mercredi 15 mai 2024 07:58

Pour Adil Mkiddem, la bonne nouvelle est arrivée deux jours avant Noël. La préfecture de Saône-et-Loire lui a annoncé par courrier qu’elle acceptait de régulariser sa situation « à titre exceptionnel et dérogatoire ».

Dans quelques jours, cet homme de 28 ans recevra un récépissé de demande de carte de séjour, qui l’autorise à travailler, en attendant la délivrance de son titre de séjour.

Né à Bourg-en-Bresse, Adil y avait vécu jusqu’à l’âge de 4 ans, avant de partir au Maroc avec sa mère. Alors que toute sa famille vivait à Mâcon, il y était revenu à l’âge de 25 ans, mais ses demandes de régularisation avaient toutes été refusées. Menacé d’expulsion, terré en Isère chez un ami d’où il ne sortait jamais, il a bénéficié de la mobilisation de plusieurs associations : l’Union mâconnaise des Algériens, présidée par Fatiha El Habchi, la ligue des Droits de l’Homme (LDH) et le Réseau éducation sans frontière. Il avait également reçu le soutien de l’Association républicaine des anciens combattants, le père et le grand-père d’Adil s’étant battus pour la France.

« La préfecture a corrigé un tir qui n’aurait jamais dû se produire », se félicitent les défenseurs du jeune homme, dénonçant au passage « la politique du chiffre en matière d’expulsions. Derrière l’obligation de faire du chiffre, on oublie qu’il y a des êtres humains ».

6/1/2012, V.D

Source : Le Journal de Saône et Loire

Le plasticien Mohamed Bourouissa guide «Libération» dans l'exposition d'art contemporain «J'ai deux amours» à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration.

Qui n'en veut de la patate chaude ? La Cité nationale de l'histoire de l'immigration, projet droitiste, est un lieu par nature piégé. Elle possède un fonds d'art contemporain. Qu'y met-on dans ce corbillon ? Artistes immigrés ? Enfants d'immigrés ? Travaillant sur l'immigration ?

Les deux premiers, c'est un peu embêtant, car on est tous un peu fils d'immigrés. Dans ce cas, quelle différence avec «la Force de l'art» ? Ou alors, c'est «artiste étranger» qu'il fallait dire, et appeler ça «Based in Paris», comme Berlin l'a fait l'an passé.

La troisième option n'est pas terrible non plus. L'art contemporain ne se définit-il pas comme déplacement, exil, etc. ? Isabelle Renard, chargée de mission pour cette collection, se tire tout en élégance du problème dans la préface du catalogue, dégainant d'abord Agamben sur le contemporain, pour finir par marteler que «c'est la question de la représentation qui est en jeu ici» et la «manière de voir». Elle met le politique sous les ordres de l'esthétique, et non le contraire.

Matelas. On a lancé la patate chaude et le jeune prodige Mohamed Bourouissa, né en Algérie en 1978, a bien voulu la rattraper. On connaît ce plasticien entre autres pour sa série photographique Périphéries (2008) ou son film Temps mort (2009), exploration du rapport entre l'artiste et un ami prisonnier par l'intermédiaire de vidéos téléphoniques. Il a bien voulu servir de guide à Libération pour

«J'ai deux amours».

Il arrive avec la Haine de la démocratie de Rancière à la main. Ce garçon finira mal. On discute immigration, renversement de perspective en trente ans : «On est passé de "Faut les aider" à "Faut

les virer"», s'amuse-t-il. La collection réunissant les pointures actuelles de l'art, Bourouissa connaît à peu près le travail de tout le monde. Méthode de visite : «Il faut essayer l'art.» S'asseoir devant les vidéos pendant quelques minutes. Se jeter sur les matelas de Shen Yuan (Trampolin 1 2 3 4 5, 2004). Parfois, Bourouissa vous colle directive ment devant une vidéo, le casque sur les oreilles. C'est The

Mapping Journey Project (2008-2011) de la Franco-Marocaine Bouchra Khalili, née en 1975.

Des migrants tracent au feutre sur une carte leurs trajets. On ne voit que la main, le feutre, on entend

la voix, on inspecte les hésitations, les remords (comme on dit en peinture). On risque une interprétation : «L'espace devient mental.» Mohamed Bourouissa approuve : «Grave.» On se sent

vieux. «C'est une question de posture. Intellectuelle et physique.»

Et lui-même trace son propre parcours à l'intérieur de l'expo, développant son esthétique à l'occasion d'autres artistes. Par exemple Malik Nejmi, dont s'expose ici El Maghreb, série photographique de 2006 sur son père et une exploration du Maroc inconnu. Zéro folklore, «c'est le corps dans une situation difficile à renouer» qui plaît à Bourouissa.

«Les œuvres qui posent quelque chose, qui disent "c'est là"», qu'on aime ou pas ce qui est montré, ou la façon dont c'est montré.

Plus loin, il se passionne pour l'évolution de la photographie et d'une certaine idée du migrant depuis vingt ans. Documentaire sur la misère sublimée d'un côté, ôtant la gêne ; photographie plasticienne dans la gueule de l'autre : Bruno Serralongue avec ses tentes de SDF dans les bois de Calais (série Abris, 2006-2008) d'où l'homme est absent, Mathieu Pernot (dont un bout de l'archiconnu Grand Ensemble de 2000-2006 est ici accroché) avec les Migrants de 2009, corps bâchés sur des bancs, eux aussi exclus de l'image. Devant ces odalisques d'un genre nouveau, en légère plongée, Mohamed

Bourouissa a l'oeil direct : «Quelle hauteur de regard je prends ? C'est ça, la question.» De toute façon, il faut que le regardeur, ses intentions, ses doutes soient palpables dans le résultat. Thomas Mailaender avec sa série Voitures cathédrales (2004), voitures chargées pour l'exil (vélos, chaises, matelas), réussit à «transcender l'aspect historique».

Un peu avant, il avait posé cette esthétisation comme préambule : «L'immigration n'est pas une problématique, c'est un acquis. Elle fait partie de la réalité qui inspire l'artiste.» Ni plus ni moins.

Passant devant les Images d'Alger de Karim Kal (né en 1977), il les dépasse justement, se rappelle

une série de lui qu'il avait exposée au 59 Rivoli, à Paris, en tant que co-commissaire (avec Nabila

Mokrani). C'était «une nature morte avec des préservatifs laissés au bois de Boulogne comme des champignons» intitulée Bois.

Image d'identité. Du balcon de l'expo, on aperçoit Zon-mai (2007), installation chorégraphique de Sidi Larbi Cherkaoui et Gilles Delmas. Mohamed Bourouissa aime beaucoup cette cabane formée d'écrans de projection, géante, impénétrable, sur les faces de laquelle on voit plusieurs danses qui s'agencent et se défont dans le temps. Une façon pour lui de «s'émanciper de la frontalité photographique de la vidéo. On obtient une identité non territoriale. Ou peut-être une identité territoriale non matérielle.» Il y a essentiellement des photos à «J'ai deux amours».

Qu'est-ce que cela nous dit de la politique du lieu ? «La photographie porte des éléments de reconnaissance de l'autre. Ce n'est sans doute pas anodin s'il n'y a pratiquement pas d'installations ici.»

Raison pour laquelle la photo est un peu de l'histoire ancienne pour Bourouissa, ou une histoire à détourner. «Quelle fonction j'ai par rapport aux gens qui sont mes modèles, c'est ça qui m'intéresse.

Je leur donne des images. Ça produit une relation.» Il s'est aperçu que beaucoup d'entre eux utilisaient les photos qu'il avait prises d'eux sur leur profil Facebook, comme image d'identité. «Du coup, je fais des captures d'écrans avec les coms que leurs amis ont postés sous la photo. J'ai commencé ce projet,

une photo + des coms. J'aime expérimenter avec les gens. L'œuvre, c'est cette expérience, faite aussi de hasards.»

Qui n'en veut de la patate chaude ? La cité nationale de l'Histoire de l'immigration, projet droitiste, est un lieu forcément piégé. Elle possède un fonds d'art contemporain. Artistes immigrés ? Enfants d'immigrés ?

Travaillant sur l'immigration ? Les deux premiers, c'est un peu embêtant, car on est tous un peu fils d'immigrés. Ou alors, c'est «artiste étranger» qu'il faut dire, et appeler ça «Based in Paris», comme Berlin l'a fait l'an passé. La troisième option, c'est pas terrible non plus. L'art contemporain ne se définit-il pas comme déplacement, exil, etc. ?

Isabelle Renard, chargée de mission pour cette collection, se tire tout en élégance du problème dans la préface du catalogue, dégainant d'abord Agamben sur le contemporain, pour finir par marteler que «c'est la question de la représentation qui est en jeu ici», «manière de voir», mettant le politique sous les ordres de l'esthétique et non le contraire.

J'ai deux amours. La collection d'art contemporain de la Cité nationale de l'Histoire de l'immigration. Palais de la Porte Dorée 293, avenue Daumesnil, 75012. Jusqu'au 24 juin. Rens.: www.histoire-immigration.fr

6/1/2012, Eric Loret

Source : Libération

Les Polonais ne cherchent plus de travail en Grande-Bretagne. Les Marocains naturalisés espagnols rentrent au pays. Les Irlandais fuient le pays en masse tandis que les Grecs, bloqués par la langue, restent bloqués chez eux. La crise est en train de bouleverser les flux migratoires.

Atlantico : La crise économique a un impact sur l'ensemble des pays européens. Influe-t-elle également sur les flux migratoires au sein de l'Union ?

Thomas Liebig : Oui, les habitants de certains pays, jusqu'ici très attirant pour les immigrants, commencent à émigrer vers des destinations surprenantes. Cela reste principalement les Espagnols, les Portugais et les Irlandais. Beaucoup se dirigent vers l'Amérique latine ou certains pays d'Afrique lusophone. En effet, l'Espagne, le Portugal et l'Irlande ont bénéficié au début des années 2000 d'une forte libéralisation de l'immigration et de l'accès à l'emploi. Parmi les émigrants, qui quittent actuellement l'Europe, on trouve principalement des gens qui ont été naturalisés et qui retournent finalement vers leurs pays d'origine.

La crise amplifie progressivement ce phénomène relativement nouveau. L'immigration reste malgré tout forte en Espagne, au Portugal ou en Irlande : malgré un nombre de départs de plus en plus important, la balance migratoire reste positive. Sauf dans le cas de l'Irlande où l'on constate plus de départs que d'entrées. Les résultats devraient être de plus en plus visibles au fil des années : si les gens hésitent à partir au début de la crise, pensant que la situation est temporaire, ils sont de plus en plus nombreux à quitter leur territoire au fur et à mesure que les difficultés durent.

Pour reprendre l'exemple de l'Irlande, sur 65 000 émigrants en 2009, nous trouvions 30 000 ressortissants des nouveaux membres de l'Union et 18 000 Irlandais. En 2011, sur 76 000 émigrants, seulement 15 000 venaient des nouveaux membres de l'Union alors que 40 000 étaient d'origine irlandaise.

Si l'Espagne, le Portugal et l'Irlande sont les plus touchés, c'est parce qu'ils ont une forte tradition migratoire ou une longue histoire coloniale. Les Espagnols et les Portugais trouvent dans les pays d'Amérique latine ou lusophone une proximité linguistique favorable à leur intégration. C'était pour cette même raison que les Roumains rejoignaient l'Italie et l'Espagne plutôt que la Grande-Bretagne : la langue est plus proche de la leur. A l'inverse, les Grecs quittent peu leur pays. Personne ne parle leur langue et ils n'ont aucune ancienne colonie. Nous constatons donc seulement quelques rares départs vers l'Allemagne.

Les habitants des pays de l'Est de l'Union européenne cherchaient jusqu'ici du travail à l'Ouest, à priori plus riche. Est-ce toujours le cas ?

Pour les pays Baltes et roumains, la situation économique reste très compliquée. Ils sont durement touchés par la crise. Par contre, en Pologne, il y avait toujours une faible croissance, même en 2009, au cœur de la crise. Si les Polonais continuent à partir chercher du travail à l'Ouest, ils sont moins nombreux qu'avant. Les migrations liées à la libre circulation, destinées à trouver des emplois, ont largement baissé.

Des migrants continuent de rejoindre l'Espagne, le Portugal et l'Irlande. Les chiffres de l'immigration restent stables. La grande différence, c'est qu'ils ne viennent plus pour trouver du travail mais pour rejoindre leurs familles, des migrants originaux qui ont réussit à trouver une certaine stabilité. Avec la crise, les familles tendent à se regrouper.

Le profil des migrants est donc en train de changer ?

Oui, effectivement. Nous avons par exemple remarqué une vraie féminisation de l'émigration des pays européens. Dans le cas du Portugal, un émigré sur deux est aujourd'hui une femme. Ces populations restent malgré tout jeunes, la moitié étant toujours âgée de moins de 30 ans.

Jusqu'ici, les personnes les plus qualifiées essayaient de rejoindre des pays comme les Etats-Unis ou le Canada. Un parcours long et difficile en raison des exigences de ces Etats. Au sein de l'Europe, les nombreux migrants qui venaient de l'Est avaient aussi un niveau de compétence élevé. Ils occupaient malgré tout des emplois dégradés qui n'exploitaient pas leur niveau réel de formation. S'il y a un phénomène nouveau, c'est l'émigration d'Européens vers des pays émergents.

Les pays émergents représentent-ils un nouvel "Eldorado" pour les Européens ?

Le phénomène reste marginal. Curieusement, si les pays de l'Ouest étaient jusqu'à présent les plus attractifs, nous voyons de nouveaux flux apparaître. La Pologne par exemple, commence à devenir un pays d'immigration. Elle attire des travailleurs en provenance de ses plus proches voisins, en Europe de l'est.

Ailleurs, d'autres pays comme l'Angola, qui était il n'y a encore pas longtemps l'un de ceux avec le plus fort tôt de croissance au monde, attirent quelques Européens. Même chose pour le Brésil qui commence à attirer des migrants européens. Peu nombreux pour l'instant, ils pourraient se multiplier avec l'approche des Jeux olympiques et de la Coupe du monde.

D'autres pays émergents comme la Chine, notamment, pourraient attirer un certain public. Ce pays souffre d'un vrai problème démographique tout en ayant une vraie puissance politique et économique. C'est une destination de choix pour les migrants européens dans un futur proche. C'est moins le cas pour l'Inde qui est toujours sujette à une démographie galopante.

6/1/2012 ? Romain Mielcarek (Thomas Liebig Spécialiste des migrations à l'OCDE)

Souce : Atlantico

L'impôt sur les permis de séjour infligé aux étrangers en Italie par le gouvernement de Mario Monti, fait débat alors que la classe politique italienne est divisée sur cette mesure pénalisant les ex-communautaires.

Le ministre de coopération internationale et l'intégration, Andrea Riccardi et son collègue de l'Intérieur, Anna Maria Cancelleri ont expliqué qu'il faudrait "un débat approfondi et un examen attentif de ces taxes" infligées aux étrangers.

Dans un communiqué commun, les deux ministres ont indiqué qu'"à la lumière de la crise qui touche non seulement les Italiens, mais aussi les travailleurs étrangers dans notre pays, un alinéa devrait être ajouté au décret y afférant qui comporterait que cet impôt serait calculé en fonction du revenu de l'étranger et du nombre des membres de sa famille".

Le nouveau décret prévoit le versement d'une taxe sur les permis de séjour, allant de 50 à 200 euros en fonction de la durée de ce séjour.

Au niveau de la classe politique, le parti démocratique (gauche) est formellement opposé à cette taxe alors que le parti du peuple de la Liberté (PDL) de l'ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a affiché son adhésion à cette mesure, du fait que le décret y afférent a été initié par l'ancien gouvernement en 2009.

En réaction à cette mesure, la responsable de l'immigration au Parti démocratique et députée italienne, Livia Turco a qualifié cet impôt de "persécution odieuse" contre les immigrants.

"Nous apprécions la disponibilité des ministres de la Coopération internationale et l'Intégration et de l'Intérieur de réexaminer la mise en Âœuvre de cette taxe odieuse, mais nous réitérons que la seule solution juste sera de la supprimer et laisser les immigrés payer le montant payé par les Italiens".

Pour sa part, le chef du groupe parlementaire au Sénat du PdL, Maurizio Gasparri, a indiqué que "Les nouvelles règles liées à la délivrance et le renouvellement des permis de séjour ne doivent pas être changées".

Quant au parti populiste et anti-immigration, la Ligue du Nord, à l'origine de cette mesure, qui avait été suspendue, puis libérée par l'actuel gouvernement à la recherche de rentrées fiscales, il a affirmé par la voix de l'un de ses responsables, que le parti allait tout faire pour que cette taxe ne soit pas annulée.

4/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

Pour· une fois, notre valeureuse fédération, a daigné faire appel à nos footballeuses évoluant dans les clubs étrangers pour renforcer l'équipe nationale féminine. Libé avait déjà publié une liste d'une vingtaine de joueuses qui -font le bonheur des clubs européens.

Après lbtissam Bouharate qui évolue en championnat belge au sein du club WD Lierse, c'est au tour de cinq autres joueuses de regagner la concentration qu’organise la direction technique …Suite

Bien qu’ils soient, dans les pays industrialisés  où il vendent leur force de travail, les actifs les plus vulnérables aux chocs sur la production et l'emploi, Le migrants du Sud sont demeuré solidaire avec les leurs, même dans le contexte récessif de ces dernières années. Certes les transferts d'argent qu'ils opèrent en direction de leurs pays d'origine ont négativement été impactés par la crise qui a mis nombre d'entre eux au chômage ou réduit leur revenu. Mais ils ont …Suite

Après la circulaire controversée du 31 mai, qui vise à maîtriser l'immigration professionnelle en France, un nouveau coup a été asséné aux étudiants étrangers: des taxes supplémentaires à payer s'ils souhaitent rester dans l'Hexagone…Suite

L a France veut s'en débarrasser au plus vite, les Pays-Bas ne savent comment les retenir : le sort des étudiants étrangers « diplômés hautement qualifiés » fait décidément l'objet d'étranges différences en Europe...Suite

Du 7 janvier au 11 février 2012, la Bibliothèque francophone multimédia bat au rythme du Maroc.

Le temps fort de cette opération est la présentation de l’exposition « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » offrant un véritable voyage d’exploration. Parallèlement, le « Mois du Maroc » est également l’occasion de proposer gratuitement au public une soirée littéraire avec Abdellatif Laâbi, traducteur, écrivain et poète marocain, une table ronde sur le patrimoine en péril de Marrakech réunissant Mohamed El Faïz, professeur d’histoire économique à Marrakech et Ouidad Tebbaa, doyenne de la faculté des Lettres de l’Université de Marrakech, et trois films au cinéma Le Lido et à la Bfm.

L’exposition « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre » Hall de la Bfm du centre-ville du 7 janvier au 11 février

Après avoir été présentée à Bruxelles, Rabat, Anvers, Séville, Paris, Amsterdam, Londres et New York, la Ville de Limoges accueille à la Bibliothèque francophone multimédia l’exposition « Le Maroc & l’Europe, six siècles dans le regard de l’autre », réalisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Soirée Littéraire avec Abdellatif Laâbi

Une plongée en deux temps dans la poésie marocaine Jeudi 26 janvier 2012 à la Bfm centre-ville (salle de conférences)

18 h : Poèmes d’auteurs marocains mis en voix par l’Atelier de l’obscurité.

19 h : Saveurs franco-marocaines et musique arabo-andalouse.

19 h 30 : Rencontre avec Abdellatif Laâbi, animée par Jacques Allessandra.

Abdellatif Laâbi, né à Fès en 1941, est un traducteur, écrivain et poète marocain, prix Goncourt de la Poésie en 1999 et en 2011 Grand Prix de la Francophonie décerné par l’Académie française. Il publie en janvier 2012 un recueil de poèmes, Zone de turbulences et un essai, Le Maroc, quel projet pour la démocratie ? aux éditions de La Différence.

Projections cinéma

Projections-débats avec l’association Cultures Maghreb Limousin

Sur la planche, de Leïla Kilani (2011)

Jeudi 12 janvier 2012, à 20 h - cinéma Le Lido

Tanger, aujourd’hui. Quatre jeunes femmes de vingt ans travaillent pour survivre le jour et vivent la nuit. Le film a été présenté en compétition officielle lors de la Quinzaine des Réalisateurs au festival de Cannes 2011 / Projection suivie d’un débat animé par Souad Chaouih, présidente de l’association des Marocains de France.

Les Anges de Satan, d’Ahmed Boulane

Mercredi 18 janvier 2012, à 20 h 30 - Bfm centre-ville (salle de conférences)

L’histoire de 14 jeunes musiciens de hard-rock arrêtés par la police et condamnés par la justice à des peines allant de trois mois à un an pour “ébranlement de la foi musulmane” et “satanisme”.

Transes, de Ahmed El Maânouni

Jeudi 9 février 2012, à 20 h 30 - Bfm centre-ville (salle de conférences)

Fan du groupe musical marocain Nass El Ghiwane, Izza Genini a encouragé le réalisateur marocain Ahmed El Maânouni à filmer les concerts de ce groupe musical.

Table ronde Marrakech : patrimoine en péril Samedi 4 février 2012 à 15 h à la Bfm centre-ville (salle de conférences)

Avec Mohamed El Faïz, professeur d’histoire économique à l’Université de Marrakech, spécialiste des jardins dans le monde arabe, et Ouidad Tebbaa, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Marrakech, secrétaire générale de l’association “Jemaâ El Fna, patrimoine oral de l’humanité”.

Palais, fondouks, souks, fontaines, ryads, jardins, et bien sûr la place Jemaâ El Fna -classée “patrimoine oral et immatériel mondial” par l’UNESCO - font de la visite de la ville une expérience unique. Mais la pression touristique et immobilière n’est pas sans conséquences sur le patrimoine exceptionnel mais fragile de la capitale du Sud. Comment les marrakchis eux-mêmes vivent-ils ces transformations et quelles actions de sauvegarde peuvent être menées pour sauver les patrimoines architecturaux et humains de la Ville rouge ?

Source : Ville de Limoge

Il ne reste plus que quelques détails à peaufiner pour boucler les travaux: le cimetière musulman de Strasbourg, dont l'inauguration est prévue le 6 février, sera le premier en France à être créé par une municipalité, grâce au droit local d'Alsace-Moselle.

Aménagé sur un terrain de plus d'un hectare, dans le sud de Strasbourg, ce cimetière très attendu par la communauté musulmane pourra accueillir près d'un millier de sépultures, avec une extension déjà prévue si nécessaire.

Derrière un mur d'enceinte et un portail, une grande allée centrale, un bassin décoratif, de la verdure: le caractère confessionnel du lieu, contigu à l'un des grands cimetières de la ville, ne saute pas aux yeux.

Mais l'orientation des sépultures vers la Mecque, les salles équipées pour les ablutions dans un petit bâtiment à l'entrée, et un espace couvert prévu pour les prières permettront aux familles qui le souhaitent de respecter les rites musulmans lors de l'inhumation de leurs proches.

"Le droit local d'Alsace-Moselle nous permet de mettre en place un cimetière confessionnel à gestion municipale, ce n'est pas le cas ailleurs", explique Anne-Pernelle Richardot, adjointe au maire (PS) de Strasbourg, rappelant qu'ailleurs dans le pays, seuls les carrés musulmans sont autorisés.

Le seul cimetière musulman connu en métropole a longtemps été celui Bobigny, créé dans les années 1930, mais il a été créé sous statut privé comme annexe d'un hôpital, et il a récemment changé de statut en devenant formellement le carré musulman du cimetière communal.

En Alsace-Moselle la loi de 1905 sur la laïcité ne s'applique pas et les pouvoirs publics peuvent intervenir dans l'organisation et le financement des cultes. L'Allemagne avait maintenu le régime concordataire lors de l'annexion de 1870, et les autorités françaises ont laissé la situation en l'état après 1918.

Le "geste ultime" d'intégration

"Le culte musulman n'est pas dans le Concordat, mais on essaie de le mettre au même niveau grâce au droit local", indique Mme Richardot. La ville a ainsi consacré un budget de 800.000 euros à la création de ce cimetière, dont elle assurera la gestion.

Huit carrés confessionnels musulmans existaient déjà à Strasbourg dans les cimetières publics, mais ils arrivaient à saturation depuis plusieurs années. Les familles devaient inhumer leurs proches dans leurs pays d'origine pour respecter les rites musulmans.

"A la douleur du décès d'un proche s'ajoute alors celle de la paperasse administrative à remplir pour faire inhumer le corps dans le pays d'origine, puis du déchirement face à l'éloignement", explique Driss Ayachour, président du Conseil régional du culte musulman (CRCM).

Pour lui, ce cimetière, "c'est un signal fort pour la nouvelle génération de musulmans, qui leur montre que la collectivité répond à leurs besoins".

Il verrait d'un bon oeil que Colmar et Mulhouse, les deux autres grandes villes alsaciennes, profitent également du droit local pour ouvrir des cimetières musulmans. "Ailleurs, dans les petites communes, des carrés musulmans peuvent suffire", estime-t-il.

"Aujourd'hui, on a une communauté qui s'installe définitivement sur le territoire, qui souhaite enterrer ses proches en France et plus à des milliers de kilomètres de là", relève Saïd Alla, président de la Grande Mosquée de Strasbourg.

"C'est le geste ultime d'une bonne intégration, cela montre qu'on appartient au pays où l'on vit", poursuit-il.

4/1/2012, Cédric SIMON

Source : AFP

Le procès des meurtriers de Stephen Lawrence fut aussi celui d’une certaine frange de la société. Et de la police britannique des années ‘90.

Dix-huit ans. Il aura fallu dix-huit ans pour que le meurtre à caractère raciste du jeune Stephen Lawrence, 18 ans, tué par une bande de cinq agresseurs blancs de son âge, soit enfin sanctionné par la justice britannique.

Mercredi, Gary Dobson, 36 ans, et David Norris, 35 ans, ont été, pour ces faits datant de 1993, condamnés respectivement à 15 et 14 ans de prison par la cour criminelle de Londres. Ils étaient tous deux mineurs à l’époque des faits, ce qui explique qu’ils encouraient une peine plancher de 12 ans (au lieu de 30 ans pour des adultes).

Le juge a dénié aux deux hommes la moindre circonstance atténuante, soulignant qu’ils n’avaient "montré aucun regret ou remords", et que le crime n’avait d’autre motivation que le racisme.

Mardi (LLB du 4 janvier), le jury de la cour criminelle de Londres avait déclaré les deux hommes coupables de meurtre.

Stephen Lawrence était étudiant en architecture et, ce jour d’avril 1993, il attendait le bus, en compagnie d’un ami, noir comme lui, à Eltham, dans le sud-est de la capitale du Royaume-Uni quand le duo fut attaqué par cinq jeunes blancs.

Son ami, Duwayne Brooks, avait réussi à fuir la meute mais Stephen Lawrence avait été poignardé à mort. L’affaire avait mis en lumière l’attitude extrêmement ambiguë de la police britannique. Certes, cinq suspects avaient été arrêtés, peu après les faits, mais ils avaient été rapidement, et un peu facilement semble-t-il, mis hors de cause, faute de preuves.

Les parents de Stephen, Doreen et Neville Lawrence, d’origine jamaïcaine, n’en étaient pas restés là. Ils avaient, dès 1994, initié une procédure privée contre Gary Dobson et deux autres hommes, Neil Acourt et Luke Knight. Mais le trio avait été acquitté.

Finalement, de nouveaux éléments ont été découverts par la police scientifique lors de la révision du dossier, en 2007. Du sang, des fibres et des cheveux ont été trouvés sur les vêtements saisis sur les accusés lors de l’enquête initiale de la police en 1993.

Aux jurés qui se sont prononcés mardi, il a été montré les images prises par la police dans l’appartement de Gary Dobson, à Eltham, en 1994. On le voit mimant la scène du meurtre en compagnie d’amis très enjoués.

Le procès "Lawrence" a constitué un véritable électrochoc en Angleterre. Ceux qui l’ont suivi ont pu prendre la mesure du climat qui régnait alors en matière de racisme.

Même les médias ne sont pas sortis indemnes. Comme l’indiquait "The Independent", au moment du drame, de nombreux journaux ont quasiment ignoré le crime, n’hésitant pas à fustiger l’attitude de manifestants qui avaient dénoncé l’activisme de certains groupuscules d’extrême-droite dans les banlieues de Londres.

Il avait fallu, comme l’indiquait "L’Express", que Nelson Mandela, en visite à Londres, évoque le sort de Stephen Lawrence pour que le vent commence à tourner, et que l’opinion publique et les médias s’émeuvent.

Un nouveau rebondissement s’était produit, en 1999, quand, à la suite d’une enquête officielle, on avait conclu à du "racisme institutionnel" au sein de la police. Ces conclusions, très sévères, ont d’ailleurs conduit à une refonte des enquêtes de police.

Mardi, alors que leur persévérance a enfin été récompensée, les parents de Stephen n’ont pu retenir leurs larmes. Mais leur ressentiment demeure : "Si la police avait bien fait son travail, j’aurais pu faire le deuil de mon fils, plutôt que de passer près de vingt ans à me battre pour faire traduire ses meurtriers devant un tribunal", a déclaré la mère de la victime.

Quant au père, Neville, il ne désespère pas de voir l’ensemble des agresseurs de son fils jugés un jour.

5/1/2012, J.-C.M. (avec AFP)

Source : Lalibre.be

Depuis hier, les Marocains ont un nouveau gouvernement. (cf notre article) Et quelle déception ! Non seulement, une seule femme ministre, Bassima Hakkaoui (cf notre article) a été nommée au sein du gouvernement Benkirane mais d’autre part, le nouveau ministre représentant les Marocains à l’étranger n’est pas un MRE. Il s’agit d’Abdellatif Maâzouz du Parti de l’Istiqlal, nommé Ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des MRE. Il est l’ancien Ministre du Commerce Extérieur sous le gouvernement d’Abbas El Fassi.

Ce qui est certainement ironique dans la nomination d’Abdellatif Maâzouz et qui revêt une forte portée en symbolique, est le fait que ce soit un ancien Ministre du Commerce Extérieur, de surcroît un économiste, qui puisse désormais gérer le Ministère des Marocains Résidents à l’Etranger. Hélas, c’est raté pour les MRE qui en avaient assez d’être comparés à des vaches à laits et d’être vus à travers leur apport économique au pays d'origine ! Commerce, chiffre et investissement sont des mots qui vont décidément continuer à leur coller à la peau !

Ministre délégué

Par ailleurs, l’intitulé exact du poste réservé à Abdellatif Maâzouz est « Ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des MRE » à l'instar de Mohamed Ameur qui est l'ancien Ministre délégué aux MRE d'Abbas El Fassi. Une question se pose donc : quelle est la véritable fonction d’un ministre délégué ?

« Un ministre délégué est un ministre qui travaille sous la direction du Premier Ministre et qui est administrativement relié à lui. C’est une bonne chose parce qu’il bénéficie de l’autorité de la Primature sur les autres ministères. C’est encore mieux que d’être rattaché au ministère des Affaires Etrangères. De plus, un ministre délégué est mieux placé qu’un secrétaire d’Etat ! », explique Mohamed Tozy, politologue. Certes, un ministre délégué mieux placé qu’un secrétaire d’Etat mais moins bien positionné qu’un ministre. Les 5 millions de Marocains vivant à l’étranger, représentant presque, à eux seuls, un état (La suisse compte aujourd’hui près de 8 millions d’habitants) et 10% de la population marocaine actuelle, ne méritaient-ils pas un Ministère à part entière ?

Un Ministre des MRE, mais pas MRE

Cependant, ce qui est incompréhensible et est une véritable déception pour certains des MRE que Yabiladi a joint par téléphone aujourd’hui, est le fait que le nouveau ministre ne soit pas un MRE. La pilule a du mal à passer, à commencer par les rangs même du PJD en France.

« Franchement j’aurais aimé qu’un MRE soit nommé à ce poste et non un Marocain n'ayant pas d'expertise sur la question migratoire ! », lâche Omar El Mourabet, membre du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger et membre du PJD à Paris. « Abdelilah Benkirane a insisté dès le départ à ce que ce soit un MRE qui soit nommé à ce poste et il avait même désigné un nom. Mais il a été, par la suite, contraint de se soumettre, parce qu’on ne peut pas faire ce que l’on veut dans une coalition gouvernementale ! On [le PJD] a cédé sur un poste aussi important que celui du Ministère de l’Economie [détenu par Nizar Baraka de l'Istiqlal], ça va de soi que l’on cède sur ce poste-là» poursuit-il la gorge nouée.

Après avoir passé plusieurs appels à des membres du PJD qui ont souhaité gardé l’anonymat, pour tenter de savoir quel était le nom de la personne que Benkirane voulait nommer au départ, on apprendra qu’il s’agissait d’Omar El Mourabet, lui-même.

« Ce qui me désole, c’est que ce ne soit pas un MRE qui soit désigné à ce poste. On espérait que ce nouveau ministre puisse répondre rapidement à nos besoins, mais il va d’abord devoir les déterminer, parce qu’il ne les connaît pas. Ce qui veut dire qu’on va encore perdre un à deux ans alors qu’on aurait pu appliquer des choses tout de suite si on avait eu un ministre MRE !», lance Salem Fkire, Président de l’Association Cap sur les MRE. « Je suis déçu, fatigué et démotivé parce que, non seulement, on a été exclu du vote des dernières élections législatives mais en plus notre ministère a été trimballé de partis en partis, comme si on était la cinquième roue du carrosse ! Nous, [les MRE] on revendique des problèmes sociaux et non économiques et malheureusement les problèmes sociaux sont mis de côté et on nomme un Ministre du commerce extérieur !», ajoute-il.

« Le nouveau ministre des MRE a étudié à Toulouse et il a des origines bourgeoises. Pour lui, la France ce doit être seulement un lieu où il passe ses vacances », ironise Anass, journaliste aux Pays-Bas. « S’il y a un parti marocain qui a toujours été absent pour la question des MRE, c’est bien l’Istiqlal contrairement au PJD ou le PPS qui sont réputés à l’étranger. Mais je méfie du rôle de l’Istiqlal à l’avenir parce que ce parti pourrait utiliser les MRE comme machine électorale le jour où les Marocains de l’étranger voteront pour les prochaines élections », pense-t-il.

Les chantiers attendant Maâzouz

S’il y a une personne qui connait bien les attentes et les besoin des MRE c'est Omar El Mourabet, pressenti au départ au poste de ministre des MRE. Selon lui, les grands chantiers sur lesquels Abdellatif Maâzouz va devoir travailler sont par ordre de priorité : l’enseignement de la langue arabe aux enfants MRE, l’encadrement religieux, la participation politique en bannissant le vote par procuration et en permettant aux MRE de voter à partir de leur pays d’accueil et enfin leur assurer de bons services administratifs. Par exemple, Omar El Mourabet a soulevé la question des coûts administratifs pour faire un passeport marocain, des coûts qui sont plus élevés actuellement pour un MRE que pour un Marocain vivant au Maroc.

« Il faut également changer l’image stéréotypée des MRE. Ce ne sont plus seulement des travailleurs immigrés, il y a également des cadres, des médecins et des chercheurs et j’avais d’ailleurs appelé à rajouter les termes « compétences à l’étranger » dans l’intitulé du ministère des MRE afin d’encourager les cerveaux à revenir au Maroc», explique-t-il.

Enfin l’un des chantiers importants aux yeux d’Omar El Mourabet est de réformer le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger en nommant un nouveau Président. « Ce n’est pas normal qu’une personne puisse présider deux institutions à la fois », dit-il en faisant référence à Driss El Yazami qui est, non seulement, Président du CCME mais également Président du Conseil national des droits de l'homme.

La voix des MRE

Mais les propositions pour améliorer la vie des Marocains à l’étranger ne doivent pas venir seulement des politiciens mais aussi des MRE eux-mêmes, mais encore faut-il leur prêter une écoute attentive ! Car le risque, à long terme, serait de créer une rupture irréversible entre les MRE et le Maroc.

« De l’extérieur, on n’entend pas beaucoup les actions menées par le gouvernement marocain pour ses MRE. Le Maroc devrait faire plus de lobbying et de marketing pour encourager les MRE à investir dans leur pays d’origine. Les MRE ne sont plus des ouvriers et on doit mettre en valeur leurs compétences », déclare Hicham, financier à Dubaï.

« Il faut prendre conscience que les MRE ne sont pas seulement ceux qui vivent en France ou en Belgique. Auparavant, Ameur se rendait beaucoup en France, au Canada ou aux Etats-Unis mais jamais dans d’autres pays. Ici en Russie, rien n’est fait pour conserver un lien entre les Marocains qui y vivent et le Maroc, sauf pour la fête du trône durant laquelle il y a des manifestations spéciales. Les seules liaisons qui existent aujourd’hui entre le royaume et la Russie sont économiques et pourtant tous les Marocains que je connais sont intéressés par ce qui se passe actuellement dans le pays », relate Amina, journaliste à Moscou.

« Suite à la nomination du nouveau gouvernement, j’ai l’impression que la population marocaine est plus concernée que moi, car à mon niveau, cela ne change absolument rien. Nous, le premier contact que l’on a lorsqu’on arrive au Maroc pour des vacances, ce sont la douane et la police et ce n’est pas toujours positif. On n’a pas l’impression de recevoir les mêmes traitements que l’on voit à la télévision marocaine durant l’été, et ça nous fait bien rire quand on voit ça ! Mais cela ne m’empêche pas de dire souvent à mon fils que c’est au Maroc que je souhaite passer ma retraite ! », conclut Meriem, enseignante en Angleterre.

4/1/2012, Hanane Jazouani

Source : Yabiladi

C'est une fois de plus le moment de dire adieu à l'année qui s'achève et de saluer la nouvelle année et la communauté chinoise à l'étranger, constituée de Chinois d'outre-mer, de ressortissants chinois à l'étranger et d'étrangers d'origine chinoise, se préoccupe tout particulièrement des changements qui interviendront peut-être en son sein dans la nouvelle année et surtout de la possibilité pour les étrangers d'origine chinoise de participer aux affaires politiques et publiques de leur pays d'accueil respectif, du comportement des commerçants d'origine chinoise dans la situation où l'économie est en plein marasme, de la politique d'immigration appliquée par les principaux pays du monde qui acceptent de recevoir les immigrés.

1. La participation aux affaires politiques et publiques pourra-t-elle réussir de nouvelles percées ?

En début de l'année 2011, et plus précisément le 3 janvier, Guan Lizheng (Jean Quan), une Américaine d'origine chinoise âgée alors de 61 ans, a prêté serment à l'occasion de son entrée en fonction de maire de la municipalité d'Auckland de l'Etat de Californie, aux Etats-Unis. Aux élections intermédiaires de l'année précédentes qui ont été très animées, bruyantes et échauffées, la campagne électorale de la candidate démocrate Guan Lizheng a vivement ému la communauté chinoise de la ville qui la soutenait de plein cœur. Celle-ci n'a pas trompé son attente en réussissant à battre tous ses adversaires et a pu réaliser pour la première fois le rêve politique des Américains d'origine chinoise de sa ville en devenant le premier maire d'origine chinoise de sexe féminin depuis la fondation d'Auckland il y a quelques 158 années. Guan Lizheng était également alors le maire élu d'origine chinoise de la plus grande et plus importante parmi les villes américaines.

En réalité aux Etats-Unis, pour les Américains d'origine chinoise, la participation aux affaires politiques et publiques ne constituait déjà plus une nouveauté. Elaine Lan Chao a été la première femme asiatique et la première d'origine chinoise à occuper un poste dans un gouvernement américain la 24e secrétaire au Travail, nommée en 2001 dans le cabinet présidentiel de l'administration Bush et confirmée une nouvelle fois en 2005. Judy May Chu, la première femme d'origine chinoise membre de la Chambre des Représentants américaine, a proposé une résolution au Congrès destinée à présenter des excuses pour l'Acte d'Exclusion des Chinois de 1882, lequel impose une stricte limite sur l'immigration chinoise, interdit les descendants des travailleurs chinois de devenir citoyens américains et interdit le mariage entre une personne blanche et un Chinois et qui n'a été aboli qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Edwin Mah Lee est le 43ème et actuel Maire de San Francisco, en Californie. Il a été désigné par le Board of Supervisors le 11 janvier 2011 pour servir la fin du mandat du précédent maire Gavin Newsom, après que celui-ci a démissionné suite à son élection au poste de Lieutenant-gouverneur de Californie4. Lee est le premier Américain d'origine chinoise à devenir maire de San Francisco et également le premier américain d'origine chinoise à devenir maire d'une des dix plus grandes villes américaines par le PIB et la population. Il a accédé à son poste le 9 novembre 2011 avec un suffrage de 61,21% de voix favorables.

En Europe, les étrangers d'origine chinoise n'ont pas encore pu obtenir de tels succès sur la scène politique européenne. En Grande-Bretagne, il n'y a jusqu'ici aucun membre d'origine chinoise au Parlement britannique, En 2010, il y a eu huit Anglais d'origine chinoise qui s'étaient lancés dans la campagne électorale pour disputer un siège à la Chambre des Communes, ce qui a suscité l'intérêt de divers milieux. Mais, ce qui est regrettable, c'est qu'ils ont tous perdus et n'ont pas pu réaliser leur pari. Les ressortissants chinois, qui résident en Grande-Bretagne, en France, en Italie et dans d'autres pays européens, sont nombreux, toutefois, ils doivent déployer encore plus d'efforts pour pouvoir remporter des succès sur la scène politique.

2. Faut-il repartir à zéro en raison de la situation économique désastreuse ?

Des médias irlandais ont rapporté dernièrement que la crise financière internationale a fait que les chaînes industrielles se sont enfoncées dans un cercle vicieux et que des commerçants irlandais d'origine chinoise font face à de grandes difficultés dans leurs affaires. Suite à la marée de faillite de restaurants chinois et de boutiques de vente à emporter tenus par des Chinois, laquelle a débuté à partir de l'année 2009, un grand nombre de ces derniers n'ont pu s'empêcher de s'interroger sur leur avenir, car ils doivent surmonter de plus en plus de difficultés dans le commerce, leurs affaires marchent de mal en pis et leur niveau de vie s'abaisse rapidement.

Tout comme leurs collègues irlandais, les commerçants grecs et italiens d'origine chinoise se trouvent également dans une situation difficile et rencontrent beaucoup de problèmes épineux. Depuis l'éclatement de la crise de la dette souveraine en Grèce, la situation économique du pays devient de plus en plus mauvaise et certains des ressortissants chinois ont préféré quitter la Grèce pour aller s'installer dans d'autres pays ou bien même pour retourner en Chine et repartir tout à zéro. La crise de la dette a complètement perturbé la vie des Grecs qui ne savent plus à quoi s'en tenir, tandis que les commerçants d'origine chinoise voient leurs chiffres d'affaires diminuer de façon vertigineuse. Quant à certaines fortes et puissantes entreprises, leur patron d'origine chinoise apercevant qu'il n'y a plus de profit à gagner commencent à vendre leurs biens en solde pour les convertir en argent et à retourner à la case départ pour créer du nouveau.

En Espagne, l'économie a parcouru ces dernières années un tracé parabolique et une fois avoir connu des succès brillants et resplendissants, il s'était opéré un changement brusque et complet et la situation économique du pays commence à devenir désastreuse, ce qui fait de moins en moins de ressortissants chinois achètent des affaires pour les faire développer, alors qu'au contraire de plus en plus d'entre eux vendent leurs boutiques pour pouvoir rembourser leurs dettes.

3. Est-il possible qu'on accorde une plus grande importance aux immigrés ?

Le quotidien canadien en langue chinoise le « Ming Pao » a rapporté récemment qu'à Toronto, un avocat chevronné qui se charge spécialement des affaires de l'immigration a rappelé aux demandeurs de l'immigration technique qu'ils doivent prêts à affronter et à surmonter toutes sortes de risques après avoir remis leur demande, car il serait possible qu'à tout moment il verraient leur demande refusé en raison du nombre limité des solliciteurs dont la demande serait acceptée. Même si dans le cas où la politique d'immigration connaîtrait une restriction et un resserrement, mais pour les principaux pays du monde favorables à l'immigration, dont le Canada, l'Australie et la Nouvelle Zélande, ils ont déjà accueilli un nombre non négligeable d'immigrés d'origine chinoise.

Nombreux sont les nouveaux immigrés qui se sentent toujours étrangers dans le pays d'accueil. Par exemple en Nouvelle Zélande, l'Association néo-zélandaise Grey Power's Auckland Zone, qui œuvre pour la défense des personnes âgées et qui fait partie du courant principal de la société néo-zélandaise, a boycotté en 2011 la politique d'immigration et la campagne de boycottage a été lancé et organisée par un vieillard de 71 ans qui appartenait à cette organisation. La campagne visait en fait les immigrés d'origine asiatique dont le nombre augmentait à vue d'œil et c'est pourquoi un appel a été lancé pour combattre et enrayer leur arrivée dans le pays.

Quant aux immigrés d'origine chinoise, ils souhaitent de tout leur cœur pouvoir s'intégrer dans le courant principal de la société afin de pouvoir obtenir encore plus d'opportunités de l'éducation et de l'emploi. Ils espèrent que le gouvernement leur accorde encore plus d'importance et que les voix discordantes qui leur témoignent le mécontentement par la froideur et des reproches ne se font plus entendre. Des spécialistes en matière de l'immigration ont indiqué que pour pouvoir être appréciés à leur juste valeur et être accepté par le courant principal de la société du pays d'accueil, les immigrés d'origine chinoise doivent faire de plus grands efforts pour gagner la faveur de la population locale.

4/1/2011

Source : Le Quotidien du peuple

La famille Ekoman est à bout. Leur fils, Jean-Claude Bissa-Ekoman, reconnu de père et de mère français est enfermé depuis 35 jours au centre de rétention de Cornebarrieu : « Comment est-ce possible que mon fils soit enfermé dans un centre de rétention pour étrangers alors qu'il s'agit d'un ressortissant français ? », s'interroge Arlette Ekoman, la mère de Jean-Claude, française et originaire du Cameroun qui vit aujourd'hui en concubinage avec Pascal Lugol, le père adoptif de Jean-Claude.

Des enfants reconnus par le beau-père

Dès 2002, Pascal Lugol entreprend les premières démarches pour adopter les enfants de sa compagne. Et après plusieurs mois de procédures en France et au Cameroun, Jean-Claude décide de venir rejoindre sa famille avec un passeport provisoire Français valable un an, « il n'avait pas encore 18 ans quand il est venu nous rejoindre en France » témoignent de concert son père et sa mère. Depuis, Jean-Claude Ekoman a essuyé un premier refus de nationalité française par les services de l'État, avant d'obtenir un titre de séjour provisoire que les autorités françaises refusent de lui renouveler. « Aujourd'hui il, se retrouve dans une situation d'apatride, le gouvernement camerounais le considère comme français et la France ne veut pas le reconnaître comme français », explique sa mère qui termine : « Mon fils est français, je veux être entendu par les services de la préfecture pour le faire libérer du centre de rétention ». Contactée, la préfecture n'a pas souhaité s'exprimer sur cette affaire.

04/01/2012, Thomas Belet

Source : La Dépêche

La police new yorkaise a interpellé mardi matin un homme soupçonné d'avoir lancé plusieurs engins incendiaires dimanche soir dans le quartier du Queens à New York, dont deux contre des lieux de culte, a annoncé le chef de la police Ray Kelly lors d'une conférence de presse.

L'enquête en cours devra déterminer s'il s'agit d'un crime raciste ou anti-religieux, a précisé le commissaire Kelly qui a rappelé que personne n'avait été blessé dans ces attaques.

Deux engins explosifs artisanaux ont visé un centre islamique, la Fondation Imam Al-Khoei, où une centaine de personnes venaient de terminer un rassemblement. Seule la porte a été endommagée.

Un autre a été lancé contre une maison qui héberge un petit temple hindou, une troisième a visé un magasin appartenant à un Yéménite musulman, et un quatrième engin a visé une maison particulière habitée par des Chrétiens.

Selon un témoignage, le suspect avait été expulsé du magasin le 27 décembre, alors qu'il essayait d'y voler du lait et une bouteille de café frappé, et avait promis d'y revenir, a précisé le commissaire Kelly.

Le chef de la police new yorkaise a ajouté que dans quatre des cinq attaques (quatre dans le quartier du Queens, une autre dans le comté voisin de Nassau) des bouteilles de café frappé avaient été utilisées.

Elles avaient été transformées en coktail molotov par l'ajout d'un liquide inflammable.

Queens, dans le nord-est de New York, est un quartier d'immigration où cohabitent de nombreuses religions et nationalités, ses habitants venant d'Asie, d'Amérique latine, et du Moyen-Orient notamment.

Des caméras de surveillance ont permis d'identifier le suspect dont la voiture est également vue sur les enregistrements vidéo, a également indiqué M. Kelly.

03/01/2012

Source : AFP

A mal Hadrami est née en 1981 en Savoie. Elle la quitte à 11 ans pour suivre un cursus sport-études danse au conservatoire de Grenoble d'où elle sort 5 ans plus tard médaillée d'or en danse classique et contemporaine. Elle continue sa route en suivant la formation professionnelle en danse contemporaine au conservatoire national supérieur de Paris durant laquelle elle travaille avec plusieurs grands chorégraphes.

Elle ressent très vite le besoin de créer à son tour, de mettre en scène.

Via le geste et la parole, elle tente d'exprimer cette lutte intérieure constante due à la sensation d'écartèlement son pays d'origine, le Maroc et le pays où elle vit. Pour comprendre cette dualité, elle part une fois diplômée au Maroc entreprendre des recherches théoriques et pratiques sur l'art populaire marocain…Suite

Les enseignants d'arabe et de culture marocaine d'Europe sont en colère. Ils réclament la régularisation de leurs paiements. Les sit-in se suivent et se ressemblent.

Certains appellent à une grève générale le 18 janvier, associée d'un sit-in devant l'ambassade du Maroc à Paris…Suite

M. Abdellatif Maâzouz que SM le Roi a nommé, mardi, ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger, est né le 18 août 1954 à Sefrou.

Après une licence ès économiques de l'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès en 1978, M. Maâzouz a décroché une maîtrise ès sciences économiques, option économie d'entreprise (Toulouse 1979) et un DESS de l'Institut de préparation aux affaires (IPA, Toulouse 1981).

M. Maâzouz est également titulaire d'un doctorat de 3-ème cycle ès sciences de gestion de l'Université des Sciences sociales de Toulouse et d'un Doctorat d'Etat ès sciences économiques de l'Université Hassan II de Casablanca en avril 2000.

M. Maâzouz a occupé plusieurs fonctions dont celles de directeur de développement et membre du comité scientifique au Centre Marocain de Conjoncture (CMC) de 1998 à 2003, et de consultant senior auprès de l'USAID pour le développement régional et la promotion des investissements dans le cadre du projet d'appui aux Centres d'Investissements Régionaux (CRI) et à la Direction des investissements.

De 1982 à 2006, il était professeur de l'enseignement supérieur à la faculté de droit et des sciences économiques (université Hassan II de Casablanca). Il a aussi été professeur associé au cycle supérieur de gestion de l'ISCAE (Cycle supérieur de gestion et Master en management des services publics).

En octobre 2007, M. Maâzouz a été nommé par SM le Roi Mohammed VI ministre du commerce extérieur.

Il a été décoré par SM le Roi du Wissan du mérite national en février 2007. M. Maâzouz est marié et père de deux enfants.

3/1/2012

Source : Le Matin

L'édition 2012 du Salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain «Morocco Property Expo» se tiendra les 19, 20 et 21 Janvier à Dubaï, avant de faire escale à Montréal et Frankfurt respectivement en avril et juin prochains.

Placé sous l'égide du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger et du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, le salon « Morocco Property Expo» de Dubai, rendez-vous incontournable de la promotion de l'investissement immobilier marocain, se définit comme un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux d'investir au Maroc. Il se présente comme une véritable vitrine de l'immobilier marocain, indique lundi un communiqué «Morocco Property Expo» parvenu à la MAP.

Cet évènement constitue une occasion unique de rencontres entre la communauté marocaine qui réside à Dubai - environ 70% des 500.000 MRE installés aux Emirats Arabes Unis sont établis à Dubaï-, et les promoteurs immobiliers, administrations, banques et investisseurs marocains et émiratis.

Cette manifestation permettra aux exposants marocains d'augmenter leur visibilité face à une clientèle motivée et de prospecter de nouveaux clients pour leurs biens immobiliers, souligne-t-on de même source.

Ce Salon cible un public désireux d'accéder à la propriété et d'investir au Maroc, que ce soit dans le moyen ou le haut standing. Il lui offre l'opportunité de rencontrer les promoteurs immobiliers marocains afin de concrétiser ses projets d'achat.
Il permet aussi de conclure plus de transaction, optimiser le volume d'affaire et gagner en image et en notoriété, ajoute le communiqué.
Cette exposition réunira également des promoteurs porteurs de projets économiques et sociaux dans différentes régions du royaume avec des espaces prévus pour l'artisanat et l'art de vivre marocain.

Par ailleurs, de multiples conférences et débats seront animés par les professionnels du secteur qui feront le point sur les grandes tendances du marché, le financement et les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.

Un trophée sera, en outre, remis à un projet immobilier marocain se distinguant par son architecture, son design, sa vision et son attractivité pour les MRE.

3/1/2012

Source :  MAP

SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, accompagné de SAR le Prince-Héritier Moulay El Hassan, a nommé, mardi à la salle du Trône au Palais Royal de Rabat, les membres du nouveau gouvernement.

En voici la composition :.

- Abdelilah Benkirane : Chef de gouvernement.

- Abdellah Baha : ministre d'Etat.

- Mohand Laenser : ministre de l'Intérieur.

- Saad-Eddine El Othmani : ministre des Affaires étrangères et de la coopération.

- Mustafa Ramid: ministre de la Justice et des libertés.

- Ahmed Toufiq: ministre des Habous et des affaires islamiques.

- Driss Dahak : secrétaire général du gouvernement.

- Nizar Baraka : ministre de l'Economie et des finances.

- Nabil Benabdellah : ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville.

- Aziz Akhannouch : ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime.

- Mohamed El Ouafa: ministre de l'Education nationale.

- Lahcen Daoudi : ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.

- Mohamed Ouzzine : ministre de la Jeunesse et des sports.

- Aziz Rabbah : ministre de l'Equipement et du transport.

- El Hossein El Ouardi : ministre de la Santé.

- Mustapha El Khalfi : ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement.

- Fouad Douiri: ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement.

- Abdelouahed Souhail : ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle.

- Abdelkader Aâmara : ministre de lŒindustrie, du commerce et des nouvelles technologies.

- Lahcen Haddad : ministre du Tourisme.

- Bassima Hakkaoui : ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social.

- Mohamed Amine Sbihi : ministre de la Culture.

- Abdessamad Qaiouh : ministre de l’Artisanat.

- Lahbib Choubani : ministre chargé des Relations avec le parlement  et la société civile.

- Abdellatif Loudiyi : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de l'Administration de la défense nationale.

- Abdellatif Maâzouz : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger.

- Charki Draiss : ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur.

- Youssef Amrani : ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération.

- Mohamed Najib Boulif : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance

- Abdelâdim El Guerrouj : ministre délégué auprès du chef de gouvernement chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration.

- Idriss Azami Al Idrissi: ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances chargé du budget.

A cette occasion, les membres du gouvernement nouvellement nommés ont prêté serment devant SM le Roi.
A l'issue de cette cérémonie, Le Souverain, accompagné de SAR le Prince-Héritier Moulay El Hassan, a posé pour une photo-souvenir avec les membres de la nouvelle équipe gouvernementale.

3/1/2012

Source : MAP

“Au niveau de la relation avec les pays d’accueil, au cours de ces quatre dernières années, aucune initiative n’a été prise pour lancer un processus de  renforcement des accords  bilatéraux. De nombreux accords sont datés des années 60 et ont besoin d’être dépoussiérés”.

Libé : Le mois dernier, l’assemblée des Nations unies vous a reconduit à la tête du comité pour les travailleurs migrants et les membres de leur famille. Quel est le bilan de vos mandats précédents et quels sont les prochains objectifs de votre présidence ?
A. El Jamri : Effectivement, au début du mois de décembre, l’Assemblée des Etats parties m’a fait réélire pour un 3ème mandat en tant qu’expert des Nations unies. Les experts membres du Comité se retrouveront ensemble en avril prochain en session pour élire un nouveau bureau.

Concernant le bilan, la Convention sur les droits des migrants est encore jeune. Après 8 ans de fonctionnement, elle a fait ses preuves. Même dans les Etats qui ne l’ont pas encore ratifiée, elle est considérée comme le principal instrument spécifique de protection des travailleurs migrants. Nous avons réussi l’examen de plus de 20 rapports initiaux et de quelques autres des Etats parties. Nous avons diffusé cette convention au niveau international et surtout, nous avons construit les bases de son avenir, notamment par la construction d’un partenariat très solide avec les Agences des NU, l’OIM, la société civile et les syndicats.
En tant que comité, nous avons été aussi très actifs au niveau de la réforme du système des NU sur les droits de l’Homme.
Comment évaluez-vous la politique migratoire marocaine au cours des quatre dernières années ?

Je pense qu’il faudrait d’abord souligner la vitalité qu’a montrée et démontrée la communauté marocaine à l’étranger pendant ces dernières années. Que ce soit au niveau de la création artistique, culturelle, sportive, politique, associative, scientifique… Malgré toutes les difficultés dans les pays d’accueil, les Marocains brillent dans différents domaines.

Aussi, au cours de ces dernières années, les Marocains du monde ont montré, de façon très forte, leur attachement à leur pays d’origine. Ils suivent de près l’évolution des différents projets structurants du pays. Ils ont également donné de la voix à leurs revendications légitimes en direction des responsables. Ils veulent participer, d’une façon ou d’une autre, au développement du Maroc.
Du point de vue de l’évaluation, je pense que l’on peut distinguer la politique intérieure et l’international. Au niveau international, le Maroc continue à être considéré comme l’un des pays les plus actifs sur la question de la migration dans les instances internationales, notamment les Nations unies et l’OIM. Au niveau de la politique intérieure, on peut saluer l’effort qui a été fait, quoiqu’insuffisant, au niveau de l’amélioration du système consulaire en quantité et en qualité et saluer quelques petites actions menées par différents acteurs en charge du dossier migratoire. Il faudrait plus particulièrement saluer l’opération Marhaba, qui est unique au monde.

Mais en général, le dossier migratoire reste entier, aucune avancée significative n’a été enregistrée. Il y a toujours un grand décalage entre les discours structurants de sa Majesté le Roi et l’Exécutif, à ce sujet. Au niveau législatif, il n’y a pas eu de nouvelle loi ou textes qui apporteraient une réponse aux attentes des migrants. La coordination des administrations en charge du dossier migratoire n’a pas connu de structuration. Nous constatons même que le cloisonnement s’est renforcé et chaque acteur travaille seul, sans concertation avec les autres. Le CCME qui est censé être une force de proposition à ce niveau, n’a pas donné d’avis et n’a pas travaillé sur la Commande Royale telle qu’elle apparaît dans le Dahir l’instituant, à savoir la participation des Marocains du monde et la configuration du futur conseil.

D’autres questions restent entières : la difficulté d’adaptation de la Moudawana à la réalité familiale de beaucoup de migrants qui vivent des situations insolubles dans le cadre de la législation actuelle, l’état civil, le prix du transport aérien et maritime, la retraite et la transférabilité des pensions, le dédouanement, la participation à la gestion de la chose publique ainsi que le contrôle des agences et circuits de recrutement…

S’ajoute à cela, le traitement des doléances des migrants, adressées à différentes administrations et qui restent souvent sans solution. Alors que plusieurs sujets ont besoin d’un traitement global qui viserait à réconcilier les Marocains du monde avec l’administration.
Au niveau de la relation avec les pays d’accueil, au cours de ces quatre dernières années, aucune initiative n’a été prise pour lancer un processus de renforcement des accords bilatéraux. De nombreux accords sont datés des années 60 et ont besoin d’être dépoussiérés. De nouveaux accords sont nécessaires, avec les nouveaux pays de destination des Marocains. La protection des droits des migrants marocains passe par ces accords aussi.

Vous avez soulevé la question de la difficulté d’adaptation de la Moudawana à la réalité familiale de beaucoup de migrants qui vivent des situations insolubles dans le cadre de la législation actuelle. Comment le Maroc pourrait-il intervenir en faveur de ces citoyens qui vivent dans d’autres pays comme la France, qui ont d’autres contraintes dans ce domaine comme la législation européenne ?

Le Maroc peut faire beaucoup de choses : Adapter plus sa législation aux normes internationales. Beaucoup d’avancées ont été enregistrées mais il faut continuer.

L’un des meilleurs moyens du Maroc pour mieux protéger les Marocains du Monde, c’est d’adapter sa législation aux normes internationales.
Concernant la Moudawana, plusieurs difficultés se posent aux MRE. Je vous donnerai un seul exemple. Imaginez une Marocaine qui vit à l’étranger, veuve d’un non musulman et dont le mariage n’avait pas été transcrit dans un consulat et qui a des enfants. Comment cette dame pourrait inscrire ses enfants à l’état civil marocain et leur transmettre sa nationalité comme le stipule la Moudawana? Impossible !

Mais, il y a eu quand même le Décret d’application de la loi 0203 en 2009. Que pensez-vous de cette loi ?

La loi 0203 a le mérite d’avoir abrogé des lois obsolètes et inhumaines héritées de la colonisation, notamment le Dahir du 8 novembre 1948 relatif à l’émigration des travailleurs marocains qui stipulait en plus du certificat médical, le certificat de désinsectisation (art.4).

La loi fait référence aux engagements internationaux du Maroc en matière de droits humains et de droits des réfugiés.
Elle protège les femmes et les enfants. Elle précise qu’aucune femme étrangère enceinte et aucun mineur étranger ne peuvent être éloignés.
De même, elle précise qu’aucun étranger ne peut être refoulé vers un pays s’il est établi que sa vie ou sa liberté y sont menacées ou qu’il y est exposé à des traitements inhumains, cruels ou dégradants.

La loi est répressive à l’égard de la migration illégale et ne prévoit aucune assistance publique ou privée aux sans-papiers avant leur refoulement et aucune protection ou recours en cas de violation de leurs droits.

Elle est également silencieuse quant à la protection des migrants alors que le Maroc est l’un des premiers pays à avoir ratifié la Convention internationale du 18 décembre 1990 sur la protection de tous les travailleurs migrants et les membres de leur famille. La question du regroupement familial est totalement absente dans le texte, ainsi que l’accès à l’éducation et à la santé des migrants. Par ailleurs, la loi ne contient aucune disposition relative à l’organisation de l’émigration et trouve ses limites dans l’absence de protection des migrants.

Elle connaît des lacunes juridiques, principalement celles des droits politiques, économiques, sociaux, culturels des étrangers.
La loi 02-03 est muette sur les droits de défense en phase d’enquête préliminaire, notamment devant l’autorité administrative qui procède à l’interpellation et à l’instruction du dossier du prévenu, surtout quand l’étranger ne comprend pas un seul mot de l’arabe et que les procès-verbaux sont rédigés justement en arabe.

Il faut se féliciter que le Maroc se soit doté d’une loi sur la migration. Mais il faudrait compléter celle-ci par d’autres textes en vue d’apporter des éléments de politique sur :

- L’organisation de l’émigration,

- La protection des travailleurs migrants,

- Les droits de défense et de recours des migrants,

- L’accès aux droits économiques, sociaux et culturels, conformément aux engagements internationaux du Maroc, qui lui font honneur sur la place internationale.

Je vous rappelle que le Maroc est l’un des principaux sponsors de la Convention de 1990 sur la protection des travailleurs migrants, avec le Mexique notamment.

Ces dernières années, le débat s’est intensifié au Maroc sur la question migratoire, que ce soit au niveau du gouvernement ou celui de la société civile. Ce qui a abouti aujourd’hui, au décret d’application de la loi 0203. Ce n’est pas à cause de ce que vous appelez ‘‘une invasion’’. Selon les estimations actuelles, les migrants au Maroc ne représentent pas beaucoup par rapport au nombre total de la population. Et dans leur majorité, ils sont d’origine européenne. Les irréguliers subsahariens sont estimés à quelque 20000 personnes…. On est loin de l’invasion et même pour qualifier le Maroc de pays ‘’d’accueil’’ aujourd’hui, je pense que nous ne en sommes pas encore là.

Je suis convaincu que le Maroc a besoin de migrants aujourd’hui pour développer son économie. Il doit faire un diagnostic et mesurer l’adéquation entre les besoins de son économie et les qualifications dont il dispose. A partir de là, il pourra définir sa politique migratoire par rapport aux départs et n’encourager que ceux des qualifications dont il a le moins besoin. Et aussi par rapport aux compétences qu’il pourra faire venir de l’étranger.

Les pays développés ont déjà pris cette voie avant nous et ont réussi leur développement. Surtout que le Maroc a lancé plusieurs projets structurants ces dernières années.

Une migration maîtrisée, qu’elle soit de départ ou d’arrivée, ne peut être que bénéfique pour le pays.

Les textes internationaux, laissent la liberté aux Etats de définir leur politique d’entrée, de sortie et de séjour des migrants.

Dans le cadre du gouvernement Benkirane, on dit que le ministère en charge de la Communauté marocaine à l’étranger sera rattaché en tant que délégation auprès du MAEC. Qu’en pensez-vous ?

C’est vrai qu’auparavant, ce ministère était placé au MAEC et depuis le dernier gouvernement d’Abbas El Fassi, il a été placé auprès de la Primature. Ce qui est regrettable, c’est que ces changements et mouvements ne soient pas argumentés et à ma connaissance, il n’y a aucune évaluation qui pourrait servir de base à ces mouvements.

Placer le ministère de la CME auprès du MAEC peut avoir des avantages et des inconvénients. Au niveau des avantages, le ministère ainsi placé, pourrait mieux collaborer avec la Direction des affaires consulaires et sociales, puisqu’ils feraient partie de la même administration. Au niveau des inconvénients, les prérogatives du ministère en charge de la CME sont transversales. Et cette transversalité, pourrait être mieux utilisée et plus efficace en tant que ministère à part entière ou auprès du Premier ministre.
Personnellement, j’avais fait des propositions pour aller vers un ministère plus important, un ministère de l’Immigration qui prendrait en charge aussi bien les Marocains du monde que les migrants se trouvant sur le sol marocain.

La mise en place d’un ministère d’immigration, qu’est-ce que cela apportera au Maroc ?

La mise en place d’un ministère de l’Immigration, va élever le Maroc au rang des Etats dotés d’une importante politique migratoire, comme c’est le cas de nombreux pays développés.

Ce ministère permettra de traiter en parallèle, le dossier des MRE et celui des migrants se trouvant sur le sol marocain.
Les choses sont plus ou moins claires sur la politique migratoire en direction des Marocains du monde. On connaît l’existant, on sait ce qu’il faudrait améliorer, etc. Mais au niveau des migrants au Maroc, la situation est différente. Nous n’avons pas de visibilité de la politique marocaine à ce sujet. La question est traitée d’un point de vue sécuritaire seulement. Alors que le Maroc a tout à gagner en lui donnant une autre dimension, notamment économique et sociale.

Notre pays est un pays de transit et d’accueil, alors que personne n’y était préparé. Ni l’Etat, ni la société, ni la société civile. Le Maroc subit cette migration alors qu’il a les moyens de la choisir.

Aujourd’hui, on ne peut pas occulter l’existence de migrants chez nous, notamment en situation irrégulière. Pourtant, plusieurs pays du Nord se sont développés grâce à la contribution de la main-d’œuvre étrangère. Pourquoi pas le Maroc ?

On connaît la réalité et la capacité de notre système de formation professionnelle et académique. On connaît aussi les besoins en qualification, nécessaires pour mener à bien tous les projets structurants du Royaume. Aujourd’hui, le Maroc n’a pas seulement besoin de qualification de haut niveau, il a besoin également de qualification moyenne en mécanique, en bâtiment et TP, en agriculture… Une bonne politique d’immigration ne peut qu’être bénéfique pour notre économie.

Donc, un ministère marocain de l’immigration, fort par ses prérogatives, peut jouer un rôle important dans la gestion des ressources humaines dont notre économie a besoin. Il pourra jouer un rôle important dans l’élaboration d’une politique migratoire globale.
Les partenaires internationaux du Maroc sur la question migratoire, ne comprennent pas ce décalage entre la dynamique marocaine à l’international sur la question migratoire et la politique intérieure. La mise en place d’un ministère marocain de l’immigration pourrait être une réponse à l’international aussi et aura un effet induit sur les autres politiques sectorielles.

Quel rôle peut jouer le CCME dans le cadre de la nouvelle Constitution ?

Dans ses textes fondateurs, le CCME a comme rôle, au-delà de la Commande Royale initiale et qui porte sur la participation et la configuration du prochain Conseil, de donner des avis sur tous les thèmes et sujets qui concernent la migration marocaine :

migration de travail, gestion des flux migratoires, relation avec l’administration, politique culturelle, politique d’éducation, participation politique, protection sociale, rapatriement, etc.

Dans le cadre de la nouvelle Constitution, le CCME peut jouer un rôle important, par l’émission d’avis et par l’accompagnement, dans l’opérationnalisation des articles relatifs aux MRE. Et sans oublier que les MRE ne sont pas seulement concernés par ce qui les touche directement, mais aussi, par l’avenir et le développement de notre pays en général.

3 Janvier 2012, Yousef Lahlali

Source : Libération

Le défenseur international marocain de l'Udinese (Serie A italienne de football), Mehdi Benatia, a été désigné par la presse marocaine meilleur footballeur marocain évoluant à l'étranger en 2011, rapporte lundi les médias locaux.

Benatia, 24 ans, a été récompensé pour ses prestations avec l'équipe nationale, qui s'est qualifiée pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations CAN-2012, prévue au Gabon et en Guinée équatoriale du 21 janvier au 12 février.

Par ailleurs, le coureur cycliste Adil Jelloul et la nageuse Sara El Bakri ont été élus meilleurs sportifs au Maroc en 2011.

Jelloul avait remporté durant la même année plusieurs titres en Afrique, ainsi que lors des douzièmes jeux panarabes qui se sont récemment déroulés au Qatar. Lors de cette dernière compétition El Bakri, 24 ans, avait remporté 5 médailles d'or et 5 médailles d'argent en natation.

2/1/2012

Source : Agence algérienne (APS)

L'Algérie veut préserver son accord avec Paris sur les conditions de circulation, d?emploi et de séjour des Algériens en France, alors que Paris souhaite mettre fin au statut privilégié des ressortissants de son ex-colonie, a déclaré mardi le ministre algérien des Affaires étrangères.

"L'accord de 1968 (. . . ) marque la spécificité de nos relations historiques avec les Français. Nous sommes déterminés à ce que cet accord soir préservé", a déclaré M. Mourad Medelci à la radio publique francophone chaîne III.

L'objectif de l'Algérie est d'aboutir à "un accord sur la base de l'accord de 1968, plus un certain nombre de dispositions qui sont de nature à faciliter les séjours de la communauté algérienne en France, des conditions dans lesquelles elle vit et qui sont régies non pas par un accord spécifique mais par le droit commun français", a-t-il précisé.

"Il y un certain nombre d'évolutions positives du droit commun français dont bénéficient tous ceux qui ne sont pas Algériens et dont pourraient bénéficier les Algériens", a ajouté le ministre algérien.

Il a estimé que 2012 devrait être l'année qui devrait "permettre de considérer définitivement les accords de 1968 comme étant des acquis sur lesquels on n'a pas à revenir".

3/1/2012

Source : Jeune Afrique/AFP

Les 2 millions d’étrangers établis au Japon, à commencer par ses 950 000 résidents permanents, pourront-ils, en 2013 ou 2014, voter à des élections locales ? Si pour les défenseurs de la cause rien n’est gagné, des ténors du Parti démocrate (centre gauche) au pouvoir laissent entendre que la question est de nouveau sur la table et qu’elle progresse. Au Japon, le débat sur le vote des étrangers est à la fois une question majeure et une vieille histoire. Au pouvoir presque sans interruption de 1955 à 2009, le Parti libéral démocrate (PLD, conservateur) a toujours été farouchement opposé à cette mesure, arguant que le droit de vote ne pouvait revenir qu'à un «étranger naturalisé».

La question de la naturalisation est notamment très épineuse pour les 630 000 Coréens du Japon. Si de nombreux immigrants coréens -souvent arrivés au Japon comme travailleurs forcés durant la colonisation de la Corée (1910-1945) - et leurs enfants ont fait ce choix, des centaines de milliers d'autres, nés depuis dans l'archipel, n'ont pas forcément envie de renier leurs origines... tout en souhaitant bénéficier des mêmes droits que les Japonais. La question se corse avec les résidents permanents dits «spéciaux» (ils sont environ 430 000). Coréens, thaïlandais ou taïwanais, ils furent quasi forcés d'adopter la nationalité nippone durant les époques d'occupation, avant ou durant la Seconde Guerre mondiale. On compte aussi parmi eux 120 000 Chinois, une communauté établie depuis près d'un siècle. Or ces derniers n'ont toujours aucun droit électoral (local et national), alors qu'ils sont depuis des générations des contribuables comme  les autres. Enracinés dans l'archipel, ils n'y ont pas leur mot à dire. Tels des citoyens de seconde zone.

Il y a deux ans, selon un sondage du quotidien Mainichi, 59% des Japonais étaient favorables au droit de vote des étrangers. Depuis, les enquêtes d'opinion livrent des résultats assez similaires. Il faut dire que les Japonais observent non sans jalousie la situation en Corée du Sud, qui a accordé en 2006 le droit de vote à ses résidents permanents.

Dès 1998, l'ex-président sud-coréen Kim Dae-jung avait fait du sujet un cheval de bataille. Il pensait qu'en montrant l'exemple Tokyo suivrait et renforcerait les droits civiques des Coréens dans l'archipel... Il n'en a rien été. Le Japon s'est surtout distingué en la matière par sa politique du surplace. Aujourd'hui, le Parti démocrate (aidé de ses soutiens au sein du Nouveau Parti bouddhiste, du Parti socialiste et du Parti communiste) entend faire bouger les lignes. Il avait innové en 2009 en autorisant les étrangers à participer à ses élections internes. Il espère maintenant se battre pour faire adopter un jour une réforme qu'il juge «digne d'un Etat moderne».

3/1/2012, Michel Temman

Source : Libération

Alors que sera présenté demain en réunion interministérielle un nouveau texte visant à rectifier le tir de la circulaire du 31 mai pour les « diplômés hautement qualifiés », ces derniers ont vu la taxe sur leur titre de séjour salarié augmenter au 1 er janvier.

Ecrit par

Riche » début d'année pour les diplômés étrangers qui demandent le statut de salarié. Après la bronca de plusieurs mois provoquée par la circulaire conjointe du ministère de l'Intérieur et du ministère du Travail dite du 31 mai, une réunion interministérielle avec les partenaires concernés (Conférence des présidents d'université, Conférence des grandes écoles, etc.) est prévue demain avec à la clef un « texte complémentaire, explique-t-on au ministère de l'Intérieur, uniquement pour les diplômés étrangers hautement qualifiés [et non l'immigration professionnelle en général comme la circulaire du 31 mai, NDLR] et devra lever toutes les ambiguïtés ».

Cette circulaire sera, précise-t-on Place Beauvau, « publiée dans la foulée, il faut aller vite » et cosignée par les ministères du Travail, de l'Intérieur mais aussi de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Ceci intervient après le début d'amende honorable du gouvernement affichée fin novembre via le Premier ministre rappelant l'importance de « l'attractivité de l'enseignement supérieur » puis, avant Noël, par le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, promettant ce nouveau texte pour lever les « malentendus » qui ont entraîné le blocage du changement de statut pour plus de 900 diplômés étrangers en France (« Les Echos » du 26 décembre).

Hausse significative

Mais dans le cadre des revalorisations qui interviennent chaque année en loi de Finances sur les titres de séjour, ces diplômés étrangers demandant le statut de salarié (environ 6.000 par an) sont visés par une hausse significative. La taxe pour l'obtention d'un premier titre de séjour « salarié » est passée au 1 er janvier de 85 euros à 349 euros, soit le tarif de droit commun d'une première délivrance d'un titre de séjour « salarié ». Par ailleurs, la taxe devra être payée non au moment de la délivrance du titre mais de sa demande. En cas de refus, 110 euros ne seront pas remboursés. Cette disposition entrera en vigueur après la publication d'un décret qui interviendra vers juillet 2012. « Cela n'est pas contradictoire avec l'attractivité, assure la Place Beauvau. On fait en sorte que ces ex-diplômés soient rémunérés à la hauteur de leurs qualifications et de leur poste, contre tout dumping social. Cette augmentation est sensible, mais pas insurmontable et nous rapproche de nos partenaires européens. » Même son de cloche dans l'entourage du ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, qui souligne des revalorisations « techniques, alors que notre niveau était inférieur à l'Allemagne, par exemple ».

3/1/2012, ISABELLE FICEK

Source : Les Echos

Les étudiants étrangers n'avaient pas été ménagés en 2011, 2012 ne s’annonce guère mieux. Fin décembre, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant paraissait reculer un peu sur la très contestée circulaire du 31 mai, dans laquelle lui et son collègue du Travail Xavier Bertrand demandaient aux préfets d’être encore plus tatillons dans l'examen des dossiers des étudiants étrangers souhaitant passer au statut de salarié. Et voilà que quelques phrases glissées au milieu de la loi de finances 2012 viennent remettre de l'huile sur le feu : les étudiants étrangers diplômés qui souhaitent entamer une carrière professionnelle en France devront payer plus cher pour obtenir leurs papiers.

Le passage en cause est un peu abscons. «L'étranger titulaire de la carte de séjour portant la mention : "étudiant” ou "stagiaire” qui se voit délivrer une carte de séjour à un autre titre acquitte le montant de la taxe prévue pour la délivrance d'un premier titre de séjour, mentionnée au A», est-il écrit à l'article 62.

En clair, à compter de ce 1er janvier, un jeune diplômé étranger demandant une carte de séjour «salarié» paiera plein pot la taxe due à l'Office français de l'immigration et de l'intégration : entre 200 et 385 euros, soit le régime «commun». Jusqu'à présent, il fallait payer autour de 85 euros – les étudiants bénéficiant d'une réduction au titre d'un régime dérogatoire.

Pour les étrangers qui demandent un titre de séjour pour étudier en France, ou qui renouvellent leur titre de séjour étudiant, la taxe due, aujourd'hui comprise dans une fourchette de 55 à 70 euros, n'augmente «que» de trois euros.

«C’est une bombe pour les étudiants et diplômés étrangers», dénonce Fatma Chouaieb, l'une des porte-parole du Collectif du 31 mai, créé par des diplômés étrangers pour réclamer le retrait de la circulaire Guéant et dénoncer le parcours du combattant en préfecture. «Au moment où le ministère paraissait donner un signal plutôt optimiste en amorçant un recul sur la circulaire du 31 mai, voilà qui est pour le moins incohérent.»

«Massacrer les conditions d'accueil»

«C'est une mesure de plus pour décourager, cette fois fiscalement, les diplômés étrangers à poursuivre leur carrière en France, dans la droite ligne de la circulaire du 31 mai», déplore aussi Vincent Chauvet, également membre du Collectif du 31 mai, diplômé de Sciences po et militant au Modem, qui a repéré l'affaire et s'en est ému dans une tribune publiée vendredi dans Les Echos.

A la Fage, deuxième organisation étudiante, on dénonce aussi cette disposition «perdue dans les méandres de la loi de finances». «Pour les étudiants diplômés souhaitant basculer au statut de salarié, c'est une augmentation très substantielle. Entre la circulaire du 31 mai, le relèvement des ressources demandées pour étudier en France [depuis un décret de septembre, il faut pouvoir justifier de 7 680 euros de ressources annuelles contre 5 400 en 2010, ndlr], et cette hausse, le gouvernement semble bien chercher à massacrer les conditions d'accueil des étudiants et diplômés étrangers en France», commente Thibaut Servant, vice-président en charge des Affaires sociales à la Fage.

Quant à la fameuse circulaire du 31 mai, Claude Guéant a promis une nouvelle mouture après une réunion «dans les premiers jours de janvier» entre les ministères concernés et des organisations de l’enseignement supérieur.

2/1/2012, CORDÉLIA BONAL

Source : Libération

Dans cet entretien accordé au journal Le Monde, le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, reconnaît le « malaise» de certains musulmans après les débats des deux dernières années…Suite

La production italo-marocaine «Love in the medina» ou «les ailes de l'amour » figure dans la sélection officielle du festival international du film de Pa lm Springs aux Etats-Unis, du 5 au 16 janvier 2012. Le long métrage, réalisé par Abdelhaï La raki est en lice dans la catégorie «Arabian Nights» en compétition avec 10 autres films d'Egypte…Suite


Dans la péninsule historique d'Istanbul, derrière la mosquée Bleue et la basilique Sainte-Sophie, Kumkapi est une tour de Babel miniature. Des affiches en cyrillique sont placardées sur les devantures des grossistes de vêtements. Dans la rue, des vendeurs poussent des chariots de jeans et de blousons en fausse fourrure et s'interpellent en russe. Ce quartier autrefois habité par la minorité arménienne de Turquie est le centre névralgique du commerce à la valise avec l'Europe de l'Est, depuis la fin de l'URSS. De nouvelles nationalités sont apparues ces derniers temps. En face d'une église décrépie, un taxiphone propose des appels à prix cassés pour l'Afghanistan, le Cameroun, la République dominicaine… Dans la journée, de jeunes Africains étalent leur camelote sur les trottoirs. À la nuit tombée, des petits groupes sortent d'hôtels borgnes et disparaissent dans la pénombre, vers le destin, toujours plus vers l'Ouest.

Istanbul est la dernière halte avant l'entrée dans l'Union européenne. Le quartier animé de Kumkapi est la vitrine la plus visible. Mais des milliers de migrants, invisibles, transitent via les lointaines banlieues de la métropole turque. Parfois, un drame met au jour les sordides conditions de leur périple: le mois dernier, sept Indiens et Pakistanais sont morts dans l'incendie d'une masure dans laquelle ils avaient été enfermés par leurs passeurs, à Sultangazi, dans la périphérie.

Les routes migratoires en provenance d'Asie, du Moyen-Orient, d'Afrique convergent toutes vers cette plaque tournante de l'immigration internationale. Les renforcements des contrôles au large de l'Espagne et de l'Italie ont reporté une partie du flux migratoire en provenance du continent noir vers la Turquie. La politique d'Ankara d'abolition des visas pour favoriser les échanges commerciaux facilite aussi l'arrivée par avion de candidats à l'exil, de Marocains par exemple. Depuis quelques mois, l'impact du printemps arabe est visible. «Les arrestations d'Égyptiens ont augmenté de 100 % et celles des Tunisiens de 50 % sur les sept premiers mois de l'année, selon les statistiques de l'armée», explique Deniz Sert, du Centre de recherches sur les migrations de l'université Koç.

Le fleuve Evros qui délimite la frontière turco-grecque et qui marque donc l'entrée dans la zone Schengen, ne se trouve qu'à deux heures et demie de route d'Istanbul. Selon les dernières données de Frontex, Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures, 12.021 entrées illégales ont été détectées sur le territoire grec, lors du deuxième trimestre 2011. Cela correspond à une augmentation de 66 % par rapport au premier trimestre. Dans leur immense majorité, les passages se font par la frontière terrestre entre la Turquie et la Grèce. Après l'Italie qui est repassée en tête depuis le début des révolutions arabes, la Grèce est le deuxième maillon faible de la forteresse Europe.

L'arrivée de l'hiver et la montée des eaux du fleuve, qui rend les conditions de passage plus périlleuses, ne semblent pas décourager les migrants. Pas plus que le marasme économique en Grèce. Il frappe pourtant de plein fouet les clandestins: les petits boulots au noir sont désormais quasi inexistants. Mais «90 % de mes patients veulent passer en Grèce, ils ne veulent pas rester en Turquie à cause des droits de l'homme qui font défaut, estime Sekouba Condé, médecin dans le dispensaire de Médecins du monde, à Kumkapi. Les passeurs leur prennent 1 000 dollars pour les entasser dans des camions jusqu'à la Grèce. Généralement, le contact est déjà établi avant le départ du pays d'origine, via un intermédiaire». La Bulgarie n'est toujours pas une destination de rechange: son entrée dans la zone Schengen a été reportée sine die.

Un passeport Schengen pour 10.000 €

«Des amis à Athènes nous disent de ne pas venir car les conditions de vie sont devenues terribles, ils souffrent même de la faim, raconte Abdulaye, un Guinéen de 19 ans arrivé il y a cinq mois. Mais on n'a pas le choix.» La meilleure stratégie consiste donc à mettre un maximum d'argent de côté ici pour réduire la durée du séjour en Grèce. La croissance turque - + 7,5 % prévus cette année - offre de petits jobs. Payés une misère: dans les ateliers textiles et de maroquinerie autour de Kumkapi, la semaine de travail est rémunérée autour de 65 €. Isidore, un Ivoirien nouveau venu, espère «trouver un travail dans la plomberie sur les chantiers de construction. Je préférerais rester ici quelque temps, ne pas traîner en Grèce et aller en Europe directement».

Les plus fortunés peuvent faire appel au service du «Nigérian»: l'homme est réputé pour ses fabrications soignées de faux papiers. Il y en a pour toutes les bourses. Un passeport Schengen de premier choix se monnaye 10.000 €. En y mettant ce prix, on est assuré de passer les contrôles à l'aéroport de Roissy. La présence de la Police de l'air et des frontières y est systématique dès la descente des avions en provenance de Turquie. «Les aéroports turcs sont une porte d'entrée illégale majeure vers l'UE même si ce ne sont pas des passoires, assure un diplomate européen. Étant donné l'importance du flux qui passe par la Turquie, c'est logique.» L'aéroport d'Atatürk, à Istanbul, est même le principal «hub» de l'immigration illégale, devant celui de Moscou, selon Frontex.

03/01/2012 ? Laure Marchand

Source/ Le Figaro

L'Union européenne (UE) va mobiliser 9,9 millions d'euros pour créer un fonds destiné à financer un programme relatif à "la gestion de la migration en appui aux transitions en Tunisie, en Libye et en Egypte", a rapporté mardi l'agence officielle tunisienne TAP.

L'agence fait état d'un accord qui vient d'être signé dans ce sens à Tunis avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le montant annoncé doit être versé dans un fonds destiné à alimenter le programme qui s'étale sur trois ans et doit débuter le 1er janvier 2012.

Aux termes de cet accord, l'OIM qui se chargera de la mise en oeuvre en Tunisie et en Egypte, "apportera son appui aux gouvernements et aux parties prenantes non gouvernementales afin de prévenir la migration irrégulière et stabiliser les communautés à risque, y compris celles souffrant d'une importante pression due au chômage et pour absorber les migrants de retour dans leur pays", précise un communiqué reçu par la TAP.

Lors de la guerre en Libye, 82.000 Tunisiens et 200.000 Egyptiens sont retournés dans leurs pays respectifs en raison des troubles qui y ont sévi.

L'accord devra permettre également aux Libyens et aux ressortissants d'autres pays ayant migré en Tunisie et en Egypte de continuer à avoir accès aux soins de santé. Il apportera aussi un concours pour renforcer les capacités locales à faire face aux flux migratoires, ajoute le communiqué.

27/12/2011

Source : AP

Les demandes de délivrance et de renouvellement de titre de séjour pour les immigrés en Italie seront soumis à une taxe allant de 80 à 200 euros, dès février 2012, a-t-on appris lundi de sources officielles à Rome.

La nouvelle taxe est contenue dans la loi sur l'immigration adoptée en 2009, mais suspendue.

Or, cette loi vient de paraître au Journal officiel italien le 31 décembre dernier, instituant cette taxe pour les immigrés.

Cette loi prévoit le paiement de 80 euros pour la délivrance ou le renouvellement du permis de séjour d'une durée allant de trois mois à une année, de 100 euros pour une durée de séjour de deux ans et de 200 euros pour les demandeurs de titre de séjour de longue durée.

A cela, il convient d'ajouter une taxe de 27 euros pour les formalités de constitution de dossiers et une somme de 30 euros pour payer la carte électronique faisant office de titre de séjour, qui était jusque-là délivrée gratuitement.

Les immigrés mineurs et les demandeurs d'asile ne sont pas concernés par cette loi.

Les rentrées fiscales attendues seront versées au ministère de l'Intérieur et serviront notamment, à financer les opérations de rapatriement des immigrés clandestins.

La loi en question faisait partie du paquet de mesures sécuritaires élaborées par l'ancien ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, qui appartient au parti populiste et anti immigration, la Ligue du nord.

Cependant, la crise économique qui sévit en Italie a contraint le gouvernement de Mario Monti, à recourir à une sévère cure d'austérité comportant une myriade de taxes pour renflouer les caisses publiques.

02/01/2012

Source : Agence de presse algérienne  (APS)

De mère française, de père marocain et d'ascendants yéménites, Myriame El Yamani vit au Québec et enchante petits et grands par le seul pouvoir du conte. Qu'elle évoque Ille Petit Chaperon rouge", la mondialisation, l'apprentissage ou encore l'éducation, on l'écoute avec émerveillement! …Suite

Le gouvernement français a décidé de rehausser de plus de 600% la taxe sur le renouvellement du titre de séjour pour les étudiants étrangers. Une énième manœuvre du gouvernement Sarkozy dans sa lutte contre l’immigration que certains qualifie de « névrose obsessionnelle ».

 « Gratuit jusqu'en décembre 2008, le renouvellement d'un titre de séjour étudiant est actuellement soumis à une taxe comprise entre 55 et 70 euros. A partir du 1er janvier [2012, ndlr], la taxe variera entre 200 et 385 euros. A cela s'ajoute une nouvelle contribution de 110 euros, payable dès le dépôt de la demande, et non remboursable même en cas de refus. » Autrement dit, le gouvernement français augmente de plus de 600% la taxe sur le renouvellement de la carte de séjour pour les étudiants étrangers. La mesure a été promulguée ce 28 décembre, dans la loi de finances 2012.

Un « troisième coup de massue de Guéant » aux étudiants étrangers, qui fait sortir de ses gongs Vincent Chauvet, président du MoDem Sciences-Po, et l’oblige à parler de « névrose obsessionnelle ». En effet, l’équipe de Sarkozy multiplie les manœuvres pour barricader davantage les portes de l’Hexagone et pousser, le maximum possible d’étrangers, vers la sortie. C’est la fameuse politique du chiffre en matière d’immigration.

Baguette magique

Le 6 septembre dernier, un nouveau décret portait à 615 euros minimum, les ressources exigées pour l’obtention d’un titre de séjour étudiant. Soit une augmentation de 30% par rapport au montant précédemment exigé. Une entrave venue s’ajouter à la « circulaire Guéant » du 31 mai, visant à interdire de nombreux étrangers à travailler en France après leurs études. Elle prévoyait de faire verser aux employeurs d’étrangers une taxe de 50% de la rémunération mensuelle du nouveau salarié, dans la limite de 2,5 fois le SMIC la première année et de 160 euros les années suivantes.

La polémique suscitée par « sa » circulaire a obligé le ministre de l’Intérieur à lâcher du lest en promettant de la réviser. Mais le gouvernement de l’UMP ne manquant pas d’inspiration dans sa lutte contre l’immigration n’a pas tardé à trouver une autre baguette magique : la nouvelle taxe sur le renouvellement de la carte de séjour qui va certainement rapporter gros aux caisses d’un Etat qui compte pas moins de 278 000 étudiants étrangers.

30/12/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Des pratiques " inédites " dans l’accueil des étrangers en Ile-de-France ont été révélées par une étude du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti) qui évoque un usage arbitraire par certains préfets de leur pouvoir discrétionnaire dans leur refus d’instruire des dossiers.

L’étude cite, dans sa revue Plein droit de décembre, le cas du préfet de l’Essonne qui, usant de ce pouvoir, aurait décidé de n’instruire aucun dossier de demande de titre de séjour fondée sur une présence de dix années sur le territoire français, " certain que ce type de demande sera en tout état de cause rejeté ".

" Les intéressés se voient ainsi refuser l’obtention d’une décision, même de rejet, qui est pourtant un préalable indispensable à un recours, le cas échéant, devant une juridiction administrative ", s’indigne-t-il, signalant que si le demandeur insiste pour obtenir l’enregistrement de son dossier, il lui sera signifié, à l’issue d’une attente de plusieurs heures, un refus de titre de séjour accompagné d’une mesure d’éloignement, délivrés directement au guichet.

La loi régulièrement bafouée

Selon le Gisti, il s’agit d’une " violation " tant d’un article du Ceseda (code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile), qui prescrit la consultation d’une commission spécialisée en cas de dix années de présence du demandeur sur le territoire français, que du principe selon lequel une autorité administrative qui prend une décision dans l’exercice de son pouvoir discrétionnaire " doit toujours se soumettre à un examen individuel de la situation de l’intéressé ".

De " plus graves irrégularités " sont également signalées dans d’autres préfectures dont les services exigent de " manière infondée " de nouvelles pièces sans lesquelles le dossier présenté est considéré comme incomplet. Il peut s’agir d’exiger un passeport, voire un passeport en cours de validité, quand, selon la règle de droit, le demandeur n’est tenu que d’apporter la preuve de son état civil.

" Le demandeur peut aussi être sommé de présenter des garanties d’intégration dans la société française, alors même qu’il ne s’agirait pas, eu égard au fondement de sa demande, d’une condition par la loi ", signale l’étude du Gisti, qui ajoute que, de la même manière, la production d’un contrat de travail peut être exigée ou, du moins, le requérant peut être fortement incité à le produire, alors même qu’il ne demanderait pas de titre de séjour fondé sur sa situation professionnelle.

Pouvoir discrétionnaire et barrières " informelles "

Selon Me Delphine d’Allivry Kelly, co-réalisatrice de l’étude, cette " technique " a pour but de faciliter le refus de la demande en l’instruisant dans le cadre d’un titre de séjour " salarié " dont les conditions d’obtention sont jugées plus rigoureuses que celles du titre " vie privée et familiale ".

Pour l’avocate, la mise en place, au niveau du guichet, de barrières " informelles " à l’enregistrement d’une demande de titre de séjour s’inscrit dans la politique de " maîtrise des flux migratoires ". " Elle se manifeste depuis 2007 par une politique du chiffre : les objectifs chiffrés et les quotas fixés par le gouvernement doivent prévaloir dans le processus décisionnel, au détriment de la règle de droit, ce qui est rendu possible par la très grande latitude dont jouit chaque service préfectoral en charge de l’immigration ", soutient-elle.

L’étude cite, par ailleurs, d’autres " dérives " dans le traitement des dossiers des étrangers dont les délais " exagérés " pour l’obtention d’un rendez-vous, les attentes prolongées hors des locaux, sans protection aucune, et la délivrance par certaines préfectures d’attestations de dépôt au lieu de récépissés, induisant une insécurité juridique pour l’étranger.

Pour dénoncer ces pratiques, un collectif d’associations et d’organisations des droits de l’homme avait organisé, début décembre, des rassemblements devant les préfectures d’Ile-de-France. La sénatrice EELV Esther Benbassa avait, de son côté, interpellé le ministre de l’Intérieur, Claude Guéant à la chambre haute. " Comment la France, terre des Lumières, peut-elle tolérer que des personnes, parfois accompagnées d’enfants en bas âge, soient contraintes de passer la nuit dans la rue? ", lui a-t-elle dit.

27/12/2011

Source : APS

La marine royale a intercepté vendredi au large d'Al Hoceima (nord méditerranéen) 32 ressortissants marocains qui tentaient de joindre le sud de l'Espagne à bord d'un zodiac, selon les autorités locales.

Les clandestins - âgés entre 19 et 30 ans- sont originaires des provinces de Nador et d'Al Hoceima (nord), selon la même source. Ils ont été placés en garde à vue, avant leur présentation lundi devant le parquet du tribunal de première instance d'Al Hoceima.
La marine royale marocaine intercepte souvent dans le nord-est du Maroc des migrants subsahariens ainsi que des ressortissants marocains en partance pour l'Espagne via notamment les villes de Ceuta et Melilla, deux enclaves espagnoles situées dans la région.

Le Maroc a renforcé depuis quelques années, le long de ses côtes atlantique et méditerranéenne, son dispositif de lutte contre l'immigration clandestine et l'Espagne l'a félicité pour sa coopération en la matière.

30/12/2011

Source : AFPF

Près de 600 immigrés en majorité des brésiliens, ont quitté le Portugal en 2011 après avoir bénéficié d'une assistance au retour dans leur pays d'origine, a indiqué le responsable du programme de retour volontaire de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Portugal.

Plus de 2000 demandeurs de retour volontaire ont été inscrits cette année, en hausse par rapport à 2010, a ajouté Luis Carrasquinho, précisant que 84 pc des bénéficiaires de ce programme sont originaires du Brésil.

Le chômage et la précarité sont les principaux facteurs qui poussent les immigrés à solliciter l'aide au retour dans leur pays d'origine, a-t-expliqué, ajoutant que les demandeurs de cette aide sont des personnes au chômage depuis longtemps ou ne disposant pas d'un travail régulier.

Troisième pays de la zone euro à faire appel à une aide exceptionnelle, le Portugal a obtenu en mai dernier un prêt de 78 milliards d'euros de l'UE et du FMI en échange d'un vaste programme de rigueur et de réformes.

Les mesures d'austérité adoptées par le gouvernement pour honorer ses engagements budgétaires devraient entrainer une récession plus accentuée en 2012 (-3 pc du PIB) et un taux record de chômage à 13,4 pc l'année prochaine.(MAP).
30/12/2011

Source : MAP

Le gouvernement britannique ne parviendra pas à atteindre son objectif de réduire l'immigration a moins de 100.000, un indiqué un nouveau rapport de l'Institute for Public Policy Research (IPPR).

L'étude réalisée par l'Institut indique que la migration nette - la différence entre ceux qui entrent et ceux qui quittent le pays- va baisser de 200.000 à environ 180.000 en 2012, loin de l'objectif fixé par le gouvernement de David Cameron, en dépit d'une batterie de nouvelles restrictions sur l'immigration entrées en vigueur récemment.

L'objectif du gouvernement est de réduire à "quelques dizaines de milliers" le nombre de migrants à l'horizon 2015 mais de plus en plus d'experts doutent de la capacité du gouvernement d'atteindre cet objectif.

Dans son rapport, l'IPPR soutient que la politique de réduction de l'immigration mise en place par la coalition, pourrait nuire à la reprise économique et engendrer une baisse du nombre d'étudiants étrangers s'installant en Grande Bretagne.

L'Institut prévoit dans son rapport annuel, une baisse de 10% de l'immigration hors UE en 2012 et une réduction "relativement faible" de l'immigration en provenance des pays de l'UE, en raison de "la stagnation continue" de l'économie de la Grande-Bretagne.
Matt Cavanagh, le directeur de l'Institut, estime que "les changements dans la politique d'immigration sont lents à prendre effet, mais 2012 sera une année cruciale pour le gouvernement de la coalition qui arrive a mi-parcours de son mandat".

Le nombre record de migrants entrés au Royaume-Uni en 2010, a soulevé au Parlement, la question de l'efficacité de mesures prises par le gouvernement pour lutter contre ce phénomène.

Les données officielles publiées en novembre dernier par l'ONS révèlent que la migration nette a atteint un record en 2010 au Royaume-Uni à 252.000.

01/01/2012

Source : Agence algérienne APS

Le 9ème festival cinéma et migration se tiendra du 8 au 11 février prochain dans la ville d'Agadir (600 km au sud de Rabat), ont annoncé les organisateurs de ce rendez-vous cinématographique annuel.

Présidée par l'écrivain marocain Tahar Benjelloun, l'édition de cette année aura comme thème principal la migration dans toutes ses dimensions, abordée dans ses différentes sensibilités et sous des regards multiples pour refléter l'universalité du phénomène, précise-t-on.

Organisé par l'association marocaine "Initiative culturelle" en collaboration avec le Centre cinématographique marocain (CCM), le festival rendra cette année hommage à plusieurs noms du domaine artistique, dont le chanteur, auteur-compositeur et acteur marocain, Younes Migri.

L'année dernière, le festival avait rendu hommage au réalisateur algérien Mahmoud Zemmouri en projetant son film "Beur, blanc, rouge" (2006) qui traite de la problématique de l'identité et de la double culture chez les jeunes issus de l'immigration.

Des cinéastes, acteurs, producteurs, critiques et universitaires, marocains et étrangers sont attendus à cette manifestation qui offrira aux cinéphiles et au grand public l'opportunité de suivre une panoplie de courts et de longs métrages ainsi que des documentaires traitant du phénomène de l'immigration.

 01/01/2012

Source : Agence algérienne APS

Une délégation de jeunes marocains résidant à Amsterdam ainsi que des étudiants d'origine néerlandaise ont visité, vendredi, le Conseil de la région du Grand Casablanca.

Cette visite culturelle sous le thème "Notre authenticité marocaine, composante de notre personnalité", entre dans le cadre du renforcement des liens de coopération et d'échanges avec les pays voisins et amis. Elle a été initiée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger.

Des élus de la région ont, à cette occasion, présenté les grandes lignes du projet de la régionalisation avancée, de la nouvelle constitution et du processus démocratique que connaît le Royaume ainsi que les incitations offertes par la réglementation marocaine dans les domaines économique et social.

Ils ont, par ailleurs, exposé les réalisations de l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) lancée par SM le roi Mohammed VI pour combattre la pauvreté, la marginalisation et l'exclusion sociale.

Ils ont, en outre, mis en relief les relations historiques séculaires entre le Maroc et les Pays-Bas ainsi que la contribution du Royaume du Maroc aux côtés des néerlandais pour combattre le nazisme.

Cette délégation a été invitée à être un bon ambassadeur du Maroc aux Pays-Bas pour préserver la culture et l'histoire de son pays d'origine.

La visite de Casablanca constitue la dernière étape de la tournée de cette délégation au Maroc après Safi, Essaouira, Agadir, Marrakech, Beni Mellal, Ifrane, Fès, Meknès et Rabat.

 31/12/2011

Source : MAP

Doit-on rappeler que les mots "immigrés" et "étrangers" ne sont pas synonymes ? Est étranger celui qui ne peut pas se réclamer de la nationalité française. Cet état peut changer au cours de la vie. Est immigré celui qui est né étranger, à l'étranger et qui réside en France. On peut ainsi être immigré sans être étranger et étranger sans être immigré.

Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant le 28 novembre 2011 à Marseille (B. HORVAT/AFP)

D’après l’INSEE, la France métropolitaine comptait, en 2007, environ 5,3 millions d’immigrés (8,3 % de la population) et 3,7 millions d’étrangers (5,8 %). Le nombre d’étrangers recensé par l’INSEE concerne les seules personnes résidant en France, de façon légale ou non. Par ailleurs, on a évalué, en 2010, à 7,7 millions le flux d’arrivées de touristes étrangers en France, leur durée moyenne de séjours étant de 6,7 nuitées (cf. enquête EVE, DGCIS). Ce qui donne, à un instant donné, une population moyenne de touristes étrangers de 1,4 millions. La proportion d’étrangers, touristes compris, peut être estimée à environ 8 %.

Faire le jeu de l'extrémisme

Nicolas Demorand n’était pas encore directeur de "Libération" quand il interrogeait Marine Le Pen sur France 5, à "C Politique", il y un peu plus d’un an. Espérait-il la piéger – comme ses mimiques de jeune homme sûr de lui pouvaient le faire penser - ou lui servir, plus bêtement, de faire-valoir en lui demandant s’il y avait une relation entre immigration et délinquance ? La représentante de l’extrême droite répondit évidemment "oui". Quand un(e) extrémiste dit qu’il pleut, quand il pleut, le nier, contre toute évidence, c’est faire le jeu de l’extrémisme.

Il y a effectivement une relation entre immigration et délinquance, car l’entrée et le séjour en France d’une personne qui n’a pas la nationalité française sont réglementés. Le simple fait de se trouver en situation irrégulière sur le territoire national est un délit passible d’une peine d’emprisonnement d’un an et d’une amende de 3750 euros. Etre "sans papier", comme on dit dans le langage courant, c’est commettre un délit, un délit spécifique, lié à l’immigration. Cela pourrait être autrement : c’est au législateur d’en décider en transformant ce délit en contravention ou plus encore en dépénalisant ce type d’infraction.

C’est ce que Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche propose ("nous décriminaliserons le séjour irrégulier"). Mais ce n’est pas au programme du principal parti d’opposition. Le Parti socialiste milite pour "un processus de régularisation pour les travailleurs étrangers et les parents d’enfants scolarisés sur la base de critères clairs et transparents et s’appliquant à tous de manière égale sur le territoire national. Parmi ces critères, la personne devra présenter un casier judiciaire vierge."

En 2010, la police et la gendarmerie ont enregistré, en métropole, 85.837 infractions à la police des étrangers dont 77.018 infractions aux conditions générales d’entrée et de séjour des étrangers et 4306 infractions d’aide à l’entrée, à la circulation et aux séjours des étrangers. Ces infractions ne concernent pas uniquement des étrangers car des français peuvent être impliqués, mais ces derniers ne représentent que 4 % des personnes mises en cause.

Au-delà de ce contentieux spécifique, peut-on mesurer la part de la délinquance et de la criminalité susceptible d’être attribuée à la population immigrée vivant en France ? La réponse est non. En effet, les statistiques produites par le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Justice ne portent que sur la nationalité et non sur le fait d’être immigré ou non. On peut s’en réjouir ou le regretter, mais c’est ainsi.

L’absence de données administratives ne clôt pas le sujet. Combattre politiquement, voire juridiquement l’exploitation éhontée que peut faire le Front national de ce manque de données ne nous interdit pas d’étudier scientifiquement la question. On pourra ainsi se reporter à l’excellente recherche d’Hugues Lagrange, directeur de recherches au CNRS publiée sous le titre "Le Déni des cultures" (Seuil, 2010).

L'inculture statistique du ministre de l'Intérieur

Claude Guéant, ministre de l'Intérieur a récemment annoncé le dépôt d'un nouveau texte visant à expulser les étrangers délinquants sous certaines conditions.

"Il n'est absolument pas question bien sûr, d'appliquer ce régime à des personnes qui disposeraient d'une carte de séjour en France, qui auraient une famille, des enfants etc. Mais pour quelqu'un qui est en France depuis peu de temps, qui n'a pas d'attaches familiales et qui, en France de façon régulière, essaie par conséquent de s'implanter dans notre pays […], il me semble normal qu'il ne prouve pas sa bonne insertion par de la délinquance. Et là il est normal qu'il soit privé, me semble-t-il, de l'autorisation qui lui a été donnée de séjourner dans notre pays pour quelque temps au moins en fonction de la gravité des faits commis."

Et d'ajouter : "Ce n'est pas du tout le retour de la double peine mais je fais un constat, c'est que la délinquance étrangère est supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays. Il faut donc prendre des mesures spécifiques."

Le ministre parle bien d’étrangers et non d’immigrés. Dont acte. En revanche, il apporte une nouvelle preuve de son inculture statistique en affirmant que la délinquance étrangère est supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays. En fait, M. Guéant est comme vous et moi, il n’en sait rien, et la raison en est relativement simple.

Pour mesurer la délinquance et la criminalité, le ministère de l’Intérieur se réfère à la statistique dite des faits constatés par la police et la gendarmerie : on comptabilise les procès-verbaux adressés au parquet pour délits ou crimes (hors circulation routière). Mais un fait constaté n’a ni sexe, ni âge, ni nationalité. Il faut, en effet, que le fait soit élucidé pour que la notion de personne mise en cause apparaisse. Et c’est donc sur la seule statistique des mis en cause que l’on peut connaître la proportion de femmes (16 % en 2010), la proportion de mineurs (19 %), la proportion d’étranger (20 %). Cette dernière proportion est d’ailleurs stable depuis plusieurs années.

Si l'on veut souhaite une mesure plus significative du poids des étrangers parmi les mis en cause, encore faut-il tenir compte du contentieux spécifique constitué par les infractions à la police des étrangers (IPE). Ainsi, hors IPE, la proportion des étrangers parmi les mis en cause est de 13 % en 2010. Ce chiffre, stable, est à rapprocher des 8 %, estimation des étrangers en France, touristes compris. Il y a bien surreprésentation des étrangers parmi les mis en cause (rapport de 1,6). Mais nul ne peut dire si cette surreprésentation est due à une sur-délinquance des étrangers ou à un effet du contrôle privilégié des étrangers par la police dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine (choix des quartiers et lieux d’intervention de la police, contrôle au faciès, …).

Quant à M. Guéant, son collègue Garde des Sceaux, encore une fois bien silencieux, aurait pu lui rappeler que l'interdiction du territoire français peut être prononcée à titre de peine complémentaire ou de peine principale pour de nombreuses infractions pénales (Art. 131-30 du code pénal), l’interdiction du territoire entrainant de plein droit la reconduite du condamné à la frontière.

31/12/2011  Pierre-Victor Tournier

Source : Le Nouvel Observateur

Il est, depuis le 1er janvier, plus difficile pour les étrangers d’acquérir la nationalité française. En plus d’un test de langue, d’histoire et de culture, les candidats devront signer une charte "des droits et des devoirs du citoyen".

Conformément au texte de loi adopté en juin dernier, de nouvelles conditions vont être ajoutées à la procédure d’obtention de la nationalité française, à partir du 1er janvier. Cette initiative fait suite à une année 2011 marquée par de vifs débats sur la place de l’islam et l’immigration en France.

Les prétendants à la naturalisation devront dorénavant démontrer qu’ils peuvent aussi bien s’exprimer en français qu’un élève de classe de 3e et qu’ils ont des connaissances historiques et culturelles. Ils devront ensuite signer une charte "des droits et des devoirs du citoyen" avant de participer à une cérémonie en mairie.

Cette charte, élaborée par le Haut Conseil à l’intégration (HCI), prévoit que ses signataires s’engagent auprès de la République française, même si elle ne revient pas sur la primauté du droit du sol et maintient le droit à une bi-nationalité.

"Vous souhaitez devenir Français. C'est une décision importante et réfléchie. Devenir Français n'est pas une simple démarche administrative. Acquérir la nationalité française est une décision qui vous engage et, au-delà de vous, engage vos descendants", prévient le document.

Le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, à l’initiative de cette réforme, souhaite que ceux qui deviennent français adhèrent "aux principes, aux valeurs et aux symboles de notre démocratie". Laïcité et égalité entre hommes et femmes figurent en bonne place dans la charte, que devront désormais signer les plus de 100 000 personnes qui acquièrent la nationalité française chaque année. "La signature de ce document, a répété le ministre, est un moment de solennité entre la nation accueillante et la personne accueillie."

Glissement vers l’extrême droite ?

Candidat de l’UMP à Boulogne dans le cadre des prochaines législatives, Claude Guéant est régulièrement accusé de vouloir séduire les électeurs de l’extrême droite en vue de la présidentielle de 2012. La popularité grandissante de Marine Le Pen, candidate du Front national, inquiète les stratèges de l’UMP qui veulent reconquérir les électeurs tentés par les idées d’extrême droite.

Tout au long de 2011, le ministre de l’Intérieur s’est clairement placé sur une ligne dure en matière d’immigration, annonçant des plans pour réduire le nombre légal d’immigrants en France de 200 000 à 180 000 individus. Il s’est d’autre part prononcé en faveur de l’expulsion du pays des immigrants coupables de crimes.

En juin dernier, Claude Guéant avait personnellement veillé à ce que la nationalité française soit refusée à un Algérien, arguant que celui-ci avait une "conception dégradante du rôle de la femme". "Il n’entendait pas qu’elle puisse prendre la parole sans qu’il lui en donne l’autorisation, elle n’a pas le droit de travailler", s’était alors justifié le ministre de l’Intérieur sur RTL.

En avril 2010, Éric Besson, alors ministre de l’Immigration, avait évoqué une "évolution législative" visant à déchoir de leur nationalité les immigrés naturalisés coupables de polygamie.

Le droit du sol remis en question

Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, voit dans cette stratégie du gouvernement une manœuvre politicienne pour conserver le pouvoir. De son côté, il s’est engagé à combattre les criminels et les délinquants "indépendamment de leur nationalité".

Actuellement, les enfants nés dans l'Hexagone de parents étrangers deviennent, sauf s’ils s’y opposent, automatiquement français à l’âge de 18 ans s’ils vivent en France ou y ont vécu pendant au moins cinq ans, depuis l’âge de 11 ans. Environ 3 000 personnes sont ainsi naturalisées chaque année.

Cependant, l’UMP s’est engagée à réviser cette loi en cas de victoire à la présidentielle du printemps prochain. Les enfants nés sur le sol français ne seraient ainsi plus naturalisés automatiquement, ils devraient en faire la demande officielle par écrit. La démarche serait couplée à "une cérémonie d'entrée dans la vie citoyenne" effectuée en mairie et obligatoire pour toutes les personnes atteignant l’âge de la majorité. La mesure, toujours à l’étude à l’UMP, avait déjà été adoptée en 1993 par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Charles Pasqua, avant d’être défaite par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin.

Claude Goasguen, figure de l’aile droite de l’UMP, milite également pour que les enfants nés dans l'Hexagone de parents clandestins ne puissent pas bénéficier automatiquement de la nationalité française à leur majorité. Il y a selon lui "trop de naturalisations".

Il avait également plaidé pour une interdiction de la double nationalité - revendication également portée par Marine Le Pen -, mais cette proposition n’a pas été retenue par le reste de l’UMP.

1/1/2012

Source : France 24

L'écrivain marocain Tahar Ben Jelloun présidera la 9ème édition du festival cinéma et migrations qui se déroulera du 8 au 11 février prochain dans la ville d'Agadir, ont annoncé les organisateurs.

"Tahar Benjelloun est un écrivain de renom qui a traité, dans son oeuvre prolifique, des thèmes complexes liés, à la condition humaine des immigrés, à l'identité, au fossé des générations, aux difficultés d'intégration ou encore aux problèmes de racisme et d'exclusion ", a souligné le directeur du festival, Aziz El Omari.

"Il nous fait un grand honneur en acceptant de présider la prochaine édition de cette manifestation dont la trame principale est la migration dans toutes ses dimensions", a-t-il confié à la MAP.

Tahar Benjelloun, qui a reçu le prix Goncourt en 1987 pour son roman "La Nuit sacrée", est connu pour avoir traité dans la plupart de ses oeuvres les questions liées à l'immigration et aux migrations telle que "La plus haute des solitudes"(1977).

Auteur également de "L'Enfant de sable, (1985), "la réclusion solitaire" (1976) ou encore " Le racisme expliqué à ma fille" (1998), "Partir" (2005), "Au pays" (2009) Tahar Benjelloun est l'écrivain marocain d'expression française militant à travers son oeuvre à sensibiliser son lecteur sur la condition humaine et s'engageant en faveur de la liberté, la tolérance et le dialogue entre les cultures et les civilisations.

C'est donc tout naturellement que son oeuvre a été traduite dans plusieurs langues et ses tribunes publiées dans les plus grands quotidiens tel que "Le Monde".

Le festival Cinéma et Migration est organisé par l'association "Initiative culturelle" en collaboration avec le centre cinématographique marocain (CCM).

C'est un évènement qui a "confirmé sa maturité au fil des ans s'imposant aujourd'hui en tant que rendez-vous incontournable de la scène culturelle et artistique marocaine" a tenu à préciser le président de l'association Driss Moubarik.

La nouvelle édition offrira aux cinéphiles et au grand public l'opportunité de suivre une panoplie de courts, longs métrages et documentaires traitant le phénomène de l'immigration avec des sensibilités différentes et sous des regards multiples reflétant l'universalité du phénomène .

Des tables rondes sont prévues lors de cette manifestation qui rendra cette année hommage à plusieurs noms du domaine artistique, dont le chanteur, auteur-compositeur et acteur marocain, Younes Mighri en reconnaissance pour sa longue carrière artistique.

En collaboration avec l'Université Ibn Zohr et l'établissement Founty, des ateliers sur les techniques cinématographiques seront par ailleurs dédiés aux élèves et étudiants.

30-12-2011

Source : MAP

Depuis sa fondation, en 2004, la Cité nationale de l'histoire de l'immigration a constitué une collection d'oeuvres contemporaines. Une sélection en est montrée pour la première fois, une centaine de pièces et vingt-deux artistes. C'est peu, au regard de l'immensité des problèmes et du nombre des artistes concernés par la question de l'immigration ; c'est trop, pour l'espace consacré à l'exposition.

Ce manque de place se voit d'autant plus que les oeuvres sont de nature matérielle, de format et de sujets très divers. La promiscuité forcée dans laquelle elles se trouvent placées accentue l'impression d'hétérogénéité et gêne la vision. Il faudrait ainsi plus de recul pour les grandes photographies de Mohamed Bourouissa et celles de Bruno Serralongue comme pour les quatre toiles de Djamel Tatah. Il faudrait un parcours moins accidenté et plus respectueux des singularités de chacun. Il faudrait, dans certains cas, une signalétique plus visible, car le visiteur risque par exemple de manquer la sculpture Dans le bonheur, de Diadji Diop, sur un coin de pelouse dans le petit jardin triste qui précède le bâtiment.

Détails ? Pas vraiment. Ces approximations finissent par irriter un peu. L'idée qui a présidé à la fondation de la Cité est évidemment essentielle, les enjeux immenses. S'interroger sur les relations, tout aussi évidemment complexes, entre créations artistiques, exils, déplacements, acculturations, hybridations des mémoires et des pratiques, est une nécessité certaine. Ce serait peu dire que travaux, colloques et séminaires ne manquent pas depuis quelques années, depuis que les "post-colonial studies" venues des pays anglo-saxons ont enfin pénétré l'université française.

"Machine à rêve"

Les achats auxquels ont procédé les équipes successives de la Cité ne sont pas non plus discutables. Il y a dans l'exposition des oeuvres remarquables, celles que l'on a déjà citées, mais aussi les vidéos de Zineb Sedira et de Bouchra Khalili, les installations de Barthélémy Toguo, les photographies de sans-logis de Mathieu Pernot, les "voitures cathédrales" de Thomas Mailaender, et la féroce Machine à rêve de Kader Attia, variation sur le principe du distributeur automatique de friandises.

De l'une à l'autre oeuvre alternent l'apparente neutralité de l'image composée, le sarcasme rapide et railleur, la parodie qui blesse, l'allégorie qui épure. Et alternent les situations particulières des artistes, les uns exilés récemment, d'autres nés en France de familles immigrées, d'autres encore se saisissant du sujet en leur qualité de citoyen portant leur regard sur le monde actuel en dehors de toute autobiographie.

Il y a donc là tout ce qu'il faudrait pour réussir une exposition qui fasse date. Une telle manifestation devrait naturellement se tenir dans un lieu parisien central et dont la visibilité serait assurée, le Grand Palais par exemple. Ce dernier accueille parfois des expositions assurément fort savantes mais aux enjeux politiques et publics très réduits. Là, les oeuvres acquises par la Cité trouveraient enfin des espaces à leurs dimensions et le parcours pourrait être à la fois moins lacunaire et mieux composé.

Mais, pour qu'une telle exposition se tienne au centre de Paris, il faudrait une volonté - et au ministère de la culture d'abord. De toute évidence, elle fait défaut. On ne saurait s'en dire vraiment surpris.

30-12-2011

Source : Le Monde

Vingt-cinq circonscriptions classées "diversité", dont dix au moins peuvent être gagnées, ce qui promet une belle photo d'un petit groupe coloré à l'entrée de l'Assemblée nationale en juin 2012 : l'objectif affiché par la direction du Parti socialiste est bien d'augmenter, dans son groupe de députés, la représentation des Français dont les origines se situent hors de l'Hexagone. La première secrétaire, Martine Aubry, a décidé d'imposer une volonté politique.

En 2007, avec le slogan de la " République métissée" de la candidate d'alors, Ségolène Royal, et dix-sept candidats étiquetés à ce titre, la direction du PS avait tenté de donner un nouveau visage à sa représentation nationale. Mais seule la Guadeloupéenne George Pau-Langevin, candidate à Paris, avait été élue députée.

Cette fois-ci, promis, des élus "beurs" et "blacks" siégeront dans l'Hémicycle. "Dans l'élaboration des candidatures, notre priorité a été d'avoir des élus, donc de repérer et de réserver des circonscriptions et de trouver des candidats", explique Christophe Borgel, secrétaire national aux élections. Voire de les imposer quand les sections ou fédérations renâclent.

"VIVIER"

Car la première secrétaire en a fait une question de principe. "Pour elle, la diversité est un sujet majeur", assure M. Borgel. "Là-dessus, Martine n'a rien lâché. Elle veut au moins laisser cette trace", renchérit Pouria Amirshahi, secrétaire national aux droits de l'homme et à la francophonie.

Nicolas Sarkozy et ses ministres de la diversité sont passés par là, ringardisant d'un coup la gauche et ses hésitations universalistes. M. Borgel explique comment il a repéré les circonscriptions "sûres", celles où le député sortant ne se représentait pas, celles classées à gauche ou qui pouvaient basculer en cas de vague rose. "En 2008, lors des municipales, puis lors des régionales en 2010, la réalité s'est imposée par le terrain, et nous avons eu pas mal d'élus de la diversité. On avait un vivier", raconte M. Borgel, adjoint au maire de Villepinte (Seine-Saint-Denis).

Encore fallait-il convaincre les sections et les fédérations. Car, quand il s'agit de désigner un candidat à la députation, les vieux réflexes ressortent. "On entend de tout", racontent certains secrétaires nationaux : "on a moins de chances de gagner", "nos électeurs n'éliront jamais un Arabe", "on a eu la parité, maintenant la diversité, la prochaine fois ce sera les handicapés". "La résistance vient des caciques locaux qui ont peur de perdre leur place, pas des électeurs", témoigne Sabrina Ghallal, conseillère générale de la Marne.

"DOMINÉ PAR LES NOTABLES"

Devant certains blocages, la direction a poussé les feux. Le 15 novembre, le bureau national a réservé 25 circonscriptions. "Le marché électif du PS est très fermé. C'est un parti dominé par les notables et les responsables de fédération. Parvenir à 25 candidats, c'est un résultat en soi", constate Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques à l'université Lille-II.

Au-delà de ces blocages au niveau des élus et des cadres, la composition de la "base" socialiste est un frein au recrutement de jeunes issus de familles immigrées. Depuis la première Marche des Beurs, en 1983, les socialistes se sont coupés de plusieurs générations militantes dans les milieux associatifs, lassées des promesses non tenues sur le droit de vote des étrangers ou rebutées par le caractère trop gestionnaire du parti.

"Le PS ne sait plus attirer des cadres qui viennent du mouvement social, des syndicats ou du mouvement culturel. Son seul vivier, c'est le MJS (Mouvement des jeunes socialistes) et l'UNEF, c'est-à-dire des jeunes dans le moule", estime Malek Boutih, membre du bureau national du PS.

FREIN POLITIQUE

L'autre frein est plus politique. Le PS peine à débattre des mutations de la société française et, particulièrement, de celles qui concernant les minorités visibles. Attachés à une conception abstraite de la République, les socialistes ont du mal à définir ce qu'est la diversité et la place qu'ils lui donnent dans leur stratégie. "Pour le PS, les minorités doivent rester invisibles. Et pourtant, la direction sent bien qu'il y a un problème", observe M. Boutih.

Les dirigeants nationaux et départementaux ont tendance à choisir des candidats qui leur ressemblent et qui, même quand ils en relèvent, sont souvent réticents à porter l'étiquette "diversité". "Les principaux promus au titre de la diversité sont souvent des petits apparatchiks qui ont tout fait pour rentrer dans le moule de l'indifférenciation et ne jurent que par l'universalisme", juge Patrick Simon, socio-démographe à l'Institut national d'études démographiques (INED).

M. Lefebvre estime, de son côté, que la plupart des candidatures de la diversité ont été "un prétexte pour placer des candidats de courants". On y trouve beaucoup de proches du porte-parole du parti, Benoît Hamon, dont le courant dirige le MJS et l'UNEF.

30-12-2011

Source: Le Monde

Dans le cadre de la participation de l'Equipe Nationale à la CAN 2012 qui se déroulera au Gabon et en Guinée Equatoriale du 21 janvier 2012 au 12 février 2012, le sélectionneur national M.Eric Gerets a convoqué 23 joueurs, dont la plupart jouent à l’étranger… Liste complète

30-12-2011

Source : FRMF  

Plusieurs milliers d'immigrants clandestins en Pologne bénéficieront d'une amnistie et pourront demander un titre de séjour à compter du 1er janvier afin de régulariser leur situation, a annoncé jeudi le gouvernement.

Traditionnellement un pays d'émigration, la Pologne affiche un fort taux de croissance et attire de plus en plus de migrants, en particulier des ressortissants d'anciennes républiques soviétiques comme l'Ukraine ou la Biélorussie.

En vertu de l'amnistie décidée par les autorités, les migrants économiques arrivés avant le 20 décembre 2007 et les demandeurs d'asile déboutés avant le 1er janvier 2010 pourront obtenir un titre de séjour valable sur une période de deux ans qui leur permettra de travailler légalement dans le pays.

"L'idée est d'atteindre le plus grand nombre d'étrangers afin de régulariser leur situation le plus largement possible", a expliqué Rafal Rogala, des services de l'immigration, soulignant que leur intégration profitera aussi aux finances du pays, en les transformant en contribuables.

Quelque 7.000 clandestins habitant la région de Mazowsze, autour de Varsovie, devraient répondre aux critères fixés par le gouvernement, a estimé le gouverneur de Mazowsze, Jacek Kozlowski.

Source : Reuters

 En quête sempiternelle de concrétiser un rêve qu'ils ont toujours caressé et une idylle sur laquelle ils ont nourri de grands espoirs, celui de rejoindre l'Eldorado européen, les migrants clandestins originaires de l'Afrique subsaharienne, ne lésinent guère sur les moyens, trop modestes soient-ils, dans le but de se frayer un chemin parsemé de moult embuches lors de leur aventure de transit ultime par le Maroc.

En provenance le plus souvent de pays pauvres ou en proie à des conflits armés situés à des milliers de kilomètres du vieux continent et sans ressources financières, les clandestins subsahariens scrutent l'avenir et s'arment de leur seule volonté inébranlable de fouler de leurs pieds nus une terre qui les a tant obnubilées malgré les dangers qui les guettent, en particulier lors de la traversée de la mer Méditerranée à bord d'embarcations de fortune, qui cèdent aux aléas climatiques, en faisant plusieurs victimes parmi ces immigrés et demandeurs d'asile économique infortunés.

Ces malheureux candidats à l'immigration clandestine, pour qui le Maroc, de par sa situation géographique à quelques encablures de l'Europe, représente le point culminant de non-retour de leur odyssée abracadabrante, se heurtent aux mesures draconiennes de contrôle et de surveillance des points de passages réglementaires de part et d'autre qui avortent leurs tentatives désespérées de donner l'ultime assaut à la forteresse sur l'autel de laquelle se brise leurs chimères.

Désabusés, désarmés et dépourvus de toute aide durant leur tumultueux séjour "forcé" dans le Royaume où ils élisent domicile dans le dessein de fomenter délibérément leur prochaine récidive, les clandestins subsahariens, parmi lesquels figurent parfois des femmes accompagnées de leur progéniture fragilisée, s'adonnent à des petits métiers, bricolent et tentent de s'arroger le droit à l'aumône des âmes charitables.

Le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) s'était félicité, en juin 2007, de l'annonce par le Maroc de signer un accord de coopération avec l'Agence onusienne, permettant d'améliorer les conditions de vie des réfugiés (migrants clandestins: NDLR) installés sur le sol du Royaume, dans la perspective de leur rapatriement volontaire dans leurs pays d'origine. A rappeler que le Maroc était le premier pays africain ayant permis au HCR d'ouvrir une représentation sur son sol dès les années soixante.

Pourtant, l'Agence onusienne reconnait les obstacles auxquels elle fait face pour recenser les migrants clandestins subsahariens qui arrivent en masse dans le Royaume, s'y installent et guettent la moindre opportunité, durant leur transit qui s'éternise, afin de pouvoir atteindre, un jour clément au sens "climatique" du terme pour les "death-boat" les côtes sud du continent européen. Ces ressortissants, dont certains ont trouvé la mort, dans leur tentative de donner l'assaut et forcer les fameux sillages "gratte-ciel" érigés aux alentours des présides occupés de Sebta et Melillia, proviennent en majorité d'Angola, du Sénégal, de Côte d'Ivoire et du Liberia.

En outre, la flexibilité des autorités, l'hospitalité, la sympathie et l'accueil que le Maroc ne cesse de réserver à ces subsahariens malgré leur statut d'"irréguliers" qui, en vertu de la loi, doivent être rapatriés dans leurs pays d'origine, témoignent, à plus d'un titre et de l'avis même du HCR, de l'histoire séculaire et des relations solides qu'entretient depuis belle lurette le Royaume avec les pays du continent et relèvent du respect stricto sensus des droits de l'Homme et de la dignité de la personne humaine. D'autre part, l'élargissement de l'Union européenne, l'entrée en vigueur de l'accord de Schengen et le flux de la main d'Œuvre en provenance des pays de l'Europe de l'Est, entre autres, ont contribué à l'exacerbation du phénomène de l'immigration clandestine et rendu les côtes sud de la Mare Nostrum sous-forme de grandes salles d'attente où s'entassent des milliers de "postulants" pour l'immigration "mal-choisie". Dans l'expectative de voir leur rêverie se traduire dans les faits, certains migrants clandestins subsahariens "implantés" au Maroc s'adonnent à des petits boulots générateurs de modestes revenus et vendent à la criée dans les principales villes du Royaume, tandis que quelques-uns d'entre eux, principalement des femmes accompagnées de leurs bébés, pratiquent la mendicité pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires en attendant d'inventer de nouveaux modus operandi et des jours meilleurs.

Par ailleurs et selon la directrice du bureau de coordination pour la Méditerranée, relevant de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), environ mille migrants illégaux ont trouvé la mort en 2011 lors de leur tentative de joindre les côtes italiennes.(Map)

30-12-2011

Source : Libération.ma

Driss Chraibi (15 juillet 1926- 1er avril 2007) est un auteur marocains de langue française. Il a également fait des émissions radiophoniques pour France Culture… suite

30-12-2011

Source : La Vérité

Les migrations liées à une cause environnementale ne sont plus un phénomène à venir, mais déjà une réalité : elles sont devenues plus importantes que les migrations liées aux conflits, indique Shahidul Haque, de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans le premier "Etat de la migration environnementale 2010" (State of Environmental Migration 2010) que vient de publier cette organisation avec l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).

Si, en 2008, on comptait 4,6 millions de personnes déplacées dans leur pays du fait d'un conflit violent, il y en avait 20 millions qui avaient dû quitter leur lieu de résidence à la suite d'une catastrophe naturelle. Les "migrants environnementaux" ont été 15 millions en 2009, 38 millions en 2010. "L'année 2011 devrait voir un chiffre de même ampleur, explique François Gemenne, chercheur à l'IDDRI et coordonnateur de l'ouvrage. Le tsunami et l'accident de Fukushima, les inondations en Thaïlande, en Chine et aux Philippines ont provoqué des déplacements massifs."

Le rapport rassemble une série d'études de cas qui montrent la diversité des situations et la complexité du phénomène. Réalisées par des étudiants de Sciences Po-Paris sous la supervision de spécialistes, elles analysent précisément la gestion des crises qui se sont produites en 2010 au Pakistan (inondations), en Russie (feux de forêts), en Haïti ou au Chili (séismes), en France (tempête Xinthia).

Mais l'un des principaux apports de la recherche est de montrer que des événements soudains et brutaux ne sont pas seuls à provoquer ce type de migrations. Une dégradation lente de l'environnement peut aussi conduire à des déplacements involontaires. Par exemple, la fonte des glaciers himalayens au Népal se traduit à la longue par des inondations dues au déversement des excédents des lacs glaciaires.

Des sécheresses durables peuvent aussi induire des migrations sur la longue durée, comme au Darfour (Soudan) ou dans le Nordeste brésilien. Le cas de l'Amazonie brésilienne est un autre exemple : la déforestation entraîne une occupation des terres puis, rapidement, les sols ainsi mis à nu s'épuisant, les populations finissent par migrer.

D'autres caractères des migrations environnementales apparaissent nettement. D'une part, la très grande majorité des cas analysés sont des migrations internes aux pays, sans franchissement de frontières. Les pays sont seuls face au problème qu'ils endurent, alors que, lorsque celui-ci découle du changement climatique, ils n'en sont souvent pas responsables.

D'autre part, les migrants environnementaux subissent leur situation et aspirent fortement à revenir chez eux - à la différence des migrations économiques, où l'on espère trouver ailleurs un meilleur sort que chez soi.

Un troisième élément original de l'étude est de montrer, à travers le cas français de la tempête Xinthia, que les pays du Sud ne sont pas seuls à être confrontés au phénomène de la migration environnementale. Plusieurs milliers de personnes durent aller vivre ailleurs, soit du fait de la tempête elle-même, soit en raison de la décision prise par la suite d'évacuer les habitations situées en zone vulnérable. La tempête "a montré des failles significatives dans le système français de contrôle des inondations et de protection des populations sur les zones côtières", observe sobrement le rapport.

De fait, le cas français - comme les autres - souligne l'importance des politiques publiques adoptées : un leitmotiv du rapport est d'indiquer que les conséquences des catastrophes naturelles sont tout aussi liées à la préparation et à la gestion des pouvoirs publics qu'à l'ampleur même de l'événement.

Les migrations environnementales commencent à pénétrer l'agenda international. Il est certain qu'elles vont s'amplifier : la base de données EM-DAT, gérée par le Centre de recherche sur l'épidémiologie des désastres (CRED), à l'Université catholique de Louvain, montre une augmentation constante du nombre de désastres depuis 1970. Par ailleurs, les événements météorologiques extrêmes devraient se multiplier, selon le résumé du rapport spécial publié en novembre par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

Le droit international reste à construire. La convention de Genève sur les réfugiés (1951) n'est pas adaptée à la migration environnementale, notamment parce qu'elle implique rarement un franchissement de frontières.

Le problème consiste à trouver chez les pays responsables du changement climatique les fonds pour aider les pays qui en sont le plus victimes à y faire face. La décision de la conférence des Nations unies sur le climat à Cancun, en décembre 2010, a ouvert la voie : son article 14-F cite les migrations et déplacements liés au changement climatique parmi les mesures qui pourraient être financées par le "Fonds vert". Ce fonds est pour l'instant une coquille vide. Les pays riches ont promis de le doter de 100 milliards de dollars (77,3 milliards d'euros) par an à partir de 2020.

Mais, selon François Gemenne, il faut voir encore plus loin : "Il faut déjà réfléchir à un scénario de fort réchauffement, qui impliquerait une nouvelle distribution des populations à la surface du globe. Certaines zones ne seront plus vivables, et leurs habitants devront migrer. Il vaudrait mieux y penser aujourd'hui, plutôt qu'avoir à décider dans l'urgence."

30-12-2011

Source :  Le Monde

L'artiste peintre Ahlam Lemseffer prend part au symposium international de peinture organisé du 26 décembre courant au 8 Janvier prochain dans la ville égyptienne de Louxor.

Organisé sous l'égide du ministère égyptien de la culture, ce symposium a pour objectifs de promouvoir un dialogue interculturel entre artistes et donner une opportunité aux artistes de travailler dans le cadre du patrimoine antique égyptien.

Cette manifestation qui a pour ambition d'encourager de nouvelles visions dans la création crée un espace de partage d'expériences entre artistes égyptiens et ceux représentant les pays d'Afrique participants tels que le Maroc, l'Algérie, le Nigéria, le Sénégal, le Soudan, l'Ethiopie, le Mali, le Cap Vert, la Lybie et l'Afrique du Sud.

Dans ce cadre, le Ministère égyptien de la Culture et la ville de Louxor ont mis à la disposition de la vingtaine d'artistes, des maisons situées près des cimetières et la zone des temples, les transformant en quartiers d'un studio multi-usages international.

Une exposition collective clôturera le 8 janvier 2012 cette belle rencontre d'Arts plastiques.

29-12-2011

Source : MAP

Le constat est clair : les syndicats éprouvent des difficultés à intégrer les travailleurs migrants. Le CEPS s'est penché sur la question. Historiquement, jusque dans les années 70, l'attitude des syndicats envers les travailleurs étrangers était plutôt ambiguë: ils approuvent et encouragent les mesures protectionnistes. Mais ils luttent en même temps au nom de la solidarité internationale contre la politique d'expulsion frappant les militants ouvriers de gauche et se battent pour une amélioration des conditions de salaire et de travail pour tous.

Puis l'immigration a pris un nouveau visage dans le pays, les travailleurs ont fait venir leurs familles et se sont installés durablement dans le pays. Les syndicats ont donc progressivement abandonné les mesures protectionnistes au profit de politiques visant à intégrer les immigrés. Aujourd'hui, les personnes nées à l'étranger représentent 39% de la population résidente de 18 ans et plus.

Globalement, le Luxembourg affiche un bon taux de syndicalisation: 41% des travailleurs résidents sont syndiqués (37% si l'on tient compte des travailleurs frontaliers), ce qui permet au pays d'occuper le cinquième rang dans l'Europe des 15. Pour se donner une idée, le trio de tête est constitué des pays scandinaves (Suède, Finlande, Danemark) avec un taux de syndicalisation à 68%, la Belgique a également un taux assez élevé avec 52%, alors que l'Allemagne (19%) et la France (8%) sont loin derrière.

Taux de syndicalisation élevé dans le public

Le portrait type du syndiqué correspond à un homme, âgé et issu des classes moyennes. Les secteurs où le taux de syndicalisation est le plus élevé sont également significatifs: l'administration publique, les transports et l'éducation. Au contraire, les secteurs du commerce et de l'horeca accusent un taux très faible. Comparativement aux non-immigrants, les salariés immigrants sont moins susceptibles d'être syndiqués, le taux de syndicalisation étant de 53% parmi les salariés nés au Luxembourg, contre 35% parmi les salariés nés au Portugal, 28% parmi les salariés nés en Belgique, 23% parmi les salariés nés en Allemagne, 19% parmi les salariés nés en France et 30% parmi les salariés nés ailleurs à l'étranger.

Ces différences s'expliquent plutôt simplement d'après le CEPS, en ce qui concerne notamment le fossé qui sépare les Luxembourgeois des étrangers. L'étude pointe le fait que les travailleurs luxembourgeois sont majoritairement issus de la fonction publique, qui enregistre un taux élevé de syndicalisation. Logiquement, les Luxembourgeois sont donc plus syndiqués que les étrangers, qui forment le gros de la main-d'œuvre dans le secteur privé. Les étrangers, et en particulier les Portugais, se concentrent dans le secteur de la construction, des services domestiques et de l'horeca, alors que les travailleurs frontaliers sont plus représentés dans l'industrie, le commerce ainsi que le secteur des services aux entreprises.

Si les Luxembourgeois affichent un taux de syndicalisation honorable, ils sont également 55% à faire confiance aux syndicats. Ils ne sont par exemple que 50% à faire confiance à la presse... Les immigrants des pays limitrophes (France, Belgique et Allemagne), regroupés sous un même groupe dans cette étude, sont globalement moins syndiqués et ont moins confiance dans les syndicats. Les auteurs de l'étude notent que ces derniers ont des compétences professionnelles et des ressources sociales pour mener eux-mêmes des négociations vis-à-vis de leur employeur.

Alors que la satisfaction au travail au Grand-Duché est relativement élevée, 7,6/10, l'étude du CEPS relève donc les difficultés qu'ont les syndicats à toucher les travailleurs immigrants. Si globalement les Portugais sont moins syndiqués et ont une participation sociale relativement faible (organisations ou bénévolat), ils ont en général confiance dans les syndicats, ce qui les différencie des immigrants des pays limitrophes qui s'en méfient plus. L'étude n'est pas allée jusqu'à se pencher sur les motivations des travailleurs à se syndiquer.

29-12-2011

Source : Le Qotidien.lu

Plusieurs dizaines de Marocains résidant à l’étranger sont restés bloqués dans la nuit de samedi à dimanche au port d’Algésiras, après avoir été abandonnés par un bateau de la Comanav.

Les voyageurs dont le départ était prévu samedi à 21h, ont été pris de court à la fermeture des barrières menant vers le poste contrôle des passeports et la disparition des employés de la Comanav.

Après près de deux heures d’attente, la police espagnole a informé les voyageurs que le ferry qu’ils comptaient prendre avait déjà appareillé et qu’elle ne disposait d’aucune information concernant le programme des traversées.

Les dépendances et les commerces du port d’Algésiras étaient tous fermés en cette veille de Noël et aucun organisme d’assistance n’était présent ce soir-là au port d’Algésiras, où les voyageurs sont restés bloqués toute la nuit.

Abderrahim Alaoui, un Marocain résidant en France, a expliqué à Andalus Press avoir demandé des explications à l’agence de voyages qui leur avait vendue les billets. Celle-ci lui a indiqué que les responsables de la Comanav étaient injoignables.

29-12-2011

Source : Bladi.net

Abdellah El Mekaoui, nouvelle vedette de la campagne publicitaire de Coca cola, a été agressé à l’entrée d’une discothèque à Bilbao, dans le nord de l’Espagne.

Abdellah El Mekaoui se souviendra longtemps de sa mésaventure du dimanche 25 décembre. Un Noël pas comme les autres pour ce coiffeur de 28 ans. Alors qu’il s’apprêtait à sortir dans une discothèque de la capitale biscayenne, le jeune marocain, originaire de Beni Mellal, s’est vu refuser l’entrée. « Les Marocains n’entrent pas ici », lui ont lancé les agents de sécurité. Choqué par une telle déclaration, M. El Mekaoui s’est mis à protester. Résultat, un œil au beurre noir, des coups un peu partout sur le corps et des ecchymoses sur la peau. Le comble dans cette histoire est qu’il est poursuivi par la police locale pour « manque de respect à agent d’autorité » ! Et aussi surprenant que cela puisse paraître, d’après le quotidien Demainonline, un Algérien se trouvait parmi les agents de sécurité, immigré et maghrébin comme El Mekaoui. Un problème récurrent en Espagne et dans d’autres pays européens où les étrangers sont rapidement mis de côté à l’entrée des discothèques.

L’association espagnole SOS Racisme s’est immédiatement emparée de l’affaire en dénonçant dans un communiqué la discrimination dont a été victime le jeune marocain et l’un de ses amis. Elle assure que ce genre de comportement discriminatoire envers les étrangers dans les établissements de nuits est très fréquent en Espagne. Elle demande aux autorités à ce qu’une instance spécialisée dans la lutte contre les discriminations soit mise en place.

Quelques jours auparavant, Abdellah El Mekaoui faisait le buzz en Espagne pour avoir restitué une enveloppe contenant 400 billets de la loterie nationale ibérique d’une valeur de 8 000 euros. Il avait trouvé cette enveloppe sur la voie publique à Casco Viejo, dans la province de Bilbao. La filiale de la société de loterie à Casco Viejo a souhaité lui rendre hommage lors d’une cérémonie. A cette occasion, il a déclaré qu’il était « tout à fait naturel de restituer un objet qui ne vous appartient pas » « et que n’importe quel citoyen marocain aurait fait la même chose que lui conformément aux valeurs musulmanes et marocaines ».

Un geste qui lui a valu d’être l’une des nouvelles vedettes de la campagne publicitaire de Coca Cola pour Noël. Baptisée « Raison pour croire », elle raconte les histoires de gens anonymes ayant contribué, par leurs actes, à la création d’un monde meilleur. Une campagne envers laquelle certains n’ont visiblement pas été touchée.

29-12-2011

Source : Afrik.com

L’Union européenne et l’Organisation internationale pour les migrations ont annoncé dans un communiqué commun rendu public mardi la signature d’un accord de coopération « sur la gestion de la migration, en appui aux transitions en Tunisie, en Libye et en Egypte ».

Un fonds de 9,9 millions d’euros a été mobilisé par l’UE pour financer ce programme de trois ans qui prendra effet le 1er janvier 2012.

82 000 Tunisiens et 200 000 Egyptiens sont rentrés dans leurs pays respectifs durant la révolution en Libye. L’accord doit permettre aux migrants en Tunisie et en Egypte de continuer à avoir accès aux soins de santé. Il s’agira aussi de renforcer les capacités locales à faire face aux flux migratoires futurs.

29-12-2011

Source : Le courrier de l’Atlas

La compagnie Air France va augmenter la fréquence de ses liaisons avec le Maroc avec l’ouverture prochaine d’une nouvelle liaison entre Marrakech et Marseille à raison de 3 fréquences par semaine. Ces vols seront assurés les mardis, jeudis et dimanches. Cette ouverture s’inscrit dans la droite ligne de la nouvelle stratégie de la compagnie au départ des régions françaises.

Actuellement, la compagnie française dessert 30 destinations en direct au départ de Marseille à destination du Maghreb, du reste de la France, de l’Europe et du bassin méditerranéen.

Avec cette nouvelle stratégie, Air France a lancé avec succès à Marseille une nouvelle desserte en octobre 2011, avec notamment 4 liaisons hebdomadaires entre Casablanca et Marseille, Air France vise à reconquérir des parts de marché sur le court et moyen-courrier. Et à partir du 1er avril 2012, cette stratégie sera déployée au départ de Toulouse avec des vols sur Casablanca, à raison de 3 vols par semaine, et Marrakech, à raison de 2 vols hebdomadaires. Ensuite, ce sera à partir de Nice à partir d’avril 2012. Enfin, concernant la tarification, les prix des billets sont fixés à 748 dirhams TTC en aller simple et 1 670 dirhams TTC le billet aller-retour.

29-12-2011

Source : La nouvelle Tribune

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme culturel et social initié par le Ministère chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’Etranger au titre de l’année 2011 au profit des personnes qui se trouvent dans une situation de précarité, et dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de partenariat et de coopération signée le Jeudi 19 Mars 2010 entre  le Ministère Chargé de la Communauté Marocaine Résidant à l’étranger  et le Ministère de l’Education National ,l’Enseignement Supérieur ,la Formation des Cadres et la Recherche Scientifique 1000 bourses d’études ont été réservées au titre de l’année universitaire 2011-2012 au profit des étudiants MRE  résidants à l’étranger et qui se trouvent dans une situation précaire et qui  poursuivent leur étude universitaire dans les pays de résidence dans les niveaux universitaires ci-indiqués (licence, master, doctorat) … suite

29-12-2011

Source : AtlasMedia

Au lendemain de la victoire de la droite aux élections législatives espagnoles, un groupement d’associations d’immigrés latino-américains, roumains et marocains ont demandé à Mariano Rajoy de mettre fin aux descentes policières à l’encontre des étrangers. Quelques jours plus tard, Rafael Hernando, le porte-parole du Partido Popular, a annoncé un durcissement de la loi sur l’immigration. Que représente l’arrivée au pouvoir du Partido Popular pour la communauté étrangère installée en Espagne ? Hassan El Arabi, président de l’association Solidaire pour l’Intégration Socioprofessionnelle des Immigrés (ASISI), répond à Afrik.com.

Le Partido Popular (PP) prévoit entre autre de supprimer l’enracinement social, un recours permettant aux étrangers sans papier de régulariser leur situation. L’Association Solidaire pour l’Intégration Socioprofessionnelle des Immigrés (ASISI) est l’une des organisations qui a demandé au nouveau chef du gouvernement de modifier la politique d’immigration espagnole en faveur de l’intégration. Hassan El Arabi, qui la dirige, est originaire du Maroc. Il réside en Espagne depuis une vingtaine d’années.

Afrik.com : Vous avez présenté votre requête au PP dès le lendemain de sa victoire aux élections. Avez-vous choisi cette date afin de marquer le coup ?

Hassan El Arabi : Non, la date ne représentait rien de spécial dans notre démarche. Il est normal que les associations s’adressent au gouvernement qui va être au pouvoir après une élection. D’autres associations, qui défendent d’autres causes, l’ont aussi fait pendant la même période. Nous n’avons pas présenté nos recommandations au PP pour mettre une quelconque pression, nous nous sommes manifestés pour montrer qu’il y avait un problème avec la législation actuelle. On s’est tournés vers la droite car les socialistes ne nous ont pas écoutés et ont mené tout au long de leur mandat une politique injuste et discriminatoire envers les personnes d’origine étrangère.

Afrik.com : Quelles étaient vos intentions au moment de présenter cette pétition et quelle réponse avez-vous obtenu de la part du futur gouvernement ?

Hassan El Arabi : Nous avons demandé au Partido Popular qu’il ne suive pas la même politique en matière d’immigration que celle menée par les socialistes. Le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero a pendant cinq ans poursuivi une politique de persécution des étrangers. Nous avons aussi formulé d’autres demandes, entre autres, le maintien de la régularisation grâce à « l’enracinement social » (ndlr : *arraigo social en espagnol). Etant donné que le gouvernement de Mariano Rajoy n’a pas encore pris ses fonctions, nous n’avons pas reçu de réponse. Les ministres ne seront nommés que cette semaine et avec les fêtes de Noël qui arrivent, nous n’attendons pas de réponse avant la mi-janvier.

Afrik.com : Le porte-parole du PP a insisté sur le fait que le PSOE avait généralisé le recours à l’ « enracinement social » pour régulariser les étrangers, favorisant ainsi l’immigration illégale. Quel est votre point de vue sur ces déclarations ?

Hassan El Arabi : Le débat n’est pas nouveau. En ce moment, ils profitent de la crise économique pour tenir un discours anti-étrangers. D’un point de vue pragmatique, il est normal que lorsqu’il y a cinq millions de chômeurs dans un pays le gouvernement informe la population qu’il compte réduire le nombre d’étrangers présents sur le territoire. Cependant, sur le plan humain, je condamne ces déclarations, qui ne correspondent pas à la réalité.

Afrik.com : Quels enjeux représente l’enracinement social pour les personnes étrangères ?

Hassan El Arabi : L’ « enracinement » est la voie la plus ouverte pour les personnes étrangères qui veulent se régulariser. Cependant, cette possibilité n’est pas aussi simple que cela et n’est en aucun cas systématique. C’est un mensonge de dire que le PSOE a favorisé les régularisations massives car il y a eu plus de personnes qui ont obtenu des papiers sous Aznar que sous Zapatero. En plus, il faut souligner que l’ « enracinement social » ne donne pas droit à la résidence définitive. Les étrangers doivent continuer à remplir certaines conditions. Ils doivent, par exemple, cotiser au moins six mois par an s’ils veulent garder leur permis de résidence. Le PSOE n’a pas banalisé ce recours, certains étrangers ont pu en bénéficier, d’autres ont vu leur dossier refusé.

Afrik.com : Rafael Hernando a également annoncé que la modification de la loi sur l’immigration se ferait au profit de l’immigration dite « circulaire ». Selon vous, cette mesure est-elle viable ?

Hassan El Arabi : Ce n’est pas non plus une nouveauté dans le discours du PP. Depuis toujours les gens viennent et s’en vont, même avant que l’Espagne soit devenu un pays d’immigration. Depuis la crise, beaucoup d’étrangers sont partis et beaucoup d’autres décident de ne pas venir en Espagne car ils savent qu’ils n’y trouveront pas d’emplois et que les salaires sont au plus bas. Je ne sais pas de quelle immigration circulaire ils veulent parler car celle déjà en place ne réponds pas à la réalité de l’immigration. Cela a toujours existé mais ça n’a jamais vraiment aidé à réguler les flux migratoires.

Afrik.com : Quels avantages comporte l’immigration circulaire pour les gouvernements ?

Hassan El Arabi : L’immigration circulaire existe aussi en France, de nombreux travailleurs immigrés viennent tous les ans faire les vendanges dans le sud du pays. Ce tipe d’immigration est idéal pour les gouvernements qui bien évidement préfèrent l’immigration « nomade » à l’immigration sédentaire. Avec l’immigration circulaire, les gens doivent partir une fois leur contrat de travail terminé et retourner dans leur pays, donc ils ne demandent ni le chômage, ni le regroupement familial. Cette mesure ne portera pas ses fruits car au final ce n’est pas ce que les gens souhaitent. Les personnes qui émigrent vers un autre pays veulent s’installer dans une société qui leur offre une vie meilleure, ils ne cherchent pas seulement à travailler, mais aussi à s’intégrer. Les politiques traitent toujours l’immigration comme un problème. Mais aujourd’hui, en Espagne, il n’existe pas de problème d’immigration mais plutôt un problème d’émigration. Lorsqu’on regarde la balance migratoire du pays, on voit bien qu’il y a plus de personnes qui s’en vont du pays que de personnes qui entrent. En s’intéressant à ces chiffres, on remarque facilement que l’immigration est utilisée à des fins politiques.

Afrik.com : Si le PP décide de limiter la régularisation des étrangers par le biais de l’ intégration sociale et professionnelle, comment les personnes, résidant actuellement en Espagne sans autorisation, vont-elles se régulariser ?

Hassan El Arabi : Les solutions possibles seront celles qui existent déjà. Il y a aussi la régularisation massive qui n’est pas prévue par la loi mais qui parfois se transforme en un mécanisme inévitable. Même s’ils font disparaitre l’ « enracinement social », l’espoir des personnes immigrées, lui, ne disparaitra pas. Lorsque certaines portes se ferment, d’autres s’ouvrent.

Afrik.com : Mariano Rajoy prend ses fonctions le mercredi 21 décembre. Qu’attendez-vous de son mandat à la tête du gouvernement ?

Hassan El Arabi : Je n’espère pas grand-chose du mandat du PP. Je pense que le pays va continuer sur la même voie, que ce soit au niveau de la politique migratoire ou au niveau économique. L’Espagne ne décide pas d’elle même, elle dépend des directives de l’Union Européenne mais surtout de l’économie mondiale. Le nouveau gouvernement va tenter d’améliorer la situation que traverse l’Espagne depuis le début de la crise. J’espère que la conjoncture économique sera meilleure. C’est le seul moyen pour que la situation des immigrés en Espagne s’améliore.

28-12-2011

Source : Afrik.com

En France plus qu’ailleurs, la question du multiculturalisme charrie avec elle fausses idées et espoirs déçus. Certains observateurs insistent sur la question identitaire, pour mieux agiter le spectre d’une société française communautariste. Qu’en est-il réellement ?

Partout en Europe, la crise qui a commencé en 2008 a précipité une évolution : les partis d'extrême droite ont gauchi leur discours pour ériger le peuple - sous-entendu le peuple blanc européen - en victime d’une mondialisation qui prend tour à tour le visage des délocalisations, de la finance globale, et d’une immigration qui contribuerait à fragiliser et concurrencer les classes populaires.

Ces discours sont d’autant plus séduisants qu’ils prennent le contrepied des partis de gouvernement qui ont tendance à délaisser les classes populaires, qui le leur rendent bien. En France, la réponse de la droite à la désaffection de cet électorat peut se décrire comme une série de glissements vers les extrêmes.

Mise en scène politique de la différence

Le débat sur l’identité nationale et l’insistance lourde sur une délinquance souvent associée aux immigrés de deuxième ou troisième génération sont des exemples bien connus de ce néopopulisme, qui contamine aujourd’hui jusqu’à l’essence même de la citoyenneté. Les débats récents sur la nationalité suggèrent un glissement, dans lequel on peut voir une racialisation larvée des politiques publiques.

On assiste ainsi à une mise en scène politique de la différence, associée à une menace diffuse contre le corps national. Dans ce contexte la question de l’immigration est presque systématiquement islamisée, de sorte que les immigrés sont renvoyés à l’enfer d’une triple différence, d’une triple menace : la religion, l’identité politique, la concurrence mondiale fragilisante.

Les politiciens populistes ont fait des minorités un bouc émissaire commode depuis longtemps. Mais l’Europe, et singulièrement la France, semblent aujourd’hui touchées par une vague de défiance sans précédent envers le monde extérieur. Et les immigrés, qui incarnent à leur corps défendant ce "monde extérieur", se voient chargés de toutes les craintes, rationnelles ou non, qui touchent les Français, notamment les plus modestes.

Intégration et participation

C’est oublier que pour la plupart ils partagent le sort de ces Français modestes, et qu’ils sont eux aussi, à un degré souvent bien supérieur, touchés par les mêmes maux : craintes quant à l’avenir, précarité, chômage, insécurité. Mais cette expérience partagée n’est pas prise en compte. Face à l’angoisse ambiante, la tendanceau repli sur soi, sur sa communauté, l’emporte. Mais ce ne sont pas les immigrés qui font du communautarisme, c’est l'extrême droite et la droite populiste, qui s’enferrent dans une défense arrogante et agressive de l'histoire et de la culture nationales face aux bouleversements du monde.

Or, il faut se souvenir que l’Europe fut pendant des siècles un creuset culturel d'exception qui a contribué à former l’identité composite du continent européen. Il se pourrait que le problème ait été mal posé au départ. Les partisans du débat sur l’identité nationale et de la place de l’islam en Francec onsidéraient que les musulmans s’opposaient, au nom de leurs valeurs propres, à la modernité etaux valeurs universelles d’égalité et de démocratie. Mais ce prétendu rejet est une fiction, et les révolutions arabes ont bien montré que l’islam n’était en rien incompatible avec la démocratie.

Plus que jamais, les principes démocratiques et l’égalité entre les citoyens doivent être appliqués à tous. La vraie question, celle à laquelle il faudra bien s’attaquer un jour et que ces révolutions ont posée à leur façon, c’est celle de la participation. Il est reproché aux communautés musulmanes de ne pas s'intégrer, c’est-à-dire de ne pas participer à la vie économique, sociale et politique du pays.

Un multiculturalisme d'exclusion

En France, c’est plutôt l’inertie des autorités qui est en cause, car sous prétexte d’égalité on laisse les inégalités s’accumuler. Les politiques publiques prétendent traiter tous les citoyens de manière égale, mais elles figent néanmoins des minorités qui sont sous-représentées en politique et pour qui le harcèlement et les difficultés d’accès aux services publics, à l’emploi, à l’habitat sont le lot quotidien.

C'est sur cette base que s'est développé très tôt un multiculturalisme d'exclusion. Et ce multiculturalisme d’exclusion n’a pas eu, comme cela a été le cas au Royaume-Uni, la contrepartie politique qu’aurait pu constituer un multiculturalisme d’inclusion, avec par exemple une meilleure reconnaissance des droits minoritaires. L’"indifférence à la différence", le refus des spécificités culturelles conduisent, inexorablement, au maintien des injustices. Force est de constater que la France a engagé le processus d’institutionnalisation des différences culturelles alors qu’il faudrait s’attacher à les rendre plus visibles dans la vie sociale.

Cela met en lumière la désuétude du débat sur l’identité nationale en ce qui concerne l’intégration des musulmans dans l’espace républicain. Il est parfaitement possible de concilier sa différence culturelle et sa religion avec l’exercice de la citoyenneté. La question qui se pose apparaît finalement plus pratique que philosophique.

La diversité culturelle réclame des politiques adaptées et volontaristes visant à aider les minorités à surmonter les obstacles qui les empêchent de participer pleinement à la société française. Il s’agit de promouvoir avant tout l’esprit de citoyenneté et le sentiment d’appartenance à la République autour de valeurs universelles d’égalité et de démocratie, valeurs partagées et déterminantes. Cette politique publique volontariste pourrait même donner à la diversité culturelle un nouvel élan, un nouveau souffle.

L’idée est désormais d’instaurer un nouvel apprentissage démocratique rendant possible la communication interculturelle. Ainsi, toute la richesse culturelle de notre pays retrouvera sa place au cœur de notre société.

28-12-2011

Source : Le Nouvel observateur

Sous l'impulsion de son ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, la France a durci les conditions d'acquisition de sa nationalité en 2011 sans aller jusqu'à suivre la droite populaire sur la réforme du droit du sol et la suppression de la double nationalité.

A partir du 1er janvier, tout étranger aspirant à acquérir la nationalité française devra justifier d'un niveau de maîtrise du français équivalent à la 3e des collèges, avoir une connaissance minimale de la culture et de l'Histoire de la France et signer une charte "des droits et de devoirs du citoyen".

La France accorde chaque année sa nationalité à plus de 100.000 étrangers, des Maghrébins pour la grande majorité d'entre eux, suivis des Turc et des Russes.

Les nouvelles conditions ont été décidées au cours d'une année 2011 qui aura été marquée par de vifs débats sur l'islam et l'immigration, le ministre de l'Intérieur évoquant des difficultés d'intégration des étrangers et se fixant pour la première fois un objectif de réduction de l'immigration régulière.

Une fois le niveau de français et de culture contrôlé lors d'un entretien d'assimilation, l'étranger sera appelé à signer une "charte des droits et devoirs du citoyen français".

Le document, élaboré par le Haut Conseil à l'Intégration (HCI), insiste particulièrement sur le respect de la laïcité et de l'égalité entre les hommes et les femmes.

Des dispositions qui visent clairement les musulmans alors que la France a été amenée à légiférer sur le port du voile intégral dans l'espace public et à interdire les prières dans les rues.

"Vous souhaitez devenir Français. C'est une décision importante et réfléchie. Devenir Français n'est pas une simple démarche administrative. Acquérir la nationalité française est une décision qui vous engage et, au-delà de vous, engage vos descendants", souligne la charte instaurée par la loi du 16 juin 2011 sur l'immigration et l'intégration.

"En devenant Français, vous ne pourrez plus vous réclamer d'une autre nationalité", insiste la charte qui rappelle les principes, valeurs et symboles de la République française.

Claude Guéant qui plaide pour une "assimilation" par "la langue et par l'adhésion aux valeurs essentielles de notre démocratie" a répété que la signature du document, "est un moment de solennité entre la nation accueillante et la personne accueillie".

En cas de victoire de la droite en 2012, un tour de vis supplémentaire est possible. L'UMP s'est en effet prononcée pour un retour à la loi Pasqua de 1993 sur l'acquisition de la nationalité.

Actuellement, en vertu du droit du sol, tout enfant né en France de parents étrangers devient, sauf refus de sa part, automatiquement français à sa majorité s'il vit en France ou a vécu en France pendant cinq ans depuis ses 11 ans. Quelque 3.000 jeunes Français sont concernés chaque année par cette automaticité.

Désormais, un jeune devrait, à 18 ans, "en faire la demande" écrite, préconise le parti majoritaire parmi les 15 propositions de son "atelier" sur "La Nation dans la mondialisation", destinées à alimenter le projet pour 2012 du futur candidat Nicolas Sarkozy.

La démarche d'acquisition de la nationalité serait couplée à "une cérémonie d'entrée dans la vie citoyenne", en mairie, qui concernerait, elle, tous les Français atteignant l'âge de 18 ans.

Le député Claude Goasguen, auteur d'un rapport parlementaire sur la nationalité, veut exclure des demandes d'acquisition les enfants d'étrangers entrés en France de façon illégale car, selon lui, il y a "trop" de "naturalisations".

Figure de l'aile droite de l'UMP, M. Goasguen a aussi demandé la suppression de la double nationalité, une revendication également portée par la présidente du Front national, Marine Le Pen. Il n'a pas été suivi par son parti sur ce terrain.

28-12-2011

Source : AFP

Les athlètes marocains Khalid El Amri et Ilias Fifa, sociétaire du FC Barcelone, se sont distingués lors de la 32è édition de la course sur route de la Saint-Sylvestre, disputée lundi à El Masnou (près de Barcelone).

El Amri et Fifa ont occupé la deuxième place ex aequo en parcourant les 5 kilomètres au programme en 14min 20sec, derrière l'Espagnol José Luis Blanco (14:19) qui, par la même occasion, a battu le record de cette course détenu depuis 2010 par le Marocain Driss Lakhaouja.

Dans la catégorie féminine, la course a été remportée par l'Espagnole Jacqueline Matin (FC Barcelone) dans un temps de 16min 45sec, suivie de la Lettonne Jelena Abele (17:00) et de sa compatriote Barbara Ramon (17:11).

Près de 2.000 athlètes ont pris part à la 32è édition de la course sur route de la Saint-Sylvestre, organisée par la municipalité de El Masnou.

28-12-2011

Source : MAP

Le Québec risque de perdre des millions de dollars d'investissements avec les dernières sanctions canadiennes contre l'Iran bloquant l'arrivée des immigrants les plus convoités, les investisseurs, a-t-on appris mardi auprès de juristes spécialistes de cette procédure.
Un règlement canadien entré en vigueur le 22 novembre, dans le contexte des sanctions internationales répondant au programme nucléaire de Téhéran, interdit en effet de "fournir tout service financier à l'Iran ou à toute personne qui s'y trouve".
Il y a des exemptions à cette règle, mais en fait elle interdit aux candidats à l'immigration de transférer leurs fonds vers le Canada, car elle les empêche d'y ouvrir un compte bancaire, a indiqué à l'AFP un avocat montréalais, expert de ce genre de dossiers, Me Vincent Valaï.
Les Iraniens sont, après les Chinois, le deuxième groupe le plus nombreux d'immigrants-investisseurs. Selon les statistiques de la seule province francophone du Québec, ils y ont déposé 1659 dossiers en 2010, contre 5999 pour les ressortissants chinois.
Or, a expliqué à l'AFP un autre avocat, Me Eiman Sadegh, travaillant pour la branche fiduciaire du groupe Industrielle Alliance, chaque immigrant entrepreneur apporte un capital permettant de faire, avec un emprunt bancaire, un investissement total de 800.000 dollars sur 5 ans, dans le cadre d'un programme encadré par le gouvernement.
Le 22 décembre, le ministère de l'Immigration et des Communautés culturelles (MICC) du Québec a annoncé qu'il n'allait plus accepter de dossiers des immigrants-investisseurs potentiels en attendant que les autorités fédérales précisent leur position, a précisé Me Sadegh.
De leur côté, des banques ont indiqué qu'elles n'ouvriraient pas de comptes pour les immigrants iraniens et donc ne leur offriraient plus de crédits.
"Il y a beaucoup d'inquiétude dans la communauté iranienne", constate Me Sadegh, qui est aussi président de l'Association des juristes persans du Québec.
Selon lui, le nouveau règlement risque de frapper aussi les sociétés canadiennes faisant de l'export-import avec l'Iran et les familles iraniennes dont les enfants font leurs études au Canada et qui n'ont aucun lien avec le régime de Téhéran.

28-12-2011

Source :  les Echos

Le forum Horizon Maroc, organisé par l’AMGE-Caravane, se tiendra les 12 et 15 janvier 2012. En toile de fond cette année, la fameuse circulaire Guéant qui pousse de plus en plus de Marocains à rentrer au bercail… suite

28-12-2011

Source : Le Soir

Après la prévention, la Région bruxelloise s’emploie à créer en 2012 des places d’hébergement spécifique. Ainsi qu’une ligne téléphonique.

Ce mois de décembre aura été marqué par le procès d’assises de quatre membres de la famille de Sadia Sheikh, cette jeune femme de 20 ans d’origine pakistanaise assassinée par son frère, son père, sa mère et sa sœur parce qu’elle refusait d’être mariée de force au Pakistan.

Si pendant ce procès, les médias ont mis au-devant de l’actualité la problématique des crimes d’honneur et des mariages forcés, voici néanmoins plusieurs années que les autorités publiques ainsi que le secteur associatif travaillent à la sensibilisation et la prévention des mariages forcés, arrangés et précoces.

Car bien qu’aucun chiffre ne permet, pour l’heure, de cerner le nombre exact de mariages forcés en Belgique, la problématique est loin d’être marginale. Face à l’ampleur du phénomène s’est d’ailleurs constitué en 2006 le Réseau Mariage&Migration, qui regroupe aujourd’hui 16 associations de Bruxelles et de Wallonie.

Cheville ouvrière du "Plan de lutte contre les mariages forcés, arrangés et précoces" - désormais intégré au "Plan d’action national 2010-2014 en matière de lutte contre les violences entre partenaires, élargi à d’autres formes de violences de genre" de la Communauté française -, le Réseau Mariage&Migration mène depuis 2008 un vaste travail de sensibilisation et de prévention des mariages forcés (formation des acteurs de première ligne - intervenants sociaux, police, administrations,... -, rencontres avec les parents, ). Résultat ? "Aujourd’hui, il n’y a plus de tabou en matière de mariages forcés, se félicite Emir Kir (PS), ministre en charge de l’Action sociale à la Cocof de Bruxelles. On peut porter le débat dans tous les quartiers, à condition d’avoir une approche intelligente, comme inviter les habitants à assister à une pièce de théâtre-action ("Amours mortes") qui les amène à réagir à quelque chose qui peut les toucher ou qu’ils ont réellement vécu".

Mais au-delà de la prévention, sur quelle prise en charge les jeunes filles ou jeunes garçons peuvent-ils compter lorsqu’ils n’entendent pas se soumettre à une union forcée ? Une question largement relayée au sein du monde associatif. Car pour l’heure, même si la loi belge punit les mariages forcés, il n’existe aucun dispositif d’urgence (accueil, accompagnement et hébergement de protection).

C’est dans ce cadre qu’a donc été organisée en mai dernier une "Journée de réflexion internationale sur la prise en charge globale des victimes". A la lumière des différentes expériences présentées telles que la Forced Marriage Unit (Royaume-Uni) ou le centre d’accueil Papatya pour adolescentes et jeunes femmes (Allemagne), "la discussion a porté sur la façon de traiter la question de l’urgence, rappelle M. Kir. Faut-il se diriger vers un hébergement généraliste ou spécifique ?".

Le ministre a en fait opté pour "une réponse nuancée" : "Nous venons d’approuver un projet du Réseau Mariage&Migration qui répond à ce dilemme", annonce-t-il. A savoir : "Nous envisageons de créer un hébergement spécifique via les structures existantes. Concrètement, le Réseau a proposé de mettre en place un projet-pilote de dispositif d’hébergement en réseau". Pour ce faire, "dès 2012, nous désignerons un chargé de projet au sein du Réseau : il devra rencontrer tous les dispositifs existants (refuges, centres d’accueil, appartements supervisés, familles d’accueil), et trouver les interlocuteurs institutionnels qui, sur base volontaire, accepteraient de participer au développement de ce projet. Ces structures partenaires s’engageraient alors à ouvrir un certain nombre de lits pour les victimes de mariages forcés. La Région bruxelloise interviendra, elle, pour le défraiement".

En pratique, les acteurs de première ligne qui doivent orienter les demandes "disposeront ainsi d’une liste de solutions d’accueil ciblées, en fonction de critères d’évaluation de la situation tels que la nécessité d’éloignement de la victime", précise Emir Kir. Les victimes bénéficieront d’un accompagnement pluridisciplinaire (psycho-social et juridique) et des groupes de parole seront élaborés.

Avantages de ce dispositif ? "D’une part, il nous permet de réaliser des économies d’échelle et d’évaluer le nombre moyen de places nécessaires. D’autre part, la victime étant mise au centre du dispositif, en fonction de son cas personnel, elle serait relayée vers une famille d’accueil ou un appartement supervisé", énonce M. Kir.

Dès 2012 seront ouvertes "cinq places d’hébergement", promet-il d’ores et déjà. "Mais il ne s’agit que d’une première étape. Nous allons augmenter les places d’année en année, après évaluation du projet-pilote".

Autre volet "essentiel" de ce dispositif d’urgence : l’information. Bien qu’il existe la ligne d’écoute "violences conjugales" de la Communauté française, "un jeune victime de mariage forcé ne va pas nécessairement appeler ce numéro, estime Emir Kir. La création d’une ligne téléphonique spécifique s’avère donc cardinale".

Dès le printemps 2012, avant les départs en vacances (NdlR : c’est souvent lorsque des jeunes issus de l’immigration retournent dans leur pays d’origine en juillet et août qu’ils épousent un(e) partenaire du pays d’origine; parfois il s’agit d’unions contraintes), le ministre compte lancer une campagne de sensibilisation aux mariages forcés et "ouvrir une ligne de téléphone spécifique" . Objectif ? Proposer aux jeunes une écoute spécialisée et, si besoin, un accompagnement parce qu’ "il importe d’avoir un lieu d’entrée" pour accéder au dispositif d’accueil spécifique des jeunes victimes de mariage forcé.

28-12-2011

source : La Libre Belgique

L'édition 2012 du Salon de l'immobilier et l'art de vivre marocain "Morocco Property Expo " se tiendra les 19, 20 et 21 Janvier à Dubaï, avant de faire escale à Montréal et Frankfurt respectivement en avril et juin prochains.

Placé sous l'égide du Ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger et du Ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, le salon " Morocco Property Expo " de Dubai, rendez-vous incontournable de la promotion de l'investissement immobilier marocain, se définit comme un espace de rencontres entre les professionnels de l'habitat et les éventuels acquéreurs de biens immobiliers désireux d'investir au Maroc. Il se présente comme une véritable vitrine de l'immobilier marocain, indique lundi un communiqué "Morocco Property Expo" parvenu à la MAP.

Cet évènement constitue une occasion unique de rencontres entre la communauté marocaine qui réside à Dubai - environ 70pc des 500.000 MRE installés aux Emirats Arabes Unis sont établis à Dubaï-, et les promoteurs immobiliers, administrations, banques et investisseurs marocains et émiratis.

Cette manifestation permettra aux exposants marocains d'augmenter leur visibilité face à une clientèle motivée et de prospecter de nouveaux clients pour leurs biens immobiliers, souligne-t-on de même source. Ce salon cible un public désireux d'accéder à la propriété et d'investir au Maroc, que ce soit dans le moyen ou le haut standing. Il lui offre l'opportunité de rencontrer les promoteurs immobiliers marocains afin de concrétiser ses projets d'achat.

Il permet aussi de conclure plus de transaction, optimiser le volume d'affaire et gagner en image et en notoriété, ajoute le communiqué.Cette exposition réunira également des promoteurs porteurs de projets économiques et sociaux dans différentes régions du royaume avec des espaces prévus pour l'artisanat et l'art de vivre marocain.

Par ailleurs, de multiples conférences et débats seront animés par les professionnels du secteur qui feront le point sur les grandes tendances du marché, le financement et les nouvelles dispositions fiscales et réglementaires.

Un trophée sera, en outre, remis à un projet immobilier marocain se distinguant par son architecture, son design, sa vision et son attractivité pour les MRE. (MAP).

27-12-2011

source : MAP

Face à la mobilisation grandissante en France dans les universités, mais aussi aux réserves au sein du gouvernement et du patronat, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant va revoir sa circulaire restrictive sur le droit de travail des étudiants étrangers.

Un nouveau texte devrait être prêt début 2012 à la suite d'une concertation avec les acteurs concernés, a-t-il indiqué.

La circulaire contestée demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers.

Après sa publication le 31 mai, de nombreux diplômés étrangers, qui avaient été recrutés dans des entreprises françaises, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié), un sujet d'inquiétude pour universités et grandes écoles, ainsi que pour le patronat.

Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, ont lancé une pétition demandant "le retrait" du texte, qui avait recueilli vendredi plus de 18.500 signatures.

La circulaire s'inscrivait dans la volonté des autorités de réduire l'immigration légale, thème sur lequel le camp du président Nicolas Sarkozy adopte un discours très dur n vue de l'élection présidentielle du printemps 2012.

En privant la France de compétences de haut niveau, qui plus est, formées dans ses propres universités et grandes écoles, elle allait cependant à l'encontre de la politique de "l'immigration choisie" vantée par Nicolas Sarkozy lors de sa campagne électorale de 2007.

27-12-2011

Source : Afreeknews

Les doctoresses immigrées atteignent 45%. Mais plusieurs professionelles sanitaires des pays de l'Est non pas réussi à faire reconnaitre leur diplome et travaillent comme badanti, déclare  Foad Aodi de l'AMSI (Association des Mèdecins d'Origine Etrangère).

Selon les chiffres de l'AMSI, les femmes atteignent 45%, et une fois sur dix, il s'agit de dentistes.

La plupart des doctoresses viennent des pays de l'Est (Russie, Ukraine, Roumanie, Albanie, Moldavie, Yougoslavie), mais il ne manque pas des Iraniennes, camerounaises, congolaises, somaliennes, égyptiennes et libyennes. , Cameroun, Congo, la Somalie, l'Egypte et la Libye. Le cadre professionnel est également varié, selon les origines des professionnelles.

"Par exemple, il y a beaucoup de spécialistes dont leurs diplomes de spécialisation n'ont pas été reconnus en Italie, en particulier celles des pays de l'Europe de l'Est, et finissent donc par travailler comme médecin généraliste, après la reconnaissance de leur doctorat. Beaucoup des ressortissantes des autres pays sont au contraire diplômées et ont fait une spécialisation en Italie. Les disciplines les plus fréquentes sont la gynécologie, la pédiatrie, la médecine physique, médecine d'urgence", explique Foad Aodi, président de l'AMS.

La plupart des médecins étrangères (environ 65%) sont mariés avec des Italiens ou leurs compatriotes. Elles travaillent surtout dans les structures privées: cliniques conventionnées, centres de physiothérapie, les laboratoires d'analyses. Cela s'exolique par le fait que, n'ayant pas la nationalité italienne, elles ne peuvent donc pas accéder à un poste public.

Il y a aussi celles qui sont obligées d'abandonner la blouse de médecin.

"Un bon nombre de femmes médecins des pays de l'Est, ne réussissant pas à faire reconnaitre leur diplome, sous le poids des difficultés économiques, optent forcément pour le poste de badante", affirme le président de l'AMSI, qui explique également que la provenabce des femmes médecins a entre-temps évolué: "Au cours des cinq dernières années, s'est réduit considérablement le nombre de médecins venant de l'Europe de l'Es, par rapport aux premières années 90. Maintenant elles arrivent surtout de l'Egypte et des pays arabes en général".

27-12-2011

Source : Africa nouvelles

Pour le dîner de Noël, les internes et les éducateurs sont aux fourneaux. Au menu : dinde et mafé. Les tables de la cantine sont disposées en U face au sapin, et les jeunes en CAP Restaurant finissent de poser nappes en papier, couverts, Coca et jus de fruits. On attend la quinzaine de parents qui apporteront les amuse-gueule : samoussas, nems, acras… Chemise blanche et cheveux plaqués, un apprenti répète à mi-voix les morceaux de Brel qu’il chantera à la fin du repas.

Le groupe scolaire du Sacré-Cœur, à Thiais, dans le Val-de-Marne, compte un lycée professionnel, une Unité de formation par apprentissage (UFA), un internat et une maison d’accueil pour des adolescents placés par les services sociaux. Il accueille plus de 200 jeunes, et vingt-sept nationalités y coexistent. Noël sera néanmoins célébré, et de façon résolument œcuménique. «La majorité de nos élèves ne sont pas catholiques, explique Sophie Meysselle, directrice du lycée pro et de l’internat. Mais je ne peux vous donner plus de détails car nous ne demandons pas les religions lors de l’inscription.»

Sapin et cadeaux

En jean et parka, la barbe blanche fournie, Michel Parmentier est l’un des premiers arrivés à la cantine. Depuis vingt-cinq ans, il est chargé de l’animation pastorale dans l’établissement, c’est-à-dire de toutes les activités spirituelles : une heure hebdomadaire d’«éveil humain et spirituel» pour les premières années de bac pro ou CAP, de la catéchèse pour les volontaires, des camps et des pèlerinages. «Ici, on célèbre Noël, d’abord comme une fête avec le sapin et les cadeaux, explique-t-il avec son accent vosgien. Il y a déjà eu une messe mercredi, pour les volontaires. Comme toujours, plus ils sont grands, moins ils y vont.» Comme cadeaux, les internes recevront un abonnement à Canal +, pour les matchs et les films. Les jeunes de la maison d’accueil, répartis dans plusieurs bâtiments, auront des consoles avec des jeux de sport.

Pour l’occasion, Michel Parmentier a accroché au mur du réfectoire la crèche peinte sur de grands draps blancs avec des élèves. Sans cela, on aurait pu se croire dans n’importe quelle cantine, car il n’y a ni crucifix ni croix. «Nous n’en mettons pas non plus dans les salles de classe car cela peut gêner des élèves, explique Sophie Meysselle. Nous les réservons à la partie administrative et aux salles de réunions.» Dans la cour, une croix trône tout de même sur la façade de l’un des préfabriqués, installés en attendant de rénover le bâtiment central en briques.

Au Sacré-Cœur, pour garder une ambiance confessionnelle, on préfère accrocher un peu partout sur les murs le portrait du père Daniel Brottier, vieillard à la longue barbe blanche, l’un des fondateurs des Apprentis d’Auteuil. Cette fondation catholique, propriétaire de l’établissement, est financée à 50% par l’Etat (via notamment l’Aide sociale à l’enfance et la taxe d’apprentissage), à 41% par des donateurs, le reste provenant des familles. En tant qu’établissement privé sous contrat, le lycée pro (120 élèves) et l’UFA (40 apprentis) suivent les programmes du public, délivrent des diplômes nationaux et leurs enseignants sont payés par l’Etat. Mais l’entretien et l’aménagement des locaux incombent à la fondation.

Le groupe scolaire du Sacré-Cœur accueille des jeunes de classes moyennes et modestes, souvent en difficultés scolaires et issus de quartiers difficiles. «C’est le choix des Apprentis d’Auteuil», souligne Jean-Mathieu Nauleau, directeur de la maison d’accueil. Les familles paient en fonction de leurs revenus, en moyenne 110 euros par mois pour l’internat - 9 euros pour les plus pauvres -, et autour de 190 euros, déjeuner compris, pour le lycée, avec un minimum de 18 euros.

Certains sont envoyés par leur collège à l’issue de la troisième, parce qu’ils n’ont été acceptés nulle part. D’autres ont décroché du cursus scolaire ou ont été retirés à leurs parents et placés à la maison d’accueil. On compte aussi des mineurs étrangers isolés. «Notre public a évolué avec la société, explique Jean-Mathieu Nauleau. Nous nous adressons aux plus fragiles, nous avons donc recruté de plus en plus dans les quartiers. Et comme ils sont désormais essentiellement habités par des familles immigrées, nous avons beaucoup d’élèves musulmans.» Dans le même temps, le groupe scolaire a embauché de plus en plus de personnel d’origine musulmane, notamment des éducateurs. «Ils sont formés et on ne fait pas la différence, poursuit Jean-Mathieu Nauleau. Ils nous sont très précieux et font évoluer notre pédagogie. Souvent issus des quartiers, ils connaissent les codes verbaux de nos jeunes et établissent la confiance assez vite. Ils détectent facilement celui qui fume du hachisch et savent se faire respecter quand la limite est franchie.»

Principes rigoureux

Face à cette évolution de la demande musulmane, le secrétariat de l’enseignement catholique - qui regroupe les écoles sous contrat - a diffusé l’an dernier une série de fiches à destination des chefs d’établissement, afin de mieux régler la cohabitation interreligieuse. Devant des situations types, il propose des conduites à tenir, avec des arguments à l’appui et des rappels de ce que permet ou non l’islam. Si des parents demandent que leurs enfants mangent halal par exemple, «il n’est absolument pas recommandé d’accepter», écrit le secrétariat. Avertissant les directeurs d’école qui l’ont fait que cela va «contribuer à l’enfermement de ces élèves et ne pas leur apprendre à vivre dans la diversité». Autre exemple : si des élèves refusent d’aller à la piscine pendant le ramadan car ils risquent d’avaler de l’eau, il faut rester ferme. «Il y a obligation d’assiduité scolaire», rappelle le secrétariat, qui recommande en cas de blocage «de faire intervenir une autorité musulmane».

Enfin, si des jeunes qui prient dans la cour réclament une salle de prières, «face aux influences radicales, mieux vaut répondre négativement», tranche l’organisme. Et aux directeurs d’école qui ont cédé pour «éviter des conflits», il demande de veiller à ce que la salle dévolue soit polyvalente, avec des horaires d’accès stricts. A la rentrée, le secrétariat a ajouté une fiche sur les adultes musulmans travaillant dans les écoles catholiques. L’idée est de les accepter comme des croyants, mais sans trop souligner les ressemblances entre les deux religions.

Pour ces établissements qui accueillent plus de musulmans que de chrétiens, le défi est de maintenir «le caractère propre», c’est-à-dire catholique selon la terminologie. D’aucuns, au sein de l’Eglise, s’inquiètent ouvertement de ces écoles qui n’auraient plus de catholique que le nom, et réclament que l’on affiche plus de signes visibles du caractère confessionnel.

A Thiais, la cantine propose le choix entre des repas avec ou sans porc. Au lycée pro, où les filles sont peu nombreuses, il n’y a jamais eu de problème de foulard. «Sinon, on aurait appliqué la loi républicaine», assure Sophie Meysselle, allusion à celle de 2004 interdisant les signes religieux «ostentatoires» dans l’enseignement public. A l’internat aussi, on évite les repas avec du porc. Lors du ramadan, les internes qui l’observent sont réveillés plus tôt pour manger avant le lever du jour. Et pour fêter l’Aïd, ils peuvent prendre une journée de congé.

«A chacun sa religion. On n’en parle même pas entre nous», exprime Madiba, 16 ans, en CAP Cuisine. Etre élève dans une école catholique n’est pas un problème pour lui, il trouve même la question un peu saugrenue. Installé devant un ordinateur, Francis, 14 ans et protestant, raconte qu’il a participé cette année au pèlerinage à Lourdes, haut lieu de la célébration de Marie, alors que les protestants ne reconnaissent pas la Vierge. «C’était bien, on a visité des grottes et des églises souterraines», se souvient il.

Dans une chambre, six internes discutent, assis sur les lits, blousons sur le dos. Seuls deux fêtent Noël chez eux. Les autres sont musulmans et se déclarent plus ou moins pratiquants. «Mon père me dit de faire les prières le soir dans ma chambre», précise l’un d’eux, pas très enthousiaste. Aucun ne paraît au courant de la messe qui a lieu le vendredi midi dans la petite chapelle. «Il faut dire qu’elle est mal placée, il y a l’appel du ventre», reconnaît Michel Parmentier.

Said Azibi travaille comme professeur de productique depuis trente ans au Sacré-Cœur. «Je ne fais pas attention à qui est qui, explique-t-il. Je vois les élèves comme des jeunes d’aujourd’hui, intelligents mais peu matures, habitués à cliquer et toujours trop pressés.» Il reconnaît toutefois que «durant la guerre en Irak, cela a été un peu chaud, avec des discussions animées» sur l’intervention américaine contre Saddam Hussein.

S’ouvrir pour survivre

«Nous ne faisons pas de prosélytisme», assurent les responsables du Sacré-Cœur. Difficile dans un tel contexte d’évangéliser et de convertir. Mais l’idée de faire passer le message de l’Eglise, de gagner les esprits, de semer, et peut-être un jour, de récolter n’est évidemment pas étrangère à cet accueil œcuménique compatible avec la tradition. De façon plus prosaïque, devant la baisse du nombre de croyants, les établissements catholiques ont quelque intérêt à s’ouvrir large pour survivre, voire prospérer.

Fatim Sy est la directrice éducative de l’internat. Sénégalaise, elle est musulmane pratiquante. Ancienne joueuse internationale de basket, elle est arrivée au Sacré-Cœur par le biais de cette activité : «J’avais un projet de formation par le sport, car je crois très fort à ses vertus dans l’éducation, j’ai pu le mener à bien ici avec l’ouverture de programmes basket et foot.» La veille, Fatim est allée à la messe de Noël organisée par le Sacré-Cœur. «Où est le problème, demande-t-elle, on prie un même Dieu unique. Quand on est bien dans sa religion, tout se passe bien.»

Il y a deux ans, Fatim a demandé une salle pour les élèves qui, comme elle, jeûnaient et auraient dû, sans cela, rester avec les autres dans la cantine. Tous les midis, elle s’est retrouvée avec eux dans la petite chapelle. Michel Parmentier en a profité pour leur parler des religions qui rassemblent et a mis en garde «contre celles qui enferment».

27-12-2011

Source : Libération.fr

En valeur absolue, les chiffres restent faibles, mais en pourcentage, la progression est impressionnante. Au cours du premier semestre de 2011, le nombre de Grecs qui ont émigré en Allemagne a bondi de 84 % (+4 100) et le nombre d'Espagnols ayant fait de même a progressé de 49 % (+ 2 400). Ce sont les données les plus spectaculaires publiées par Destatis, l'Institut de la statistique allemand, jeudi 22 décembre.

Avec un taux de chômage de 6,5 %, l'Allemagne, moins touchée par la crise que la plupart des autres pays européens, attire. Au premier semestre, 435 000 personnes s'y sont installées, soit une hausse de 19 % par rapport à 2010, qui était déjà une année où l'immigration avait été importante. Si, jusqu'en 2002, l'Allemagne enregistrait plus de 800 000 entrants chaque année, ce nombre a diminué entre 600 000 et 700 000 les années suivantes. En 2010, 798 000 immigrants se sont inscrits dans une commune, démarche nécessaire pour obtenir le moindre document administratif et sur laquelle reposent les statistiques.

Sur les 435 000 nouveaux arrivants de la première moitié de 2011, 330 000 viennent d'Europe, dont 82 000 de Pologne et 47 000 de Roumanie. Par ailleurs, 14 000 viennent de Turquie, également 14 000 d'Afrique, 28 000 d'Amérique et 54 000 d'Asie.

Dans le même temps, 300 000 personnes ont quitté l'Allemagne. Sur ce nombre, 223 000 ont migré vers un autre pays européen, dont 41 000 Polonais et 23 000 Roumains. 15 500 sont parties en Turquie, 9 700 en Afrique, 24 000 en Amérique et 35 000 en Asie.

Le début de l'année a été marqué par un autre phénomène : la libre circulation, à partir du 1er mai, des travailleurs venus de huit pays d'Europe centrale et orientale. Ni la Roumanie ni la Bulgarie ne sont concernées. Selon l'IAB (Institut für Arbeitsmarkt und Berufsforschung), du 1er mai au 1er octobre, seuls 41 000 migrants se sont installés en Allemagne en provenance de ces huit pays, soit 51 % de plus que sur la même période de 2010.

En raison des retours, le solde migratoire devrait, sur l'année, être compris entre 50 000 et 60 000 personnes, bien moins que prévu. Certains instituts avaient misé sur un million d'entrées.

APPRENTISSAGE OBLIGATOIRE DE L'ALLEMAND

Les débats très vifs sur l'intégration que le pays avait connus à la fin de 2010 se sont calmés. Le gouvernement vient d'annoncer de nouvelles mesures pour favoriser l'immigration de salariés qualifiés.

En novembre, la fondation Genshagen et l'Institut Montaigne avaient publié un sondage réalisé en France et en Allemagne. Dans les deux pays, 43 % des personnes interrogées estiment que l'intégration des immigrés fonctionne "plutôt mal". Mais en Allemagne, 42 % estiment qu'elle fonctionne "plutôt bien" et 4 % "très bien". 9 % seulement jugent qu'elle fonctionne "très mal". En France, 31 % jugent qu'elle fonctionne "très mal", 19 % "plutôt bien" et 4 % "très bien".

Si 50 % des Allemands et 39 % des Français estiment que le manque de volonté des immigrés constitue un des principaux obstacles, 31 % des Français et seulement 19 % des Allemands évoquent le manque d'emploi comme un facteur important. Dans les deux pays, environ 40 % mettent en avant le manque de tolérance de la société d'accueil et les différences culturelles trop prononcées.

Pour y remédier, les Allemands mettent en avant l'apprentissage obligatoire de l'allemand (60 %) et l'intégration scolaire dès le plus jeune âge (57 %), alors que les Français privilégient (à 44 %) la connaissance obligatoire des principales lois et traditions françaises.

27-12-2011

Source : Le Monde

Ali Esmili, qui arbore un look fantaisiste, cumule deux casquettes, le théâtre et le cinéma. À l’affiche d’Andalousie mon amour (bientôt sur nos écrans), le jeune homme s’impose comme un talent émergent au charme réservé, pétri d’une belle ambivalence.

S’il est acteur confirmé sur les planches parisiennes, Ali Esmili est aussi le nouveau visage du cinéma marocain. En l’espace de deux ans, il a décroché deux rôles principaux sur le grand écran, La 5e corde de Salma Bargach, prix du jury au Festival du cinéma africain à Khouribga et Andalousie mon amour, de Mohamed Nadif, coup de cœur au Festival international du film de Marrakech. En prévision de la sortie en salle d’Andalousie mon amour prévue le 11 janvier, Ali Esmili nous parle de ses tournées, ses tournages, de sa vie sur les planches, et sous les projecteurs.

Vous avez tourné avec Mohamed Nadif, acteur et metteur en scène de théâtre comme vous. Comment qualifiez-vous votre expérience sur le tournage d’Andalousie, mon amour ?

C’était une très bonne expérience. Comme Nadif est un acteur à la base, il a su communiquer aux comédiens ce qu’il souhaitait, et pu focaliser sur les aspects techniques tout en ne mettant pas de côté les acteurs, chose qui est rare chez certains réalisateurs. De plus, venant tous deux du milieu du théâtre, nous nous sommes compris très vite.

Comment faites-vous la part des choses entre le cinéma et le théâtre ?

Ma préférence va au théâtre. J’aime beaucoup l’ambiance du spectacle vivant et des tournées. Bien que le spectacle se répète tous les soirs, le public et les vibrations restent différentes.

On pourrait croire que ce sont deux métiers frères, pourtant le cinéma reste une industrie où l’acteur fait partie d’un tout. Au théâtre, c’est l’acteur qui est au centre, et a un rapport direct avec le public, et avec son texte, alors qu’au cinéma c’est un jeu de puzzles, et les scènes ne se suivent pas. L’énergie est tout simplement différente.

    « La communauté maghrébine en France va rarement au théâtre et l’audience se cantonne aux auteurs maghrébins ou aux spectacles qui la touchent. »

Vous êtes intermittent du spectacle en France et vous multipliez les tournées à Paris. Est-il facile de vivre de ce métier ?

En France, je travaille en fonction des projets, et je suis à la disposition des metteurs en scène.

J’arrive à en vivre parce qu’il y a un système qui aide les acteurs, celui des intermittents de spectacle.

Pour acquérir ce statut, il faut cumuler 507 heures par an, ce qui permet d’avoir un salaire calculé sur la base de ce quota, pendant 10 mois, et renouvelable d’année en année.

Andalousie mon amourAvez-vous des projets de pièces de théâtre au Maroc ?

Le jour où j’ai fait du théâtre, j’ai compris qu’il était difficile d’en vivre ici au Maroc (sourire). Cependant, je réalise quelques projets ici. En octobre, j’ai joué à Tétouan, Tanger et Agadir, lors d’une tournée dans les lycées français et les lycées publics marocains, dans le cadre d’un projet franco-maroco-algérien, en collaboration avec l’Institut français.

Le projet, co-écrit par quatre écrivains, deux marocains et deux algériens, était en français et en arabe, mis en scène par Philippe de Laigue.  En 2004, j’ai participé à une caravane de sensibilisation avec la fondation Alif Lam, où j’ai mis en scène deux pièces de théâtre.

En ce moment, je me penche sur la création d’un collectif maghrébin d’acteurs issus de l’immigration, en vue d’adapter des œuvres d’auteurs originaires du Maghreb ou du Moyen-Orient.

Comment qualifiez-vous le public maghrébin qui va au théâtre en France aujourd’hui ?

La communauté maghrébine en France va rarement au théâtre et l’audience se cantonne aux auteurs maghrébins ou aux spectacles qui la touchent, mais l’intérêt reste globalement limité. Dans la banlieue parisienne, beaucoup de centres nationaux dramatiques essayent de fédérer le public à travers des dramaturges maghrébins, souvent algériens (vu que la date de la célébration de l’année de l’Algérie en France approche), comme Aziz Chouaki et Kateb Yacine. S’il y a plus d’efforts pour fédérer ce public, il serait prêt à s’intéresser au théâtre.

Avant de faire des études de théâtre, vous avez étudié l’économie. Pourquoi ?

Jeune, j’ai toujours eu une passion pour la littérature, et je suivais de près les dramaturges de l’époque, comme Kateb Yacine qui a révolutionné la littérature algérienne, surtout avec Nedjma. C’est ce genre d’auteur et d’idéologie que j’aimerais défendre sur scène.

26-12-2011

Source : Le Soir

Plusieurs tombes de soldats musulmans du cimetière militaire de Carcassonne, au sud de la France, viennent d'être souillées de nouveau par des inscriptions "racistes et nazies", a déploré lundi le Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) qui condamne fermement cette "grande offense" à la mémoire de ces soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale.

Les même tombes avaient été "lâchement profanées", il y a "à peine trois mois", rappelle l'instance la plus représentative des musulmans de France, dans un communiqué où elle exprime "vivement sa profonde indignation" suite à la découverte lundi matin des dites inscriptions.

"Le CFCM condamne fermement cette nouvelle profanation qui constitue une grande offense à la mémoire de ces soldats et les valeurs pour lesquelles ils se sont sacrifiés", souligne le communiqué.

Le Conseil prévient, en outre, que cette profanation qui intervient quelques jours après celle de deux mosquées à Pau (sud-ouest) et Décines (près de Lyon/Centre), "aggrave le sentiment d'inquiétude des musulmans de France face à la flambée des actes islamophobes qui ont douloureusement marqué l'année 2011".

Dans ce contexte, son président, Mohamed Moussaoui, appelle les pouvoirs publics à mobiliser les services concernés afin que "les auteurs de tous ces actes insupportables soient identifiés au plus vite et sanctionnés avec la plus grande sévérité".

"Compte tenu de l'acharnement de ces adeptes de la haine" sur le cimetière profané, le CFCM demande la mise en place d'un dispositif approprié pour sa protection tout en souhaitant que sa demande de mise en place d'une mission d'information parlementaire sur la multiplication des actes antimusulmans "soit enfin prise en compte", conclut le communiqué.

27-12-2011

Source :MAP

Paris, 27 déc. (MAP)- Le soleil de la chirurgie esthétique et plastique mondiale se lève désormais au sud, au Maroc, où le succès du Dr. Fahd Benslimane rayonne sur les practiciens de cette discipline que cet as mondial, reconnu par ses pairs, révolutionne, tant au niveau de la théorie que de la technique.

Et il a pu en donner la preuve récemment à Paris, à l'occasion du 7ème Congrès des Masters européens de la Médecine esthétique et anti-âge (EMAA), où il a fait l'unanimité du gotha de la discipline quant à son savoir et son talent qui ne cessent de se confirmer au fil des congrès.

Dans une salle archicomble, les spécialistes du monde entier se pressent à ses Master classes et ses ateliers. Décontracté et sûr de lui, le praticien marocain livre ses secrets du "rajeunissement du regard" et se prête volontiers au jeu des questions-réponses avec l'aisance d'un challenger qui a révolutionné les règles d'une discipline qui était jusque là l'apanage d'une poignée de "maîtres".

Une "révolution" dans le rajeunissement du regard.

Sa théorie du rajeunissement du regard est née du constat que les approches classiques avaient une "perception erronée du vieillissement autour de l'oeil".

Durant plus de cinquante ans, relève-il, les chirurgiens, relayés par les médias, ont focalisé l'attention sur la poche et l'excédent de peau au niveau respectivement des paupières supérieure et inférieure pour définir les stigmates du vieillissement.

Le praticien marocain considère, lui, que pour que le regard soit attirant, il ne faut pas qu'il y ait autour de l'oeil d'ombre qui "pollue l'attention de l'observateur".

Cette conclusion il la tire de l'observation des plus beaux regards à travers des milliers de clichés de mannequins et des photos de ses patients lorsqu'ils étaient jeunes, ainsi que de la comparaison du regard des félins à celui des primates.

Chez les premiers, on trouve un très beau regard à cause surtout du manque d'ombre autour du globe oculaire, tandis que chez les primates (gorilles) dont le regard est le plus rejeté par l'observateur, l'oeil se trouve noyé au milieu d'une très grande cavité pleine d'ombre, constate-t-il.

Conforté par ces résultats, il développe une nouvelle approche: "le concept de la Marie Louise", baptisé en son nom le "Benslimane's Frame Concept", dans lequel il considère que l'oeil est "une vraie oeuvre d'art" et que les ombres périphériques constituent le cadre de ce tableau. "Plus étroit est le cadre, plus lumineux, étincelant et glamour est le regard", explique-t-il.

Mais si la théorie du Dr Benslimane est révolutionnaire par rapport aux approches classiques, sa technique est aussi en rupture avec les pratiques en vigueur. Là où les techniques classiques sont basées sur les principes de "résection et de mise en tension", la sienne est en revanche "additive et non soustractive".

Au lieu de réduire les "collines" (les endroits proéminents autour de l'oeil du fait du vieillissement), il entreprend de remplir les "vallées", en utilisant dans un premier temps la micro greffe de graisse, dont le résultat est définitif, avant d'évoluer vers l'injection d'acide hyaluronique, appelé à devenir plus durable.

- Les spécialistes veulent lui "confier leur propre rajeunissement".

Les sommités de la discipline reconnaissent le talent du praticien marocain au point que certains d'entre-deux "songent à lui confier leur propre rajeunissement", comme le confirment les auteurs du livre-enquête "Les As de la chirurgie esthétique" (Alphée, 2010), Josseline Abonneau et Marie-Guy Baron, qui consacrent un chapitre entier au Dr Benslimane au tout début de leur livre.

De l'avis de l'Italien Fabio Ingallina, son collègue marocain est l'un des spécialistes mondiaux qui ont "le plus révolutionné la partie supérieure du visage". "Sa théorie sur le rajeunissement de la région péri-orbitaire a bouleversé l'approche de la médecine du traitement de cette partie du visage", a-t-il affirmé à la MAP.

Avis partagé par le dermatologiste canadien Wayne Carey, professeur à McGill University, qui a codirigé avec Benslimane un atelier de traitement par injectables au congrès de l'EMAA. Ce spécialiste reconnaît sans complexe les prouesses de son confère marocain, "l'une des pointures mondiales" de la discipline. Le parcours brillant d'un "fils de l'école publique".

Fils d'un directeur d'école publique à Rabat, Fahd Benslimane est "un pur produit de la méritocratie marocaine", comme le soulignent d'emblée Abonneau et Baron (2010).

Formé au Maroc, il obtient son baccalauréat au Lycée Moulay Youssef de Rabat (1977), avant d'intégrer la faculté de médecine de la capitale d'où il sera diplômé en chirurgie générale, dix ans plus tard, avec hommage.

Pour se spécialiser, il part en France (Bordeaux) étudier la microchirurgie et la chirurgie réparatrice. Un soutien personnel de Feu SM Hassan II lui permet de partir à Rio de Janeiro (Brésil), où il sort major d'un concours international de chirurgie plastique organisé par le Professeur Ivo Pitanguy, le gourou mondial de la chirurgie reconstructrice et plastique.

Après s'être perfectionné au "Massonic Occulo Plastic Institute" de Chicago où il est "clinical fellow", il retourne au Maroc pour fonder, en 1994, sa propre clinique exclusivement dédiée à l'art de la chirurgie plastique et esthétique.

A travers ses participations aux congrès internationaux et ses contributions aux revues spécialisées, il participe à l'évolution permanente de sa discipline.

Derrière le médecin, un "philosophe de la beauté".

Difficile de cerner le talent de ce médecin dans une seule discipline. Il est à la fois psychologue, quand il refuse toute intervention à des patients qui "ont un défaut mais sont instables émotionnellement", diététicien, quand il prône le retour "au bon sens populaire, celui de nos ancêtres" dans l'alimentation, et anthropologue lorsqu'il étudie des milliers de photos pour comparer le regard des yeux ou la rectitude des jambes.

Avec le même enthousiasme, il continue toujours de percer les mystères de la beauté. Sa dernière trouvaille est un "modèle artistique" tout aussi révolutionnaire pour l'embellissement des jambes, un sujet intact.

Il s'apprête à défier l'un des chefs d'oeuvres de Leonard de Vinci, "l'Homme de Vitruve" (1492), qui est le modèle de la communauté scientifique jusqu'à nos jours dans ce domaine.

Dr. Benslimane risque de faire encore parler de lui, surtout qu'un manuscrit de son article sur le sujet a été bien accueilli par les critiques de l'"Aesthetic Plastic Surgery", le journal officiel de l'ISAPS (International Society of Aesthetic Plastic Surgery), qui ont recommandé de "féliciter" l'auteur pour cette étude scientifique et philosophique et de publier l'article dans la prochaine édition.

Une fois reconnu par la communauté scientifique spécialisée, l'auteur promet de publier une version plus "artistique" dans la revue prestigieuse "Nature", ainsi que dans le "New York Art Magazine".

En dépit de ces avancées, le praticien marocain reste très modeste, et considère que ce qu'il a développé jusqu'à présent "ne représente qu'une goutte d'eau par rapport au travail qui reste à accomplir".

A ce jour, "aucune école de chirurgie plastique au monde n'enseigne la beauté. Cela reviendrait à étudier l'architecture sans étudier l'histoire de l'art", peste-t-il.

27-12-2011

Source : MAP

L'équipe de campagne de François Hollande a de nouveau réclamé samedi 24 décembre le retrait de la circulaire Guéant restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études.

La veille, le ministre de l'intérieur Claude Guéant avait promis une nouvelle version de sa circulaire controversée du 31 mai 2011, indiquant qu'elle allait être "complétée" en "levant les malentendus". Mais "c'est toute sa logique qu'il faut revoir" selon l'équipe du candidat socialiste François Hollande : dans un communiqué, Mireille Le Corre, responsable du pôle immigration-intégration dans l'équipe du candidat à la présidentielle affirme qu'"il ne faut pas modifier mais retirer la circulaire Guéant".

Elle affirme que si le candidat socialiste est élu, il "saura repenser l'accueil des étudiants étrangers et redonner une impulsion à l'échange entre les universités françaises et étrangères, dans le respect de l'autonomie des universités".

"Aussi, poursuit-elle, la circulaire Guéant pénalise-t-elle fortement à la fois les universités françaises en les rendant moins attractives pour les étudiants étrangers, mais aussi l'ensemble des étudiants français qui ont besoin pour pouvoir étudier dans des établissements étrangers que des étudiants étrangers viennent en contrepartie".

La circulaire contestée demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Elle s'inscrivait dans la volonté des autorités de réduire l'immigration légale, thème sur lequel le camp du président Nicolas Sarkozy a fait campagne. Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la culture Frédéric Mitterrand et celui de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, ont également critiqué cette circulaire.

26-12-2011

Source : le Monde

Que reste-il du Sarkozy 2007 en matière de politique d’immigration ? Presque rien. Si ce n’est un bilan sujet à caution. Le Sarkozy 2012 a décidé de faire table rase de son passé. Et de renier ses engagements et convictions. Pour de purs motifs électoraux : partir à la chasse des voix d’un Front national toujours élevé dans les sondages. Le Sarkozy 2007 était pour le droit de vote des étrangers non communautaires aux municipales, le Président candidat est contre.

Même volte-face quand Claude Guéant, son ministre de l’Intérieur, a annoncé jeudi vouloir faire adopter dans les prochains mois une loi qui permettrait de priver de titre de séjour un étranger qui se rendrait coupable d’un délit grave, dès lors qu’il vit en France «depuis peu de temps» et «qu’il n’a pas d’attache familiale». Ce qui revient à rétablir le retour de la double peine, que le Sarkozy ministre de l’Intérieur avait réformée en 2003. A ce tableau, on peut ajouter que les ambitions sarkozystes en matière de discrimination positive sont devenues lettre morte. Que le gouvernement est passé de la lutte contre l’immigration irrégulière à celle de la réduction de l’immigration régulière. Et que la parole d’un Guéant s’exprimant sur l’islam a le bruit et l’odeur de celle d’une Marine Le Pen.

Rétropédalage. Autre tête-à-queue pour l’accueil des étudiants étrangers. Dans le cadre de sa politique d’immigration choisie, le Président du début de quinquennat en avait fait un objectif prioritaire en matière d’attractivité. Mais, en mai, il laisse Guéant publier une circulaire qui restreint les conditions de recrutement de ces étudiants. «Il fallait prendre acte que la crise a changé la donne du marché de l’emploi», justifie aujourd’hui Brice Hortefeux, vice-président de l’UMP et fidèle du chef de l’Etat. Devant la mobilisation, l’Elysée a exigé de Guéant qu’il revoie légèrement sa copie. Vendredi, il était à l’Elysée pour ajuster le rétropédalage. Et donner rendez-vous aux présidents d’université en janvier pour «lever les malentendus».

Ces trois reniements se font avec la bénédiction silencieuse de l’Elysée. Car, depuis l’été 2010 et le discours de Grenoble, le chef de l’Etat ne s’est quasiment plus exprimé sur ces sujets d’immigration. Tout à sa représidentialisation, il a été convaincu par ses conseillers de s’en tenir à l’écart. Depuis, il avance masqué, avec Guéant en porte-voix.

«Job». Etrangement, personne au gouvernement, y compris parmi les ministres de la droite modérée, ne semble s’émouvoir de cette droitisation du discours et des pratiques. Sur le dossier des étudiants étrangers, seuls Laurent Wauquiez et Frédéric Mitterrand ont osé prendre leurs distances publiquement. Sinon, c’est le même cynisme. Guéant ? «Il fait le job, confie un ministre, pas parmi les plus droitiers. Il occupe le terrain. Ça marche bien.» Sous-entendu, il parle aux électeurs de Le Pen. «On ne peut pas à la fois s’insurger contre la montée du FN et dénoncer un discours qui cherche à faire revenir des électeurs vers un parti plus républicain», justifie Brice Hortefeux.

Pendant ce temps-là, Sarkozy se tait. «C’est normal, il n’est pas encore candidat. Quand il le sera, il dira les choses fortement», assure le député (UMP) Franck Riester. A l’UMP, on est convaincu qu’il rependra à son compte la politique de baisse de l’immigration légale de Guéant. «Mais, en matière d’étudiants étrangers, il prendra un peu de distance avec lui», confie un député. Histoire de tenter de sauver le peu qu’il reste du Sarkozy de 2007.

2661262011

Source :  le Monde

La convention de la sécurité sociale entre le Maroc et la France, signée le 22 octobre à Marrakech, vient d’être publiée en vertu du dahir n° 6004 du 15 décembre 2011. Cette convention qui remplacé celle du 9 juillet 1965 apporte des nouvelle dispositions en améliorant la couverture sociale des ressortissants des deux pays… suite

26-12-2011

Source : ALM

Les marocains résidents à l’étranger ont pu également bénéficier au cours de l’exercice de 2010, des mesures entreprises par le Comité de veille stratégique… suite

26-12-2011

Source : ALM

Le footballeur Marocain Mustapha Hadji a été élu légende du football africain, lors d'une cérémonie organisée hier à Accra par la CAF.

Le ballon d'Or africain en 1998, Hadji, et  le Nigérian Austin 'Jay-Jay' Okocha, seuls en lice, dans la catégorie « légende du football africain », ont remporté le trophée.

Lors de cette cérémonie, le milieu de terrain ivoirien de Manchester City, Yaya Touré a été désigné footballeur africain de l’année. A 28 ans, il succède au palmarès au Camerounais Samuel Eto'o déjà récompensé quatre fois.

Le titre de meilleur joueur de l'année 2011 basé en Afrique est revenu au Tunisien Oussama Darragi, sociétaire de l'Espérance sportive de Tunis (EST), tandis que celui de meilleure joueuse de l'année est allé à la Nigériane Perpetua Nkwocha (35 ans), qui avait déjà reçu ce trophée à trois reprises (2004-2005-2010).

Le Botswana a été consacré meilleure équipe de l'année alors que le Cameroun a été primé chez les dames. Les Tunisiens de l'Espérance sportive Tunis, vainqueurs de la Ligue des Champions africaine, ont été désignés meilleur club de l'année. L'EST était en lice avec  deux formations marocaines. Le Moghreb de Fès, qui s'est adjugé la Coupe de la CAF, et le Wydad de Casablanca, finaliste de la ligue des champions.

De son côté, le défenseur du Wydad Casablanca Ayoub Khaliqui a été plébiscité pour faire partie de l'équipe africaine 2011. L'élection des récompensés dans les différentes catégories a été faite après le vote effectué par les sélectionneurs ou directeurs techniques de chacune des 53 associations nationales, membres de la CAF.

26-12-2011

Source : Aswaat

C'est à un voyage haut en couleurs que nous convie le dernier livre de Rachida Alaoui «Florilège de la broderie marocaine». Beau, dense et très instructif, il est le genre d'ouvrage qu'on ne lâche plus une fois qu'on l'a entre les mains, avant de l'avoir croqué à pleines dents. Riche en belles photos, qui révèlent la richesse de notre artisanat local et le génie de nos artistes, il plonge le lecteur dans un univers où créativité et esthétique sont les maîtres mots.

«Découvrir les broderies citadines marocaines, c'est franchir le seuil de l'habitat, c'est pénétrer dans l'intimité d'une famille, partager son art de vivre et ses coutumes.

C'est aussi une invitation à voyager dans le temps et l'espace, car la broderie, qui n'a pas cessé d'évoluer de la période médiévale à nos jours, a suivi toutes les mutations du Maroc. L'exploration de cet art au féminin fera saisir comment des inspirations venues d'ailleurs, d'Orient ou d'Occident, ont donné naissance, dans chaque grande ville marocaine, à des broderies originales qui ont embelli le mobilier textile et les pièces vestimentaires. Entrons dans les méandres des cités», lit-on d'emblée dans l'introduction du livre. La suite ne fait que confirmer cette invitation à l'évasion. L'auteur tient toutes ses promesses.

Parcourant les Instituts, musées et centres de documentation, Rachida Alaoui a effectué un réel travail d'investigation en épluchant les archives et les différents types de documents pour nous permettre de découvrir les trésors de la broderie marocaine. Il en est ressorti un livre qui jette toute la lumière sur les dimensions artistique, sociale et historique de cet art. L'œuvre a su s'enrichir de la diversité civilisationnelle et culturelle des différentes villes du Royaume. À travers les époques, l'art textile a, en effet, été influencé par différentes tendances, us et coutumes.

De l'ère antique à aujourd'hui, il a connus différentes mutation. «Sur ce substrat berbère, punique et romain, les apports musulmans viendront se greffer. Les conquêtes arabes du VIIe siècle, la prise de l'Espagne wisigothique en 711 par des contingents berbères et arabes, la définitive conversion de la population du Maroc à l'islam sous l'autorité des Idrissides (788-985), auront toutes sortes de conséquences sur les arts textiles», nous apprend l'auteur.

Après ce voyage dans le temps, c'est vers les espaces qui ont accueilli et enrichi la borderie marocaine que le lecteur est convié. Un tour d'horizon des villes du Maroc qui lui fait découvrir les différents types de broderies qui y ont été développés et qui l'emmène vers le caftan brodé qui reflète l'image du Maroc.

La petite histoire de cet habit emblématique de la culture marocaine, mais qui est d'origine persane, est ainsi étalée. Et Rachida Alaoui d'en suivre les traces jusqu'à nos jours et de conclure : «La mode marocaine se veut novatrice. L'exploration du patrimoine artistique, l'emploi ingénieux et élégant des broderies traditionnelles, dans un esprit contemporain, se retrouvent chez la plupart des stylistes de la nouvelle génération. Le caftan coupé et brodé reste au centre de leur préoccupation artistique.»

Biographie de l'auteur

Rachida Alaoui, historienne de la mode vivant à Paris, s'est spécialisée depuis 1999 dans l'histoire du costume arabe et musulman. Elle a publié, en 2003, «Costumes et parures du Maroc» aux éditions ACR. Ouvrage épuisé, en cours de réédition. En 2008, elle a assuré le commissariat général de l'exposition «Une passion marocaine, caftans, broderies, bijoux» à la Fondation Pierre Bergé–Yves Saint-Laurent à Paris. Rachida Alaoui est co-auteur de «Le Maroc en mouvement, créations contemporaines», en 2004, chez Maisonneuve & Larose. «Costumes et parures du Maroc» est un ouvrage de référence, photos d'époque à l'appui, où l'on discerne les subtils changements qui ont modifié, par exemple, la manière de porter le voile. Elle publie régulièrement des articles sur l'histoire et l'évolution des modes vestimentaires dans le monde arabe. Elle organise également des défilés de mode, dont un à l'Institut du monde arabe à Paris, en 1999.

 26-12-2011

Source : Le matin

Le ministère de la Culture a brillamment réussi sa participation à la 13ème édition de la Foire internationale du livre et du matériel didactique de Dakar (FILDAK) où le Maroc a été invité d'honneur. Tant au niveau des stands, qu'au niveau des débats intellectuels, la présence marocaine a ravi la vedette dans cette rencontre internationale qui a réuni une cinquantaine d'exposants venus de différents pays du continent africain, ont assuré les membres de la délégation du ministère de la Culture qui ont supervisé la participation marocaine. A la tombée des rideaux, jeudi, de cet évènement culturel d'envergure, le Maroc a clôturé en beauté par une initiative qui traduit les liens de fraternité entre les deux pays. Le ministère marocain de la Culture a décidé de faire don au ministère sénégalais de la Culture d'un lot de 15.000 ouvrages. Il s'agit de l'intégralité des livres et ouvrages exposés sur les stands marocains, explique Leila Pani, responsable à la Direction du livre au ministère de la culture. Le don est composé de romans, d'ouvrages religieux sur la confrérie tijane, de livres pour enfants et d'une bibliographie sélective de 200 auteurs marocains qui ont écrit sur l'Afrique, a-t-elle précisé, ajoutant que le lot comprend également des ouvrages de références sur le Maroc et sa riche Culture millénaire. Les participants marocains, des écrivains et des éditeurs, ont également été présents lors des débats culturels de haut niveau initiés à l'occasion de cette Foire, indique de son côté Messaouiri Abdelaziz, du Département du livre au ministère de la Culture. L'essayiste et chercheur marocain, Benaachir Bouazza, a notamment animé une conférence sur le poète-président Léopold Sédar Senghor, premier chef d'Etat élu du Sénégal indépendant. Le fin connaisseur des affaires africaines a rendu un vibrant hommage à la mémoire de ce chantre de la négritude que le Sénégal a célébré, courant cette semaine, le dixième anniversaire de sa disparition. Les anciens écrits d'érudits marocains de diverses disciplines sur l'Afrique ont été exposés et revisités dans les débats de cette manifestation. Loin des stéréotypes et la folklorisation typique de la littérature occidentale sur l'Afrique, les anciens écrits marocains témoignent plutôt d'une interaction et d'influences mutuelles ayant le plus souvent comme vecteur d'excellence les liens spirituels que le Royaume avait tissés avec ses voisins du Sud depuis des siècles d'échanges humains, souligne à ce sujet Benaachir Bouazza. D'autres conférenciers ont évoqué, sous diverses dimensions, la culture et l'histoire du Maroc au sein desquelles des influences africaines subsahariennes sont toujours à l'œuvre. Parmi les thèmes débattus "L'ordre culturel subsaharien au Maroc", "Le roman marocain d'expressions arabe et française" et "Variation sur l'Afrique". Du côté des éditeurs, des contacts ont été initiés par des professionnels marocains de l'industrie du livre pour prospecter des opportunités de coopération Sud-Sud. M. Retnani Abdelkader, éditeur, souligne que cette rencontre a permis d'exposer le savoir-faire et les technologies de pointe dont dispose l'édition marocaine. Il y a un important potentiel de coopération au Sénégal et dans les pays d'Afrique de l'Ouest dans le domaine de l'industrie du livre et du matériel pédagogique, a-t-il indiqué précisant que des contacts avec des opérateurs sénégalais ont été initiés à cette occasion pour envisager des projets de coédition. Outre les éditeurs et les libraires, les stands marocains ont présenté des publications du ministère des Affaires islamiques et des Habous, de l'Institut des études africaines, de la Ligue Mohammadia des Oulémas du Maroc et de l'Agence pour la promotion et le développement des provinces du Sud. 26-12-2011 Source : Libération

L'équipe de campagne de François Hollande a de nouveau réclamé samedi 24 décembre le retrait de la circulaire Guéant restreignant la possibilité pour des diplômés étrangers d'obtenir un statut de salarié après leurs études.

La veille, le ministre de l'intérieur Claude Guéant avait promis une nouvelle version de sa circulaire controversée du 31 mai 2011, indiquant qu'elle allait être "complétée" en "levant les malentendus". Mais "c'est toute sa logique qu'il faut revoir" selon l'équipe du candidat socialiste François Hollande : dans un communiqué, Mireille Le Corre, responsable du pôle immigration-intégration dans l'équipe du candidat à la présidentielle affirme qu'"il ne faut pas modifier mais retirer la circulaire Guéant".

Elle affirme que si le candidat socialiste est élu, il "saura repenser l'accueil des étudiants étrangers et redonner une impulsion à l'échange entre les universités françaises et étrangères, dans le respect de l'autonomie des universités".

"Aussi, poursuit-elle, la circulaire Guéant pénalise-t-elle fortement à la fois les universités françaises en les rendant moins attractives pour les étudiants étrangers, mais aussi l'ensemble des étudiants français qui ont besoin pour pouvoir étudier dans des établissements étrangers que des étudiants étrangers viennent en contrepartie".

La circulaire contestée demandait aux préfets d'instruire "avec rigueur" les demandes d'autorisation de travail des étudiants, et d'exercer un "contrôle approfondi" des demandes de changement de statut des étudiants étrangers. Elle s'inscrivait dans la volonté des autorités de réduire l'immigration légale, thème sur lequel le camp du président Nicolas Sarkozy a fait campagne. Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de la culture Frédéric Mitterrand et celui de l'enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, ont également critiqué cette circulaire.

26-12-2011

Source : le Monde

Le ministre de l'Intérieur a annoncé hier sur Europe 1 puis sur France 2 son intention de légiférer sur la délinquance étrangère qu'il juge "supérieure à la moyenne". Claude Guéant compte déposer un texte avant les Présidentielles, afin de priver de titre de séjour un étranger coupable d'un délit grave.

"Il faut prendre des mesures spécifiques". Le ministre de l'Intérieur a décidé de s'attaquer à la délinquance étrangère dans les prochaines semaines, fort d'une étude de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, à paraître bientôt, et qui devrait démontrer que les étrangers commettent plus de délits que les Français de souche.

"On invente le fil à couper le beurre"

Ainsi, Claude Guéant souhaite priver les récidivistes de titre de séjour mais refuse de parler de double peine : ""Ce n'est pas du tout le retour de la double peine, mais je fais un constat : la délinquance étrangère (...) est supérieure à la moyenne enregistrée dans notre pays. Il n'est pas question d'appliquer ce régime à des personnes qui disposeraient d'une carte de séjour en France, qui auraient une famille, des enfants..." Le dispositif envisagé, sous la forme d'une proposition de loi, viserait en revanche des étrangers délinquants "qui n'ont pas d'attaches familiales".

Interrogé par France Info, Christophe Régnard, président de l'Union syndicale de la magistrature, ne croit pas au texte proposé par Claude Guéant : "Tous les six mois, ou même tous les trois mois, nous avons ce type d'annonces où on invente le fil à couper le beurre. On réinvente des choses qui existent déjà et on fait passer ça aux yeux des Français pour des mesures nouvelles qui vont régler toutes les problématiques." Pour le magistrat, il n'y a qu'une solution pour lutter contre la délinquance : "Donner des moyens à la police, à la gendarmerie et à la justice (...) Comme on n'a toujours pas de moyens, qu'on ne veut pas en donner et qu'on diminue les effectifs, on invente des lois."

23/12/2011

Source : Le Monde

On vient de l’apprendre aujourd’hui. La Fouine, le rappeur français d’origine marocaine, sera bientôt sur les écrans de cinéma. Il fera, en effet, une apparition dans le dernier film de l’humoriste, acteur et réalisateur marocain Saïd Naciri. Intitulé « Un Marocain à Paris », ce long métrage réunit une brochette de stars françaises dont Jean-Marie Bigard, Francis Lalanne et Jean-Pierre Castaldi ou encore Booder.

Cependant, si le film est doté d’un casting impressionnant, la bande annonce du film, qui dure tout de même 5 minutes et 5 secondes, laisse à désirer. Le réalisateur promet un film « plein de rebondissements avec un jeu d’acteurs marocains et français », mais aussi « une belle rencontre entre trois cultures différentes, avec un jeu d'acteurs marocains et français, où l’humour est au rendez-vous ». Des affirmations qui restent, toutefois, à vérifier. La sortie du film est prévue pour printemps 2012.

22/12/2011

Source : Yabiladi

Des migrants subsahariens, et notamment de jeunes mères arrivées clandestinement en Algérie, sont expulsés sans recours et rejetés vers le désert. Une affaire particulièrement douloureuse rapportée par El País.

“On nous transporte comme du bétail, à cinquante entassés dans un camion pendant des heures !” Laure Kottin Mbibo, une Camerounaise de 27 ans, commence à hausser le ton, mais sa voix se brise quand elle repense à Brunette, sa fille de cinq mois. Elle a dû la laisser le 24 novembre dernier à Oran [nord-ouest de l’Algérie], peut-être pour toujours. “J’ai dû l’abandonner pour la sauver.”

Laure a pu parler au téléphone à la presse depuis le centre de détention pour immigrés clandestins de Tamanrasset, au cœur du Sahara algérien, à quelque 1 600 kilomètres au sud d’Oran. “Dans quelques jours, ils vont nous jeter de l’autre côté de la frontière, dans le désert”, prédit-elle. Le sable du désert plutôt que les plages d’Espagne, qui étaient pourtant à sa portée, à 200 kilomètres de l’endroit où elle se trouvait quelques jours auparavant.

Laure et trois autres Camerounaises ont été obligées d’abandonner leurs cinq enfants à Oran. Leur parcours a été reconstitué dans un rapport rédigé par Fouad Hassam et Mechri Salim, deux membres du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), toléré par les autorités algériennes. Les faits dénoncés par le Snapap et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme n’ont pas été démentis par le ministère algérien de l’Intérieur.

Le 12 novembre, la police a débarqué à la maternité de l’hôpital d’Oran pour arrêter Michelle Gono qui, la veille, avait donné naissance à une petite fille, Jouana. Elles ont passé cinq jours au cachot avant de comparaître devant le juge, qui l’a condamnée à six mois de prison avec reconduite à la frontière parce qu’elle n’avait pas de papiers. Peu après, ce juge a appliqué la même sanction à Aminattou Diolo, une autre Camerounaise qui s’était rendue au même hôpital avec son bébé de cinq mois parce qu’il présentait des difficultés respiratoires. Avant de réussir à voir un médecin, elle a été arrêtée et a fini avec son fils au sous-sol du commissariat central d’Oran.

Le lendemain, trois autres Camerounaises, dont Laure, ont été dénoncées par un voisin alors qu’elles s’étaient rendues avec leurs bébés chez une amie dans le centre-ville d’Oran. “Les policiers ont perquisitionné l’appartement sans aucun mandat”, s’insurge Fouad Hassam. Après deux jours en cellule, ces femmes et leurs enfants ont été emmenés en prison, avant de comparaître devant le juge. “Il les a jugées en 45 secondes chacune”, affirme le syndicaliste. Pendant le procès, on leur avait attribué un interprète arabe-français, mais pas d’avocat. Après un verdict identique pour chacune d’elles, elles ont été emmenées au poste de police, où les détenus ne sont pas nourris. “Nos enfants avaient besoin de lait, et nous avons dû supplier les fonctionnaires et leur donner de l’argent pour qu’ils en achètent”, témoigne Laure. Le 24 novembre, un agent a annoncé aux Camerounaises que leur expulsion allait commencer. Mostaganem, à 80 kilomètres d’Oran, était la première étape de leur long périple jusqu’à la frontière du Mali.

Les mères se sont rebellées. Elles ont crié aux policiers qu’elles préféraient se suicider plutôt que de monter dans le fourgon. “Partir avec nos enfants revenait à les sacrifier”, assure Laure. “Il n’est pas rare que de jeunes enfants meurent de faim, de froid, de soif, ou faute d’avoir eu accès aux médicaments nécessaires”, confirme Fouad Hassam. La détermination de ces femmes a troublé les policiers. Le commissaire lui-même s’est déplacé : “Il nous a proposé un marché : nous allions être expulsées, mais les enfants pouvaient rester”, poursuit Laure. A contrecœur, elles ont fini par accepter. Les policiers ont fait venir Roger, l’un des pères supposés, qui apportait de la nourriture aux femmes pendant leur détention. Lui et deux de ses amis ont emmené les quatre enfants, et les Camerounaises ont pris la route de Mostaganem.

Les enfants ont été accueillis par des proches camerounais, dont certains sont aussi clandestins et risquent l’expulsion. Une cinquième enfant, Nawal, âgée de 18 mois, que Michelle Gono avait laissée chez des amis quand elle est partie accoucher, a été recueillie par une famille nigérienne.

Malgré son calvaire, Laure ne regrette pas d’avoir laissé Brunette à Oran. Quelques jours plus tard, les femmes sont arrivées au Mali, selon la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme. En chemin, à Ghardaïa, une ville-oasis au sud de l’Algérie, Laure est tombée malade. “On m’a prescrit des médicaments que je dois payer, se lamente-t-elle. Mais je m’en suis sortie.” Laure espérait seulement arriver vivante à Douala, sa ville natale au Cameroun.

22/12/2011

Source : El Pais / Courrier international

En cette veille de Noël, Nicolas Sarkozy est d'humeur compatissante. "Je ne prétends pas qu'on a tout bien fait, je vois vos difficultés", a-t-il reconnu, l'air peiné, devant des responsables des Restos du cœur qu'il venait rencontrer, jeudi 22 décembre, dans un entrepôt de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Face à la pauvreté, le chef de l'Etat a expliqué que "le logement est absolument la clé". "Il faut refonder notre politique du logement, ça ne va pas!" Selon lui, "le côté assez désespérant c'est que la production de logements sociaux est de 130 000 par an, soit trois fois plus qu'il y a dix ans et, malgré tout, ce n'est pas suffisant".

Pour le président, il y a "deux problèmes". D'abord, "il se trouve dans ces logements des gens qui ne devraient pas y être". Ensuite, "le turnover dans les logements sociaux ne fonctionne pas". "On ne peut pas passer toute sa vie dans un logement qu'on a obtenu à l'âge de 30 ans", a-t-il expliqué.

"A cela s'ajoute le problème de l'immigration", a-t-il glissé sans en dire plus.

Qui sont ces indésirables ? Des trop riches ou des trop pauvres ? Le parc social n'est pas un repaire de nantis. Selon l'Union sociale pour l'habitat (USH), qui regroupe les 773 organismes HLM, seuls 11 % des ménages logés dans le parc social dépasseraient les plafonds. Au regard des 4,3 millions de ménages vivant en HLM, 440 000 seraient hors des barèmes d'attribution.

"EMBOLIE" DU SYSTÈME

Sur le plan national et toujours selon les chiffres de l'USH, 5 % des locataires dépasseraient le plafond de 20% et seulement 0,3% serait au-delà de 100 %. Le logement social n'est pas non plus un eldorado pour les chômeurs et les bénéficiaires de minima sociaux.

La majorité des 4,2 millions de HLM sont occupés par des salariés d'entreprises privées ou publiques ou par des fonctionnaires d'Etat. Toujours selon l'USH, 58 % des chefs de famille des occupants du parc HLM sont en activité, 17 % au chômage ou bénéficient d'allocations et 25 % sont retraités ou préretraités.

En revanche, on assiste à une paupérisation du parc, conséquence de l'envolée des prix immobiliers. M. Sarkozy a par ailleurs dénoncé "une embolie totale" du système. Car 1,2 million de demandeurs de logements sociaux sont effectivement en attente d'un logement. Cette tension est là encore le fruit de la cherté des loyers qui poussent de plus en plus de Français à demander un logement social, théoriquement accessible à 64% de la population.

C'est aussi une conséquence d'une législation qui a peu évolué. Le principe du maintien du locataire dans son logement social "à vie" est défendu par le monde HLM, au nom, notamment, de la mixité sociale. Néanmoins, depuis mars2009, tous les locataires dont les ressources dépassent de plus de 20% les plafonds sont assujettis à un surloyer – le "supplément de loyer de solidarité" – excepté dans les zones sensibles.

Par ailleurs, les locataires dépassant de plus de deux fois les plafonds de ressources dans les zones tendues devront quitter le parc social après une période intermédiaire de trois ans, soit à partir de 2012.

23/12/2011

Source : Le Monde

Un projet de construction d’une mosquée dans le département des Yvelines (centre du bassin parisien), précisément dans la commune de Saint Germain en Laye alimente des « rumeurs » et provoquent des réactions enflammées. Les habitants votent contre le projet « redouté » et « le comité de défense des citoyens et des contribuables » est particulièrement virulent quant à l’implantation d’un lieu de culte dans la ville, rapporte le Parisien.

Le maire UMP de la ville Emmanuel Lamy est particulièrement décrié puisque accusé de « soutenir la communauté musulmane » et de lui « offrir un cadeau », selon les revendications des habitants. Ceux-ci dénoncent en effet, la cession d’un terrain de 1160 m2 environ, devant abriter l’hypothétique lieu de culte, au très bas prix de 19 000 euros. « Soit un tarif 45 fois inférieur au prix du marché ». « Un bradage » jugé « scandaleux » par les habitants.

Dans un démenti publié vendredi dernier, Emmanuel Lamy juge erronées « les informations concernant la vente éventuelle d’un terrain et la construction d’un bâtiment » à destination de la communauté musulmane. Néanmoins, « Comme pour toutes les communautés religieuses présentes à Saint-Germain-en-Laye, la ville tient à rappeler son attachement au principe de laïcité et de libre exercice des cultes, dans le cadre de la législation républicaine ».

22/12/2011

Source : Yabiladi

On vient de l’apprendre aujourd’hui. La Fouine, le rappeur français d’origine marocaine, sera bientôt sur les écrans de cinéma. Il fera, en effet, une apparition dans le dernier film de l’humoriste, acteur et réalisateur marocain Saïd Naciri. Intitulé « Un Marocain à Paris », ce long métrage réunit une brochette de stars françaises dont Jean-Marie Bigard, Francis Lalanne et Jean-Pierre Castaldi ou encore Booder.

Cependant, si le film est doté d’un casting impressionnant, la bande annonce du film, qui dure tout de même 5 minutes et 5 secondes, laisse à désirer. Le réalisateur promet un film « plein de rebondissements avec un jeu d’acteurs marocains et français », mais aussi « une belle rencontre entre trois cultures différentes, avec un jeu d'acteurs marocains et français, où l’humour est au rendez-vous ». Des affirmations qui restent, toutefois, à vérifier. La sortie du film est prévue pour printemps 2012.

22/12/2011

Source : Yabiladi

On vient de l’apprendre aujourd’hui. La Fouine, le rappeur français d’origine marocaine, sera bientôt sur les écrans de cinéma. Il fera, en effet, une apparition dans le dernier film de l’humoriste, acteur et réalisateur marocain Saïd Naciri. Intitulé « Un Marocain à Paris », ce long métrage réunit une brochette de stars françaises dont Jean-Marie Bigard, Francis Lalanne et Jean-Pierre Castaldi ou encore Booder.

Cependant, si le film est doté d’un casting impressionnant, la bande annonce du film, qui dure tout de même 5 minutes et 5 secondes, laisse à désirer. Le réalisateur promet un film « plein de rebondissements avec un jeu d’acteurs marocains et français », mais aussi « une belle rencontre entre trois cultures différentes, avec un jeu d'acteurs marocains et français, où l’humour est au rendez-vous ». Des affirmations qui restent, toutefois, à vérifier. La sortie du film est prévue pour printemps 2012.

22/12/2011

Source : Yabiladi

La ville d’Aurillac a abrité le samedi 17 décembre 2011 la signature de la convention de jumelage entre les communes d’Aurillac et Arpajon-sur-Cère et la commune d’Aït Ishaq…Suite

L’affaire s’envenime. Il est vrai que si les accusations de propos racistes portées par Kamel Chafni étaient avérées, elles seraient gravissimes…Suite

L'Allemagne a enregistré un fort rebond de l'immigration au premier semestre 2011, notamment en provenance des pays européens touchés par la crise, a annoncé jeudi l'Office fédéral des statistiques Destatis.

Quelque 435.000 personnes en provenance d'un pays étranger se sont installées en Allemagne au premier semestre 2011, un chiffre en hausse de 19% par rapport à la même période de 2010.

Dans le même temps, le nombre de personnes quittant l'Allemagne a légèrement reculé, provoquant une explosion du solde migratoire (différence entre les arrivées et les départs) de 61.000 à 135.000 personnes, soit +122%. Un peu moins de 300.000 personnes ont quitté l'Allemagne au premier semestre.

Parmi les nouveaux arrivants, 381.000 étaient des étrangers, essentiellement européens. L'immigration en provenance de l'Union européenne (UE) a bondi de 29%.

"Le fait marquant est la forte hausse de l'immigration en provenance des pays de l'UE les plus touchés par la crise financière", souligne Destatis. Le nombre de nouveaux immigrés grecs a bondi de 84% au premier semestre à 4.100 personnes, l'immigration espagnole a augmenté de 49% à 2.400 personnes.

L'Office allemand des statistiques souligne aussi la hausse de 30% de l'immigration en provenance des pays de l'élargissement de l'UE en Europe centrale : +30%. Cette progression serait liée à la levée des dernières restrictions sur le marché du travail allemand pour les ressortissants de ces pays.

L'économie allemande a jusqu'ici mieux résisté à la crise que les autres pays européens et affiche un taux de chômage de 6,5%, bien meilleur que ses voisins. L'Allemagne cherche à attirer des immigrés pour compenser le déclin ancien de sa natalité et lutter contre les pénuries de main-d'oeuvre qui affectent déjà certains secteurs de son économie.

22/12/2011

Source : Les échos/AFP

Soulignant que la circulaire Guéant ne relevait "pas de sa compétence", le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a tout de même désapprouvé sa mise en place, qui empêche nombre de diplômés étrangers de rester travailler en France.

Jean-Pierre Chevènement disait: "un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne". Frédéric Mitterrand, lui, a choisi une autre option. Ce matin sur BFMTV, le ministre de la Culture a désapprouvé la circulaire Guéant, tout en soulignant que ce sujet "n'est pas de (sa) compétence".

"En tant que citoyen vous répondant, je vous dis que la circulaire me pose problème, en tant que ministre, je n'ai pas de conseils à donner à un autre ministre que je respecte", a-t-il insisté.

"Mon avis, c'est que j'ai passé mon temps à accueillir des étrangers. Cette circulaire me pose problème", a déclaré Frédéric Mitterrand.

Mais, a-t-il ajouté, "je n'ai pas de conseils à donner au ministre de l'Intérieur, qui est par ailleurs un homme tout à fait compétent dans ce domaine. Ca ne me regarde pas".

A la suite de la circulaire Guéant, de nombreux diplômés étrangers, dont certains très qualifiés, n'ont pas pu obtenir un changement de statut (d'étudiant à salarié), un sujet d'inquiétude pour universités et grandes écoles.

"La vocation de la France était d'accueillir les étudiants étrangers"

Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, ont notamment lancé une pétition demandant "le retrait" de cette circulaire.

Dans un courrier adressé fin novembre aux présidents d'universités et de grandes écoles françaises, le Premier ministre François Fillon avait défendu la circulaire Guéant, tout en soulignant l'apport des étudiants étrangers.

"Je suis pour que l'on applique les préconisations de la lettre de François Fillon", a encore indiqué Frédéric Mitterrand.

Le Premier ministre "a expliqué qu'il y avait eu des abus, qu'il y avait eu des parcours erratiques, mais que la vocation de la France était d'accueillir les étudiants étrangers", a-t-il ajouté.

22/12/2011

Source : L’Express/AFP

Il estime que l'actuelle politique des visas aux États-Unis, qui empêche les personnes qualifiées de s'y installer, "sabote" l'économie du pays.

"Ce qui fait du mal aux immigrés nous fait du mal à tous", a coutume dire le maire de New-York, Michael Bloomberg. Il a réaffirmé ce matin, mercredi 21 décembre, sa conviction selon laquelle l'actuelle politique des visas aux États-Unis, qui empêche les personnes qualifiées de s'y installer, était un "suicide national".

"Lorsque les gens laissent leur ancienne vie derrière eux, quittent leur foyer d'origine avec leur famille pour une vie meilleure et un endroit où ils pourront pratiquer librement leur religion et être maîtres de leur destin, ils viennent aux États-Unis. Ils ne vont pas en Chine. Nous nous en plaignons, mais nous ne devrions pas", a-t-il déclaré.

"Si vous voulez régler le problème des grandes villes en décomposition, faites venir des immigrants. Cela résoudra les problèmes du jour au lendemain pour un coût proche de zéro. Si vous souhaitez avoir une vie meilleure, vous devez continuer d'accueillir ceux qui ont fait la grandeur de l’Amérique." Pour le maire de New York, l'actuelle politique des visas aux États-Unis est  "un suicide national".

En septembre dernier, Michael Bloomberg avait parlé à ce sujet de "suicide collectif" : cette politique "sabote notre économie. J'appelle cela un suicide collectif, et je le pense vraiment", avait-t-il déclaré lors d'un Forum sur l'immigration. Le maire est fermement convaincu depuis longtemps que les restrictions actuelles handicapent les États-Unis dans la compétition internationale de plus en plus féroce pour attirer les talents et les personnes les mieux éduquées.

"Et le résultat, c'est que les États-Unis ne sont plus le carrefour inévitable pour l'innovation et l'entreprise", avait-t-il ajouté en soulignant les opportunités qu'offraient d'autres pays, de l'Amérique du Sud à l'Asie. Il avait alors souligné que sur le million de nouveaux résidents admis chaque année aux États-Unis, 15% seulement obtenaient des visas pour répondre aux besoins économiques du pays. Les 85% restants en bénéficient pour raisons familiales ou personnelles.

21/12/2011

Source : Atlantico

Alors qu’un récent sondage a dévoilé les faits les plus appréciées des français en 2011, certains médias ont trouvé bon de se focaliser sur la place réservée à l’interdiction du voile et des prières de rue.

Mardi dernier, une dépêche de l’AFP reprise par plusieurs médias, annonçait les résultats d’un sondage de l'institut Médiascopie. Ce dernier, mené entre le 2 et le 9 décembre portait sur l’appréciation faite des Français des grands moments de l’année qui s’achève. 800 personnes interrogées donnaient une note de 1 à 10 sur ce qui les a marqués.

Au rayon des décisions gouvernementales, l'instauration d'une taxe sur les hauts revenus a obtenu 7,7. Le relèvement du SMIC a reçu une la note de 7,5. L’interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics, en vigueur depuis cette année complète le podium, avec un score de 7,1. Plus loin arrive la mesure sur interdiction des prières de rue de septembre dernier (6,4).

Dangereux amalgames

Que les individus interrogés livrent un avis sur une question qui leur est posée n’a rien de choquant en soi. En revanche, la manière dont les résultats ont été présentés par certains médias français prête à confusion. Le quotidien Libération n’hésite pas à titre sur son site « Interdiction du voile, des prières de rue et du Bisphénol, mesures les plus applaudies en 2011 ». Moins véhément mais dans le même esprit, 20 Minutes titre « Les Français plébiscitent l'interdiction du voile, des prières de rue et du Bisphénol ».

D’après les résultats de l’enquête, l’interdiction du voile intégral et des prières dans les rues, dont le référent commun est l’islam, ont eu un écho favorable auprès des personnes sondées. Cependant leur présentation par les médias en question prête à croire qu’elles arrivent en tête des mesures plébiscitées, ce qui n’est clairement pas le cas.

Dans le classement, les restrictions concernant le port du voile dans les lieux publics et les prières de rues sont séparées par l'interdiction du bisphénol (7,1) et la prime aux salariés des entreprises ayant augmenté leurs dividendes (6,7). Pourtant, les titres de Libération et 20 Minutes, laissent facilement sous-entendre que l'interdiction du voile intégral et des prières de rue arrivent ensemble en tête des mesures les plus appréciées par des Français. Dans le commentaire qu’il fait du sondage, Denis Muzet, sociologue et président de l’institut qui a réalisé le sondage, parle de tentations de «chasse aux islamistes». Serait-ce dans cette logique que s’inscriraient Libération et 20 Minutes, deux des plus importants quotidiens français ?

Des quotidiens d’une telle envergure ne devraient-ils pas se montrer davantage soucieux de ne pas verser dans la surenchère alors que plusieurs voix se sont déjà élevées pour dénoncer la montée d’un sentiment islamophobe en France ?

21/12/2011

Source : Yabiladi

Rapprochement avec Aït Ishaq après quatre ans de réflexion sur la possibilité d’un partenariat…Suite

Une nouvelle ligne aérienne reliant Marseille et Marrakech va être lancée par la compagnie Air France. Cette nouvelle desserte sera assurée à partir du 25 mars prochain et ce, tous les mardis, jeudis et dimanches, rapporte Air-journal.fr. La ligne sera commercialisée à partir de 80 euros TTC l’aller simple.

Le lancement de cette ligne constituera une concurrence directe à la compagnie nationale Royal Air Maroc, mais aussi aux deux compagnies low-cost Jet4you et Ryanair qui assurent également la liaison entre Marrakech et Marseille. Cette démarche s’inscrit dans l'offensive d'Air France au départ des régions, visant notamment à reconquérir des parts de marché relatives au court et au moyen-courrier. « Dans un environnement très concurrentiel, la compagnie a réorganisé son réseau, grâce à une utilisation accrue de ses appareils et une amélioration de sa productivité », explique Air France dans un communiqué.

21/12/2011

Source : Yabiladi

Ici on noie les Algériens a remporté le deuxième prix de la catégorie « Poney arabe »…Suite

La circulaire du 31 mai n’en finit pas de provoquer des réactions en boucles…Suite (Finances news)

« Sin elles no se mueve el mundo » (sans elle le monde demeure paralysé) est le titre d’une étude sociologique sur la condition de la femme immigrée…Suite

Le festival Aflam est prévu du 11 au 17 janvier en Belgique et c’est le film La cinquième corde un film de Salma Bargach qui inaugure cette édition 2012…Suite

Les Marocains figurent toujours au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés à la sécurité sociale en Espagne, selon des statistiques officielles rendues publics mardi à Madrid.

Les Marocains constituent ainsi la première force de travail non communautaire en Espagne avec 206.787 travailleurs affiliés à la sécurité sociale à fin novembre dernier, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration dans un communiqué.

Les travailleurs d'origine équatorienne viennent en deuxième position avec 131.468 travailleurs, suivis des ressortissant colombiens (93.777) et chinois (86.942), ajoute la même source.

Les Roumains constituent, quant à eux, le premier collectif travailleur communautaire en Espagne avec 279.186 affiliés à fin novembre 2011.

Le ministère espagnol fait savoir, en outre, que le nombre total des étrangers affiliés au régime de sécurité sociale s'est établi à 1.751.297 personnes en novembre, en baisse de 34.065 travailleurs par rapport au mois précédant.

Ce nombre a enregistré une baisse de plus de 14 pc depuis 2008, année du début de la crise en Espagne lorsque 2.151.880 de travailleurs étrangers étaient inscrits à la sécurité sociale en Espagne.

20/12/2011

Source : MAP

Une centaine de personnalités, dont le prix Nobel de Physique Albert Fert, ont lancé une pétition demandant "le retrait" de la circulaire Guéant qui empêche nombre de diplômés étrangers de rester travailler en France et qu'ils jugent "moralement méprisable, économiquement suicidaire". Les signataires s'engagent à "parrainer les diplômés étrangers en les aidant concrètement dans leurs démarches dans les préfectures" et à les "protéger" pour qu'ils puissent rester en France car, selon l'intitulé de la pétition, "la matière grise est de toutes les couleurs".

Pour eux, le "message" de la circulaire Guéant du 31 mai "est clair: étranger, ne viens pas étudier chez nous, et n’espère pas trouver un emploi au terme de tes études", selon le texte de la pétition constable sur internet à l'adresse http://matieregrisedetoutescouleurs.wordpress.com.

"L'idée véhiculée est aussi mensongère que dangereuse", estiment-ils, car "dire que l’embauche d’un étranger prend l’emploi d’un citoyen français, c’est faux! C’est un mensonge éhonté".

"Un diplômé étranger travaillant en France, c’est quelqu’un qui paye ses impôts en France, qui consomme en France, qui achète en France, qui soutient l’emploi et la consommation en France. S’il devient chef d’entreprise, c’est quelqu’un qui embauche en France", écrivent-ils.

Parmi les signataires figurent notamment l'ex-présidente d'Areva Anne Lauvergeon, les présidents d'universités Vincent Berger, Patrice Brun et Axel Kahn, le professeur au Collège de France Pierre Rosanvallon, les professeurs d'économie Philippe Aghion et Thomas Piketty, les sociologues Christian Baudelot, Stéphane Beaud, Roger Establet ou Edgar Morin, le cinéaste Romain Goupil, l'écrivain Jean-Christophe Rufin, etc.

Ils appellent "les chefs d'entreprise comme les universitaires à soutenir publiquement la demande d'abrogation" de la circulaire.

Dimanche à Paris, à l'occasion de la journée mondiale des migrants, des étudiants victimes de cette circulaire, réunis dans le Collectif du 31 mai, ont à nouveau manifesté pour en demander le retrait.

20/12/2011

Source : Libération/AFP

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