picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Des travailleurs marocains sur le ferry Berkane, propriété de la compagnie Comarit, se sont rassemblés jeudi devant les portes du consulat du Maroc à Almeria, en Espagne, pour demander une solution à l'arrêt de la ligne maritime qui relie Almeria au nord du Maroc. Les 125 travailleurs sont, depuis sept mois, bloqués au port d’Almeri a, sans salaires. Une situation semblable à celle qu'ont vécue des marin marocains bloqués également pendant des mois au port de Sète en France…Suite

A tout juste 22 ans, le Franco-marocain Ahmed El Mousaoui compte un palmarès éloquent et ne cesse de progresser pour devenir un adversaire à craindre dans sa catégorie. Rencontre…Suite

Les autorités ont procédé à l'arrestation d'immigrés subsahariens qui s'apprêtaient à prendre d'assaut le poste frontière de Sebta, rapporte la presse quotidienne. Des centaines d'immigrés en situation irrégulière s'étaient réfugiés dans les forêts du Nord…Suite

La section catalane de SOS Racisme a mis en garde, vendredi, contre la "banalisation" du discours raciste et xénophobe en Catalogne où, selon elle, 90 nouveaux de cas de racisme ont été recensés en 2011. "La crise économique et sociale ainsi que la précarité dont souffrent les immigrés ont aggravé les problèmes de racisme et de xénophobie" dans cette région du nord-est de l'Espagne, a indiqué la porte-parle de SOS Racisme, Alba Cuevas qui s'exprimait lors de la présentation, à Barcelone, d'un rapport sur le racisme en Catalogne.
"Le discours raciste s'est tellement banalisé en Catalogne que les gens n'éprouvent aucun embarras à se déclarer ouvertement racistes", a ajouté Mme Cuevas, précisant que la plupart des problèmes de voisinage, réglés auparavant grâce à la médiation de SOS Racisme, "finissent aujourd'hui devant les tribunaux".
D'après la porte-parole de cette ONG, la prolifération du racisme et de la xénophobie dans cette région est due à la montée des partis de l'extrême-droite. C'est grâce à un "discours raciste et populiste" que le parti Plataforma per Catalunya (Plate-forme pour la Catalogne) a réussi à rempoter 70.000 voix et un nombre "important" de sièges lors des élections municipales de mai 2011, a-t-elle souligné.
La police catalane avait mené, en juin, un vaste coup de filet dans les milieux néo-nazis qui s'est soldé par l'arrestation d'une dizaine de personnes.
Selon la police, les mis en cause sont soupçonnés d'appartenir à des groupes néo-nazis qui prônent la haine des étrangers et ayant des ramifications dans l'ensemble des régions de la Catalogne.
06 juil 2012
Source : MAP

Le cabinet de conseil en capital humain Lycom, spécialisé dans le recrutement et organisateur de Careers in Morocco, vient d'éditer le guide des compétences marocaines du monde 2012 en collaboration avec le ministère chargé de la communauté marocaine à l'étranger (MCMRE)…Suite

Les nouveaux phénomènes migratoires consécutifs à la crise économique et financière internationale ont "amplifié la crise de l'emploi" au Maroc, a affirmé, jeudi à New York, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, préconisant un partenariat actif dans le domaine de la migration.
"Nous assistons, du fait de la crise économique et financière à deux phénomènes: d'un côté, le repli sur le Maroc de ses propres ressortissants touchés par la crise, et de l'autre, l'afflux de Sub-sahariens et l'intérêt grandissant affichés par des ressortissants des pays du Nord, pensant y trouver des niches insuffisamment exploitées", a souligné le ministre lors d'une table-ronde au siège des Nations Unies, intitulée: "Partenariat pour lutter contre la crise de l'emploi des jeunes".
Autant de phénomènes, selon lui, "qui amplifient la crise de l'emploi au Maroc et peuvent aussi influer négativement sur les réalisations des politiques publiques nationales, en les rendant inefficientes et insuffisantes pour absorber l'important flux migratoire".
"Le Maroc, de part sa situation géographique, est à la fois un pays d'émigration, d'immigration et de transit, trois formes de migration qui ont été affectées par la crise et ont précipité des changements dans les politiques migratoires dans les pays de destination", a expliqué le ministre lors de cette rencontre en marge de la session de fonds (02-27 juillet) du Conseil économique et social (ECOSOC), axée sur la problématique de l'emploi.
 Ces "politiques tendent vers un durcissement des conditions d'accueil et un accroissement de l'ostracisme", a-t-il ajouté, soulignant que les défis de l'emploi et de la lutte contre la précarité doivent, également, être repensés dans le cadre d'un partenariat mondial et une meilleure concertation de la coopération, tant aux niveaux bilatéral qu'au niveau multilatéral.
Il a, dans ce contexte, appelé au "renforcement d'un partenariat actif dans le domaine de la migration, impliquant une démarche plus globale, centrée sur une politique d'inclusion en vue de réduire la désocialisation et la vulnérabilité des étrangers".
"Ces partenariats devraient, selon lui, surtout permettre de mettre en œuvre des solutions à long terme pour éradiquer la pauvreté dans les pays en développement, promouvoir les principes de l'économie sociale et solidaire, assurer la transition vers l'économie verte et mettre en place des mesures concrètes de coopération dans le domaine du développement durable".
Il a préconisé, dans ce sens, la nécessité de renforcer et d'établir des partenariats pour mettre en commun les connaissances spécialisées pour améliorer l'élaboration de politiques en faveur de l'emploi des jeunes à l'échelle mondiale.
06 juil. 2012
Source : MAP

Un Marocain d’une trentaine d’années, a expliqué être là à cause de son frère, qui se serait enfui sans payer le loyer d’un local où il avait installé un magasin.
FRANCE 24 a pu accéder à un centre de détention administré par une brigade de la banlieue de Tripoli. Nous avons constaté que cette milice dispose de tous les pouvoirs d’une force de police régulière, mais les exerce de manière arbitraire.
Le Conseil national de transition (CNT) tente de remettre en place une police et une armée sous son contrôle. Mais pour l’instant, ce sont les milices, ces groupes d’anciens insurgés armés qui ont pour la plupart combattu lors de la révolution, qui exercent l’essentiel du pouvoir sur le terrain. Des exemples frappants de cette toute puissance ont fait foi ces dernières semaines, comme la prise temporaire de l’aéroport de Tripoli, mi-juin, par une brigade, ou encore plus récemment la détention de membres de la Cour pénale internationale par les miliciens de Zintan. La reprise en main de ces forces armées est donc un enjeu majeur pour la Libye, qui organise samedi ses premières élections libres depuis plus de 40 ans.
FRANCE 24 s’est rendu au centre de commandement de la milice qui contrôle Forsan, une ville en banlieue de Tripoli où les anciens rebelles sont censés assister les forces de police. Les responsables de cette brigade nous ont d’abord expliqué qu’ils assuraient l’ordre dans leur zone et procédaient à des arrestations, mais qu’ils livraient immédiatement leurs prisonniers à la police. En se rendant au premier étage du QG de la brigade, installé dans les locaux d’une ancienne usine de savon, nous avons constaté qu’une petite prison a été aménagée, avec plusieurs cellules et des portes blindées.
Un Marocain détenu parce que son frère n’a pas payé son loyer
Un milicien a accepté de nous faire faire entrer dans ce centre de détention et de nous ouvrir deux cellules. Chacune des pièces comptait sept ou huit matelas, posés à même le sol. Les lieux étaient propres et les détenus ne portaient pas de marque de mauvais traitement.
Nous avons parlé à trois occupants de ces cellules. Le premier, un Marocain d’une trentaine d’années, a expliqué être là à cause de son frère, qui se serait enfui sans payer le loyer d’un local où il avait installé un magasin. Le propriétaire du local aurait appelé la brigade de Forsan pour l’arrêter et l’emprisonner tant que son frère ne reviendrait pas régulariser son loyer. Cela faisait déjà quatre jours que cet homme était incarcéré, sans avoir eu accès à aucun moyen de défense légal.
Nous avons interrogé le responsable du centre de détention sur la situation de ce prisonnier. Ce responsable, qui affirme être un policier placé dans la brigade pour assurer le travail d’enquête préliminaire, a confirmé que le Marocain, en situation illégale, serait bien détenu tant que son frère resterait introuvable. Il a toutefois ajouté que ces deux ressortissants étrangers étaient également accusés d’avoir commis des vols.
Un jeune libyen occupait la même cellule que le Marocain. Lui était accusé par son père de lui avoir volé de l’argent. Ce dernier a lui-même demandé à la brigade d’incarcérer son fils.
La cellule voisine hébergeait des personnes accusées de crimes bien plus sérieux. Nous avons pu poser quelques questions à un jeune libyen accusé du meurtre d’une femme à l’arme automatique. Le détenu aurait été arrêté par une autre milice et remis provisoirement entre les mains de la brigade de Zintan, d’où il est originaire, dans l’attente de son transfèrement vers un centre de détention de la police.
"Personne ne craint la police"
Les responsables de la brigade ont mis en place tout un dispositif pour suppléer aux forces de police régulières, qui ne sont pas encore en capacité d’assurer la sécurité des citoyens (notre article complet sur le travail de police de la brigade, en arabe). Les miliciens, qui ne disposent pour la plupart d’aucune formation pour exercer un travail de ce genre, remplissent effectivement des documents aux allures officielles, par exemple des PV d’interpellation dûment tamponnés. Ces procédures semblent toutefois cosmétiques tant les droits de la défense sont ignorés.
Les miliciens affirment que sans eux, et avec une police "que personne ne craint", la ville de Forsan plongerait dans l’anarchie. Une affirmation qui a certainement sa part de vérité. Il n’en reste pas moins que les pouvoirs dont disposent ces miliciens sont exorbitants et les cas décrits plus haut en sont des exemples frappants. Aucun garde-fou ne semble protéger le simple citoyen d’une arrestation arbitraire, car ce sont les brigades elles-mêmes qui procèdent aux arrestations, mènent l’enquête, et décident du maintien en détention. Un pouvoir qui peut facilement être perverti au profit des citoyens les plus puissants ou les mieux connectés.
Le CNT tente progressivement de reprendre la main sur les brigades libyennes. À l’entrée des locaux de la brigade de Forsan étaient postés deux gardes appointés par le Comité de haute sécurité, un organe du ministère de l’Intérieur chargé de superviser l’activité des milices. Ces agents ont toutefois été recrutés récemment au sein même de la brigade Forsan. Il semble donc peu probable que ces hommes, des miliciens dont seul l’uniforme a changé, constituent un contre pouvoir approprié à la toute puissance de la brigade.
6/7/2012
Source : France 24

Les médias ont un impact social et culturel fort déterminant. C'est en fait une arme à double tranchant. Ils peuvent à la fois véhiculer une image stigmatisante comme ils peuvent servir de plaidoyer. Ce faisant, ils contribueront à informer voire sensibiliser aussi bien les migrants sur leurs droits que les acteurs institutionnels quant à leurs devoirs. C'est ce qui ressort de l'intervention de Khadija El Gour, psychologue, lors d’un atelier tenu sous le thème « S'approprier les instruments de l'information pour faciliter le changement ». Elle a parlé plus particulièrement des médias audiovisuels. A cet effet, force est de constater que l'approche médiatique actuelle tend à une victimisation des migrants. La plupart du temps, ils sont impliqués dans des faits divers. Les médias sont donc tenus de respecter la dignité humaine et le droit d'expression, ne manque pas d'ajouter Mme El Gour.
Par ailleurs, Fatna Afid, membre de l'Organisation démocratique du travail (ODT), a souligné pour sa part que la situation des immigrés au Maroc fait partie d'un projet syndical et social. Elle en veut pour preuve la tenue, récemment, du premier congrès du Syndicat des travailleurs immigrés au Maroc. L'occasion pour eux de mieux défendre leurs droits. L'ODT accompagne ces immigrés à travers une assistance et des formations.
D'emblée Clariste Sohm Mbambe, du Pan Africain Network on Migration, a tenu à clarifier une donnée. Pour elle, il faut considérer la migration non pas comme cause mais plutôt comme conséquence. Et d'ajouter que pour une bonne stratégie de communication, rien de tel que de créer un réseau regroupant des ONG aussi bien du Maroc que des pays d'origine. Il servirait d'outil pour expliquer les vraies raisons de l'immigration en vue d'en diminuer, le cas échéant, l'impact négatif.
« Tout cela est bien beau à écouter mais encore faut-il parvenir à des propositions concrètes», souligne Malika Ghefrane, la modératrice de l'atelier. Le contexte actuel souffre d'un déficit en communication et du coup, le regard porté sur l'Autre est plein de préjugés. Pour remédier à cette situation, les participants à l'atelier regorgent d'idées. D'aucuns proposent que les jeunes journalistes bénéficient de formations à travers des partenariats entre les instituts de journalisme et les ONG. Ils seront mieux sensibilisés à la culture des droits de l'Homme. L'expérience de Panos Afrique réalisée avec la Fondation Orient-Occident, s'inscrit dans ce cadre. Il faut insister davantage sur les migrations dans le cursus scolaire et inculquer aux enfants les valeurs de tolérance dès leur jeune âge. D'autres évoquent l'idée de mettre à profit les nouveaux moyens de technologie de l'information. Pour ce, un site dédié à la question migratoire en partenariat avec le CCME, pourrait évoquer des exemples réussis d'immigration et du coup, mettre fin aux stéréotypes. Des reportages et des documentaires verseraient dans le même sens. Demander le financement de l'Union européenne et approcher la sphère des décideurs seraient un atout à ne pas négliger.
Pour tout résumer, mettons-nous bien en tête que «l'Autre, c'est un autre moi», comme s'est plu à le préciser un participant.
7 Juillet 2012, Nezha Mounir
Source : Libération

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