de voir ressurgir un sujet lié à l’immigration et à l’appartenance nationale à deux mois de l’élection présidentielle? Pas vraiment, puisque l’on constate que, si Nicolas Sarkozy n’est pas encore officiellement candidat, il est déjà passé à l’action. Et pour faire le plein de voix, le président-candidat, loin d’être assuré de sa réélection, ne se privera pas d’une méthode qui, par le passé, a fait ses preuves: celle de courtiser, sur sa droite, les électeurs du Front National.
En 2002, Jean-Marie Le Pen avait atteint le second tour de l’élection présidentielle, fort de presque 17% des voix au premier tour. En 2007, il était retombé à 10,44%: la récupération par le candidat Sarkozy des thèmes liés à la sécurité et à l’immigration avait privé le chef du FN de son terrain préféré.
En 2012, on assiste à un retour en force du FN, avec Marine Le Pen installée en troisième position dans les intentions de vote. La stratégie de l’équipe du président semble donc claire: il ne faut pas baisser la garde sur les questions liées à l’identité nationale, qui, dans un contexte de crise économique, ne devraient pourtant logiquement pas occuper une place centrale dans la campagne. En témoigne la récente sortie de Claude Guéant –encore lui– sur les«civilisations».
Et face aux sarkozystes, les réactions se font plutôt discrètes sur les nouvelles exigences touchant les naturalisations. Alors que, côté FN, Marine Le Pen souhaite supprimer le droit du sol et revoir le droit de la nationalité dans sa totalité, au PS, François Hollande se montre aussi flou sur le sujet que sur son utilisation du concept «d’immigration intelligente». On sait juste que pour Mireille Le Corre, chargée des questions d’immigration dans son équipe, elles«traduisent un processus d’intégration réussi».
Chez l’ensemble des autres candidats, cette question n’apparaît pas comme un thème prioritaire face à un Nicolas Sarkozy qui sait qu’à l’UMP et plus à droite encore, ses nouvelles propositions, centrées sur un retour aux«valeurs», devraient séduire un électorat pour qui l’immigration est considérée comme un problème.
14/2/2012, Bruno Tur
Source : Slate.fr

Avec la pétition "On est chez nous", plusieurs personnalités issues de l'immigration, comme Yannick Noah ou Sophia Aram, proclament haut et fort leur nationalité française.
La pétition "On est chez nous", publiée vendredi 10 février sur onestcheznous.fr, relaie l'appel de Français "héritiers de l'immigration" qui sont lassés de répéter qu'ils sont "Français au même titre que n'importe quel autre Français". "Le Nouvel Observateur" a interrogé Baya Kasmi, scénariste à l'origine du projet.
Comment est née cette initiative?
- Ca fait quelques années que je voulais exprimer cette idée. J'ai rencontré beaucoup de gens qui, comme moi, en ont marre d'être considérés comme des immigrés et pas comme des Français à part entière. La pétition a été lancée la semaine dernière. Les premiers signataires, Sophia Aram, Rosa Moussaoui, Yannick Noah et d'autres ont complété la première version. Donc on peut dire que c'est un ouvrage collectif, fruit d'une dizaine de personnalités venant d'horizons différents.
Quel est l'objectif de la pétition "On est chez nous"?
- L'idée est de lutter contre la xénophobie, en n'apportant pas une réponse communautaire à l'anglo-saxonne mais une réponse plus large, plus globale. Nous sommes des enfants issus de l'immigration qui ont grandi dans l'idéal républicain de 1789 "liberté-égalité-fraternité". On croit à cette devise, maintenant il faudrait qu'elle soit appliquée.
Nous sommes nombreux à avoir été choqués par la politique actuelle d'exclusion et de stigmatisation. Nous sommes Français, nous avons notre carte d'électeur et non, nous ne faisons pas partie de communautés séparées. Nous sommes donc des citoyens comme les autres et nous avons envie de construire notre destin commun. Il est très important que nous fassions partie intégrante de la vie sociale et politique française.
Pourquoi publier cette pétition en pleine campagne présidentielle?
- La politique de l'actuel gouvernement n'a fait que renforcé mon envie de lancer cet appel, notamment ces derniers jours avec les propos de Claude Guéant sur les civilisations. Le message est politique, mais la pétition ne soutient pas de candidat précis. Elle est apolitique et peut être signée par des gens de gauche comme de droite.
Et si Nicolas Sarkozy signait la pétition?
- J'espère qu'il le fera! Je l'y invite. S'il signe, je lui dirais bravo mais il faudrait alors s'engager à ne pas mener la politique qu'il a conduite pendant cinq ans. De manière plus générale, si les différents candidats pouvaient entendre notre message, ce serait évidemment positif et on ne sera pas contre. Cela dit, nous avons envie d'une mobilisation citoyenne plus large, qui rassemble au-delà de la politique. Nous avons besoin de nous rassembler pour faire peser nos idées.
14/2/2012, Benjamin Roger
Source : Le Nouvel Observateur

Philippe Faucon a trouvé un terme terrible pour nommer les maux des enfants désormais grands de l’immigration maghrébine en France : la «désintégration». Le cinéaste avait beaucoup de choses à dire sur le sujet : discrimination, humiliations, racisme, chômage, précarité, replis identitaires… Il a voulu tout faire tenir en un film, une histoire, un propos. Impossible ambition qui ne pouvait mener qu’à d’inévitables raccourcis. Il a choisi celui-ci : en refusant l’intégration à ses enfants, la France crée des apprentis terroristes islamistes.
Mécréants.La Désintégration résume le parcours d’Ali (Rashid Debbouze, frère de Jamel), fils d’immigrés tunisiens installés dans la région lilloise. La mère s’épuise à faire des ménages dans un hôtel. Le père achève une vie sacrifiée au labeur, malade dans une chambre d’hôpital. Le grand frère, qui semble affranchi du quartier, est amoureux d’une Louise et mange du porc. La jolie sœur paraît bien dans ses pompes. Ali aussi, jusqu’au jour où, cherchant un stage, il se prend en pleine face le mur de la discrimination à l’embauche. Les choses semblent ensuite s’enchaîner vite. Trop vite.
Philippe Faucon ne situe pas son histoire dans une échelle de temps (pas le temps, trop à dire). Donnant l’impression d’une mue quasi instantanée où le jeune homme passe du personnage de l’étudiant sympathique porteur des vertus de l’ascension sociale méritocratique à celui de jihadiste sans pitié prêt à mourir contre l’Occident oppresseur. Les ressorts de la mue sont énumérés plus que disséqués.
Catalogue feuilleté du bout des doigts des ratés de l’intégration française : Ali ne trouve pas de stage (donc) ; Ali se rabat sur un boulot de magasinier auquel ses études ne l’avaient pas destiné ; Ali va à la mosquée (ou plutôt devant, faute de place), il y rencontre un séduisant prêcheur-recruteur, Jamel (Yassine Azzouz), qui lui ouvre les yeux sur les vrais responsables de ses problèmes : les mécréants et, plus largement, cette France qui le rejette en tant que musulman et Arabe. Jamel a recruté deux autres âmes en peine. Nasser, qui a dû fuir son quartier après avoir cassé la figure à un type qui traitait des enfants de «sales Arabes». Et Hamza, un converti dont, bizarrement, on ne saura rien.
Carcan. A vouloir forcer le message, le cinéaste réalise un film-exposé où la figure imposée de la démonstration systématique ne laisse de place ni à la nuance ni à l’émotion. Et même très peu à la narration, qui jamais ne doute, se perd ou respire. Chaque plan, chaque geste, chaque mot surligne un problème. Dans ce carcan, les comédiens ont peu de marge de manœuvre. Le taiseux Ali et le volubile Jamel enchaînent les droits au but. Rien n’est faux, et pourtant tout sonne faux. L’histoire de la Désintégration rappelle celles des Zacarias Moussaoui ou Mourad Benchellali, jeunes Français enrôlés par Al-Qaeda au tournant du siècle. C’était il y a dix ans. Et c’est peut-être en cela que réside le décalage du film avec la réalité. Depuis cette époque, les jihadistes ont perdu dans les cités le monopole de la colère d’une jeunesse tenue dans les marges.
15/2/2012, Alice Géraud
Source : Libération

On soupçonnait la récente sortie de Claude Guéant sur l'inégalité des civilisations, avec l'islam en ligne de mire, de servir quelque dessein électoraliste. Erreur. Elle fait en réalité campagne pour une autre sortie, cinématographique celle-ci, qui lui répond de manière circonstanciée, quand bien même le film était dans la boîte avant que le ministre de l'intérieur n'en sorte. La Désintégration, de Philippe Faucon, est une chronique fictionnelle de haute tenue sur la montée de l'islam fondamentaliste parmi les jeunes des cités. Elle pointe, sous le malaise caractérisé des banlieues, le malaise diffus d'une République dont témoignent aujourd'hui les propos d'un de ses plus hauts représentants.
La chose est entendue dès la séquence d'ouverture du film, qui apporte à l'un des arguments de ce discours - l'inadéquation des rassemblements religieux musulmans dans l'espace public d'un Etat laïc - une réponse d'un solide pragmatisme. C'est un plan, effectivement violent pour toute conscience laïque, d'une foule en prière occupant l'espace vert d'une cité de la banlieue lilloise. Mais le voici immédiatement tempéré par le discours empreint de tolérance de l'imam, qui précise au passage que la raison de cette occupation de terrain est liée à l'exiguïté du local consacré à l'exercice du culte.
Cette séquence a le mérite de montrer, d'une part, que l'argumentaire du ministre de l'intérieur est incomplet, d'autre part qu'il s'autorise de cette lacune pour asseoir un jugement qui se révélerait, autrement, bancal. Car la raison de cette assemblée sur une place publique ne tient pas à sa volonté de mettre à feu et à sang la République, mais au fait que son lieu de prière ne peut contenir tous les fidèles qui souhaitent s'y rassembler.
Partir de ce postulat permet au film, qui ne pèche pas par angélisme, de poser de manière plus convaincante les questions qui s'imposent. Pourquoi un tel regain de l'islam sur le sol républicain ? Pourquoi, en son sein, cette montée en puissance du fondamentalisme qui l'instrumentalise à des fins politiques ? Pourquoi, enfin, de jeunes gens issus des banlieues, de nationalité française, répondent à l'appel de ces sirènes ? On connaît évidemment, sinon la réponse définitive, du moins la part prépondérante de l'engrenage. Le politologue et spécialiste de l'islam, Gilles Kepel, la rappelle dans un remarquable texte de réaction aux propos du ministre ("Une polémique qui cache la question sociale", Le Monde du 7 février) : elle a pour noms chômage, pauvreté, humiliation, discrimination sociale et ethnique, trahison des idéaux républicains. Autant de maux qui encouragent le repli identitaire et font le lit de l'extrémisme.
Tel est le délicat sujet du bien nommé La Désintégration, qui parvient à s'extirper, l'exploit n'est pas mince, aussi bien de la pesanteur du film à dossier que du sensationnalisme facile. Le film suit, simplement, ce moment de la vie de trois jeunes gens où pour eux tout bascule, de manière irrévocable. Trois amis d'une vingtaine d'années, Nico, Nasser et Ali, qui, parce qu'ils pensent reconquérir par la violence et le sacrifice une dignité qu'on leur refuse, se font les instruments d'une force qui les anéantit. Cette force a un visage, une voix, un nom : Djamel. C'est un recruteur de la cause du djihad. Blouson de cuir et barbe naissante, plus âgé que ses victimes mais encore jeune, il traîne dans la cité à l'affût des paumés, des blessés de la vie, des enragés, de tous ceux qui, arrêtés au bord du chemin, lui semblent prêts à tout abandonner.
Le personnage est brossé avec subtilité. Moderne, doucereux, technicien de la duplicité, doté d'un savoir coranique qui en impose et d'une expertise politique qui enflamme les coeurs, il sait verser du vinaigre sur les plaies ouvertes de l'échec républicain et répandre le miel des promesses de la reconquête islamique. Ses formules font mal, ses mots font mouche, son métier est d'instiller la haine, le mépris de l'autre comme l'oubli de soi-même. Concrètement, il lève une armée de martyrs. Plus concrètement encore, il destine les trois jeunes qu'il a levés, puis endoctrinés, puis formés, à un attentat-suicide qui vise le siège de l'OTAN à Bruxelles. Philippe Faucon, qui a l'excellente idée de le faire parler à voix basse, dresse en un mot à travers lui la figure du Tentateur.
Ses trois victimes ont un statut inégal dans le film. Nasser, petit boxeur à sang chaud et à casier judiciaire, vient de casser la tête à un raciste et se planque. Nico-Hamza est un petit Blanc en perdition, chauffé au rouge par le radicalisme islamiste. Ces deux-là tombent tout cuits dans l'escarcelle du suborneur. Ali, c'est une autre histoire. Bac pro en mécanique, frère et soeurs intégrés, mère aimante, incarnation d'un traditionaliste à visage humain. Seulement voilà : le père est en train de mourir d'exténuation à l'hôpital, la mère se brise doucement sous le fardeau des ménages, et lui-même se voit systématiquement refuser toutes ses demandes de stage.
Aucune ségrégation formulée, aucune agression caractérisée, juste le scandale diffus d'une exclusion inavouée, qui ne s'en perpétue pas moins de génération en génération. La force du film tient dans la rapidité, entachée d'invraisemblance, avec laquelle Ali se transforme de jeune homme avenant en robot programmé pour la destruction. Le scandale de cette métamorphose est la condition nécessaire à la prise de conscience par le spectateur du scandale implicite qui la conditionne. Tout cela, droitement interprété par des acteurs professionnels et des amateurs, est filmé à hauteur d'homme avec un réalisme épuré, une justesse d'évocation, une manière remarquable d'aller, sans faiblir ni tricher, au bout de son propos. Par-delà les feux de l'actualité, on peut espérer que le film amène à Philippe Faucon, auteur discret, âpre et sensible à la fois, qui filme depuis vingt ans les territoires en friche de la nation et du cinéma français, la juste reconnaissance due à son talent.
14/2/2012, Jacques Mandelbaum
Source : Le Monde

Le gouvernement mexicain s'apprête à défendre, mardi et mercredi à Genève, le bilan de sa politique en matière de lutte contre la discrimination visant sa population indigène et les migrants clandestins en territoire mexicain, a indiqué lundi une source officielle.
Le Mexique a été invité par le comité de l'Onu pour l'élimination de la discrimination raciale à expliquer les avancées et les défis de sa politique dans ce domaine, a indiqué un communiqué du ministère des Affaires Etrangères.
Un des principaux instruments, dont les travaux seront exposés devant le comité de l'ONU, est le Conseil mexicain pour la prévention de la discrimination (CONAPED) qui veille à l'accomplissement de toutes les mesures visant à défendre les peuples indigènes, les populations d'origine africaine ou afro-descendants et les migrants clandestins entre autres.
La même source rappelle l'adoption récente d'amendements à la constitution mexicaine visant à consolider la politique de prévention de la discrimination, ajoutant que le budget consacré à la promotion de la situation de la population indigène est passé de 2,2 milliards de dollars à 5,2 milliards entre 2007 et 2012.
En matière migratoire, le ministère a notamment souligné la dépénalisation de la migration clandestine en 2011.
Le Mexique est membre de la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination depuis 1975. Il a soumis depuis 11 rapports au comité contre la discrimination raciale.
Amnesty international avait épinglé récemment le Mexique quant à la discrimination dont sont victimes les indigènes et les migrants clandestins dans ce pays, notant que les responsables de ces actes discriminatoires sont très rarement inquiétés par la justice mexicaine.
l'ONG a notamment souligné que les enfants et les femmes migrants sont particulièrement vulnérables sur le territoire mexicain.
On estime à environ 10 millions de personnes le nombre d'indigènes mexicains, qui sont les descendants directs des habitants préhispaniques de ce pays. Ils vivent, dans leur immense majorité, dans des conditions de pauvreté extrême et de marginalisation.
14/02/2012
Source : MAPF

Deux cent quarante immigrés ont adhéré en 2011 au plan retour volontaire, lancé en 2006 par la Catalogne avec le soutien de l'Organisation internationale des migrations (OIM) en vue d'encourager les étrangers en situation de vulnérabilité sociale à rentrer chez eux en échange d'une aide financière, a annoncé, lundi, une source officielle catalane.
En 2011, la Catalogne a reçu un total de 327 demandes, mais en raison de l'épuisement des crédits alloués à cette opération, seuls 240 immigrés ont pu rentrer chez eux, a indiqué la Direction générale pour l'immigration relevant du département catalan du Bien-être social.
Ce chiffre représente toutefois une hausse de 42 pc du nombre d'expatriés ayant regagné leur pays d'origine par rapport à 2010, a précisé la même source dans un communiqué, notant que cette opération a bénéficié uniquement aux immigrés, âgés de 18 à 64 ans, issus des pays d'Amérique du Sud.
Les ressortissants maghrébins (Maroc, Algérie et Tunisie) ont été exclus de cette opération en raison de la proximité géographique de leurs pays respectifs avec la Catalogne, a indiqué la Direction générale pour l'immigration, précisant que 250.000 euros ont été alloués en 2011 au plan retour volontaire.
Les immigrés qui acceptent de rentrer définitivement chez eux bénéficient gratuitement du billet d'avion et d'une aide financière à hauteur de 1.000 euros.
La Catalogne (7,5 millions d'habitants) est confrontée à une crise économique et financière sans précédent. Elle a achevé l'année 2011 avec un taux de chô mage record de 20,5 pc.
13/02/2012
Source :  MAPF

Pour la quatrième année consécutive, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger participe à la Sème édition du
SIEL. Le Conseil présent sur un stand…Suite

Comment n’accepter que les ministres de cette République laïque refusent de comprendre que la religionest un choix, non une naissance ou une couleur de peau, que la religion est affaire privée et non publique ...Suite

La vague de froid qui frappe la Belgique, rn et à nu la situation dramatique des mineurs marocains non accompagnés. La semaine dernière, un jeune dont l'identité n'a pas été déterminée, a été  découvert mort de froid à Bruxelles. Des associations tirent la sonnette d'alarme…Suite

A Sète, les marins subissent le froid, la dépression, les problèmes de santé, et les difficultés familiales. Une injustice sociale difficile à digérer pour ces hommes qui, pour la majorité, ont laissé femmes et enfants au Maroc dont le quotidien s’obscurcit au fil des jours. Entre temps aucune annonce officielle sur le sort de la Comarit n’a été faite, il se raconte cependant qu’une vente aux enchères serait en vue, l’on évoque même un possible acheteur.
La situation des marins marocains au port de Sète alarmait récemment la communauté française, si bien que le ministre des Transports français a saisi son homologue marocain pour une solution rapide à la situation des hommes d’équipage de la Comanav-Comarit abandonnés sur le quai du port de Sète. Depuis lors, les marins ont reçu du secours de la part des autorités françaises, ainsi que de syndicats comme Force Ouvrière et d’associations telle que Seamen’s Club. « Actuellement, la situation est stable. Nous avons à manger, l’électricité, le chauffage, mais ce n’est pas suffisant », explique à Yabiladi un marin du Marrakech. « Le thermomètre descend régulièrement à - 3°. L'usage de l'eau chaude est limité à deux courtes périodes de la journée, à 7h30 le matin et à 18h le soir, pour ne pas trop tirer sur la réserve de gazole. On ne se douche pas tous les jours », raconte à La Dépêche un des marins du Bni Nsar.
Des pères de famille brisés
« Ici nous crevons de froid et là-bas, nos enfants meurent de faim. Nous sommes tous dans des situations économiques difficiles. Des enfants sont retirés de l'école faute de paiement. Et puis il y a les acquis que la Comanav a supprimé à partir de 2009, les primes en cash, un quota d'employés autorisés à participer au pèlerinage à La Mecque » déplore ce matelot de 57 ans, qui a trente-cinq ans de navigation sur le pont des navires de la Comanav, et est très inquiet pour le devenir de sa famille et de ses cinq enfants.
Si certains acceptent de s’adresser aux médias, d’autres par contre restent sur leurs gardes, mais expriment tout de même leur ras-le-bol. « Depuis, la situation ne change pas », s’indigne ce marin marocain, dépassé par les évènements. « Ici tout le monde va mal. Il y’a des gens qui s’énervent. Certains ne trouvent pas le sommeil. Il y en a aussi qui sont diabétiques qui ont besoin d’un traitement ! Mais comment faire ? Les gens ici sont désespérés, ils ont beaucoup de pensées négatives », raconte ce jeune marin célibataire qui dit avoir moins de pression que les autres étant donné que « je suis célibataire, je n’ai pas de charges au pays ».
« Nos salaires ! »
Même s’ils ne partagent pas tous le malaise d’une famille en détresse au Maroc ces marins s’accordent sur une chose : le règlement de leur paie. « Nous demandons toujours nos salaires. Nous ne pouvons pas quitter les bateaux, donc j’attends », lance ce jeune marin marocain. « Les Français ont beaucoup réagi pour nous venir en aide. Les Marocains nous mentent toujours. Depuis le début, ils ne nous disent rien. On voulait faire quelque chose, mais ici, personne ne sait rien », déplore le jeune marin. « Les gens du consulat marocain sont venus sur les bateaux, mais ils n’ont pas voulu collaborer avec nous. Ils suivent l’Etat. Ce sont les Français qui nous aident. Ce qui se passe actuellement affecte toute la ville. Le port aussi est en chômage technique. Ils ont réduit le personnel au niveau des policiers. La France veut une solution rapide à cette situation », a-t-il ajouté.
Une société aux transactions pas claires ?
« Il y a quelque chose qui cloche. En été, les bateaux sont pleins, tellement pleins qu’on renvoie même certains clients pour les départs futurs. Je vous dis, les bateaux sont souvent pleins à craquer. Chaque client paye 600 euros. On gagne 1 milliard en 30 jours, mais où est cet argent ? », s’interroge un des marins. « La compagnie ne veut pas donner une étude claire sur l’état de la société. Abdelmoula a fait ce qu’il voulait de la société. Vous vous rendez compte, les tickets sont achetés à l’agence de la Comarit et les passagers sont embarqués par la Comanav. Même pour la livraison de gasoil. Sur les papiers ils écrivent des choses, mais ce n’est pas ce qui se fait en réalité », raconte-t-il.
Rachat de la Comarit par les Français ?
Depuis que la vente aux enchères des bateaux de la Comarit est probable, la société ne s’est plus adressée aux médias, la commission interministérielle chargée de sauver la compagnie encore moins. Officiellement, nul ne sait où en est vraiment l’affaire. Cependant il se raconte déjà qu’une possible vente aux enchères serait sur le point d’être réalisée. « Aujourd’hui, un inspecteur de la marine française est venu nous voir et nous a dit qu’il avait une bonne nouvelle à nous annoncer. Il nous a affirmé que la Comanav allait être mise en vente et que ce sont les Français qui allaient l'acheter. Il nous a aussi expliqué que la société n'allait pas changer [même structure, ndlr], parce que M.Abdelmoula souhaite garder la société. S’il nous a dit cela, c’est que c’est vrai », affirme ce marin du Marrakech.
13/2/2012, Ristel Edimo
Source : Yabiladi

L'OIM à Rome a publié, hier, un rapport sur les migrations italiennes entre 1951 et 2011, mettant en évidence le passage d'un pays d'émigration pauvre il y a 60 ans à un pays de destination majeur pour les migrants d'aujourd'hui.
Le rapport, établi par l'Institut et centre de recherche Idos, indique qu'alors que 300 000 Italiens ont émigré en 1951, 300 000 immigrants sont arrivés en Italie en 2011.
La période couverte par l'étude retrace également le travail de l'OIM en Italie au cours de 60 dernières années, dans le cadre du 60ème anniversaire de l'OIM.
« Entre 1946 et 1951, année de création de l'OIM, 1 420 000 Italiens ont émigré pour trouver du travail et commencer une nouvelle vie à l'étranger. Ces cinq dernières années, entre 2006 et 2011, 1 531 000 étrangers sont arrivés en Italie pour la même raison », explique José Angel Oropeza, chef de mission de l'OIM en Italie.
Selon le rapport, l'Italie, autrefois perçu comme un pays par lequel les migrants passaient pour se rendre vers le nord de l'Europe, est aujourd'hui clairement un pays de destination.
Plus de 4,5 millions d'immigrants en situation régulière vivent actuellement en Italie. Ils représentent 6,5% de la population, 9% de la main-d'œuvre, 7,9% des contribuables et a peu près 12,1% du PIB (soit 165 milliards d'euros).
Le nombre d'habitants étrangers dans le pays est passé de 100 000 en 1951 à 4 570 317 début 2011, représentant environ 7,5% de la population totale. Un peu plus de la moitié sont des femmes.
Les Roumains (968 576) sont les plus nombreux, suivis des Albanais (482 627) et des Marocains (452 424). On dénombre également 209 234 Chinois et 200 730 Ukrainiens.
Le rapport peut être téléchargé sur le site de l'OIM en Italie: www.italy.iom.int en anglais ou en italien.
10/2/2012
Source : OIM

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, a présenté samedi à Agadir les grands axes de la stratégie de son département en matière de gestion des affaires des MRE, promettant une approche efficiente basée sur la complémentarité d'action entre les différents intervenants.
La stratégie de gestion des affaires des Marocains résidant à l'étranger (MRE) a été présentée samedi à Agadir par le nouveau ministre délégué chargé des MRE, Abdellatif Maâzouz. La complémentarité des actions des différents intervenants est au cœur de l'approche promise par le ministre, qui n' a pas manqué de rappeler que les MRE sont au cœur de l'action du gouvernement.
Pour Abdellatif Maazouz, l'une des priorités de son ministère consiste à mettre en œuvre les dispositions de la Constitution qui stipule la participation des Marocains du monde à la gestion de la chose publique.
“Tous les Marocains, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, ont un rôle décisif à jouer dans la dynamique actuelle que vit le Royaume à tous les niveaux. Le défi aujourd'hui est d'arriver à concilier l'intégration dans les pays d'accueil et la consolidation du sentiment d'appartenance à la mère patrie.”
Abdellatif Maâzouz, ministre délégué chargé des MRE.
Lors de cette rencontre M. Maâzouz a rappelé les principaux axes de l'action du gouvernement dans ce domaines, à savoir les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social, économique et de la participation à la vie nationale.
Des mesures de soutien
Le ministre a également souligné la nécessité de mesures d'accompagnement préventives pour juguler l'impact de la crise économique sur les MRE ou des aléas politiques que vivent aujourd'hui les pays d'accueil mais aussi pour favoriser l'investissement des Marocains de l'étranger dans leur pays d'origine.
Parmi les actions prévues pour consolider les liens avec la mère patrie, figurent également la consolidation du réseau des centres culturels marocains à l'étranger et le renforcement de l'assistance sociale au sein des consulats.
Contribution économique des MRE
Pour rappel, la contribution économique des MRE dans l'économie nationale est très importante. Elle participe par exemple aux réserves de devises du pays. En 2011, les transferts MRE ont connu une forte accélération avec une croissance de 7,6% par rapport à 2010.
58,5 MMDH
Le total de ces transferts a atteint 58,5 milliards de dirhams, ils proviennent notamment de la France (41%), d’Espagne (10%), d’Italie (10%), des Etats-unis (5,5%). L’Europe représente 81% de l’ensemble des transferts des MRE.
Alors que l’économie intérieure du Maroc connaît des difficultés importantes, cette augmentation des transferts des MRE était la bienvenue pour ralentir la chute continue de nos réserves en devises. A fin 2011, ces réserves n’étaient plus que de 169 milliards de dirhams au lieu de 192.6 milliards fin 2010. Mais, en une année, malgré l’augmentation des transferts des MRE, nous avons perdu 23 milliards de dirhams.
12/2/2012, Ahmed Habchi
Source : Aufait

Michel Feher, président de l'association "Cette France-là !" relève un durcissement de la politique d’immigration dans les actes et dans le discours…Suite

lundi, 13 février 2012 15:56

Hommage à KAMEL JENDOUBI

lundi, 13 février 2012 15:56

Pays-Bas

lundi, 13 février 2012 15:56

Pays arabes

lundi, 13 février 2012 15:56

Italie

lundi, 13 février 2012 15:56

Islam en immigration

lundi, 13 février 2012 15:56

France

lundi, 13 février 2012 15:56

Belgique

lundi, 13 février 2012 15:56

Amériques

lundi, 13 février 2012 15:56

Afrique

lundi, 13 février 2012 15:56

Hommage à Simon Levy

lundi, 13 février 2012 15:56

Hommage à Mohamed Berdouzi

La réussite d'une carrière professionnelle dépend de facteurs personnels mais également de multiples facteurs objectifs. Marocaine d'Ailleurs du mois de février, a répondu présente à l'interrogatoire RH News…Suite

Quelque 14.237 enfants migrants non accompagnés, toutes nationalités confondues, ont été rapatriés des Etats Unis vers le Mexique en 2011, ont indiqué, dimanche, les services de migration mexicains.
L'immense majorité des enfants migrants non accompagnés sont de nationalité mexicaine (11.520), alors que le reste (2.717) provenait notamment des pays d'Amérique centrale et du sud, souligne l'Institut mexicain de migration (INM).
Les autorités américaines ont intercepté ces enfants dès leur entrée clandestine sur le territoire des Etats Unis à partir du Mexique et les ont remis aux agents migratoires mexicains, postés dans les nombreux passages terrestres le long des 3.000 km de frontière qui séparent les deux pays.
Les postes qui accueillent le plus grand nombre d'enfants migrants non accompagnés sont ceux de Tijuana (nord-ouest) et Ciudad Juarez (nord).
La principale préoccupation des autorités mexicaines est de s'assurer que ces enfants non accompagnés ne soient pas victimes de trafic d'êtres humains et de mauvais traitements de la part des organisations criminelles qui pullulent à la frontière américaine.
La même source a expliqué que dès 2007, le Mexique avait mis sur pied dans les postes frontaliers plus de 360 structures spécialisées dans l'accueil des enfants non accompagnés, ajoutant que cette expérience pionnière pourrait être reproduite dans de nombreux pays d'Amérique Latine et d'Afrique.
13/02/2012
Source : MAPF

Le Siel 2012, c’est jusqu’au 19 février à la foire des expositions de Casablanca. 800 exposants y ont répondu présent, un record.
 «Le rendez-vous approche… Les livres dansent de joie !», gazouille-t-on depuis déjà quelques jours sur la page Facebook du Salon international de l’édition et du livre. Un événement qui boucle ses dix-huit années d’existence avec, en guise de slogan, ce joli détournement du titre de l’écrivain allemand Erich Maria Remarque : «Un temps pour lire : un temps pour vivre».
800 exposants !
Voilà qui est assez rare pour être souligné. C’est même un record dans l’histoire de cette manifestation culturelle, qu’organise la direction du livre du ministère de la culture, en partenariat avec les départements de la Communication et des Habous. Un bonheur pour les mordus de lecture ! Fait marquant, la présence pour la quatrième fois du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), avec ses 3 000 titres étalés sur un stand de 400 m2, ainsi que ses invités, une centaine environ, qui rendront hommage aux «écritures au féminin» et parleront écriture migrante «dans tous ses Etats».
La journée professionnelle
Lundi 13 février, les représentants du monde du livre se réuniront pour parler lecture, jeunesse et nouvelles technologies. Parmi ces professionnels, citons Driss Khrouz, directeur de la Bibliothèque nationale du Royaume, les universitaires Mohamed Bendahan et Kacem Basfao, ou encore Abdelkader Retnani, le fondateur des éditions Eddif. Au programme, six tables rondes notamment sur la promotion des bibliothèques et de la lecture, la littérature jeunesse, le livre électronique ou encore l’impact des prix littéraires sur la créativité, la production et la diffusion d’une œuvre.
Les afters littéraires
Organisés par la Ville mais aussi les instituts français et Cervantès de Casablanca, des concerts, des lectures et des spectacles vous sont proposés tout au long du Siel.
Au Diwan de Bab Al Bahr dans l’ancienne médina, l’Institut français vous convie tous les soirs à ses nocturnes, faits de ballades, de chants et de causeries littéraires. Quant à l’Institut Cervantès, il vous invite à une exposition bibliographique sur les œuvres et le parcours d’écrivains espagnols et marocains en langue espagnole, tels que Jorge Carrion, Isaac Rosa, Manuel Vilas, Mohamed Sibari et Mohamed Lahchiri. Les détails sur les sites Casablanca.cervantes.es et institut-francais-casablanca.ma.
13/2/2012, Sana Guessous
Source : La Vie éco

L'immigration en Suisse a augmenté de 15% l'an dernier par rapport à 2010, selon les statistiques de l'Office fédéral des migrations (ODM) publiées aujourd'hui par plusieurs médias suisses. Quelque 75.000 personnes se sont ainsi installées en Suisse en 2011, selon le porte-parole de l'ODM, Michael Glauser, interrogé par l'agence helvétique ats. La plupart de ces personnes sont originaires d'Etats membres de l'Union européenne (UE).
C'est la première fois depuis deux ans que l'immigration croît à nouveau, relève l'ODM.
L'introduction en mai 2011 de la totale liberté de circulation pour huit nouveaux Etats membres de l'UE a provoqué une augmentation modérée de l'immigration des ressortissants de ces pays en Suisse, selon l'ODM.
M. Glauser précise ainsi que 4700 ressortissants hongrois, polonais, slovaques, slovènes, tchèques ou originaires des pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) se sont établis en Suisse l'an dernier. Mais la majorité des immigrés en 2011 proviennent toujours des membres plus anciens de l'UE, a indiqué le porte-parole. Selon l'ODM, 1,77 million d'étrangers vivaient en Suisse en décembre 2011.
12/02/2012
Source : Le Figaro/AFP

Un immigré marocain, travaillant pour une entreprise fruticole à Lérida (Catalogne/nord-est de l'Espagne), a trouvé la mort, samedi, dans un accident de travail, a annoncé, la police catalane.
Le corps inanimé de la victime (53 ans) a été retrouvé coincé dans une chambre froide de l'entreprise, a ajouté la même source, estimant que le décès du ressortissant marocain serait dû à un accident de travail.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du décès, a précisé la police catalane.
12/02/2012
Source : MAPF

Le Consul général du Maroc à Milan (nord de l'Italie), Mohamed Benali, a souligné les énormes opportunités qu'offre le Royaume en matière d'investissement et la place de choix qu'il occupe à la porte du continent africain qui est en train de devenir un pôle d'attraction pour les investisseurs du monde entier.
Intervenant lors d'un séminaire, tenu récemment sur les parcours de co-développement entre les régions de Lombardie (dont Milan est le chef-lieu) et de Tadla Azilal, le diplomate a mis l'accent sur les larges perspectives ouvertes par le Maroc devant la création d'une nouvelle plate-forme de coopération, notamment entre les pays riverains de la Méditerranée .
Le co-développement entre les régions constitue une piste stratégique pour encourager les investisseurs, a estimé le Consul en se félicitant des avantages du projet actuel initié entre les régions de Lombardie et de Tadla Azilal.
Outre l'accompagnement des investisseurs et leur orientation vers des activités productives et génératrices d'emplois, ce projet, a-t-il dit, permettra un transfert de connaissances technologiques et de savoir-faire à travers la création de petites et moyennes entreprises dans d'importants secteurs comme ceux de l'agriculture, de l'agro-alimentaire ou du tourisme qui sont d'un réel potentiel de développement dans la région de Tadla Azilal.
Abordant la question de la migration, le diplomate a souligné notamment la nécessité d'une réflexion collective sur une meilleure approche pour réguler les flux migratoires de sorte qu'ils soient une source d'enrichissement à la fois pour les pays pourvoyeurs et les pays de destination des migrants.
M. Benali, qui a rappelé les relations séculaires existant entre les deux pays, a précisé, dans ce cadre, que quelque 550.000 ressortissants marocains vivent actuellement en Italie et que ce pays est le sixième fournisseur et le quatrième client du Maroc et y figure à la 8ème place parmi les investisseurs étrangers.
Le séminaire, qui s'est déroulé à Milan avec la participation de plusieurs responsables et professionnels marocains et italiens appartenant notamment au monde de l'économie et des finances, visait à instaurer un débat multidimensionnel entre acteurs économiques et responsables institutionnels des deux régions, particulièrement ceux en charge des investissements et de la promotion du territoire.
La rencontre se fixait également pour objectif de mobiliser les synergies de part et d'autre et de promouvoir les investissements en mettant, entre autres, un éventail de supports d'information à la disposition des entreprises.
Deuxième d'une série de rencontres organisées dans le cadre du projet "Informer: parcours de co-développement entre le Maroc et l'Italie", ce séminaire d'une journée entendait aussi favoriser l'épanouissement socio-économique des migrants marocains résidant en Italie, dont un grand nombre est originaire de la région de Tadla Azilal.
Selon les estimations, près de 16 pc des membres de la communauté marocaine en Italie proviennent en effet de la région de Tadla Azilal. Environ 8 pc d'entre eux résident à Milan.
En 2011, le nombre d'entreprises dirigées en Italie par des ressortissants marocains s'élevait à 50.863, soit une hausse de 5,7 pc par rapport à 2010, ressort-il de chiffres officiels publiés récemment.
Co-financé par la commune de Milan, le séminaire avait été organisé par la coordination italienne des organisations pour le service volontaire (COSV) en collaboration avec la chambre de commerce, d'industrie, d'artisanat et d'agriculture de la capitale lombarde (Promos) ainsi qu'en partenariat avec le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Centre régional d'investissement (CRI) de Tadla-Azilal.
10/02/2012
Source : MAPF

Le rideau est tombé samedi en fin de soirée sur la 9ème édition du Festival Cinéma-Migrations d'Agadir, au terme de quatre jours de projections de films, de débats et d'ateliers cinématographiques, en présence d'un parterre d'artistes du Maroc et de l'étranger.
Le Festival, organisée par l'Association Initiative culturelle, a pu acquérir une grande maturité et un rayonnement sans cesse croissant parce qu'il traite d'une thématique importante et sensible qu'est la migration, a déclaré le ministre délégué auprès du Chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, Abdellatif Maâzouz.
La question migratoire concerne près de 200 millions de personnes à travers le Monde et le cinéma mondial et notamment marocain, a toujours traité ce phénomène dans toutes ses dimensions, a ajouté M. Maâzouz lors de la cérémonie de clô ture à laquelle assistait également le ministre de l'artisanat, Abdessamad Kayouh.
L'écrivain Tahar Benjellon, président de cette édition placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, s'est dit, pour sa part, impressionné par l'affluence importante du public sur les différents espaces ayant abrité les activités culturelles et artistiques du festival, aussi bien au Cinéma Rialto, à l'Université Ibn Zohr ou à la Chambre de commerce.
Et le spectacle continuera à Rialto
Cet immense intérêt est la preuve que les Marocains sont avides de cinéma et de culture en général , a dit le romancier pour lequel il ne peut y avoir de développement économique sans culture.
L'un des moments forts de la soirée fut l'annonce de l'annulation de la décision de fermeture de la salle Rialto, l'unique salle encore ouverte dans la ville.
Sous les acclamations d'une salle archicomble, l'un des prioritaires a déclaré qu'à l'initiative du wali de la région Souss-Massa-Draa, Mohamed Boussaid, un accord a été conclu pour maintenir ouvert cet espace avec la promesse de convenir des moyens pour régler les problèmes financiers en suspens.
Ce lieu qui fait partie de la mémoire de la ville après le tremblement de terre, a vu défiler une trentaine de projections durant le Festival Cinéma et Migrations qui a rendu hommage cette année à l'artiste marocain Younes Migri et au comédien égyptien Hassan Hosni.
Cette année, les artistes maghrébins vivant à l'étranger ont été particulièrement à l'honneur.
Le public a été surtout séduit par des productions traitant l'univers complexe de l'immigration dans un style de comédie alliant humour, sarcasme et caricature pour dénoncer et rire des absurdités, préjugés et clichés collés aux immigrés.
"Andalousie, mon amour!", "Beur sur la ville" ou encore "De l'huile sur le feu" ont révélé l'immense talent d'artistes comme les marocains Mohamed Nadif et Booder, le Tunisien, Nader Boussandel et l'Algérien Nicolas Benamou.
A Agadir, ces comédiens et réalisateurs ont assisté à la projection de leurs films, contribué à enrichir un Festival qui met chaque année la ville d'Agadir au devant de la scène cinématographique nationale.
11/02/2012
Source : MAPF

Les émigrations des juifs marocains avaient toujours un caractère messianique et économique , a affirmé, vendredi soir à Casablanca, M. Mohammed Kenbib, professeur d'histoire à l'Université Mohammed V de Rabat et expert en judaïsme marocain.
Dans une interview accordée à la MAP à l'issue d'une rencontre organisée dans le cadre de la 18ème édition du Salon international de l'édition et du livre, M. Kenbib a déploré l'existence de toute une série d'écrits et de publications qui noircissent le tableau en disant que les communautés juives du Maroc ont vécu dans des conditions difficiles de pression et de marginalisation.
Ces juifs préservent leur identité marocaine même dans les pays d'accueil et ne cessent d'éprouver une nostalgie pour leur pays d'origine, une nostalgie fortement remarquée, surtout auprès de la première et deuxième générations qui retournent au Royaume en pèlerinage en tant que touristes, a constaté l'auteur des Protégés et des relations judéo-musulmanes au Maroc .
Les départs des juifs marocains ont été le résultat d'un long processus, d'une série de facteurs et d'une dynamique interne, a-t-il précisé suite à cette rencontre consacrée à la présentation d'un ouvrage collectif intitulé La bienvenue et l'adieu : migrants juifs et musulmans du 15ème au 20ème siècle .
Même s'il y avait des émigrations, au cours du 19ème siècle, des juifs du nord du Maroc vers l'Amérique du Sud, le départ massif de cette communauté a commencé à partir de 1948, date de création de l'Etat d'Israël et le début de la propagande faite par les organisations sionistes à travers le monde pour attirer les juifs des pays arabes et musulmans.
Comme les communautés juives de l'Europe centrale et orientale ont été détruites par les nazis, ces organisations ont puisé dans le réservoir démographique marocain important , a rappelé M. Kenbib, relevant que le Maroc abritait la plus forte communauté juive au monde arabe (300.000 juifs).
Ces propagandes messianiques et philanthropiques faites à partir des synagogues ont eu de l'effet parce que les Marocains vivaient, en temps de la 2ème guerre mondiale, des conditions de misère et de dénuement dans le cadre de ce qu'on appelait les années du bon ou de rationnement, a-t-il argumenté, concluant qu'il y avait "une sorte de sionisme spirituel chez les juifs marocains qui n'avait rien à voir avec le sionisme politique .
Pour ce qui est des destinations de ces émigrations, à part Israël, M. Kenbib a cité le Canada, surtout le Québec, puisque les juifs marocains, tout au moins ceux qui sont passés par les écoles de l'Alliance israélite universelle, avaient une excellente maîtrise du français . La France, l'Espagne, et même l'Australie et la Nouvelle Zélande ont été aussi des destinations favorites de ces communautés.
Les émigrations de la composante juive, qui est multiséculaire dans la démographie marocaine et dont la présence remonte à plus de 2000 ans, ont constitué une rupture par rapport au schéma traditionnel y compris dans la morphologie générale du pays .
Il y avait un habitat juif partout au Maroc, y compris dans les campagnes, les montagnes comme le Haut Atlas et l'Anti-Atlas et dans les villes , selon l'expert qui a noté la disparition des mellahs (quartiers des juifs) et de certains métiers comme celui de colporteur (Attar), dont le rô le traditionnel est devenu anachronique et obsolète en raison de la modernisation.
La bienvenue et l'adieu : migrants juifs et musulmans du 15ème au 20ème siècle , est un ouvrage collectif qui a sanctionné les travaux d'un colloque international, organisé en 2010 à Essaouira, par le Centre Jacques Berque et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger sous le thème : les migrations juives : identité et modernité au Maghreb .
Ce livre, en trois volumes, traite notamment des musulmans et juifs dans l'espace de la relation Maroc-Afrique noire et de la colonisation et flux migratoires au Maghreb avec la participation d'un parterre de spécialistes et d'experts en la matière. 11/02/2012
Source : MAPF

Petit pays richissime devenu célèbre en France après des investissements très médiatisés, le Qatar suscite des ambitions chez un certain nombre de jeunes Français, d'origine maghrébine, qui pensent pouvoir se faire facilement une place dans ce nouvel eldorado.
En décembre, l'ambassadeur du Qatar à Paris avait fait sensation en annonçant la création d'un fonds d'investissement de 50 millions d'euros pour financer des projets économiques d'habitants de banlieues défavorisées.
Depuis, l'Association nationale des élus locaux pour la diversité (Aneld), des jeunes élus originaires du Maghreb chargés de recueillir les dossiers, a reçu plusieurs centaines de CV. Parmi eux, des dizaines de candidats à l'expatriation.
"Ce sont des diplô més bac+5/bac+6, plutô t des ingénieurs qui souhaitent travailler dans les domaines de la finance ou de l'informatique, par exemple. Une partie est issue de l'immigration", décrit un responsable de l'Aneld.
Fayçal Beddiaf, 24 ans, originaire d'un quartier populaire de Nanterre à l'ouest de Paris, a directement envoyé son CV à l'ambassade du Qatar en France.
"C'est un pays en pleine expansion. Je connais des gens qui sont partis là-bas, ils disent que ça recrute beaucoup et que c'est possible d'évoluer rapidement", raconte-t-il.
A l'inverse, "la finance de marché, en France, ça ne recrute pas du tout", déplore ce diplômé d'une école de commerce.
Le Qatar est devenu ces dernières années un partenaire politique, économique, financier et militaire privilégié de la France. Sa visibilité s'est accrue avec le rachat spectaculaire en juin dernier du club de football du Paris Saint-Germain (PSG), leader actuel du championnat français.
"Le Golfe, c'est là où il y a l'argent, il faut être clair. C'est là où il faut se positionner", estime Oualid Djella, un autre jeune diplô mé en économie.
Autre avantage, selon lui, la langue. "D'origine maghrébine, et parlant arabe, ça peut être un +petit plus+, même si la langue du business reste l'anglais. Et la discrimination n'existe pas là-bas", imagine-t-il.
Ces jeunes diplô més "sont appréciés car ils apportent de la rigueur, ont une expérience dans un grand groupe en France, et ils ont la culture arabo-musulmane qui facilite l'intégration", assure Zoubeïr Ben Terdeyet, président du "Collectif des dérouilleurs", une association qui vise à favoriser l'insertion professionnelle de jeunes d'origine immigrée.
"A compétences égales, c'est plus judicieux de prendre un Franco-maghrébin qu'un Français ou qu'un Anglais. Parce que ça ne va pas le déranger de pas travailler le vendredi où il peut aller à la mosquée, ça ne le dérange pas qu'il n'y ait pas d'alcool partout, il peut manger halal...", juge-t-il.
D'autres partent aussi "pour pouvoir pratiquer leur religion, pour que leurs femmes puissent porter le voile", explique M. Ben Terdeyet.
"Les jeunes d'origine maghrébine sont attirés par le Golfe, ils pensent retrouver quelque chose de similaire à leurs origines. Ils se trompent totalement", affirme quoi qu'il en soit Anis Ben Yahya, l'un des 3.000 Français expatriés au Qatar.
"Ce n'est pas les mêmes valeurs, pas la même culture, et les gens n'ont pas les mêmes droits qu'en France", poursuit cet ingénieur d'affaires installé au Qatar depuis sept mois.
"Toutes les semaines, on a des gens qui arrivent pour s'installer et qui se cassent les dents", témoigne un autre expatrié régulièrement sollicité par ces nouveaux venus en quête de réseaux.
"Ils attendent des salaires mirobolants et ils déchantent car il y a beaucoup de concurrence", relate ce directeur commercial d'une grande entreprise.
Pour Anis Ben Yahya, "il y a des opportunités" au Qatar "mais il faut être prêt à vivre dans un pays comme celui-ci", prévient-il, soulignant: "ceux qui se sont bien renseignés vont s'intégrer mais d'autres vont se planter".
12/02/2012
Source : AFPF

Les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) en 2011 ont augmenté de 7,6 pc, pour atteindre plus de 58,5 milliards de dirhams (MMDH), comparativement à une année auparavant, indique l'Office des changes.
Les recettes des MRE ont enregistré un accroissement de plus de 4,1 MMDH durant l'année 2011, selon les statistiques provisoires de l'Office rendues publiques récemment.
Au pic de la crise économique et financière mondiale, les transferts des expatriés marocains ont substantiellement baissé, se situant à 53 MMDH en 2008 et à 50,2 MMDH en 2009.
La reprise économique au niveau international, particulièrement dans la zone euro, a eu des effets positifs sur les sommes envoyées par les MRE à partir de 2010, année où ces transferts se sont élevés à 54,38 MMDH.
Par ailleurs, les avoirs extérieurs nets du Maroc (réserves en devises) ont régressé de 12,4 pc en 2011, à près de 168,8 MMDH contre 192,6 MMDH en 2010, précise la même source.
Ce recul est dû essentiellement à la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib, passés d'environ 187,7 MMDH à fin 2010 à 166,8 MMDH un an après.
Les réserves nettes en devises sont établies selon la nouvelle méthodologie des statistiques monétaires, mise en oeuvre par Bank Al Maghrib, incluant les avoirs nets de la banque centrale et des autres institutions de dépôt.
12/02/2012
Source : MAP

Le Maroc n’est plus seulement un pays d’émigration, ni de transit : il accueille de plus en plus d’immigrés depuis plus d’une dizaine d’année. Son développement intérieur, le tourisme, sa position charnière entre l’Europe et l’Afrique en font un pays attractif où se rendent Français, Espagnols, Sénégalais ou Chinois.
10% de la population de nationalité marocaine vit en dehors des frontières du royaume. Certes. Le Maroc est une terre d’émigration, personne ne l’ignore, zone de transit aussi, elle devient progressivement un pays d’immigration. « Depuis le début des années 2000, le Maroc arrive à un stade de son processus de développement où se déroule une transition : de pays d’émigration, il devient pays d’immigration », explique Thomas Lacroix, chargé de recherche au CNRS pour le laboratoire Migrinter, spécialiste en migrations internationales. C’est un phénomène qu’ont connu d’autres pays, comme ceux du sud de l’Europe dans les années 70 et 80. » Dans la dualité Nord/Sud utilisée pour schématiser la répartition des richesses et situer les mouvements de population, le Maroc est à la frontière des deux ensembles. De pays du Sud, devient-il progressivement pays du Nord ?
« Le nombre d’étrangers, au Maroc, a connu un pic, sous le protectorat, en 1952 avec 539 000 étrangers, indique Mohamed Khachani, président de l’Association Marocaine de Recherche sur les Migrations, avant de décroître et plus encore avec l’indépendance ». En 1973, le phénomène s’est encore accru avec « la loi sur la marocanisation, explique Khachani. Selon elle, 51% au moins du capital de toute entreprise devait être de propriété marocaine. Beaucoup d’étrangers qui vivaient encore au Maroc ont vendu leurs entreprises et ont quitté le pays. » Depuis une dizaine d’années, le nombre d’étrangers augmente à nouveau. De 50 000 en 1994, le nombre d’étrangers passe à 51 435 en 2004, selon les recensements nationaux. « Depuis le Plan de Ajustement Structurel [lancé en 1983], le Maroc est redevenu attractif pour les Investissements étrangers », explique M. Khachani.
En 2004, les Européens étaient, de loin, les plus représentés dans cette catégorie, Français en tête. En 2010, « 41 000 Français étaient enregistrés par l’ambassade de France au Maroc et on évalue à 30 000 les ressortissants non-inscrits », indique Karim Ben Cheikh, chef du service presse de l’ambassade.
 « Il y a de plus en plus d'Européens qui en raison de [la] crise quittent leurs pays pour aller refaire leur vie ailleurs. De nombreux Espagnols sont en train de s’installer au Maroc suite à leur licenciement en Espagne », souligne Mohamed Berriane, chercheur spécialiste de l’immigration vers Fès, au Centre d'études et de recherches géographiques, à l’université Mohammed V, de Rabat. Le secteur touristique, particulièrement dans les villes impériales, a attiré les Français. « Certains s'installent dans la durée et parfois - et nos enquêtes l'ont démontré- ils sont là pour monter des affaires avec des petits investissements : maisons d'hôtes dans les campagnes, riad dans les médinas, cafés restaurants, galeries d'art... », détaille Mohamed Berriane.
Autoroutes construites par les Turcs et les Chinois
Le développement du Maroc attire les entreprises étrangères et avec elles leurs employés. Une immigration d’affaires plutôt que de travail, est liée notamment aux grands chantiers d’infrastructures. « Des entreprises chinoises participent à la construction des autoroutes entre Fès et Oujda, Marrakech et Agadir ainsi qu’à la LGV », explique M. Sun, de l’ambassade de Chine à Rabat. La Chine compte au Maroc près de 1500 ressortissants. Le marché marocain a également attiré l’attention des deux géants chinois des télécoms ZTE et Huawei.
Depuis 2006, les Turcs sont exemptés de visa pour le Maroc. « Depuis le début des années 2000, le nombre de Turcs, quasi nul jusqu’alors, a augmenté pour atteindre près de 1200 personnes au total, aujourd’hui », indique M. Dogan de l’ambassade de Turquie à Rabat. 700 d’entre elles sont venues, de la même façon que les Chinois, travailler temporairement pour des entreprises turques implantées dans le royaume pour participer aux chantiers des autoroutes. « Je sais que certaines sociétés européennes aiment envoyer des Turcs gérer leurs filiales au Maroc parce que nous sommes musulmans comme les Marocains », note M. Dogan, dans un sourire.
L’axe Casablanca-Rabat reçoit la majeure partie des flux. « Les entreprises étrangères, je pense en particulier à une entreprise tunisienne, peuvent s’installer à Casablanca pour centraliser leurs affaires dans toute l’Afrique », explique Elodie Fouquet, employée pour la société d’intérimaires Cryt à Casablanca, au Maroc.
Maroc-Afrique
La politique africaine du Maroc entretient cette position privilégiée. « Le sud de la Méditerranée compte sur le nord et le nord sur le sud, mais où est la zone de croissance ? demandait le président de l’OCP, le 1er février au forum de Paris délocalisé à Casablanca, c’est l’Afrique. » Les participants au forum de Rabat, tenu le 25 janvier, ne disait pas autre chose. « Nous sommes à un tournant. Alors que les économies européennes perdent leur AAA, la Banque Africaine de Développement (BAD), elle, garde le sien, a notamment souligné Mohammed H'midouche. Il y a des opportunités énormes qu'il faut saisir. »
« La politique africaine du Maroc qui développe une très forte coopération avec des pays africains - en partie pour compenser son absence de l’Union Africaine - et qui offre des bourses pour des étudiants africains. […] De véritables filières sont en train de se stabiliser pour amener vers le Maroc une population estudiantine considérable », explique Mohamed Berriane. Le royaume compte aujourd’hui près de 7000 étudiants subsahariens. Nigériens et Togolais bénéficient de bourses de leur pays et/ou de l’Association Marocaine de Coopération Internationale pour réaliser leurs études au Maroc. Souvent, le Maroc ne constitue que la première marche dans une ascension qui doit les mener jusqu’en Europe, mais, comme pour les migrants clandestins, sa fermeture les maintient au Maroc. « [Le royaume] devient un véritable hub à cheval entre le système migratoire africain et le système migratoire euro-méditerranéen », souligne Mohamed Berriane.
11/2/2012, Julie Chaudier
Source : Yabiladi

Les MRE ont été 20 000 par an à « rentrer » au Maroc en 2009 et 2010. Un nombre largement supérieur à celui de la décennie précédente. Le Maroc se développe et devient attractif ; le profil des MRE séduit les entreprises et la crise européenne pousse un certains nombre d'entre eux à s'installer, même temporairement, au Maroc.
« En 2009 et 2010, nous avons mesuré un flux d’entrée de migrants de retour de 20 000 individus par an », annonce Mohamed Mghari, chercheur et spécialiste de la migration marocaine, selon les premières données d’une enquête démographique à passage répété du Haut Commissariat au Plan (HCP). Un chiffre très important, près de 20 fois supérieur à l’augmentation annuelle moyenne entre 1994 et 2004, de 1380 retours. L’augmentation a surpris les enquêteurs. « Nous pensons qu’il y a un effet conjoncturel, lié à la crise que connaît l’Europe depuis 2008, qui explique le nombre élevé de retours », précise Mohamed Mghari.
Les retours des MRE n’est pas un phénomène récent, son importance avait déjà surpris les chercheurs, quand en 1994, 151 194 migrants de retours avaient été recensés sur tout le territoire. « Nous connaissions l’intention des travailleurs émigrés de revenir au Maroc, mais nous ne pensions pas qu’elle soit réalisée de façon aussi importante », se souvient Brahim Mouaatamid, chercheur au Centre de Recherches et d'Etudes Démographiques (CERED). A cette époque là, « la majorité d’entre eux était des retraités qui venaient finir leur vie au Maroc », indique M. Mouaatamid. En 2006, 87, 7% des migrants de retour étudiés avaient plus de 50 ans.
Depuis le début des années 2000, la présence de personnes en âge de travailler parmi ces migrants de retour est de plus en plus importante. Ils disposent d’un niveau de formation supérieur au niveau moyen des Marocains restés au Maroc. « 8% des Marocains du Maroc ont fait des études supérieures, contre 14 à 16% des migrants de retour », précise M. Mghari. Si la majorité des migrants de retour restent des personnes âgées, « la proportion de population capable d’entreprendre va croissante », estime-t-il.
« Les entreprises marocaines ont aujourd’hui recourt à des MRE « revenus » au Maroc alors que par le passé, elles employaient des européens expatriés lorsqu’elles manquaient de compétences locales », a constaté Elodie Fouquet, responsable en ressources humaines pour la société d’intérimaires Crit, dans le cadre de son travail. Selon elle, dans le contexte de crise en France, les MRE qui reviennent au Maroc « accèdent à des postes qu’ils n’auraient pas pu avoir, du moins pas aussi rapidement dans leur carrière, s’ils étaient restés en France. Ici, ils vendent leur « francitude ». » Moins provocatrice, elle reconnait toutefois que ces émigrés de retour ont une réelle valeur ajoutée, « ce sont des profils très recherchés par les employeurs marocains. »
Toutefois, la crise ne redirige pas seulement vers le Maroc les jeunes gens diplômés actifs et entreprenant, elle renvoie également des personnes, voire des familles, qui ne sont pas parvenues à se faire une place sur le marché du travail européen. Par le nombre d’inscriptions dans les écoles de la mission française, explique Berangère El Anbassi, conseillère élue de l'Assemblée des Français à l'étranger, mesure « le nombre important de retours des anciens émigrés ». Les franco-marocains seraient près de 200 000 aujourd’hui. Depuis 3 ans, le phénomène est net, « beaucoup avaient une situation difficile en France : des familles au chômage qui ne vivaient que du RSA ou des allocations familiales », explique-t-elle.
Dans certains cas, le père reste en France pour toucher le RSA et sa famille part Maroc. Elle y vit moins isolée, avec un niveau de vie supérieur, les enfants peuvent être aidés à être scolarisés dans les missions françaises qui sont des écoles de qualités et elle est aidée par ses envois d’argent, en attendant que la situation se débloque. « Il y a beaucoup de retours temporaires, estime Mohamed Mghari. Ceux qui reviennent poussés par la crise repartent ensuite vers l’Europe en fonction des opportunités économiques. » Ainsi si l’attractivité du Maroc se renforce relativement à l’Europe dont les situations économique est sociale est de plus en plus difficile en temps de crise. Le Maroc croît, l’Europe baisse et les émigrés deviennent immigrés.
11/2/2012, Julie Chaudier
Source : Yabiladi

Le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger (MRE), Abdellatif Maâzouz, a présenté samedi à Agadir les grands axes de la stratégie de son département en matière de gestion des affaires des MRE, promettant une approche efficiente basée sur la complémentarité d'action entre les différents intervenants.
Il est indispensable d’arriver à une plus grande coordination entre les différents intervenants pour servir au mieux les marocains du monde, a affirmé le ministre lors d’un point de presse en marge du Festival cinéma-migrations qui se tient du 8 au 11 fevrier à Agadir.
A cet égard, il a insisté sur la nécessité d’aller vers une spécialisation dans l’action et une réparation claire des rôles et des missions confiées à chacun des intervenants afin de maximiser les énergies et les ressources.
Les MRE sont au cœur de l’action du gouvernement, a rappelé le ministre, ajoutant que l’une des priorités consiste à mettre en œuvre les dispositions de la Constitution qui stipule la participation des Marocains du monde à la gestion de la chose publique.
Tous les Marocains, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, ont un rôle décisif à jouer dans la dynamique actuelle que vit le Royaume à tous les niveaux, a-t-il poursuivi.
Le défi aujourd'hui est d’arriver à concilier l’intégration dans les pays d’accueil et la consolidation du sentiment d'appartenance à la mère patrie, a-t-il dit, rappelant les principaux axes de l’action du gouvernement dans ce domaines, à savoir les volets religieux, culturel et éducationnel, administratif et consulaire, social, économique et de la participation à la vie nationale.
Le ministre a, par ailleurs, souligné la nécessité de mesures d’accompagnement mais aussi d’actions préventives pour juguler l’impact de la crise économique sur les MRE ou des aléas politiques que vivent aujourd’hui les pays d’accueil mais aussi pour favoriser l’investissement des Marocains de l’étranger dans leur pays d’origine.
Parmi les actions prévues pour consolider les liens avec la mère patrie figurent également la consolidation du réseau des centres culturels marocains à l’étranger et le renforcement de l’assistance sociale au sein des consulats.
12/2/2012
Source : Le Matin/MAP

INTERVIEW - Travail, responsabilité, autorité: le président de la République pose les bases de sa campagne. Opposé au mariage homosexuel et à l'euthanasie, il annonce une grande réforme de l'éducation et envisage un référendum sur l'indemnisation des chômeurs, voire sur l'immigration.
Le Figaro Magazine - Le moment est-il venu pour vous d'annoncer votre candidature?
Nicolas Sarkozy - J'ai dit que le rendez-vous approchait: il approche. Sous la Ve République, de tous les candidats potentiels à l'élection présidentielle, il en est un qui a plus de devoirs et moins de droits, c'est le Président. Il ne s'appartient pas. Il doit remplir pleinement les devoirs de sa fonction le plus longtemps possible. Je n'y dérogerai pas. Je remercie ceux de mes amis qui estiment que je devrais entrer en campagne plus tôt. Peut-être ont-ils raison? Peut-être même que cela aurait été mon intérêt? Mais avant mon intérêt, il y avait les devoirs de ma charge. Ce ne sont pas des cachotteries ni une forme de secret déplacé, c'est un raisonnement et une situation qui se sont imposés à chacun de mes prédécesseurs.
Savez-vous quand vous annoncerez votre décision?
Si la question est de savoir si j'ai réfléchi, sur le fond et sur la forme, ma réponse est oui. Comme pour toutes les décisions importantes, je prends le temps d'une réflexion longue et approfondie.
En attendant, l'opposition vous reproche de cultiver l'ambiguïté...
En 1988, quand les uns et les autres étaient les collaborateurs de François Mitterrand, je ne me souviens pas qu'ils aient été choqués de devoir attendre jusqu'au mois de mars! Je leur suggère plutôt de proposer des idées aux Français au lieu d'être obnubilés par ce que je fais ou ce que je devrais faire. Rien n'est plus important que de proposer des idées neuves aux Français. Des idées adaptées au monde d'aujourd'hui, non à celui d'hier.
En 2007, vous mettiez en avant les trois valeurs qui devaient guider votre action: le travail, la responsabilité et l'autorité. L'exercice du pouvoir vous a-t-il conduit à modifier cette hiérarchie?
Bien au contraire! Après cinq ans de mandat, je suis plus convaincu que jamais qu'il faut récompenser le travail et renforcer la considération qu'on lui porte. Il ne s'agit pas seulement de dire qu'il faut travailler pour réussir - c'est l'évidence - mais que le travail est une valeur en soi, nécessaire à l'accomplissement de l'individu comme à la cohésion de la société. Tout ce qui peut alléger le coût du travail, récompenser l'effort, le mérite, faire la différence avec l'assistanat, doit donc continuer à être mis en œuvre de façon systématique. Le chantier est immense tant l'habitude de déconsidérer le travail avait été prise dans notre société depuis le début des années 1980. Je mettrai sur le même plan la responsabilité. C'est elle qui donne son sens à la liberté. On est libre pour autant que l'on est responsable - vis-à-vis de soi-même et vis-à-vis des autres. Je mets donc la responsabilité comme complément indispensable à la liberté. La liberté sans frein ni limite, la liberté comme principe d'une société où tout serait permis, où l'on n'aurait pas à rendre des comptes, n'est pas une valeur dans laquelle je me retrouve. Je crois à la démocratie, à la liberté de parole, à la liberté de critique, mais quand je vois ce que certains financiers ont fait de la liberté - liberté de gagner toujours plus, toujours plus vite et sans limite - je suis encore plus convaincu du danger d'une société sans règle, sans contrôle et sans régulation. Enfin, l'autorité. Car aucun système ne peut fonctionner sans respect des institutions, des règles, de la famille, des parents, de la personne humaine... Travail, responsabilité, autorité, je me reconnais plus que jamais dans ce triptyque! Ce sont les valeurs qui permettent de construire un projet personnel et collectif. Ce sont celles que j'ai toujours défendues.
Puisqu'il s'agissait de réhabiliter le travail, pourquoi ne pas avoir supprimé les 35 heures dès le début de votre mandat?
Quand je suis arrivé en 2007, la croissance était forte, le risque économique était celui de l'inflation. Nous avons immédiatement mis en œuvre la réforme des régimes spéciaux des retraites, qui a consisté à demander aux cheminots, aux électriciens, aux gaziers de travailler cinq ans de plus, comme les autres salariés. Dans le même temps, nous avons fait voter la loi sur le service minimum dans les transports en commun. J'ai considéré qu'il y avait un risque à ajouter à ces réformes si difficiles un débat sur les 35 heures. D'autant que nous avions supprimé tous les freins au travail grâce à la loi Tepa qui autorisait le recours aux heures supplémentaires dans le secteur privé comme dans le secteur public. C'était déjà une sérieuse brèche dans les 35 heures.
Mais, par la suite, vous auriez pu les supprimer totalement?
À l'été 2011, la crise financière est repartie. Elle fut si violente qu'elle a permis une prise de conscience chez les Français. Du coup, il devenait possible de faire avancer des idées, notamment les accords compétitivité-emplois, qui organisent la fin des 35 heures administratives, rigides et obligatoires. Car enfin, ce qui fut le plus nocif dans ce système, c'est son caractère général, autoritaire et déconnecté de la vie des entreprises! Ce fut une idée destructrice que de passer toutes les entreprises sous la même toise, quel que soit leur secteur ou l'état de leur carnet de commandes. La vraie réponse consiste à dire: si, dans l'entreprise, les salariés et le chef d'entreprise se mettent d'accord sur l'emploi, le salaire et la flexibilité, alors leur accord sera autorisé par la loi et primera sur le contrat de travail individuel. Voici le choix que nous avons fait avec François Fillon. C'est celui qui a permis aux Allemands de recueillir tant de succès dans leur lutte contre le chômage. Cette souplesse et cette flexibilité nouvelles profiteront à l'économie française et aux salariés qui bénéficieront de cet accroissement de la compétitivité.
Pour réduire notre retard de compétitivité, ne faudrait-il pas augmenter tout simplement la durée du travail?
Si vous voulez dire qu'il faudrait passer aux 37 heures, voire aux 39 heures payées 35, je ne suis pas d'accord. Travailler plus et gagner moins, c'est le contraire de la réhabilitation de la valeur travail. Je ne l'ai jamais proposé. C'est même le contraire de mes convictions les plus fortes. C'est pour la même raison que je n'ai jamais voulu remettre en cause la défiscalisation des heures supplémentaires pour les salariés comme pour les entreprises. Je trouve étonnant que ceux qui réclament le plus une augmentation du pouvoir d'achat exigent le démantèlement de ces dernières. En 2011, malgré la crise, les heures supplémentaires ont augmenté le pouvoir d'achat de 9 millions de salariés. C'est un succès considérable aussi bien social qu'économique. Il n'y a au fond que pour les retraites que nous avons fait une exception en demandant aux Français de travailler deux années de plus sans augmenter les pensions.
Pourquoi cette exception?
Parce qu'il en allait de la survie de notre système de retraites par répartition. Quand j'ai été élu en 2007, les retraites n'étaient pas financées pour 1,5 million de retraités. On allait chercher à la banque un argent que n'avait pas la Sécurité sociale. Avec notre réforme, les 15 millions de retraités ont désormais la certitude que leurs pensions seront versées. Tous ceux qui veulent remettre en cause cette réforme mentent aux Français.
Mais les socialistes n'annoncent plus le retour à la retraite à 60 ans pour tous...
Je me souviens encore des principaux candidats à la primaire socialiste affirmant solennellement aux Français au moment des manifestations qu'ils reviendraient à la retraite à 60 ans. S'ils y ont renoncé, il faut le dire aux Français qui alors auraient été trompés. Et s'ils proposent de revenir sur la réforme, il leur faut dire aux 15 millions de retraités et aux salariés qu'ils devront alors massivement augmenter les cotisations et les prélèvements. Le sujet est trop grave, trop lourd de conséquences pour se permettre la duplicité, la démagogie ou pire, le mensonge.
Le RSA n'a-t-il pas finalement plus encouragé l'assistanat que favorisé le travail?
Il faut dire la vérité: le RSA a mieux fonctionné comme instrument de lutte contre la pauvreté que comme outil de réinsertion. Il est vrai que la situation économique ne nous a pas aidés. Mais il est vrai aussi que notre système d'indemnisation du chômage fonctionne mal, au sens où il ne permet pas suffisamment à un demandeur d'emploi de retrouver un travail. Moins de 10 % d'entre eux sont en formation ; 75 % des demandes de formation des chômeurs ne sont pas satisfaites! Ces chiffres expliquent pourquoi les demandeurs d'emploi restent si longtemps au chômage. Il faut engager un changement profond de notre organisation, une forme de révolution.
Une révolution? Mais comment?
Certains économistes expliquent qu'on indemnise trop longtemps le chômage et que cela n'incite pas à reprendre un emploi. Je ne crois pas à ce raisonnement qui aurait pour conséquence une réduction de la durée d'indemnisation. Je propose de créer un nouveau système dans lequel l'indemnisation ne sera pas une allocation que l'on touche passivement, mais la rémunération que le service public de l'emploi versera à chaque demandeur d'emploi en contrepartie de la formation qu'il devra suivre.
Comment cela fonctionnera-t-il?
Passé un délai de quelques mois, toute personne au chômage sans perspective sérieuse de reprise d'emploi devra choisir une formation qualifiante. Celle-ci sera définie par un comité national qui identifiera, avec des chefs d'entreprise et des syndicalistes, les secteurs d'avenir créateurs d'emplois. À l'issue de cette formation, qui sera obligatoire, le chômeur sera tenu d'accepter la première offre d'emploi correspondant au métier pour lequel il aura été nouvellement formé.
Mais notre système de formation actuel ne permet pas d'y répondre!
Nous allons donc engager une grande réforme de la formation professionnelle. Aujourd'hui, elle fonctionne mal. Elle est éclatée entre des responsables multiples: les Régions, les organisations patronales et syndicales, l'Etat. Chaque année, 30 milliards d'euros sont consacrés à la formation professionnelle. Cet argent peut être et doit être mieux utilisé. J'ai confié une mission à ce sujet à Gérard Larcher. C'est à partir de son rapport que seront posées les bases de cette nouvelle réforme.
Vous comptez le faire d'ici au mois d'avril?
Cette réforme est tellement systémique qu'il n'est pas pensable de la mettre en œuvre aussi rapidement. Elle est capitale pour l'avenir du pays. Elle concerne directement les Français. C'est peut-être l'une des réformes qu'il faudra soumettre à leur jugement direct.
Vous voulez dire: par référendum?
Oui.
Après l'élection présidentielle?
Si un consensus se dégage parmi les partenaires sociaux, cela ne sera pas nécessaire. Mais si les intérêts particuliers, les obstacles catégoriels s'avéraient trop puissants, il faudrait sans doute réfléchir à l'opportunité de s'adresser directement aux Français pour qu'ils donnent leur opinion sur ce système d'indemnisation du chômage et sur la façon dont on doit considérer le travail et l'assistanat. Je crois que la meilleure façon de surmonter des blocages dans notre société, c'est de s'adresser directement au peuple français.
Mais vous-même, vous n'avez pas organisé de référendum durant votre quinquennat...
C'est vrai parce qu'en cinq ans, malgré toutes les réformes mises en œuvre, le pays n'a jamais connu de blocage. Sur les retraites, par exemple, il y a eu des manifestations, des protestations, mais la réforme, sans drame et surtout sans violence, a pu être adoptée et appliquée.
Les socialistes vous accusent de vous être engagé auprès de Bruxelles à augmenter massivement les impôts après l'élection présidentielle...
Je me pose toujours la question de savoir si c'est de la mauvaise foi ou de l'incompétence. Je ne trancherai pas, pour rester aimable. Je l'ai dit, je le répète: il n'y aura aucune augmentation d'impôts dissimulée. Il n'y a aucun projet caché. Nous ne masquons rien, nous ne dissimulons rien. Par ailleurs, si nous pouvons ne pas augmenter les impôts ni maintenant ni demain, c'est parce que nous poursuivrons l'effort indispensable d'économies engagé.
Comment s'assurer que les collectivités locales participeront à cet effort?
J'ai réuni, avec le premier ministre et les ministres, les dirigeants des associations représentatives des collectivités territoriales pour leur proposer un pacte de stabilité des dépenses publiques avec l'État. Elles doivent s'imposer des règles de diminution des dépenses comme le font désormais la Sécurité sociale et l'État. Pensez que, sur les dix dernières années, les effectifs de fonctionnaires des Régions, hors toutes nouvelles compétences liées à la décentralisation, ont augmenté de 173 %! Ceux des fonctionnaires des intercommunalités ont augmenté de 177 %! De 1998 à 2009, les effectifs des collectivités territoriales ont augmenté de 430.000! Dans le même temps, l'État a supprimé 160.000 postes de fonctionnaires depuis 2007. Cela ne peut pas durer.
Mais comment les y obliger?
Je souhaite que les collectivités fassent cet effort volontairement. Sinon, il faudra trouver les moyens pour que les dotations de l'État soient modulées en fonction de leur politique de maîtrise des dépenses. La France n'a pas le choix, elle doit réduire ses dépenses, son déficit et son endettement.
Vous avez décidé de mettre en place la fameuse TVA sociale...
Je récuse ce terme.
Comment l'appeler?
C'est une arme contre les délocalisations. Depuis dix ans, nous avons perdu 500.000 emplois industriels à cause des délocalisations. Y a-t-il un problème de coût du travail dans notre pays? Oui, c'est une évidence. Pas seulement avec les Chinois. Avec nos voisins européens et notamment allemands. Nous lançons un processus véritablement historique en augmentant de 50 % les allégements des charges qui pèsent sur le travail. Rien que dans l'industrie du bâtiment, ce sont 500.000 salariés qui seront concernés: dans ce secteur, les charges sur le travail diminueront de 5 %. Nos entreprises seront plus compétitives. Notre croissance sera plus forte. Nos emplois plus nombreux.
Au risque de peser sur le pouvoir d'achat?
Aucun économiste ne pense que l'inflation est aujourd'hui un risque. La concurrence est telle qu'il n'y aura aucune augmentation de prix liée à cette décision.
Pour créer un véritable choc de compétitivité, ne fallait-il aller plus loin et augmenter davantage la TVA?
Nous ne l'avons pas fait parce que nous devons tenir compte de la capacité des Français à accepter une mesure. C'est sans doute ce qu'il y a de plus difficile dans ma fonction. La question s'était déjà posée pour moi quand il a fallu décider du report de l'âge de la retraite. 62 ou 63 ans? J'ai considéré qu'à 62 ans, les Français penseraient que c'était raisonnable. S'agissant de l'augmentation de la TVA pour baisser les charges sur le travail, j'ai estimé que c'était une mesure tellement nouvelle qu'il fallait être raisonnable et modéré, c'est le cas avec cette augmentation de 1,6 %. J'ajoute que cette mesure a pour effet de garantir le financement de notre politique familiale en élargissant son assiette.
Les socialistes estiment qu'elle est injuste, puisqu'elle profiterait davantage aux «riches» qu'aux «pauvres»...
C'est un argument absurde! Le quotient familial existe depuis 1945. Pourquoi s'acharner à détruire ce qui marche bien en France? Je n'accepterai pas qu'on touche à la politique familiale. Le cœur de cette politique, c'est le quotient familial! C'est une injustice de vouloir accabler les familles des classes moyennes en supprimant le quotient familial. C'est une grande erreur que de confondre la politique familiale et la politique de redistribution. Pour la redistribution, il y a l'impôt sur le revenu, la CSG, les prestations sociales... La politique familiale est une politique en faveur de la natalité.
Êtes-vous favorable au mariage homosexuel?
Je n'y suis pas favorable. J'avais proposé en 2007 un contrat d'union civile. Nous ne l'avons pas mis en œuvre parce que nous nous sommes rendu compte qu'il était inconstitutionnel de réserver ce contrat aux seuls homosexuels. Ce contrat d'union civile aurait porté atteinte à l'institution du mariage. Cependant, j'ai veillé à garantir aux homosexuels les mêmes avantages en termes de succession et de fiscalité qu'aux couples mariés, mais dans le cadre du pacs. En ces temps troublés où notre société a besoin de repères, je ne crois pas qu'il faille brouiller l'image de cette institution sociale essentielle qu'est le mariage.
Et l'adoption par des couples de même sexe?
C'est une des raisons pour lesquelles je ne suis pas favorable au mariage homosexuel. Il ouvrirait la porte à l'adoption. Je sais qu'il existe, de fait, des situations particulières avec des hommes et des femmes qui assument parfaitement leur rôle parental. Mais elles ne m'amènent pas à penser qu'il faudrait inscrire dans la loi une nouvelle définition de la famille.
Sur la fin de vie, souhaitez-vous une évolution législative?
Non. L'euthanasie légalisée risquerait de nous entraîner vers des débordements dangereux et serait contraire à notre conception de la dignité de l'être humain. La loi Leonetti est parfaitement équilibrée, elle fixe un principe, celui du respect de la vie. Pour le reste, laissons place au dialogue entre le malade, sa famille et le médecin. Cela s'appelle faire preuve de compréhension et d'humanité. On n'est pas obligé de légiférer sur tout et tout le temps.
En 2007, vous prôniez l'école du respect. Avez-vous le sentiment qu'il y a eu des progrès dans ce domaine?
Nous n'avons pas été au bout de la réforme de l'Éducation nationale. Les enfants ont changé, mais l'école pas assez. L'égalité, ce n'est pas de donner à chacun la même chose, c'est de donner à chacun en fonction de ses handicaps, de ses difficultés, de ses retards. Il va falloir augmenter fortement la présence des adultes dans l'école. Considérer que la classe est le lieu de l'enseignement, et l'école celui de l'éducation. J'aurai l'occasion de faire des propositions sur le sujet.
Mais comment faire sans augmenter le nombre d'enseignants?
Arrêtons de raisonner en termes d'effectifs: ceux-ci ont augmenté de 34.000 ces vingt dernières années alors que, dans le même temps, le nombre des élèves diminuait de 540.000. L'un des enjeux sera de revaloriser fortement la fonction d'enseignant, d'améliorer leur formation et de réfléchir à leur mission ainsi qu'à leurs conditions de travail. L'idée selon laquelle ils devaient être moins payés parce que l'école était fermée cinq mois de l'année est une idée d'un autre âge. Ce sera l'un des chantiers les plus importants. Il faudra faire preuve d'imagination. On ne peut pas s'en tenir aux archaïsmes alors que nous sommes entrés depuis douze ans dans le XXIe siècle.
Faudra-t-il un référendum sur l'école?
Paradoxalement, je ne le pense pas. Il serait vu comme un moyen de monter une partie de la société contre le monde éducatif. On ne peut pas faire une réforme de cette nature sans y associer les enseignants.
L'identité nationale a été un des grands thèmes de votre campagne en 2007. Le revendiquez-vous toujours aujourd'hui?
Il y a eu une polémique qui a détourné les Français des enjeux essentiels. Je voulais leur dire: soyez fiers de votre pays, nous avons des valeurs, nous ne ressemblons à aucun autre peuple, nous devons continuer à accueillir des étrangers, mais ceux que nous accueillons doivent aimer notre pays. Ce sont ceux qui arrivent qui doivent assimiler nos règles, ce n'est pas aux principes républicains de s'adapter. Nous avons pu intégrer dans le creuset républicain les vagues migratoires précédentes parce qu'il y avait chez les nouveaux venus une communauté culturelle et religieuse au fond très proche de notre histoire. L'immigration la plus récente est différente. Cela représente un atout mais cela pose également des questions redoutables, pour l'essentiel liées aux revendications communautaristes d'une minorité. La France a fait des efforts considérables pour créer des lieux de culte, pour que chacun se sente considéré, y compris dans ses différences. Mais il a également fallu fixer des limites. En 2008, dans mon discours devant le Congrès, j'ai expliqué que la burqa ou le niqab devaient être interdits. J'ai également demandé qu'on mette un terme aux prières de rue. Parce que les autres citoyens n'ont pas à se les voir imposer dans un pays laïc, mais aussi par souci de la dignité de ceux qui n'ont pas à pratiquer sur le trottoir. Enfin, l'an passé, nous avons procédé à l'expulsion d'une quinzaine d'imams qui proféraient des prêches violents. N'est pas le bienvenu sur le territoire de la République celui qui ne respecte pas la République. La France restera une terre d'accueil, c'est conforme à sa tradition, mais elle n'acceptera pas qu'on impose à la République des comportements absolument contraires à ses valeurs.
François Hollande propose d'accorder le droit de vote aux immigrés aux élections locales. Vous-même l'aviez envisagé par le passé...
Ce n'est vraiment pas le moment, avec tous les risques de montée du communautarisme. Le débat politique ne doit pas être communautarisé. Si les étrangers extra-européens pouvaient voter en France aujourd'hui, songeons comment risquerait d'évoluer le débat municipal dans telle ou telle commune: faut-il des cantines scolaires hallal? Des piscines réservées aux femmes? Est-ce cela que nous voulons? Ma réponse est non. Le droit de vote doit rester lié à la citoyenneté.
De la même façon, je dis très clairement que, contrairement à M. Hollande, je ne suis pas favorable à la régularisation des étrangers en situation irrégulière qui créerait immédiatement un appel d'air... Enfin, je pose la question de la juridiction compétente s'agissant du droit des étrangers. En ce domaine, la concurrence, et souvent la divergence, entre tribunaux administratifs et tribunaux judiciaires est source d'une grande confusion. Je pense que la juridiction administrative devrait être seule compétente en matière d'immigration.
Comment y parvenir?
Il faudra une réforme de la Constitution.
Vous proposerez un référendum?
C'est un sujet dont on peut débattre.
En matière de maîtrise de l'immigration, vos résultats ne sont-ils pas décevants?
Voyez les chiffres. Une nouvelle fois, j'entends beaucoup de mensonges. En 2011, nous avons expulsé 33.000 immigrés en situation irrégulière. Sous le gouvernement de M. Jospin, de 1997 à 2002, 9.000 étaient expulsés chaque année! Le niveau de l'immigration régulière a baissé de 3,5 % de 2010 à 2011 pour s'établir à 182.000. En 2002, c'était 207.000. Nous avons réformé le regroupement familial, désormais accordé sous conditions de logement et de ressources. Il est passé de 25.000 par an à 15.000. Cela prouve que le volontarisme est possible, y compris en matière de politique migratoire.
Dans le même esprit, je propose que, désormais, les titres de séjour obtenus par le mariage avec un Français (plus de 25.000 chaque année) soient soumis aux mêmes conditions de logement et de ressources. Ainsi nous combattrons plus efficacement les fraudes. Enfin, nous allons réformer les prestations accordées aux demandeurs de droit d'asile. Elles seront limitées quand le demandeur ne coopérera pas avec l'administration, quand il déposera sa demande plus de trois mois après son entrée sur le territoire, ou quand il refusera une offre d'hébergement.
Vous maintenez la décision de réduire l'immigration du travail?
J'assume la décision qui a été prise de la réduire. Nous avons eu 26 % d'immigrés professionnels en moins en 2011. 100.000 jeunes entrent sur le marché du travail chaque année à qui il faut trouver un emploi. Il y a 24 % de chômeurs dans la population immigrée. Pourquoi contester la nécessité de cette réduction? Mais il est un autre point sur lequel je voudrais insister. Il concerne l'ouverture de la France aux étudiants étrangers. Je veux corriger le mensonge de ceux qui, pour se donner bonne conscience, véhiculent des critiques infondées contre leur propre pays. La France a accueilli, en 2011, 60.000 étudiants étrangers. Autant qu'en 2010. Ils n'étaient que 50.000 en 2007 et 2008! Dire que nous avons refusé des étudiants étrangers est une contre-vérité. J'ajoute que le nombre d'étudiants diplômés travaillant en France à la fin de leurs études a augmenté de 17 % entre 2010 et 2011.
Regrettez-vous le discours du Latran où vous mettiez en avant les racines chrétiennes de la France?
Mais enfin, la France a des racines chrétiennes, et mêmes judéo-chrétiennes, c'est une réalité historique qu'il serait absurde de nier! Voyez le long manteau d'églises et de cathédrales qui recouvre notre pays. La France est née de la rencontre entre la volonté des rois et celle de l'Église. Jeanne d'Arc, dont on vient de fêter le 600e anniversaire de la naissance, est au carrefour de cette double volonté. Dire cela ne signifie pas qu'on appartient à une Église, ni qu'on adhère moins aux valeurs de la République ou au principe de laïcité. N'amputons pas la France d'une part de son histoire.
Que pensez-vous de l'idée d'introduire la laïcité dans la Constitution?
C'est très original! C'est déjà à l'article premier de la Constitution! J'espère que, dans les semaines qui viennent, on fera preuve d'un peu plus d'imagination! Le débat ne pourra qu'y gagner...
Serait-il normal que Marine Le Pen ne puisse pas se présenter faute de signatures?
Je considère qu'un courant politique qui réunit plusieurs millions de citoyens à chaque élection doit pouvoir être représenté à la présidentielle.
Êtes-vous partisan d'un retour à l'anonymat des parrainages?
Le Conseil constitutionnel est saisi. Nous verrons ce qu'il répondra. Par principe, je suis opposé à l'anonymat. La démocratie, c'est la transparence: un élu doit dire ce qu'il fait à ses concitoyens. Cela dit, je ne serais pas opposé à ce qu'il y ait, à l'avenir, une évolution de la législation pour permettre aussi à un certain nombre de citoyens de parrainer le candidat de leur choix. Les problèmes actuels ne se poseraient plus.
On vous prête l'intention de publier un livre où vous feriez une sorte de mea culpa...
J'ai toujours été contre la repentance, je ne vais pas changer aujourd'hui. Ce qui ne veut pas dire que je ne sois pas capable de réfléchir à ce qui a été réussi pendant ces cinq années, et à ce qui l'a été moins.
Justement, de quoi êtes-vous le plus fier?
Qu'il n'y ait pas eu de violence sans que jamais nous n'ayons été amenés à reculer ou à retirer un texte. Rappelez-vous ce qu'on disait en 2007! Avoir pu faire tous ces changements, toutes ces réformes, sans qu'il y ait eu de blocage est un motif de satisfaction.
Et votre regret?
Quand je vois tout ce qu'il reste à faire et que nous n'avons pas fait...
10/2/2012, Alexis Brezet
Source : Le Figaro

Loin des clichés et tabous, la collection contemporaine de la Cité de l’immigration propose un autre regard sur nos sociétés métissées.
Un homme en djellaba est accoudé au bastingage d’un ferry. À côté de lui, une bouée orange arbore le nom du navire : Ibn Batouta, alias le grand explorateur marocain du XIVe siècle qui s’aventura jusqu’aux confins de l’Inde et de la Chine. En reliant ainsi le voyageur d’hier à la figure de son propre père, immigré de retour à Tanger après des années d’exil en France, le photographe Malik Nejmi rend à ce dernier sa part d’audace et de fierté. Et renoue les fils d’une histoire déchirée, semblable à beaucoup d’autres évoquées dans l’exposition « J’ai deux amours » à la Cité nationale de l’immigration à Paris.
C’est le premier accrochage d’envergure consacré à la collection d’art contemporain de la Cité. Ce musée, né en 2004 « sans collection » et à qui on l’a beaucoup reproché, a acquis depuis plus de 3 000 pièces : des documents historiques ou ethnologiques mais aussi 400 œuvres contemporaines traitant de l’immigration. Parmi ces dernières, une centaine signées par une vingtaine d’artistes ont été sélectionnées pour cette exposition par Isabelle Renard, responsable de l’art contemporain de la Cité, et deux commissaires extérieurs, Hou Hanru et Évelyne Jouanno.
Paradoxe de l’immigration : le sujet est à la fois omniprésent dans les médias et souvent cantonné à des généralités vagues. D’où le premier mérite de cet événement qui donne chair à des destins anonymes dont se détournent habituellement les regards.
Tabous brisés par les artistes
Le photographe Ad Van Denderen a accompagné ainsi pendant des semaines le quotidien de clandestins se heurtant aux frontières de l’espace Schengen, enregistrant l’expression des corps et des visages, entre attente, peur ou espoir. Mathieu Pernot, lui, nous montre d’étranges formes gisantes et drapées : des immigrés afghans dormant sur des bancs à Paris – en train de rêver, qui sait ? – entièrement cachés sous des linges, abris dérisoires contre le froid et le monde extérieur si dur, si fermé.
Autre tabou brisé par les artistes : celui qui entoure le pays d’origine dans certaines familles immigrées. Bruno Boudjelal, par exemple, a choisi de redécouvrir l’Algérie de son père en pleine guerre civile, dont il a saisi à la dérobée des images sensibles et fragiles. Proches du documentaire, certaines pièces semblent illustrer de manière trop littérale, des problématiques explorées par la Cité. À l’image de la « machine à rêve » de Kader Attia qui place un mannequin, voilé d’un foulard Hermès, devant un distributeur automatique de cigarettes, rouge à lèvres et préservatifs certifiés « hallal », prise entre son désir de respecter la tradition et les griseries de la société de consommation…
Plus intéressantes, d’autres œuvres conjuguent la double appartenance ou les « deux amours » pour inventer un monde singulier. L’Iranienne Ghazel, dans des saynètes filmées, arbore son tchador comme un emblème propice à des travestissements burlesques. Mohamed Bourouissa revisite des chefs-d’œuvre de la peinture occidentale pour changer notre regard sur certains clichés d’actualité. Sur des photographies grand format, il reconstitue une scène d’émeute en banlieue, à la lumière de La Liberté guidant le peuple de Delacroix, ou construit l’image d’un homme prostré devant un dépotoir de téléviseurs, à la façon du Radeau de la Méduse de Géricault. Et restitue soudain tout leur poids de drame politique, à ces réalités devenues si tristement banales.
« J’ai deux amours ». À la Cité nationale de l’immigration à Paris. Jusqu’au 24 juin 2012. Palais de la Porte Dorée, 293, av. Daumesnil, Paris 12e. Rens. : 01.53.59.58.60.
10/2/2012, SABINE GIGNOUX
Source : La CroixLoin des clichés et tabous, la collection contemporaine de la Cité de l’immigration propose un autre regard sur nos sociétés métissées.
Un homme en djellaba est accoudé au bastingage d’un ferry. À côté de lui, une bouée orange arbore le nom du navire : Ibn Batouta, alias le grand explorateur marocain du XIVe siècle qui s’aventura jusqu’aux confins de l’Inde et de la Chine. En reliant ainsi le voyageur d’hier à la figure de son propre père, immigré de retour à Tanger après des années d’exil en France, le photographe Malik Nejmi rend à ce dernier sa part d’audace et de fierté. Et renoue les fils d’une histoire déchirée, semblable à beaucoup d’autres évoquées dans l’exposition « J’ai deux amours » à la Cité nationale de l’immigration à Paris.
C’est le premier accrochage d’envergure consacré à la collection d’art contemporain de la Cité. Ce musée, né en 2004 « sans collection » et à qui on l’a beaucoup reproché, a acquis depuis plus de 3 000 pièces : des documents historiques ou ethnologiques mais aussi 400 œuvres contemporaines traitant de l’immigration. Parmi ces dernières, une centaine signées par une vingtaine d’artistes ont été sélectionnées pour cette exposition par Isabelle Renard, responsable de l’art contemporain de la Cité, et deux commissaires extérieurs, Hou Hanru et Évelyne Jouanno.
Paradoxe de l’immigration : le sujet est à la fois omniprésent dans les médias et souvent cantonné à des généralités vagues. D’où le premier mérite de cet événement qui donne chair à des destins anonymes dont se détournent habituellement les regards.
Tabous brisés par les artistes
Le photographe Ad Van Denderen a accompagné ainsi pendant des semaines le quotidien de clandestins se heurtant aux frontières de l’espace Schengen, enregistrant l’expression des corps et des visages, entre attente, peur ou espoir. Mathieu Pernot, lui, nous montre d’étranges formes gisantes et drapées : des immigrés afghans dormant sur des bancs à Paris – en train de rêver, qui sait ? – entièrement cachés sous des linges, abris dérisoires contre le froid et le monde extérieur si dur, si fermé.
Autre tabou brisé par les artistes : celui qui entoure le pays d’origine dans certaines familles immigrées. Bruno Boudjelal, par exemple, a choisi de redécouvrir l’Algérie de son père en pleine guerre civile, dont il a saisi à la dérobée des images sensibles et fragiles. Proches du documentaire, certaines pièces semblent illustrer de manière trop littérale, des problématiques explorées par la Cité. À l’image de la « machine à rêve » de Kader Attia qui place un mannequin, voilé d’un foulard Hermès, devant un distributeur automatique de cigarettes, rouge à lèvres et préservatifs certifiés « hallal », prise entre son désir de respecter la tradition et les griseries de la société de consommation…
Plus intéressantes, d’autres œuvres conjuguent la double appartenance ou les « deux amours » pour inventer un monde singulier. L’Iranienne Ghazel, dans des saynètes filmées, arbore son tchador comme un emblème propice à des travestissements burlesques. Mohamed Bourouissa revisite des chefs-d’œuvre de la peinture occidentale pour changer notre regard sur certains clichés d’actualité. Sur des photographies grand format, il reconstitue une scène d’émeute en banlieue, à la lumière de La Liberté guidant le peuple de Delacroix, ou construit l’image d’un homme prostré devant un dépotoir de téléviseurs, à la façon du Radeau de la Méduse de Géricault. Et restitue soudain tout leur poids de drame politique, à ces réalités devenues si tristement banales.
« J’ai deux amours ». À la Cité nationale de l’immigration à Paris. Jusqu’au 24 juin 2012. Palais de la Porte Dorée, 293, av. Daumesnil, Paris 12e. Rens. : 01.53.59.58.60.
10/2/2012, SABINE GIGNOUX
Source : La Croix

L'année 2011 a été la plus meurtrière en mer : 1 500 personnes noyées ou disparues lors de leur tentative de traversée de la Méditerranée vers l'Europe. Une des conséquences du printemps arabe qui a contraint des milliers d'hommes et de femmes à quitter leur pays.
C'est un bien triste record dont le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) a fait état, le 31 janvier, lors d'une conférence de presse à Genève : 1 500 personnes se sont noyées ou ont été portées disparues en Méditerranée au cours de l'année 2011 en tentant de gagner l'Europe. Le chiffre le plus élevé jusque-là (630 personnes) remontait à 2007. Alors qu'en 2009 et 2010 les mesures de contrôle aux frontières avaient considérablement réduit ces migrations, le tableau a changé l'an dernier avec la révolution tunisienne et la guerre en Libye, qui ont poussé des milliers d'hommes et de femmes à fuir l'insécurité ou la misère.
Selon le HCR, ils sont 58 000 - un chiffre sans précédent - à avoir afflué en Europe durant le premier semestre de 2011, dont 56 000 en Italie, les 2 000 autres s'étant réfugiés à Malte ou en Grèce. Après avoir interrogé ces nouveaux arrivants et ceux qui ont échoué dans leur tentative, le HCR a constaté qu'il s'agissait pour la plupart de travailleurs migrants et non de réfugiés politiques.
Depuis le début de 2012, au moins dix-huit personnes en provenance de Libye ont péri en mer, parmi lesquelles douze femmes, deux hommes et un bébé somaliens qui vivaient à Tripoli. Le HCR a par ailleurs tenu à féliciter les autorités italiennes, libyennes et maltaises, dont les opérations de secours ont permis de sauver près d'une centaine de personnes.
10/2/2012, Leïla Slimani
Source : Jeune Afrique

Saisies sur ordre judiciaire pour défaut de recouvrement de créances, les trois navires battants pavillons marocains, le Marrakech, le Bni N’sar et le Biladi sont à quai depuis le 6 janvier derniers en France.
Au delà du problème juridique et économique que cela a suscité au Maroc et plus particulièrement au sein de la profession, un drame humains s’y profilent.
Il s’agit de quelques 240 employés de la compagnie dont une vingtaine de femmes, qui sont bloqués dans leurs navires, incapable de les quitter à causes de dispositions juridiques prévues par le droit maritime.
Il leurs est défendu de quitter leurs navires mêmes immobilisées à quai, cela serait assimilé à un abandon de poste, le risque pour eux, est de perdre tous leurs droits salariaux voir même leur emplois.
Bloqués et impuissants, les marins de la Comarit peinent à bord : Pas ou peu de ravitaillement ni d’électricité ni de chauffages par cet hivers glaciale ni de douches ou alimentations.
Un mouvement de solidarité s’est mobilisé autour d’eux par les riverains du port, afin de tenter d’alléger leurs souffrances, dans une presque indifférence des autorités marocaines ou du management de l’entreprise.
Loin des salons chauffées de Rabat et de Tanger où se déroulent, arrangements politiques et négociations de l’ombre sur l’avenir de la Comarit et ses possibles nouveaux acquéreurs ; des marins hommes et femmes sont loin de leurs enfants et familles, dans le froid, ne se nourrissent que grâce à la charité de bénévoles sétois.
10/2/2012
Source : emarrakech

Le dernier numéro de la revue Migrance reprend les actes du colloque « Images et représentations des Maghrébins dans le cinéma en France », organisé par Génériques et l'édition 2010 du Maghreb des films, et offre un recueil exceptionnel des travaux portant sur la figure du Maghrébin dans le cinéma en France des années 30 à aujourd'hui. Il envisage la genèse de cette image sur le grand écran et propose différents angles d'analyses spécifiques avec le court-métrage, les bandes originales des films ou encore le genre. La dernière partie offre un bilan des évolutions en termes de mise en images des stéréotypes, des évolutions sociales ou économiques comme celui des interrogations contemporaines sur les perspectives d 'évolution des représentations. Tantôt délinquant, tantôt héros des cités, et plus proche de nous, représentant des forces de l'ordre, le personnage du Maghrébin est l'enjeu aujourd'hui de nombreuses interprétations. Le cinéma agirait-il comme un accélérateur du phénomène d'enracinement des populations maghrébines en France ?
6/2/2012
Source : Générique

Google+ Google+